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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Transclasses. Sommes-nous déterminés par nos origines sociales ?

Article de Cédric Enjalbert, Stefania Gherca, Alexandre Lacroix, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 168, avril 2023, pp. 42-65.

Mots clés : Lien social-Précarité, Classe sociale, Groupe d'appartenance, Mobilité sociale, Promotion sociale, Déterminisme, Réussite sociale, Inégalité, Reproduction sociale, Honte, École, Bourgeoisie

La figure du « transclasse » fascine. Si beaucoup de gens ont l’impression plus ou moins fantasmée d’avoir lutté pour conquérir une meilleure place que celle de leurs parents, le transclasse est celui qui, né dans un milieu privé de capital économique et culturel, s’est élevé, souvent par les études, et a rejoint le groupe des dominants. C’est le cas d’Annie Ernaux, d’Édouard Louis, de Didier Eribon ou encore de Gérald Bronner, dont les livres sont des succès publics et critiques. Ces parcours posent une question éminemment philosophique : à quel point sommes-nous sociologiquement déterminés ?
- Les statistiques sont formelles : en France, la reproduction des inégalités sociales est massive et les transclasses sont bel et bien des exceptions. Mais alors, les met-on en avant parce qu’ils permettent de passer sous silence la dureté de la lutte des classes ? Seraient-ils contre leur gré les hérauts de l’individualisme libéral ?
- La méritocratie est-elle un bon modèle ? La reproduction sociale a-t-elle été voulue par les puissants ? La honte est-elle un moteur ? Sur ces trois questions, les penseurs de la tradition divergent.
- Le romancier Nicolas Mathieu, lauréat en 2018 du prix Goncourt pour Leurs enfants après eux, revient avec une tendresse douce-amère sur sa trajectoire.
- Et si tout se jouait à l’école de la République ? Reportage de Martin Legros dans un lycée de l’Essonne, où la classe de philo ressemble moins à un ascenseur social qu’à un bus agité.
- L’accès à la bourgeoisie passerait-il d’abord par la maîtrise de certains codes, de politesse notamment ? Le récit personnel de notre journaliste Clara Degiovanni permet de saisir la notion d’« ethos », chère à Pierre Bourdieu.
- Le terme « transclasse » a été proposé par la philosophe Chantal Jaquet. Elle en débat avec le sociologue Gérald Bronner, auteur d’un récent essai sur la question, Les Origines, et qui, lui, défend l’expression de « nomade social ».

« Un sentiment très fort de honte sociale »

Article de Sarah Bos, Audrey Marcillat

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3101, 8 mars 2019, p. 8.

Mots clés : Lien social-Précarité, Femme, Pauvreté, SDF, Honte, Exclusion sociale, Comportement, Non-recours

"On a une étiquette après quand on vient là" : le travail de la honte dans l'accès aux droits

Article de Hervé Levilain

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 35-45.

Mots clés : Lien social-Précarité, Action sociale, Honte, Pauvreté, Accès aux droits, Stigmatisation, Non-recours

Prenant appui sur une recherche sur l’accès aux droits sociaux, l’article veut interroger les formes de politisation de la honte se développant en France, dans le cadre de l’action publique contre la pauvreté et pour l’inclusion. D’un côté, il montre qu’en faisant de la honte un des facteurs explicatifs du « non-recours », celle-ci en fait le lieu d’une action possible et participe ainsi de sa politisation. Mais, de l’autre, il souligne l’ambivalence d’une action publique qui accorde moins de place au travail symbolique de dépassement de la honte et de restauration du sens de la justice attaché à des droits sociaux universels, qu’à la simplification des procédures matérielles. Il montre aussi que cette action publique se déploie dans le contexte plus général d’un renforcement du soupçon et des contrôles pesant sur les bénéficiaires de prestations sociales, au risque de renforcer les obstacles matériels et symboliques à l’accès aux droits. Au final, il dégage l’image d’une honte prégnante qui, autant qu’elle est travaillée par les dispositifs d’accès aux droits, vient travailler les manières de penser la justice des droits sociaux.

