PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 14, novembre 2021, pp. 61-85.
Mots clés : Lien social-Précarité, Expérimentation, Alimentation, Intervention sociale, Formation, Travailleur social, Recherche-action, Partenariat, Solidarité, Famille en difficulté, Développement durable, Développement local, Action collective
L’alimentation durable et les conditions de son accessibilité à toutes et tous constituent un véritable champ d’apprentissages et d’expérimentations contemporaines. A partir de la participation d’un établissement de formation en travail social à une recherche-action, les différentes parties prenantes ont été sollicitées pour investir les enjeux et les pratiques citoyennes de cette question commune et réfléchir à de nouvelles perspectives d’intervention sociale collective.
Cet article interroge la place des bénévoles dans un dispositif d’accueil d’urgence pour femmes sans domicile. L’Escale fonctionne grâce à la présence d’une équipe salariée et de nombreuses intervenantes, « profanes » ou « professionnelles », qui effectuent un « travail gratuit » essentiel à l’accompagnement de ces femmes. Malgré les efforts réalisés pour les professionnaliser, le dispositif ne parvient pas à éviter le désengagement des bénévoles. La porosité des frontières entre bénévolat et salariat questionne l’organisation, le sens et la pérennité du dispositif et fragilise l’ensemble des acteur·trices.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. 130-141.
Mots clés : Lien social-Précarité, Mouvement social, Vie quotidienne, Système, Vie politique, Inégalité, Pouvoir, Analyse critique, Capitalisme, Gilets jaunes, SUISSE
Le mouvement des Gilets jaunes est un mini-séisme provoqué par la collision des deux « plaques tectoniques » composant la société, le système et le monde vécu. Système du pouvoir et de l’économie d’un côté, monde vécu au quotidien par les sujets sociaux de l’autre. Vus de Suisse, ces débordements mobilisent quelques clichés sur les Français ingouvernables et râleurs. Nous devinons toutefois que derrière l’exubérance et la « manie » de descendre dans la rue, un véritable « malaise » social, une colère et une souffrance réelles sont à l’œuvre. Du coup, on se sent moins différents et plus concernés, on a envie de mieux comprendre le soulèvement citoyen de nos voisins. Cela formera la première partie de notre contribution.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. XXXV-XLIII.
Mots clés : Lien social-Précarité, Stigmatisation, Banlieue, Jeune, Représentation sociale, Reconnaissance, Déscolarisation, Famille en difficulté
Ces mots, tous les jeunes issus de banlieue auraient pu les écrire ou les dire, car ils résonnent en nous. Et pourtant nous sommes des individus tout ce qu’il y a de plus singuliers. Certains ont des parents immigrés, d’autres sont des enfants de banlieue. Et puis, il y a celles qui ont fait le choix de porter le voile. Et enfin, il y a nous, les « comme moi », qui sommes un peu de tout ça. Quand on accumule autant de handicaps, tout devient plus complexe que pour les autres jeunes du même âge. On nous voit d’abord à travers toutes ces caractéristiques et le fait d’être en plus de la gente féminine n’arrange en rien les choses.
Penser l’hospitalité dans les lieux qu’il est coutume d’appeler « d’accueil d’urgence » consiste le plus souvent à faire le pari de la discussion. Toutefois, il ne s’agit ni de rédimer, ni de loger son action dans une quelconque sébile puisque les escarbilles de la clinique montrent comment de tels espaces de paroles ne peuvent ignorer l'existence de rapports de force. Cette problématique ne pouvant être émondée, il s’agissait de comprendre de quelle manière la logique de contrepartie se capelle aux enjeux de la discussion. C’est en considérant la discussion comme un levier de la reconnaissance sociale qu’elle nous a de la sorte enseigné son éthique de la discussion.
L’article interroge la fabrication de la souffrance sociale au sein même d’une société démocratique. Comment, par un héritage de pensée, la souffrance a-t-elle été perçue comme une épreuve de soi et envers autrui ? En fonction de cette réflexion, pourquoi la démocratie a-t-elle fabriqué par le néo-libéralisme une souffrance sociale du fait de son enlisement, avec aujourd’hui d’autant plus de violences ? Dans quelle mesure les individus peuvent alors développer une « part de rêve » individuelle mais aussi collective ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 58, juin 2017, pp. 89-100.
Mots clés : Lien social-Précarité, Action sociale, Politique sociale, Contrôle, Solidarité, Islam, Politique, Maroc
Cet article analyse les différentes stratégies étatiques instaurées au Maroc pour contrôler les récupérations de l’Islam et des solidarités qu’il prône par tous ceux qui peuvent déstabiliser l’ordre politique et social. De l’État précolonial à l’État moderne marocain en passant par la période du protectorat, le pouvoir central a toujours déployé des moyens pour promouvoir les logiques d’entraide religieuse, à travers ses politiques ou celles du privé, en limitant le pouvoir qu’elles peuvent conférer à leurs promoteurs.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 58, juin 2017, pp. 79-88.
Mots clés : Lien social-Précarité, Travail social, Formation, Association caritative, Professionnalisation, Pratique professionnelle, Croyance, Algérie
Toute action charitable faite à l'attention des indigents est en même temps un acte visant à obtenir la grâce de Dieu. Ce que vise l’auteur d'une œuvre pie n'est pas seulement l’intention charitable, humaine et désintéressée, et qui serait uniquement d'alléger la souffrance de celui qui a faim et soif ; il vise aussi à se racheter, à effacer les "péchés" supposés avoir été commis volontairement ou non. Les deux dimensions, humaine et religieuse, sont indissociables de ces pratiques sociales que sont les bonnes œuvres. Celles-ci n'excluent pas par ailleurs, chez le donateur, la quête de "reconnaissance", et de "prestige" auprès d'autrui...
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 55, septembre 2016, pp. 57-68.
Mots clés : Lien social-Précarité, Travail social : Formation, Précarité, Étudiant, Travail social, Expérience, Relation travailleur social-usager
Dans cet article, nous proposons d’étudier une manifestation de la crise au travers de la précarité des étudiants en travail social. Quelle est la situation de ces étudiants qui souhaitent accompagner les plus démunis ? Quelles formes
prend cette précarité ? Comment, dans une société de la crise, peuvent-ils vivre la précarité et accompagner des personnes dans la même situation ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 55, septembre 2016, pp. 33-41.
Mots clés : Lien social-Précarité, Travail social, Contrôle, Crise économique, Évolution, Politique sociale, Valeur, Innovation sociale, Résistance, Protection de l'enfance
La crise économique, écologique et sociale bouleverse les références du travail social qui se voit désormais soumis aux lois du marché et subit de plein fouet un changement profond des valeurs qui en tissaient le socle. Dans ce contexte, les travailleurs sociaux se trouvent peu à peu exposés à la précarité et leurs missions aux dictats de l’économie. Engagés dans le secteur de la protection de l’enfance nous observons combien ses changements à l’œuvre rendent urgent que le travail social reprenne la parole en son nom et que plus que résister il propose des actions innovantes réaffirmant les engagements humanistes qui sont les siens.