PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Andréanne Courtemanche, Lucie Morin, André Anne Parent, et al.et al.
Paru dans la revue Écrire le social, n° 4, 2022, pp. 33-43.
Mots clés : Travail social : Métiers, ISIC, Épidémie, Pratique professionnelle, Précarité, Inégalité, Action collective, Québec (Province du)
Le développement des collectivités est une approche utilisée par les intervenants collectifs afin d’améliorer la qualité et les conditions de vie au sein des collectivités territoriales. Cet article a pour objectif de décrire les effets de la pandémie de la COVID-19 sur l’action collective à partir d’une revue narrative de la littérature internationale, avec un accent sur les publications québécoises. Celle-ci démontre que la pandémie a contribué à la recrudescence des inégalités sociales et des problèmes sociaux, a causé une modification dans l’offre de services des organismes communautaires et a perturbé les pratiques d’action et d’intervention collectives. Finalement, l’apport des intervenants collectifs est analysé par les fonctions et expertises qui leur sont propres, dans la réalisation d’actions collectives dans le contexte de pandémie.
Cet article montre que la coordination de l’aide alimentaire prend des formes multiples à un niveau local. Les centres communaux d’action sociale (CCAS) peuvent financer ou porter des épiceries sociales, des lieux de distribution, des plateformes logistiques ou soutenir une dynamique de coordination sur leur territoire. Mais bien que l’échelon local présente de nombreux avantages, l’articulation avec d’autres politiques publiques locales ou d’autres niveaux d’action en construction reste indispensable. Dans sa démarche de coordination, le CCAS peut s’appuyer sur des plans et stratégies politiques – projets alimentaires territoriaux (pat), contrats locaux de santé (CLS), pôles territoriaux de compétitivité économique (PTCE) – qui permettront de guider l’action mais aussi de s’inscrire dans des visions plus larges et systémiques.
Les inégalités sociales de santé sont reflétées en matière de nutrition, avec un continuum dans la distribution des comportements alimentaires, les populations plus vulnérables ayant des comportements alimentaires globalement moins favorables à la santé. La consommation de fruits et légumes en particulier montre des disparités importantes entre les groupes sociaux, et peut être considérée comme un marqueur social. Les politiques publiques, en se focalisant sur l’information nutritionnelle, peuvent contribuer à l’aggravation de ces inégalités. Il est donc essentiel d’accompagner l’information des populations par des mesures en faveur d’un environnement par défaut favorable à la santé, pour rendre évident et accessible un choix « sain ».
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 69-87.
Mots clés : Santé-Santé publique, Précarité, Inégalité, Milieu rural, Politique sanitaire, Stéréotype, Santé publique, Accès aux soins
L’étude menée sur la communauté d’agglomération du Libournais (Gironde) revêt une portée heuristique pour saisir les ressorts de l’engagement des acteurs publics locaux dans la lutte contre les inégalités sociales de santé. Si l’on se réfère au modèle des déterminants sociaux de la santé, le cadrage du problème à traiter apparaît ici très sélectif car ces inégalités sont essentiellement appréhendées sous l’angle des obstacles faits aux droits et aux soins. Existent aussi des représentations faites de préjugés ordinaires à l’endroit de certains groupes sociaux doublées d’un phénomène de « sanitarisation du social ». Consistant à « traduire » au nom de la « santé publique » des problèmes sociaux en phénomènes sanitaires, ce processus de médicalisation permet de saisir les formes localement adoptées du travail d’invention de la santé publique. Si elles conduisent à transformer les multiples signes de la précarité en risques sanitaires et à les inscrire dans l’espace public pour en faire des objets de politique, cette traduction s’opère sans que ces autres catégories de problèmes (chômage, habitat indigne, troubles à l’ordre public, isolement, etc.) ne soient appréhendées comme des déterminants sociaux des inégalités en santé. Un tel travail d’inférence empêche la conduite d’une action globale et partenariale en ce domaine et obère la structuration de parcours coordonnés de santé.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 255-274.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Sport, Association, Jeune, Territoire, Statistiques, Inégalité, Représentation sociale, Milieu rural, Précarité, Culture
Malgré un taux de participation élevé et une forte attraction des pôles culturels et sportifs, les 15-30 ans pénètrent encore insuffisamment le monde associatif si on tient compte de leur nombre total dans la société française. Cet article analyse la variation des engagements incluant les simples participations et les prises de responsabilités sur le territoire d’un département français. Il exploite plusieurs niveaux d’observation pour considérer l’analyse locale des faits et s’appuie par conséquent sur des matériaux allant des statistiques générales à des datas plus fines et de première main. Nos résultats permettent de dresser une typologie des associations enquêtées (types fataliste, protecteur, éducatif). Ils soulignent par ailleurs l’existence d’« oasis » et de « déserts » associatifs, c’est-à-dire les conséquences comme les causes parmi d’autres de nettes disparités parmi les 15-30 ans. Dans ce cadre, les lieux de vie constituent des marqueurs sociaux aussi puissants que les conditions sociales d’existence.