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Les aspects multiples de la honte : mendicité et charité à Athènes aujourd’hui

Article de Georgios Kouzas

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 59-71.

Mots clés : Lien social-Précarité, Mendicité, Honte, Émotion, Marginalité, Corps, Don, Culpabilité, Grèce

L’objectif principal de la présente étude est d’examiner, brièvement, les dimensions multiples de l’émotion de la honte vis-à-vis de la mendicité dans l’espace urbain grec de nos jours. Afin de présenter l’image la plus complète possible concernant le sujet de l’expression de l’émotion de la honte durant la procédure de la mendicité, une approche méthodologique croisée a été utilisée, afin d’examiner non seulement la honte de ceux qui mendient, mais aussi l’émotion provoquée par celle des passants qui aident les mendiants, ceux qui font la charité. De plus, à travers une enquête ethnographique sur le terrain, nous avons relevé les aspects sociaux variés et multiples de la honte qui existent dans la relation interactive entre les donateurs-aumôniers et ceux qui reçoivent les mendiants.

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Quelle place pour la honte dans les pratiques d’intervention sociale ?

Article de Kheira Belhadj Ziane

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 47-57.

Mots clés : Lien social-Précarité, Honte, Intervention sociale, Usager, Médiation, Activité culturelle, Canada, Québec

La honte est une dimension peu étudiée dans le champ du travail social. Or cette émotion est l’une des plus redoutables qui soit, tant au niveau individuel que collectif. Dans nos sociétés occidentales contemporaines, le mythe de l’acteur homérique a produit une stigmatisation des usagers de l’intervention sociale. Définis à travers des archétypes dévalorisés, le processus de désignation relié à leur non-conformité les expose de manière explicite à vivre l’expérience de la honte, d’autant plus lorsqu’il entre en relation avec un intervenant social. Cet article présente les résultats d’une recherche évaluative réaliste d’une pratique sociale originale de médiation culturelle, Cultures du coeur-Québec, à travers laquelle nous avons identifié des stratégies d’intervention faisant implicitement usage de la honte et d’autres qui contiennent le potentiel de dégager les usagers des aspects néfastes de cette émotion.

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La honte comme outil de transformation de l’être humain. L’internement en République populaire de Bulgarie

Article de Radoslav Gruev

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 105-116.

Mots clés : Lien social-Précarité, Totalitarisme, Camp de concentration, Honte, Contrôle social, Bulgarie

Le pouvoir totalitaire ne peut pas exister sans l’ennemi, et pour le punir et le contenir il se sert du camp de concentration. Dans l’idéologie
communiste, l’ennemi est de type « social » et par conséquent rééducable. De cette acception découle l’appellation officielle des camps en Bulgarie : Foyers de rééducation par le travail. La raison d’être de ces institutions est la transformation physique et psychologique de l’individu pour qu’il ait le droit de vivre dans la société communiste en construction. Dans ce processus de rééducation/transformation de l’individu, le sentiment de honte a une place essentielle. Il est utilisé par l’institution afin de dominer l’être humain et de le contrôler dans sa totalité.

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La honte et le remords. Peut-on parler de génération coupable ?

Article de Jean Philippe Viriot Durandal

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 117-128.

Mots clés : Lien social-Précarité, Honte, Culpabilité, Groupe, Génération, Sociologie, Stigmatisation, Transmission

La honte et le remords ont rarement été explorés à l’aune d’une culpabilité collective attribuée à une génération. Le présent article se propose
précisément d’ouvrir la réflexion à partir de la notion de génération en examinant la manière dont cette construction collective peut oeuvrer à la
désignation d’une catégorie sociale coupable. De la culpabilité générationnelle peuvent alors naître la honte et le remords. Encore faut-il qu’une génération puisse se reconnaître dans une faute historique et que ses membres acceptent d’endosser une responsabilité collective alors même que, dans les sociétés contemporaines modernes, la primauté de la responsabilité individuelle s’impose dans l’examen de la culpabilité. C’est dans ce contexte que nous examinerons la figure particulière des générations et notamment des baby-boomers au regard des nombreux débats sur leur responsabilité présumée dans les difficultés des générations cadettes.

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