PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 140-150.
Mots clés : Justice-Délinquance, Milieu urbain, Prévention de la délinquance, Police, Ordre social, Trouble du comportement, Comportement social, Prise en charge, Bruxelles
Cet article porte sur la pratique d’identification et de traitement des indésirables dans les espaces publics urbains par des agents appelés, en Belgique, les « gardiens de la paix », qui ne sont pas des policiers. Ces métiers de la gestion de l’ordre en public et de la régulation des espaces se sont multipliés ces trente dernières années et leur professionnalisation fait débat. À partir d’un travail ethnographique qui l’a conduit à participer aux rondes de ces agents dans une commune de la région bruxelloise et à analyser les rapports d’observation de ces travailleurs, l’auteur décrit la manière dont ils identifient les situations problématiques et les usages indésirés des espaces qu’ils parcourent, pour ensuite relayer leurs observations vers les services compétents. L’article montre qu’ils remplissent un rôle paradoxal qui revient à la fois à repérer, accueillir et gérer le trouble, à prévenir et réprimer son apparition ; ce qui conduit, dans certains cas, à une prise en charge institutionnelle et/ou policière de l’indésirable.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 211-225.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Appartenance sociale, Atelier, Confiance, Compétence, Comportement social, Corps, Développement, Emploi, Estime de soi, Exclusion sociale, Insertion professionnelle, Méthodologie, Narcissisme, Observation, Politique sociale, Précarité, Psychanalyse, Psychisme, Réinsertion professionnelle, Réinsertion sociale, RSA, Sociologie
Cet article s’intéresse aux actions déployées dans des ateliers dits de « remobilisation vers l’emploi » à destination de bénéficiaires des minima sociaux. Par l’observation directe de ces dispositifs et par des entretiens, l’article analyse les normes et idéologies d’inspirations managériales psychologisantes qui s’y déploient. L’article détaille la manière dont l’obligation à la réinsertion passe par une action sur le corps conçu comme porteur des empêchements des sujets, mais aussi comme réceptacle à modeler et à transformer pour atteindre des effets sur le comportement et le psychisme. En mobilisant la sociologie et la psychanalyse, l’article décrit les dispositifs mis en place dans ces ateliers. L’hypothèse principale de l’article – et les enjeux critiques qu’elle engage – est que notre société lutte contre une défaillance intolérable et irreprésentable de soi qu’elle situe dans le corps et le psychisme, mais qu’elle origine aussi dans les appartenances considérées comme des freins à la réinsertion.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 29-45.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Art, Autonomie, Comportement social, Conscience collective, Création, Émancipation, Expérience, Filiation, Groupe d'appartenance, Psychosociologie, Sociabilité, Socialisation, Sociologie, Stimulation
Cet article présente la construction sociale d’un collectif d’artistes trentenaire qui se présente pour les membres comme une expérience partagée stimulante pour la création et comme lieu de revitalisation individuelle. Le collectif parvient à rendre son activité viable économiquement alors même que le désir de vivre d’une production artistique se heurte aux impératifs et aux logiques du marché. Il s’agit d’examiner la manière qu’a ce collectif de former un monde commun socialement alternatif en identifiant les différentes fonctions que remplit le groupe et les organisateurs qui structurent le commun, notamment le rapport à la filiation. L’auteur cherchera à savoir si ce collectif est simplement la construction d’un monde particulier ou s’il participe à faire société autrement.
Paru dans la revue Thérapie psychomotrice et recherches, n° 185, janvier-mars 2017, pp. 50-99.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Comportement social, Corps, Gériatrie, Hyperactivité, Souffrance psychique, Traumatisme crânien, Trouble du comportement, Nourrisson
Dossier constitué de 4 articles :
- "Quand le psychomotricien joue l'agité face à l'adulte cérébro-lésé"
- "Le vieux Monsieur qui faisait les cent pas ..." Réflexions autour de l'instabilité psychomotrice en gériatrie
- Dépendance et turbulence : le bébé sens dessus dessous
- Le monde d'Hugo - Réflexion concernant les troubles des apprentissages et l'agitation motrice chez l'enfant
Le présent article tente d’analyser l’usage des drogues dans la société sénégalaise et le contexte de la traite des esclaves et de l’économie de traite. Elle concerne deux groupes : les Saafi et le groupe Maniwel. Son intérêt réside dans le choix d’une approche visant à mettre en évidence le caractère transculturel de l’usage des drogues mais aussi les perceptions, attitudes et comportements qui lui sont liés. Les Saafi sont une composante de l’entité ethnoculturelle Seereer, longtemps réfractaire à l’islam, et qui ont traîné, jusqu’à une période récente, la réputation de grands consommateurs d’alcool ; le groupe Maniwel, une culture marginale née d’une identité fabriquée par le métier des transports en commun et qui se superpose aux valeurs culturelles de différentes communautés nationales. Ce groupe « transethnique » a fait de l’usage des drogues un moyen de marquer sa particularité dans un environnement fortement islamisé.