PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 376, avril 2024, pp. 31-33.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Toxicomanie, Soutien à la parentalité, Attachement, Nourrisson, Manque, PMI, Relation enfant-mère, Enfance en danger, Addiction, Puéricultrice
Une consommation de drogues illicites par les parents et futurs parents peut entraîner de lourdes conséquences sur le nouveau-né, sur le lien d’attachement et la construction du processus de parentalité, tandis que les conduites à risques associées peuvent mettre l’enfant en danger physique. L’infirmière puéricultrice est amenée à prendre en soins ces familles, en intra- comme en extrahospitalier, dont les enfants peuvent potentiellement présenter un syndrome de sevrage à la naissance.
Article de Sylvain Missonnier, Maurane Margraff, Bernard Golse, et al.
Paru dans la revue Cahiers de l'enfance et de l'adolescence, n° 10, décembre 2023, pp. 11-93.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Périnatalité, Grossesse, Maternité, Naissance, Maltraitance, Traumatisme, Parentalité, Nourrisson, Relation enfant-mère
- Accueillir le premier chapitre de la biographie humaine / Sylvain Missonnier
- Le projet de naissance : une nouvelle place dans le paysage obstétrical français / Maurane Margraff
- La grossesse aux temps du chaos. Après-coup et théorie du traumatisme en trois temps / Bernard Golse
- Articuler le soin et la protection de l’enfance en psypérinatalité. L’expérience d’un pédopsychiatre en unité de soins conjoints / Germain Dillenseger
- Psychothérapie mère-bébé avec un bébé de 5 mois présentant un évitement relationnel / Élisabeth Chaillou
Cet article est la version écrite de la plénière que nous avons animée lors des 14e Journées de Lyon. Il présente une approche systémique de la périnatalité. Nous décrirons l’évolution dans la manière de soigner le naître, et ses présupposés historiques, philosophiques, anthropologiques et éthiques. Nous pensons que ces présupposés agissent de manière voilée dans la conception du soin. L’obstétricien nous dit : « Le bébé se porte bien. » Cette phrase labellise une opérativité de la réalité très partielle. Nous présenterons en réponse les principes d’une obstétrique de la complexité et d’une périnatalité systémique qui prennent en compte la globalité des participants, familles et réseaux.
Article de Elsa Carlberg Phamgia, Sarah Bydlowski, Jérôme Boutinaud
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 165-180.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Jeu, Psychologie du développement, Psychisme, Rêve, Winnicott (Donald Woods)
L’avènement d’un jeu de suffisamment bonne qualité entre le bébé et ses parents constitue un enjeu majeur pour le développement de l’enfant. L’évolution du jeu du bébé au cours d’une psychothérapie mère-bébé n’a pourtant que très rarement fait l’objet de recherches empiriques et longitudinales. L’objet de cet article est de proposer une revue de la littérature psychanalytique sur le jeu et la symbolisation afin d’identifier des indicateurs du jeu du bébé avec sa mère. Il s’agit d’un travail préalable à une étude longitudinale en cours incluant une dizaine de dyades, bénéficiant d’une psychothérapie. La littérature souligne l’importance de la fonction contenante et symbolisante (rêverie) de l’environnement qui permettra au jeu du bébé de progressivement devenir un lieu de transformation psychique, peu entravé par les procédés défensifs, qui ouvrira vers la symbolisation, la capacité de penser, rêver et créer.
L’objectif de notre recherche est l’analyse prospective des modifications du mythe familial et de la structure de la famille durant la période de la crise du post-partum conduisant à une hospitalisation mère-enfant. Dans la perspective de faire une esquisse du mythe familial, nous optons pour l’utilisation des blasons de famille. Les résultats indiquent que la crise du post-partum nécessitant une hospitalisation conjointe est caractérisée par l’absence de représentations du bébé, du père, des grands-parents, du rôle parental et de la différenciation familiale. L’hospitalisation et le processus thérapeutique périnatal permettent à ces mères d’intégrer des éléments dyadiques dans leur réseau de signifiants familiaux, alors que l’intégration triadique est moins présente dans notre population. Nous avons constaté une amélioration significative des scores de fonctionnement familial dans tous les groupes de diagnostic à la sortie de l’hôpital et six mois plus tard. Les scores relatifs aux relations mère-bébé et aux symptômes se sont également améliorés de manière significative.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 355, mars 2022, pp. 32-37.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfant malade, Relation enfant-mère, Culture, Culpabilité, Hospitalisation, Mère, Équipe soignante, Souffrance psychique, Agressivité, Reconnaissance, Cameroun
Pour mieux comprendre leur vécu psychologique pendant l’hospitalisation de leur enfant en phase de crise drépanocytaire, quatre mères ont été interviewées dans un centre hospitalier de Yaoundé, au Cameroun. Les résultats de cette étude mettent en avant la souffrance et le sentiment de culpabilité qu’elles éprouvent durant les soins administrés à leur enfant, alors que les professionnels de santé n’accordent que très peu d’intérêt à leur expérience de mère marquée par cette maladie. D’où l’intérêt d’envisager des espaces d’expression pour elles et les familles.
