PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Géraldine Pierron Robinet, Chantal Hédouin
Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 135-146.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Groupe de parole, Maladie d'Alzheimer, Aidant familial, Dépendance, Espace transitionnel
La relation quotidienne à un proche malade Alzheimer peut confronter l’aidant familial à des expériences d’étrangeté, qui lui sont parfois difficiles à penser. D’où la nécessité de proposer sur le terrain des groupes de soutien pour permettre aux aidants d’élaborer et d’intégrer dans leur psyché ces expériences impensables. Cet article retrace l’expérience d’un groupe de parole d’aidants familiaux qui a fonctionné au centre hospitalier de Rouffach. Il étudie l’hypothèse selon laquelle le groupe de parole incarne un espace transitionnel qui permet à l’aidant de se représenter et de transformer les expériences d’étrangeté vécues au contact de son proche malade Alzheimer. Les auteurs illustrent ces développements conceptuels par trois séquences cliniques du groupe de parole, qui témoignent des manifestations différentes des vécus d’étrangeté des aidants.
Paru dans la revue Dialogue, n° 216, juin 2017, pp. 67-80.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Dépendance, Économie, Santé, Famille, Personne âgée, Aidant familial, Prise en charge
La mise en évidence de l’importance de l’aide informelle a conduit au développement de travaux économiques visant à mieux comprendre les déterminants, conséquences et mécanismes socioéconomiques de la mobilisation familiale. Un premier axe d’analyse s’inscrit au niveau individuel et familial et vise à mieux comprendre les comportements d’aide. Il met en lumière l’importance de la dimension familiale encadrant les comportements individuels et les coûts indirects de l’aide informelle. Un deuxième axe s’inscrit au niveau collectif et s’interroge sur la place de l’aide informelle dans notre système de protection sociale, à côté des solidarités publiques et de la prévoyance individuelle. Si l’effet d’éviction des solidarités familiales par les solidarités publiques semble très limité, l’effet d’éviction de la demande d’assurance dépendance par l’aide informelle semble plus important.
Longtemps, les soins aux enfants et adolescents dans les institutions ont peu pris en compte l'interdépendance des positions dans la famille. Au contraire, aujourd'hui, l'ouverture du champ thérapeutique à la famille est constante, et ce dès les premières consultations et dans des pratiques innovantes comme les dispositifs de soutien à la parentalité, les groupes parents/enfants. Ainsi avons-nous voulu interroger ces dispositifs et, plus globalement, ces pratiques vers les familles dans un moment où se jouent de grandes mutations dans les collectifs institutionnels.
Paru dans la revue Dialogue, n° 184, juin 2009, pp. 91-103.
Mots clés : Personne âgée, Maison de retraite, Parentalité, Complexe d'Œdipe, Dépendance, Anxiété
Le quatrième âge est marqué par une accumulation de pertes physiques, affectives, cognitives et sociales. La personne âgée, en position de vulnérabilité doit réélaborer l'angoisee de castration ou de perte. En écho, son enfant doit lutter ou résoudre le fantasme de toute puisssance qu'il ressent vis à vis de son parent. Cette dyade parent très âgé dépendant/enfant aidant provoque des peurs chez l'un et l'autre. Si la personne âgée entre en institution, cette dernière catalyse souvent les angoisses familiales