Avoir un enfant sourd quand on est un parent entendant, c’est appréhender un nouveau monde, culturel et linguistique. La surdité entraîne les parents dans un nouvel ordre de représentations face au handicap et à la communication (Dalle, 2003). Le rapport à la surdité est un rapport conflictuel mêlant interrogations sur comment traiter ce handicap, comment définir l’enfant sourd : est-ce un enfant non-entendant qu’il faut réparer, ou est-ce un enfant avec une langue dont la modalité est visuo-gestuelle (Mottez, 1977) ? Ces questions, particulièrement sensibles en France, seront abordées à partir des données recueillies auprès des parents français lors d’entretiens semi-guidés. L’accompagnement des parents, qui doivent rapidement se positionner au regard de ces questions dès l’annonce de la surdité, va impacter sur l’enfant : soit il sera suivi comme un enfant handicapé et alors son inscription dans des institutions/établissements qui sont sous la tutelle de la santé jalonnera son enfance (Lachance, 2007), soit il sera accompagné comme un enfant ayant des incapacités, mais possédant une langue qui lui est propre (Gaucher, 2009).

Si les questions de genre et de sexualité ont fait leur entrée, parfois timides, dans les politiques éducatives françaises, celle plus spécifique des élèves trans en est encore à ses balbutiements. À travers une série de participations observantes dans plusieurs établissements scolaires accueillant des jeunes trans n’ayant pas atteint la majorité et par l’analyse périodique des rares politiques en la matière, cet article vise à comprendre quelles sont les réticences à l’inclusion réelle des élèves trans dans les écoles françaises (de l’école primaire au lycée).

Certains aspects de la faculté d’autodétermination à l’âge adulte sont présents dès le début de la vie et intégrés dans les processus développementaux tels que le langage et les choix à faire dans l’environnement. Les actions complètement indépendantes concernent moins la petite enfance et sont plus pertinentes pour les jeunes et les adolescents qui se préparent à la vie d’adulte, mais les enfants peuvent bénéficier d’opportunités pour utiliser des éléments constitutifs de l’autodétermination tels que faire des choix, prendre des décisions simples et se fixer des objectifs avec le soutien structuré des adultes. Le présent article décrit les orientations théoriques de l’autodétermination et met en exergue les résultats de la recherche et les applications pratiques pour les enfants avec ou sans troubles du développement. Il est important que les professionnels, les familles, etc. manifestent un haut niveau d’attentes envers les enfants et mettent en valeur les aspects du comportement autodéterminé qui font naturellement partie de la petite enfance. Cet article présente également un modèle adapté d’une pratique fondée sur l’expérience dans l’éducation pour que les familles participent au fonctionnement autonome d’un enfant. Parents, professeurs et personnels auxiliaires ne doivent pas manquer de s’intéresser aux aspects développementaux d’un comportement autodéterminé qui commence précocement et qui se poursuit tout au long de la vie.