PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’apprentissage entre pairs se généralise à l’école, où les expériences de coopération et de mentorat se multiplient. Certes, elles ne datent pas d’hier (classes multiniveaux en milieu rural, pédagogie Freinet, etc.), mais elles ont depuis été théorisées et semblent très efficaces pour lutter contre l’échec scolaire, motiver des élèves peu attentifs, ayant besoin d’agir pour apprendre. Quels sont les leviers de cet apprentissage, qui porte sur les savoirs académiques mais aussi informels ? Comment se manifeste-t-il au sein de la famille à chaque âge de la vie, dans les structures d’accueil collectives, entre amis ? Comment s’inscrit-il dans notre époque qui valorise la transmission horizontale, comme en témoigne le succès des blogs, des livres témoignages, des tutos et autres productions d’influenceurs, des groupes de parole ?
Article de Béatrice Kammerer, Agnès van Zanten, Nicole Catheline, Bernard Golseet al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 634, janvier-mars 2020, pp. 32-62.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Éducation, Contrôle, Enfant, Fatigue, Souffrance psychique, Frustration, Obsession, Apprentissage, Réussite scolaire, Enseignant, Anxiété, Technologie de l'information et de la communication, Confiance, Adolescent, Nourrisson, Stimulation, École, Éducation nouvelle, Pédagogie, Délinquance, Enfant de migrant, Famille, Usure professionnelle
Notre époque anxiogène, qui responsabilise énormément les individus, a vu émerger un profil de parents « experts », qui s’informent tous azimuts et surinvestissent l’éducation de leur enfant. Soucieux de bien faire, certains le stimulent à l’excès depuis sa naissance, d’autres le protègent le plus possible des émotions négatives ou le suivent à la trace, n’hésitant pas à l’équiper d’une balise GPS. Leur omniprésence auprès de lui finit par entraver sa prise d’autonomie et sa confiance en lui, avec des conséquences sur son développement, sa vie relationnelle et sa scolarité… Et les expose eux-mêmes au burn-out. Comment expliquer ces dérives, propres aux pays riches ? Et surtout, comment éviter d’en arriver là ? Ce numéro de L’école des parents analyse le phénomène de l’hyperparentalité avec l’aide de psychopédagogues, de sociologues, de psychologues et d’anthropologues, pour accompagner au mieux les parents et les inciter à « lâcher prise ».
Article de Katia Rouff Fiorenzi, Daniel Favre, Jean Patrick Gille
Paru dans la revue Lien social, n° 1179, 18 février au 2 mars 2016, pp. 24-31.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Absentéisme scolaire, Échec scolaire, Adolescent, Relation famille-institution, Travailleur social, Enseignant, Mission locale pour l'emploi, Lycée, Neurobiologie, Établissement scolaire, Pédagogie, Apprentissage, Pauvreté, École, Décrochage scolaire, Vitry sur Seine
Déployer des actions de prévention et remettre les adolescents démobilisés sur le chemin de l’école, tel est l’objectif du plan de lutte contre le décrochage scolaire lancé en 2014. Ambitieux, il n’implique cependant pas assez les travailleurs sociaux. Après deux ans d’application, le point sur la mise en œuvre et ses effets.
Loin de marquer un défaut d'intelligence ou de jugement, les bêtises de l'enfant nécessitent de l'initiative, et un début de savoir, au moins de ce qui s'y révèle. Elles appréhendent la limite et en jouent. Jamais tout à fait cachées, si ce n'est à l'autre, à la partie de la personne qu'elles défient ou ignorent, elles en attendent alors compréhension ou rétorsion. À l'entrée dans l'adolescence qualifiée par le singulier « âge bête », la bêtise aurait-elle changé de sens ? Quand les bêtises chez l'enfant questionnent l'autre dont il vérifie les capacités de contenance, elles prennent chez l'adolescent, mais aussi dans le discours tenu sur lui par l'adulte, un sens singulier directement sexuel ou de mort (« tu ne vas pas faire une bêtise ? »), voire qui dénie la gravité d'un fait (« mon enfant a fait une bêtise »). Appréhender la bêtise dans la variété de ses sens et l'originalité de son acte, telle est la visée de ce numéro.