PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
"Au-delà de sa caractéristique d'être intraduisible, l'empowerment est une notion anglo-saxonne adaptable en France, notamment dans le domaine de l'action sociale. En mettant les acteurs et les usagers au coeur de leurs responsabilités, cette notion se transforme en un processus proactif. L'article est basé sur des exemples d'organismes à but non lucratif américains. Il montre en quoi les choix de financement, la participation active des membres, la gestion ciblée des bénévoles et la pratique de l'évaluation permettent, entre autres, d'engendrer une telle démarche."
Article de Marie POINSOT, Delphine LEROY, Amandine SPIRE, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1306, avril-mai-juin 2014, pp. 1-125.
Mots clés : Centre de rétention administrative, Immigration, Écriture, Récit de vie, Temps, Expérience, Représentation sociale, Imagination, Enfant, Adulte, Origine, Identité, Langue maternelle, Clandestinité, Traumatisme, Exil, Histoire sociale, Recherche en sciences sociales, Chercheur, Anthropologie, FRANCE, ITALIE, JAPON, IRLANDE, ETATS UNIS D'AMERIQUE, HONGRIE, MALI, AUTRICHE, MOLDAVIE, ESPAGNE
Ce dossier explore les liens entre écritures et migrations dans une perspective pluridisciplinaire. Les récits des mobilités humaines opèrent des sélections en termes de temporalité, d'expériences vécues, de représentations sociales et constituent autant de mises en scène qu'il y a de protagonistes (enfants, adultes, écrivains, chercheurs, etc.). À travers ces reconstructions sous forme de narrations, les migrations prennent leur sens et véhiculent des identifications multiples qui permettent de questionner de nouveau les catégories des études migratoires.
Alors que la maternité a parfois inspiré et guidé les mouvements collectifs de femmes, particulièrement ceux concernant l'éducation et les droits de l'enfant, les pressions sociales et matérielles exercées sur les mères, telles que les contraintes de temps, de budget, et de mobilité, ont plus souvent limité la participation de ces femmes dans des mouvements sociaux de plus grande ampleur, particulièrement les mouvements qui ne visent pas directement les droits de l'enfant. Les grossesses précoces et la maternité chez les jeunes femmes ont été largement étudiées dans la littérature scientifique qui voit ces phénomènes comme limitant les opportunités sociales et la participation citoyenne de ces femmes. Pourtant, dans la ville américaine de Tucson, dans l'Arizona, où les habitants se battent fermement pour les droits des Américains d'origine mexicaine aux États-Unis, un petit contingent de « mères-activistes » est en train de tracer une nouvelle voie d'autodétermination, d'action citoyenne et d'activisme social. Cet article, qui est le résultat d'une étude ethnographique menée sur une période de dix ans, révèle le l'efficacité politique de l'activisme maternel qui se manifeste comme un large mouvement avant-gardiste du vingt-et-unième siècle sur la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
En revenant aux sources théoriques de la question générationnelle, l'importance de deux notions centrales, spécificité et permanence des effets de cohorte, est soulignée et donne lieu à un nouveau modèle APCD et à un test d'hysteresis destiné à repérer des effets de cohorte durables : un scarring effect, une cicatrice cohortale. Une comparaison franco-américaine des niveaux de vie est développée par cohorte mobilisant les données de 1985 à 2010 du Luxembourg income study (LIS) et des Statistics on income and living conditions-Eurostat (EU-SILC). En France, les inégalités nettes de générations (tenu compte des contextes démographiques et éducatifs, notamment) sont de même ampleur que les inégalités liées au statut d'immigré ; les bénéficiaires sont les cohortes nées autour de l'année 1950. Ce phénomène ne décline pas en intensité avec le temps. La dynamique américaine est antithétique, ce qui peut s'expliquer par les différences des welfare regimes français et américain. La France est donc marquée par de profondes inégalités intergénérationnelles.
Paru dans la revue Esprit, n° 399, novembre 2013, pp. 108-117.
Mots clés : Négociation, Commerce, Environnement, État, EUROPE, OCDE, ORGANISATION DE COOPERATION ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES, CHINE, ETATS UNIS D'AMERIQUE, EUROPE
Peut-on parler de diaspora marocaine ou de communauté transnationale, pour qualifier la présence de plus de 3, 5 millions de ressortissants marocains dans plus de 30 pays d'accueil ? En 2003 la revue a publié un dossier sur les Marocains de France et d'Europe ; Dix ans après, ce dossier analyse les évolutions récentes de cette diaspora : sa mondialisation, sa féminisation croissante qui n'est plus le fait du regroupement familial, son vieillissement et son enracinement dans les sociétés d'accueil, les dynamiques associatives... Parallèlement, le Maroc est lui-même devenu un pays d'accueil et surtout de transit ; ce qui modifie le rapport au phénomène migratoire.