PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Yaëlle Amsellem Mainguy, Benoît Coquard, Arthur Vuattoux
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 91-120.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Surveillant de prison, Jeune, Adolescent, Détenu, Sexualité, Rapport sexuel, Genre, Contrôle, Contrôle social
Enquêter sur les conditions d’une jeunesse sexuelle derrière les barreaux permet de se pencher sur le travail de contrôle que des adultes exercent de façon plus ou moins directe sur la sexualité des jeunes. À partir d’une enquête empirique menée par entretiens et observations dans différentes prisons françaises, on s’intéressera à la place des surveillant·e·s en détention dans la gestion quotidienne de la sexualité, qui permettra une description des modalités du contrôle carcéral sur la sexualité et l’intimité des jeunes détenu·e·s. Plus généralement, cet article propose de considérer la prison comme espace de maintien de l’ordre genré, y compris en tenant compte de la configuration spatiale des prisons et des rapports sociaux entre professionnel·le·s.
Article de Christine Bellavoine, Fanny Salane, Marie Hélène Bacque, Emmanuel Bellangeret al.
Paru dans la revue Agora, n° 93, vol. 2023/1, 2023, pp. 53-155.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé-Santé publique, Jeune, Adolescent, Quartier, Appartenance sociale, Vie quotidienne, Expérience, Identité collective, Animateur, Territoire, Milieu urbain, Espace public
Ce dossier, construit à partir d’une recherche collective participative, s’intéresse aux jeunes des quartiers populaires et s’interroge sur ce qui constitue du commun et de la diversité chez eux. Cette question n’est pas nouvelle : elle a été étudiée par de nombreux chercheurs en sociologie, qui ont autant insisté sur « le sentiment partagé d’une solidarité de destin que sur celui des différenciations qui composent les groupes » (Combessie, 2005, p. 6). De même, Nathalie Kakpo (2006) a souhaité mettre en lumière à la fois une communauté d’expériences et une diversité des trajectoires chez ces jeunes. C’est ce « nous à géométrie variable » (Marlière, 2005, p. 270) que nous aimerions saisir dans ce dossier, par l’étude des expériences et des trajectoires de jeunes qui vivent dans des quartiers populaires.
La place des frères et sœurs dans les soins prodigués à des adolescent·e·s ou des jeunes adultes malades chroniques reste peu connue. À partir d’une enquête qualitative auprès de 91 jeunes âgés de 11 à 22 ans, atteints de diabète de type 1 ou d’asthme, l’article met au jour trois modalités de relations entre frères et sœurs en mobilisant la notion de « support ». Des sœurs peuvent être des supports rapprochés, alors que des germain·e·s, surtout des cadet·te·s, peuvent être disqualifié·e·s en tant que soutiens. En définitive, la majorité des frères et sœurs sont peu visibles, mais ils se révèlent être des supports par effacement. Ces variations sont analysées du point de vue du genre, du rang dans la fratrie et des normes contradictoires qui gouvernent les relations adelphiques contemporaines.
À travers l’analyse des résultats d’une enquête qualitative sur les parcours médicaux de jeunes asthmatiques sévères, cet article étudie la transition vers l’âge adulte du point de vue des patients chroniques. L’objectif est de rendre compte des marges de manœuvre individuelles que les jeunes interviewés négocient dans la prise en charge de leur pathologie au moment de la décohabitation du domicile des parents. Par l’exploration de différents cas empiriques, la contribution interroge l’avancée en âge des jeunes malades chroniques en tant que processus de responsabilisation et d’autonomisation qui se construit dans le cadre des relations enfant/parents et qui est traversé par différentes inégalités.
Article de Arnaud Regnier Loilier, Michel Tondellier, Elodie Floury, Didier Bretonet al.
Paru dans la revue Agora, n° 94, 2023 [2], pp. 25-153.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Âge, Adolescent, Grossesse, Scolarité, Armée, Mobilité géographique, Insertion professionnelle, Famille, La Réunion, Antilles, Guyane, Mayotte, Polynésie française
Les préoccupations sociales concernant la jeunesse dans les Outre-mer ne sont pas nouvelles et portent sur différents aspects interdépendants les uns des autres tels que la scolarité et la formation, l’insertion professionnelle, la précarité ou encore l’émigration. Ce dossier propose de s’intéresser « aux jeunesses » de ces territoires en s’interrogeant sur la manière dont elles se vivent in situ, comment elles s’y déploient et avec quelles perspectives d’avenir. À partir d’approches méthodologiques et disciplinaires variées, les articles rendent compte du passage à l’âge adulte, du rôle et du fonctionnement des institutions, mais aussi de la famille, des aspirations, des projets de mobilités, voire des immobilités. Les données exposées portent sur une grande partie des territoires d’outre-mer et suggèrent qu’ils méritent d’être appréhendés dans leur complexité, sans être réduits ni à leurs points communs ni à leurs « spécificités », réelles ou revendiquées.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 147-154.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Adolescent, Cure analytique, Silence, Jeune
Certains jeunes adultes souhaitent mettre fin à leur cure, alors même que celle-ci ne semble pas encore avoir atteint son terme. Si elle peut être discutable, cette décision de séparation devrait être accompagnée par l’analyste de telle façon que le processus analytique perdure et que la séparation soit susceptible d’être profitable dans la durée. Pour ce faire, l’analyste doit pouvoir renoncer à certains idéaux, dont la "suffisamment bonne" durée d’un traitement, renoncer parfois à l’interprétation du transfert, renoncer à la parole au profit du silence. Ce silence favorise l’effacement de l’analyste, forme de séparation sans désinvestissement du patient. Cet effacement peut permettre de renforcer le moi du patient, un moi jusqu’alors en conflit avec le surmoi, entraînant une soumission aux figures parentales, rendant difficile l’acquisition d’une autonomie et entravant le processus de séparation.
Paru dans la revue Agora, n° 92, 2022 [3], pp. 25-40.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Jeune, Souffrance, Santé mentale, Politique sanitaire, Prise en charge, Maison des adolescents
Cet article s’appuie sur l’analyse du discours public relatif à la souffrance des jeunes et à l’organisation de sa prise en charge dans les maisons des adolescents, pour montrer que ces dispositifs pluridisciplinaires et partenariaux, dédiés aux jeunes en souffrance âgés de 11 à 21 ans, à leur famille et aux professionnels qui interviennent auprès d’eux, ont réussi à négocier la définition de leur label et à s’imposer dans l’espace concurrentiel de l’offre de santé mentale en direction de la jeunesse.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 81-88.
Mots clés : Traumatisme, Mineur, Accompagnement, Éducateur spécialisé, Adolescent, Jeune, Enfant, Prise en charge, Confiance, Relation interpersonnelle, Biographie, Récit de vie
Noémie est éducatrice. Et elle se questionne encore sur le rôle de l’éducateur dans l’accompagnement des mineur.e.s traumatisé.e.s. Dans un récit à la première et à la seconde personne elle se livre, d’une manière très authentique et grâce à trois situations. Verbalisation, accompagnement, relation de confiance… elle nous donne aussi à voir ce qui fait l’essence de son métier.
Les conduites suicidaires sont « inexplicables » au sens réducteur de causalité simple et univoque. Chaque histoire demeure singulière. Les réactions au suicide sont aussi multiples.