Article de Malika el Jilali, Malika Bennabi Bensekhar
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 87-96.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Maternité, Traumatisme, Deuil, Prématurité, Interaction, Relation enfant-mère, Migration, Gémellité
Cet article décrit les effets d’une grossesse traumatique sur le devenir des relations précoces et le développement de l’enfant chez une mère turque ayant émigré au début de sa troisième grossesse. L’analyse de ce cas démontre que tout ce qui durant la grossesse met en péril l’état psychique de la mère est un facteur de risque pour son enfant. Cette grossesse gémellaire a nécessité une réduction de fœtus suite à la détection d’une trisomie 21 sur l’un des deux. Elle s’est également conclue par une naissance prématurée et des soins invasifs en néonatologie. Il est apparu que l’isolement de la mère l’a privée de ces éléments psychiques et anthropologiques qui donnent le sens de la maternité, constituent des supports nécessaires pour faire face aux besoins psychiques de l’enfant et alimenter la transmission filiative et affiliative. Cette grossesse, traumatique par le deuil, la prématurité et la culpabilité qui en ont découlé, ont impacté les interactions précoces. La relation fusionnelle observée entre la mère et « le survivant » est fondée sur une indifférenciation entre jumeaux. Elle entrave le processus psychique d’individuation du « survivant » qui ne peut accepter de se séparer sans risquer de se désorganiser et qu’à la condition d’être reconnu par la mère pour lui-même, et pas pour un autre, et certainement pas pour lui-même et un autre en même temps.
Article de Marie Courtaux, Karinne Gueniche, Christelle Gosme, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 93-117.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Femme, Accouchement, Risque, Mort, Image de soi, Relation enfant-mère
L’hémorragie du post-partum (HPP) est au carrefour de trois champs cliniques : la périnatalité, la réanimation et les expériences extrêmes du corps. La recherche présentée souligne la singularité du vécu de cet incident obstétrical et témoigne des motifs conscients et inconscients des difficultés des femmes à s’engager dans la rencontre avec leur bébé. Le matériel clinique est issu d’entretiens réalisés dans le cadre d’une étude psychologique prospective unicentrique. Les femmes qui vivent une HPP sont traversées par un ébranlement du sentiment de continuité d’être ; la menace vitale court-circuite, ce faisant, l’accès au maternel. Il y a une impossible simultanéité entre la restauration narcissique post-traumatique et l’investissement objectal du bébé. La capacité des parturientes à pouvoir faire psychiquement l’expérience de cet événement traumatique apparaît comme le garant d’une véritable rencontre avec leur bébé et de l’accès au devenir mère. L’entourage et les professionnels de santé semblent déterminants dans le travail de reconstruction psychosomatique qui suit cette expérience extrême.
Article de Marthe Delbarre, Karine Dubois Comtois, Julie Achim, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 241-258.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Carence affective, Attachement, Jeune enfant, Relation enfant-mère, Trouble du comportement, Psychiatrie infantile
Contexte : Les études récentes ont contribué à distinguer les comportements de désinhibition du contact social (CDCS) du concept d’attachement. Certains auteurs, en s’appuyant sur de rares études qui ont observé une corrélation entre les CDCS et l’attachement insécure chez de jeunes enfants, soutiennent qu’il pourrait tout de même exister une association entre les deux, notamment lors de la constitution des premiers liens avec la mère. À ce jour, très peu d’études ont examiné cette association chez des enfants vivant avec leur mère biologique et aucune auprès d’enfants issus d’un échantillon pédopsychiatrique. Objectif : Le but de cette étude exploratoire est d’examiner s’il existe un lien entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez des enfants consultant en service de pédopsychiatrie. Méthode : Vingt-neuf enfants (âgés entre 23 et 71 mois) et leur mère ont participé à l’étude. Les CDCS et l’attachement mère-enfant ont été examinés lors d’une procédure de séparations et de réunions avec la présence d’une étrangère. Résultats : Plus les scores de CDCS sont élevés chez les enfants, plus leurs comportements d’attachement sont de type désorganisé/contrôlant et moins ils présentent des comportements d’attachement de type sécure. Conclusion : Ces résultats sont en accord avec ceux d’études antérieures qui avaient montré l’existence d’un lien significatif entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez de jeunes enfants vivant dans des milieux à risque psychosocial élevé.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 193-216.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Relation familiale, Théorie, Attachement, Psychologie du développement, Adaptation, Outil, Société, Culture, Liban
Cet article s’interroge sur la validité et les limites de l’utilisation des théories et des outils d’évaluation des liens d’attachement développés dans des contextes américains et européens pour l’évaluation de la qualité de l’attachement dans d’autres cultures comme celle du Moyen-Orient. Il présente une étude exploratoire d’un outil de mesure de l’attachement, les Cartes de modèles individuels de relations (CaMir) sur un échantillon d’enfants libanais (N = 410) parlant la langue arabe. L’analyse factorielle en composante principale sur une version simplifiée (37 items) du CaMir a permis de trouver des catégories d’attachement proches de celles développées par la théorie de l’attachement mais leur expression se trouve être nuancée en fonction de la culture examinée. Cet article discute de la relation entre l’attachement et le mode d’interaction sociale caractérisé par la connectivité relationnelle.