PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Marjorie Lelubre, Jacques Moriau, Michel Parazelli
Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 45-57.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Recherche, Participation, Usager, Chercheur, Savoir, Méthodologie, Expérience, SDF, Participation des usagers, AIFRIS
La recherche collaborative invite à repenser les processus de production des connaissances, en offrant une place à part entière aux « non-chercheurs » et ainsi œuvrer pour plus de justice cognitive. Posture éthique et épistémologique forte qui reste complexe à mettre en œuvre en pratique, notamment pour que ce qui concerne les questions méthodologiques. À cet égard, le Carrefour de savoirs, format déployé dans le cadre du 9e congrès de l’AIFRIS, en juillet 2022 à Bruxelles, apparaît comme un espace d’expérimentation à partir duquel éprouver ces principes. Par le biais d’une analyse critique du Carrefour de savoirs mis en place par l’équipe du Crebis lors de ce congrès, il s’agit d’analyser en quoi ce dispositif est porteur d’enseignements pour la mise en œuvre de la recherche collaborative en général.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 101-116.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Santé mentale-Souffrance psychique, Recherche, Santé mentale, Usager, Chercheur, Savoir, Expérience, Inégalité
La recherche en santé mentale constitue un domaine dans lequel le monopole des chercheurs sur la production de la science est particulièrement fort. Mais c’est également un domaine de recherche où ce monopole est remis en question, comme en témoignent les revendications, depuis les années 1970, de regroupements de personnes avec une expérience vécue des problèmes de santé mentale. Leurs critiques envers la production traditionnelle de la science ont contribué à l’essor d’approches participatives qui visent à placer les savoirs expérientiels de ces personnes au cœur des processus de recherche. En nous appuyant sur une analyse de la littérature anglo-saxonne, nous présentons, dans cet article, plusieurs types de recherche participative en santé mentale, leurs épistémologies sous-jacentes, et discutons de leur contribution au développement de rapports plus égalitaires dans la production des savoirs scientifiques en santé mentale.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 25-36.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Savoir, Science, Chercheur, Sciences humaines et sociales, Immigration, Clandestinité, Éthique, Posture professionnelle
Cette contribution examine comment les épreuves de terrain et les épreuves structurelles impactent de manière fondamentale le processus de recherche, dans les Sciences sociales notamment. Au-delà de la question de la confrontation du chercheur aux réalités persistantes et perturbantes de son terrain et de son époque, il s’agit modestement de démystifier le portrait du chercheur héros. Le propos s’appuie sur une expérience sur un terrain glissant, celui de la migration précaire, pour conclure à l’idée qu’aujourd’hui, plus que jamais la conscience éthique du chercheur est sollicitée et sa responsabilité consiste aussi à tenir le bon équilibre entre détachement et engagement, entre le devoir et la résistance. Les qualités du chercheur sont forgées par ces épreuves.
Dans le contexte de la crise économique, les effets des politiques d’austérité se font sentir dans l’enseignement supérieur et la recherche en divers pays. La réforme de l’enseignement supérieur est en cours dans tous les pays de l’Amérique latine. Le Brésil a mis en place des nouvelles formes de régulation du marché de l’Éducation supérieure où le concept d’évaluation devient central. Cet article analyse la souffrance sociale des enseignants-chercheurs comme un des effets des nouvelles pratiques d’évaluation de la productivité. Les experts sous-estiment le rôle du contexte social et des conditions de travail ainsi que les difficultés pour publier. Enfin, la course à la productivité a fait apparaître l’angoisse, le stress, l’incertitude et donc la souffrance sociale. Pour éviter la souffrance, chaque chercheur produit ses stratégies, ce qui n’est pas évident comme on a pu le constater par le travail de terrain.
Publier ou périr. Cet adage nous plonge au cour du monde de la recherche et des tensions auxquelles se confrontent des chercheurs et des chercheuses dans leurs activités quotidiennes. Le cadre théorique et la posture méthodologique de la transaction sociale permettent d'aborder la problématique de la publication et de l'écriture, de la construction des connaissances et de la production scientifique à travers différents niveaux d'analyse. Dans quels systèmes de contraintes s'inscrit-elle ? Quels espaces d'expression et de création les chercheurs et chercheuses ouvrent-ils ?
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 19, pp. 75-84.
Mots clés : Recherche en sciences sociales, Recherche sociale, Enseignement supérieur, Travail social, Accompagnement, Évaluation, Analyse de la pratique, Savoir, Chercheur, Discours, Théorie, POSITIONNEMENT, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
La recherche de troisième cycle, que j'ai menée en Sciences de l'éducation à l'université de Provence, intitulée « Approche clinique de l'analyse des pratiques en travail social. Une formalisation de savoirs inédits mobilisés en formation initiale » , dialectise trois pratiques fondamentales du travail social que sont l'accompagnement, l'évaluation et l'analyse des pratiques. Au cour de cette mise en tension, la question des savoirs, de leur conceptualisation à leur formalisation, est posée. Mais aussi la question de la posture du chercheur dans une approche clinique d'investigation qui s'effectue par phases successives, au fil de l'interprétation du discours recueilli et des détours théoriques. Cinq dimensions caractéristiques des savoirs de type clinique ont ainsi été formalisées à partir de la mise en lien du discours des étudiantes et de l'histoire de vie du chercheur.
Article de Emmanuel LAZEGA, Lise MOINIER, SNIJDERS, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 3, pp. 463-637.
Mots clés : Réseau, Sociologie, Relation, Échange, Modèle, Théorie, Système, Interaction, Norme, Groupe, Hiérarchie, Régulation sociale, Influence sociale, Comportement, Étude de cas, Chercheur, Savoir, Sémantique, Concept, Recherche, Science, Création d'entreprise, Individu, COMPLEXITE, SNIJDERS (TOM A. B.)
Les articles proposent, chacun à sa manière, l'exploration de données de réseaux longitudinales pour une meilleure compréhension de cette dynamique et par une meilleure maîtrise de cette complexité. Cette approche permet de tester simultanément plusieurs hypothèses concurrentes et d'observer la coévolution des comportements, des normes et des réseaux (...) Tous les articles de ce numéro spécial accordent cette place privilégiée au temps dans l'étude des systèmes complexes d'échanges et d'interdépendances. Au travers de ces explorations, les lecteurs pourront faire le point sur les progrès actuels des méthodes appliquées d'analyse de données relationnelles longitudinales, sur leur capacité à examiner ces coévolutions et sur la lumière qu'ils jettent sur les processus sociaux.