PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Anna Bourgeois, Jean François Dreyfus, Jaqueline Wendland
Paru dans la revue Devenir, vol. 36, n° 1, 2024, pp. 52-75.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Prévention précoce, Jeune enfant, Santé mentale, Prise en charge, Profession médicale, Suisse
La détection des troubles de santé mentale des jeunes enfants présente une prévalence encore relativement faible. Pour approcher leur vécu et améliorer la détection précoce d’un trouble, nous avons fait le choix d’utiliser la fonction réflexive de l’adulte envers l’enfant comme voie d’accès. Le protocole d’étude présenté dans cet article a pour objectif de vérifier si la concordance de la mentalisation du professionnel de santé et d’un parent permet d’obtenir des résultats thérapeutiques de meilleure qualité lors de la prise en charge de l’enfant. Cette nouvelle approche pose des enjeux de conceptions théoriques et des défis méthodologiques importants. L’intérêt de cette approche bidimensionnelle est confronté à certaines faiblesses liées à la recherche d’un équilibre entre l’objectif de la recherche et les contraintes méthodologiques. Par ailleurs, des questions subsistent sur la valence de la mentalisation parmi les visions de l’intersubjectivité.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 375, mars 2024, pp. 18-21.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Puéricultrice, Information préoccupante, Maltraitance, Enfant maltraité, Suivi médical, Pédiatrie, Équipe pluridisciplinaire, Signalement d'enfant, Accueil, Hôpital, Prise en charge, Soutien à la parentalité
Les unités d’accueil pédiatrique enfant en danger sont aujourd’hui généralisées sur le territoire français. Hospitalières, elles ont pour vocation de coordonner le parcours médical et médicolégal de l’enfant victime de violences ou de négligences. Les professionnels de ces équipes constituent des personnes ressources au sein de leur établissement et des partenaires extrahospitaliers pour toute question relative à la protection de l’enfance.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 150, 2024-1, pp. 13-30.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Inceste, Mineur, Histoire familiale, Prise en charge, Institution, Viol, Abus sexuel, ASE, AEMO, Victime, Consentement, Parole
Oubliés des débats bien qu’omniprésents pour les professionnels du travail social, du soin et de la justice, les incestes commis par des mineurs génèrent des bouleversements spécifiques dans les familles françaises. Cet article est issu d’un travail en cours de thèse en anthropologie portant sur les familles faisant face à l’inceste entre mineurs et sur les reconfigurations familiales qui adviennent une fois le secret levé. Il présente deux familles dans lesquelles un enfant révèle avoir été victime d’inceste par son frère, à la suite de quoi elles font l’objet de prises en charge institutionnelles. Jusqu’alors indicible, l’inceste est raconté, répété, interprété par les membres de la famille et les professionnels. Au fil du temps et de la multiplication des contextes d’énonciation, les premiers récits discordants des auteurs et des victimes désignés de l’inceste présentent des variations : ils évoluent pendant que s’entremêlent des enjeux interpersonnels, familiaux et institutionnels. L’analyse porte sur un questionnement issu d’un terrain ethnographique au sein d’un service de protection de l’enfance spécialisé : comment restituer les expériences des mineurs auteurs d’inceste et de leur famille, lorsque la vérité apparaît comme une donnée variable, incertaine, affective, individuelle ou collective, qui suscite adhésion ou contestation, mais avec laquelle il est indispensable de composer ?
Article de Romain Sibut, Laure Boyer, Justine Besse, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 72, n° 2, mars 2024, pp. 91-94.
Mots clés : Mineur non accompagné, Traumatisme, Stress, Soin, Suivi médical, Diagnostic, Psychose, Prise en charge
Le parcours migratoire des mineurs non accompagnés est très souvent jalonné d’épreuves et pourvoyeur d’états de stress post-traumatiques complexes. Le parcours de soin qu’ils empreintent en France par la suite peut également être complexe. De nombreuses études se sont intéressées à cette question et retrouvent à la fois des difficultés diagnostiques et une représentation accrue de diagnostics autour de la psychose. D’autres prises en charge montrent l’intérêt d’une vision transculturelle de la situation. Au travers d’un cas clinique très représentatif des difficultés rencontrées par les professionnels prenant en charge ces patients, nous essayons d’amener une vision plus globale à la fois sur le plan diagnostique pour éviter le misdiagnosis mais également sur le plan de la prise en charge.
Article de Hélène Dellucci, Isabelle Philippe, Michel Silvestre
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 45, n° 1, janvier 2024, pp. 13-30.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Prise en charge, Traumatisme, Corps, Approche systémique, Féminisme, Symptôme, Souffrance psychique, Famille
Notre réflexion cherche à montrer comment la systémique et la psychotraumatologie s’enrichissent mutuellement pour une meilleure prise en charge autant des individus que des systèmes dans lesquels ils évoluent. Nous relevons l’importance primordiale du corps, celle des liens et de l’attachement, la nécessité de contextualiser le trauma, en incluant tant des données sociétales, statistiques, anthropologiques de santé publique qu’une perspective féministe. Nous postulons qu’il faut en même temps penser circularité et linéarité. Nous montrons concrètement comment s’opère une prise en charge psychotraumatique dans une perspective systémique en en clarifiant le vocabulaire et les concepts. Nous nous inscrivons autant dans une optique de détection, de traitement que de prévention.
