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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 8 sur un total de 8

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Le travail social et l'expertise des "savoirs ordinaires"

Article de Dominique Denimal

Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 136-139.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Relation travailleur social-usager, Pouvoir, Assistance, Philosophie, Sémantique, Éthique, Politique sociale, Savoir, Expertise, Foucault (Michel)

Thierry Gutknecht, dans son livre "Actualité de Foucault. Une problématisation du travail social", propose une analyse du travail social à partir des principaux concepts de Michel Foucault. Il montre que la philosophie foucaldienne révèle le risque historique et politique d'un système de domination des professionnels sur les personnes accompagnées par les services sociaux.

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L’expertise dans les domaines d’action publique du sanitaire et du social : de crise en crise

Article de Olivier Giraud, Philippe Warin

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 7-33.

Mots clés : Santé-Santé publique, Expertise, Crise, Épidémie, Savoir, Pouvoir, Politique sociale, Politique sanitaire, Décision, Sciences humaines et sociales

En France, notamment, l’expertise dans les domaines d’action publique du sanitaire et du social est marquée par la succession des crises. Les crises, voire les désastres sanitaires, se succèdent au fil des décennies, tout comme les réformes sociales se brisent sur les contestations sociales. La crise du jour est une crise sanitaire qui invite, en introduction de ce numéro thématique, à reposer la question des rapports entre savoirs scientifiques, démocratie et organisation des réponses et politiques sanitaires. La suite de cet avant-propos est consacrée à la présentation des contributions et revient sur les dimensions analytiques des rapports entre expertise et action publique dans les domaines d’action publique du sanitaire et du social. Elle permet également d’éclairer la dynamique des crises qui marquent les rapports entre expertise et action publique dans ces domaines.

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L’utilisation des connaissances pour informer des politiques publiques : d’une prescription technocratique internationale à la réalité politique des terrains

Article de Amandine Fillol, Kadidiatou Kadio, Lara Gautier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 103-127.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Bureaucratie, Recherche en sciences sociales, Expertise, Décision, Santé, Protection sociale, Savoir, Information, Transmission, Burkina Faso, Niger, Mali

Le fait d’utiliser des connaissances explicites pour informer les décisions politiques est de plus en plus encouragé au niveau international, notamment par le mouvement d’information des politiques par les données probantes (evidence-informed policy making). Si la valeur sous-jacente à ce mouvement est de rationaliser le processus politique, les recherches en sciences sociales ont depuis longtemps permis d’observer que les connaissances sont des objets sociaux, dépendants des contextes politiques et économiques. L’objectif de notre analyse est de décrire à partir de trois études de cas (les politiques de protection sociale au Burkina Faso, une stratégie de transfert de connaissances sur les politiques de gratuité au Niger et la diffusion du financement basé sur la performance au Mali), comment ces connaissances, peuvent orienter la formulation des politiques publiques. Ces trois études de cas nous permettent d’observer que nous sommes loin des connaissances explicites comme vectrices de neutralité, de transparence et de reddition des comptes. Alors que la santé et la protection sociale sont des sujets prenant de plus en plus d’importance sur la scène globale, nous observons que l’utilisation des connaissances scientifiques ou de l’expertise est sensible aux intérêts, orientée par les institutions, et influencée par la mondialisation.

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Développer une science des solutions pour les interventions en santé en France : les RISP, un espace intermédiaire de pluralisation des expertises

Article de Philippe Terral

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 53-72.

Mots clés : Santé-Santé publique, Recherche, Pouvoir, Savoir, Sciences humaines et sociales, Expertise, Santé publique, Éducation à la santé

En prenant pour terrain d’enquête les recherches interventionnelles en santé des populations (RISP), un domaine de recherche émergeant dans le secteur de la santé en France, cette contribution se propose de considérer divers jeux d’acteurs et d’arguments, de pouvoir et de savoir qui accompagnent son développement. Nous montrons que ce nouvel espace intermédiaire, entre l’expérimentalisme et les sciences humaines et sociales, œuvre à une pluralisation des expertises en santé pour une meilleure prise en compte de la singularité des contextes des interventions, de la transférabilité des connaissances. Il met également en avant la volonté de renforcer les collaborations entre chercheurs et « acteurs de terrain ». Nous soulignons toutefois combien ces deux grands principes donnent lieu à des appréhensions et à des positionnements différents rendant compte d’approches différenciées des recherches interventionnelles en France. L’enquête se base sur trois grands types de données : des observations ethnographiques de RISP ainsi que des congrès et réunions de groupes d’experts produisant des réflexions sur ce type de recherches, des analyses d’écrits (articles, rapports, lettres d’information…) sur les RISP et des entretiens (14) avec les principaux experts du domaine.

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Du partage d’expérience à la signature d’un manifeste sur l’exercice des droits : les formes d’engagement dans la recherche citoyenne Capdroits

Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 135-151.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Droit, Personne handicapée, Recherche, Vulnérabilité, Action collective, Expertise, Savoir

Quelles modalités d’engagement et pratiques de solidarité sont à l’œuvre dans une recherche collaborative portant sur l’exercice des droits des personnes en situation de handicap ? Nous présentons dans cet article une réflexion sur l’articulation entre les enjeux de « la solidarité par l’engagement » et de « la solidarité par les droits » à partir de l’expérience d’une recherche citoyenne Capdroits, inspirée par les débats autour de la convention de l’onu relative aux droits des personnes handicapées et cherchant à transformer l’expérience de vulnérabilité en expertise publique. À travers l’exemple d’un manifeste sur l’exercice des droits et d’autres productions de la recherche, nous analysons notamment les limites de la référence aux droits humains en tant que véhicule d’engagement et les tensions qu’elle peut provoquer, et défendons une approche d’un dialogue solidaire entre différents types de positions sociales et de savoirs permettant de dépasser des asymétries.

