PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 131-151.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Jeune, Addiction, Toxicomanie, Sociabilité, Territoire, Cohabitation, Travail social, Errance, Marginalité, Drogue
Des jeunes usagers de drogues à la rue à Lyon occupent l’espace public, y construisent des abris, y font la manche, consomment des produits psychoactifs, s’inscrivent dans un réseau de relations sociales, et ainsi développent des aptitudes à habiter et à cohabiter dans la ville. En marge – ou en plein cœur ? – de celle-ci, ils génèrent ainsi des territoires physiques et existentiels bien loin du concept d’errance qui les définit souvent dans l’action sociale et politique. À partir d’une recherche conduite à divers moments et dans différents cadres (interventions en travail social, études en anthropologie, ethnographies pour un observatoire de recherche), nous souhaitons ici restituer l’épaisseur des modalités d’être à la ville de ces jeunes. L’article rend compte de leurs compétences urbaines manifestes, que les usages de drogues conditionnent nécessairement, et ainsi de leurs existences éminemment politiques dans la ville.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 41-47.
Mots clés : Travail social : Métiers, Témoignage, Travailleur social, Exclusion sociale, Insertion par l'économique, Militantisme, Rue, Marginalité
Depuis leurs origines, les sociétés tentent de progresser en humanité. Le travail social, pour sa part, essaie de suppléer les carences des organisations économiques et politiques qui laissent des personnes au bord du chemin, exclues du vivre ensemble, ignorées, abandonnées. Le témoignage que je tente d’écrire, après quarante-deux années de travail social de la rue à l’insertion par (avec) l’activité économique, veut simplement rappeler l’humain d’abord, et notre rôle de réveilleurs et d’alerte avec ces personnes, là où nous sommes. Que les dispositifs et structures soient des services encore militants.
Article de Nicolas Rabain, Jean-Christophe Maccotta, Julie Kristeva, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 39, vol. 2, n° 108, juillet-décembre 2021, pp. 251-432.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune en difficulté, Radicalisation, Marginalité, Lien social, Définition, Incasable, État limite, ITEP, PJJ, Violence, Décrochage scolaire, Inceste
En abordant les nouvelles formes de destructivité chez les adolescents dits « incasables », les auteurs soutiennent un abord pluridisciplinaire des soins. Selon eux, il est crucial de tenir compte non seulement de leurs symptômes, mais aussi de leurs parcours, de leurs carences et de leurs entraves, sans oublier leurs désirs et leurs fantasmes. Ainsi pourront-ils conserver une trace des capacités de contenance et d’élaboration des adultes qu’ils auront rencontrés dans leur parcours de soin.
Manger ou se nourrir, occupe une place fondamentale dans l’ensemble des actes sociaux les plus ordinaires. C’est même un marquage social déterminant qui touche à des domaines comme l’identité, l’altérité, la culture, l’art, la religion. Ainsi, manger dans la rue, lorsqu’on est une personne sans-abri, oblige à une réflexion qui redéfinit anthropologiquement une pratique sociale qui en principe s’inscrit dans une forme de rite de commensalité. Dès lors, que veut dire partager un repas ? Que veut dire manger seul ? Que veut dire la convivialité ?
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 117-136.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Marginalité, Milieu urbain, Éducateur de rue, Prévention de la délinquance, Vulnérabilité, Terrain, Amérique du Nord, Europe
En tant que démarche d’approche et d’immersion auprès des populations restées à l’écart des politiques sociales et de santé publique, l’« aller-vers » a irrigué divers pans de l’intervention sociale tout au long du XXe siècle, tant en Amérique du Nord qu’en Europe. Il constitue même, dans divers pays, le cœur d’un champ de pratiques : le travail de rue. Cet article s’interroge sur les effets sociaux de ce champ de pratiques et sur sa capacité à remettre en cause des frontières symboliques qui affectent les relations entre la société et sa marge. Les auteurs prennent pour cela appui sur des recherches qualitatives menées en Belgique flamande, au Canada et aux Pays-Bas.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 271, décembre 2018, pp. 88-93.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Enfant, Gens du voyage, Mineur non accompagné, Travail social, Marginalité, Interculturel, Vulnérabilité
Dans cet article, nous évoquons les difficultés que peuvent rencontrer les travailleurs sociaux dans l’accompagnement de publics marginalisés (Roms en bidonville, mineurs isolés) en protection de l’enfance. Nous insistons sur la nécessité de se décentrer de notre posture ordinaire et de notre propre culture, pour s’ouvrir à la différence de l’autre, à ce qui l’a construit et à ce qui l’anime, sans quoi la lecture de son parcours et de ce qu’il est serait faussée.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 3-27.
Mots clés : Justice-Délinquance, Sociologie, Marginalité, Psychopathologie, Sociabilité, Relation, Classification, Évolution, Inadaptation sociale, Trouble de la personnalité, DSM-I, DSM-II, DSM-III, DSM-IV, DSM-V
L’article propose une réflexion critique et clinique sur la notion de « personnalité antisociale », largement usitée dans le domaine de la nosographie des troubles mentaux et des pratiques « psy- » au sein du système de justice pénale. Notre réflexion débutera par une généalogie du vocable dans différentes versions de la classification psychiatrique, depuis les années cinquante jusqu’aujourd’hui, et plus particulièrement celle faisant autorité du Manuel statistique et diagnostique des troubles mentaux (DSM). L’absence de raisonnement sociologique dans l’usage d’une notion impliquant pourtant la référence au « social » sera discutée ainsi que ses évolutions historiques. Ensuite, la démonstration de l’antithèse que cette notion constitue pour une perspective psychopathologique digne de ce nom – dynamique, compréhensive et phénoménologique – sera développée en six arguments majeurs et plurivoques, tantôt empiriques et cliniques, tantôt théoriques.
L’objectif principal de la présente étude est d’examiner, brièvement, les dimensions multiples de l’émotion de la honte vis-à-vis de la mendicité dans l’espace urbain grec de nos jours. Afin de présenter l’image la plus complète possible concernant le sujet de l’expression de l’émotion de la honte durant la procédure de la mendicité, une approche méthodologique croisée a été utilisée, afin d’examiner non seulement la honte de ceux qui mendient, mais aussi l’émotion provoquée par celle des passants qui aident les mendiants, ceux qui font la charité. De plus, à travers une enquête ethnographique sur le terrain, nous avons relevé les aspects sociaux variés et multiples de la honte qui existent dans la relation interactive entre les donateurs-aumôniers et ceux qui reçoivent les mendiants.