Article de B. d' Harcourt, C. Mebazaa, M. Gilsang, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 72, n° 1, janvier 2024, pp. 9-13.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Abus sexuel, Traumatisme, Crime sexuel, Adolescent, Approche historique, Inceste, Psychopathologie, Anxiété, Suicide, Hospitalisation, Prise en charge, Prévention, SEINE SAINT DENIS
Peu d’études ont recherché de manière systématique des antécédents de violences sexuelles chez des adolescents présentant des troubles psychiatriques sévères et hospitalisés en pédopsychiatrie. Nous présentons ici les résultats d’une étude rétrospective menée sur les dossiers de l’ensemble des adolescents hospitalisés dans un service de pédopsychiatrie du département de la Seine-Saint-Denis entre 2017 et 2021.
Article de Christelle Filleau, Emma Febvre Richards, Roxane Fabre, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 164, novembre-décembre 2023, pp. 27-34.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Santé, Gériatrie, Médecine alternative, Prise en charge, Art-thérapie, Maladie d'Alzheimer, Aidant, Anxiété, Trouble du comportement, Recherche, Approche clinique, Méthode, Étude de cas, Analyse comparative, Démence sénile, Nice
La maladie d’Alzheimer affecte près de trois millions de Français et exige la formation des professionnels de santé et des aidants. Notre étude souligne l’intérêt de soutenir un programme adapté reposant sur la méditation pleine conscience, afin de diminuer l’anxiété et le stress du patient et de son aidant.
Article de Eric Maeker, Magali Franchet, Bérengère Maeker Poquet
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 164, novembre-décembre 2023, pp. 24-26.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Santé, Gériatrie, Médecine alternative, Maladie d'Alzheimer, Prise en charge, Infirmier, Trouble du comportement, Approche clinique, Étude de cas, Évaluation, Urgence, Stimulation, Aidant, Équipe soignante, Soin, Suivi médical, Psychologie
Les cris récurrents ou l’agitation vocale compliquent les prises en charge gériatriques et psychogériatriques. Ils comptent parmi les symptômes psychocomportementaux et accompagnateurs des maladies neurocognitives. De réputation difficile de prise en charge, ils répondent à une approche globale pharmacologique et non pharmacologique. Comment l’équipe soignante peut-elle réagir en présence de ces troubles en l’absence de médecin ?
Article de Véronique Guichardet, Louise André, Eugénie Biehler, François Maréchal
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 164, novembre-décembre 2023, pp. 10-12.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Santé, Gériatrie, Médecine alternative, EHPAD, Lecture, Voix, Écoute, Approche historique, Bien-être, Mémoire, Thérapie, Stimulation, Comportement, Lien social, Suivi médical, Prise en charge
Le nombre de patients âgés hospitalisés dans les services et institutions de gériatrie de façon transitoire ou permanente augmente. Nous pouvons constater chez ces patients que les manifestations thymiques, comme la dépression, ou encore les troubles du comportement, ou l’ennui réactionnel à l’hospitalisation sont fréquents. Nous savons également que les thérapeutiques médicamenteuses mises en place pour ces symptômes sont parfois source d’iatrogénie et peuvent manquer d’efficacité. C’est pourquoi le recours aux thérapies “non médicamenteuses” est intéressant. Et si la lecture à voix haute pouvait faire partie de la prise en charge de nos patients âgés ?
Article de Tristan Cudennec, Véronique Guichardet, Laura Lantermino, Bérengère Maeker Poquetet al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 164, novembre-décembre 2023, pp. 9-35.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Santé, Gériatrie, Médecine alternative, Médicament, Traitement médical, Lecture, Stimulation, Mémoire, Trouble du comportement, Prise en charge, Approche cognitive, Recherche, Évaluation, Analyse comparative, Art-thérapie, Aidant, Suivi médical
Souvent légitime, le médicament est avant tout une chance, y compris pour la personne âgée. Son premier déterminant dans cette population est la polypathologie. Mais la polymédication va favoriser le risque d’iatrogénie et renforcer la possibilité de survenue d’effets indésirables et de mauvaise observance thérapeutique. En gériatrie, la prescription médicamenteuse doit respecter certaines règles : le médicament utilisé doit avoir démontré son efficacité, et il convient de ne pas utiliser de médicaments dont les risques sont plus importants que les bénéfices attendus. Cependant, il existe de très nombreuses alternatives non médicamenteuses permettant d’optimiser le soin auprès de personnes âgées, notamment lorsqu’il existe des troubles neurocognitifs.
En 2011, la Haute Autorité de santé a proposé un rapport traitant du développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées. Ce dernier abordait plusieurs problématiques limitant le développement de telles pratiques : un mode de financement des soins peu incitatif, des médecins et des patients mal informés sur ces thérapeutiques et sur leurs modalités de recours, ainsi qu’un manque d’adhésion à leurs recommandations ou encore un impact des inégalités socio-économiques sur le suivi de ces thérapeutiques.
Aujourd’hui, les interventions non médicamenteuses, qu’il s’agisse de prévention ou de stratégies non pharmacologiques d’optimisation du soin, sont devenues des modalités reconnues dans la prise en charge des patients, notamment lorsqu’il existe des troubles neurocognitifs et des troubles du comportement associés. Ils seront adaptés aux capacités de communication de la personne, ainsi qu’à son état émotionnel. Ils font désormais partie intégrante du parcours de soins !