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L'expert au sein des organisations : définition et cadrage théorique

Article de Jean Philippe Bootz, Pascal Lièvre, Eric Schenk

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXV, n° 63, 2019, pp. 11-25.

Mots clés : Travail-Emploi, Expertise, Expert, Entreprise, Savoir, Cognition, Compétence professionnelle, Légitimité, Innovation, Expérience

Les experts constituent depuis quelques années une figure de plus en plus incontournable au sein des organisations. En particulier, l’avènement de l’économie fondée sur les connaissances a propulsé cet acteur au centre des préoccupations dans la mesure où il joue un rôle clé dans les processus d’innovation. Les processus visant le développement et la valorisation des experts tendent ainsi à se multiplier. Si les démarches menées dans ce sens sont louables, elles souffrent fréquemment d’un déficit d’analyse et de compréhension des composants fondamentaux de l’expertise. En effet la qualification d’expert est souvent en pratique associée au nombre d’années d’expériences ou envisagée uniquement en lien avec des compétences techniques, de sorte qu’une confusion généralisée apparait entre expert et expérience et entre expert et spécialiste, ce qui pose des problèmes managériaux. Dans ce cadre, notre contribution vise à proposer un modèle définitionnel de l’expert au sein des organisations. La lecture des approches de l’expert en psychologie, en knowledge management ou en sociologie nous conduit à caractériser l’expert par une dimension à la fois cognitive et sociale qui sont ici regroupées au sein d’un cadre unique. L’expert est ainsi appréhendé comme un individu qui dispose d’une compétence à analyser et résoudre des situations diverses et non triviales en s’appuyant sur une capacité à combiner et à mobiliser rapidement connaissances scientifiques et expérientielles. Il dispose, par ailleurs, d’une légitimité sociale qui repose soit sur des signaux forts (appartenance à une structure formelle institutionnelle) soit sur des signaux faibles (au sein de réseaux informels auto-organisés).

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Les recherches-actions participatives : un dispositif participatif illusoire ou porteur de transformation sociale ?

Article de Sandrine Amaré, Marielle Valran

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 149-162.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Handicap-Situations de handicap, Handicap, Participation, Recherche-action, Savoir, Expertise, Inégalité, Analyse transactionnelle, Société civile, Changement social

Cet article entend explorer les recherches-actions participatives relatives au handicap, au sens de démarches coréalisées par des chercheurs et des acteurs issus de la société civile. Après avoir resitué l’évolution de la participation des acteurs de la société civile dans le monde de la recherche, nous apportons un éclairage sur le processus de participation à l’œuvre dans les recherches-actions participatives. Nous dégageons les dispositions individuelles à partir desquelles les acteurs s’engagent dans le dispositif de recherche et les conditions qui permettent la progression de la recherche jusqu’à sa publicisation vers le corps social. L’étude des effets du processus de participation nous conduit ensuite à repérer une hétérogénéité dans le niveau de participation des acteurs et dans la portée transformationnelle de ces recherches. À l’extrémité du premier pôle, nous repérons un mode participatif illusoire révélant et maintenant les rapports sociaux inégalitaires présents entre les acteurs dans la société. En revanche, au pôle opposé, nous mettons en lumière un mode participatif, d’ordre politique, porteur de transformation sociale et d’élargissement démocratique.

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Le formateur sait-il de quoi il parle ?

Article de Capucine BREMOND

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 241-252.

Mots clés : Compétence, Expertise, Formateur, Intervention psychosociologique, Pouvoir, Savoir, Tutorat

Nous avons répondu à une demande pour former des tuteurs. Cette demande insistait sur la nécessité de participer au développement de compétences et d'explorer une définition du tutorat. Nous avons abordé cette formation avec notre double casquette, enseignant spécialisé en sciences de l'éducation et chercheur en analyse des interactions. Cette double casquette allait de pair avec une vision de la formation où le formateur, acteur parmi d'autres, n'amène pas son savoir comme expert. Ce que nous voulons examiner ici c'est comment le formateur peut être tiraillé entre une conception de l'apprentissage socioconstructiviste, qui le positionne en humilité, et des injonctions qui le situent en expert détenant une partie essentielle du savoir. L'expertise est inscrite dans les fondements de la relation entre les acteurs de l'apprentissage. Une pratique socioconstructiviste supposerait non seulement que les « apprenants » participent activement à la formation mais aussi que le formateur ne reste pas maître de la situation d'échange dans laquelle il s'inscrit, second aspect rarement acté dans le contexte actuel, voire peut-être même impratiquable. Qu'attend-on du formateur ? Maître ou acteur ? Si le formateur doit participer à concentrer le potentiel formatif des situations plutôt que se positionner en maître de la formation, il occupe une place nourrie par des enjeux sociaux et relationnels. Nous pensons que, même s'il le souhaitait, il ne pourrait être un simple médiateur des savoirs.

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