PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Dans cet article, nous allons nous atteler à conceptualiser le dispositif du groupe multifamille que nous avons fondé il y a plus de dix ans. Nous reviendrons sur l’histoire de ce type de groupe, nous clarifierons les éléments du cadre qui le compose, nous éclaircirons les positions des différents protagonistes, et nous tenterons de cerner les éléments qui opèrent dans le dispositif et qui suscitent des changements tels que ces groupes peuvent bien être considérés comme des groupes thérapeutiques.
L’idéologie gestionnaire, mise en exergue par Vincent de Gaulejac, vise à organiser le travail dans les entreprises autour de valeurs telles que contrôle, efficacité et maximisation du rapport coût/bénéfice. Appliqués aux entreprises publiques ensuite et aux institutions de soins en santé mentale enfin, ces principes ont pour effet de pervertir les finalités et les modèles de travail de ces organisations comme en témoignent les exemples cités dans cet article. Au fil de l’analyse se profile une conception des soins en santé (mentale) qui n’a plus de rapport avec les besoins réels des patients et de la société. Cette conception participe au contraire d’une corruption des soins en santé mentale et du vivre ensemble, s’inscrivant dans un plan général visant à soumettre tous les rouages de notre société au primat d’une marchandisation radicale et définitive de tous les rapports sociaux. Un dévoiement en appelant un autre, le risque de dérive totalitaire n’est plus exclu. Des voies d’échappement sont néanmoins possibles comme la résistance non-violente proposée par Omer (2003, 2017).
Article de Alain JUHEL, Thérèse PAULE TEILLET, Annick CHEMIN, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 3, pp. 183-200.
Mots clés : Psychiatrie, Thérapie familiale, Approche systémique, Prise en charge, Demande, Relation familiale, Relation famille-institution, Équipe soignante, Communication paradoxale, Institution, Hôpital psychiatrique, Changement, Résistance
Dans cet article, nous abordons, au travers d'une lecture structuraliste puis plus narrative, la place des thérapeutes familiaux au sein d'une institution psychiatrique lors de la prise en charge de patients souffrant de troubles graves et plus particulièrement de schizophrénie. Nous y décrirons l'isomorphisme entre des relations familiales et intra-institutionnelles et les questions que soulève l'utilisation du paradoxe par une équipe de systémiciens dans un service de psychiatrie adulte public.