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 119-126.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Crise, Épidémie, Démocratie, Solidarité, Précarité, Justice, Inégalité, Innovation sociale, Réseau
La crise sanitaire a mis en exergue et accentué les inégalités face au logement, à l’éducation, à la santé, à l’accès au droit et aux loisirs, pour les familles issues des milieux populaires et notamment pour les plus démunies et les plus précaires. La politique de la Fédération des centres socioculturels de France et de son réseau, portée par des valeurs de démocratie, de solidarité, de dignité humaine, se poursuit et prendra toute sa place pour faire société et contribuer à une société plus démocratique avec plus de justice sociale.
Article de Sarah Nicaise, Christine Mennesson, Julien Bertrand
Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 22-31.
Mots clés : Santé-Santé publique, Jeune enfant, Sport, Inégalité, Santé, Corps, Socialisation, Classe sociale, Précarité, Activité physique, Plaisir, Compétition, Bourgeoisie, Ouvrier, Enquête
S’appuyant sur une enquête menée auprès de 35 enfants âgé.e.s de 5 ou 6 ans et provenant de milieux sociaux variés, cet article s’intéresse aux relations entre pratiques sportives enfantines et inégalités sociales de santé. Malgré une forte diffusion des activités sportives pendant l’enfance, celles-ci restent toutefois inégalitaires et socialement distribuées. Selon la position sociale des parents, qui oriente des conduites éducatives, des représentations et des stratégies spécifiques, les enfants connaissent des expériences sportives différenciées qui participent à la formation de dispositions inégalement propices à la préservation d’un bon état de santé.
Article de Philippe Thomas, Cyril Hazif Thomas, Gérard Chandès
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 141, janvier-février 2020, pp. 15-20.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Accès aux soins, Appartenance sociale, Care, Discrimination, Éthique, Exclusion sociale, Inégalité, Isolement, Personne âgée, Précarité, Prise en charge, Représentation sociale, Sémiologie, Souffrance psychique, Santé publique, Technologie de l'information et de la communication, Vieillissement
La précarité des personnes âgées est une menace, surtout lorsque maladies, incapacités et handicaps s’installent. L’accès aux soins devient alors un impératif. Les difficultés de la mise en place des mesures palliatives et de soutien conduisent à une précarisation croissante. Leurs défauts ont des conséquences graves sur la qualité de vie des personnes âgées, et retentissent dans les domaines intersubjectifs et subjectifs, puis sur la thymie des plus vulnérables. Les mécanismes sous-jacents à la précarisation peuvent être analysés et des mesures préventives et palliatives proposées en utilisant l’analyse sémiotique.
Article de Rémy Chapuis, Magali Tardy, Régis Gonthier, et al.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 138, juillet-août 2019, pp. 32-38.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Accompagnement, Aide à domicile, Hospitalisation, Inégalité, Maintien à domicile, Non-recours, Personne âgée, Précarité, Soin, Soins à domicile, Suivi médical, Vieillissement, Vulnérabilité
Le retour à domicile après une hospitalisation est une situation à risque pour un sujet âgé. Des prestations existent pour faciliter la transition hôpital-domicile mais sont parfois non réalisées. Peu d’études suggèrent que la vulnérabilité socio-économique est un paramètre important de réussite du retour à domicile. Une étude montre que cette relation reste floue et controversée. En effet, l’observance d’un plan d’aide, recommandée lors d’un retour à domicile, est multifactorielle et ne semble pas dépendre de l’existence ou non d’une vulnérabilité socio-économique.