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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 89

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Qui a peur des sciences sociales ?

Article de Jérôme Bourdieu, Sara Dezalay, Johan Heilbron, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 243-244, septembre 2022, pp. 4-137.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Société, Idéologie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Autonomie, Enquête, Chercheur, Danemark, URSS, Grèce, Allemagne

Les sciences sociales sont attaquées ! Le ministre de la recherche en personne menace la sociologie et lance une grande inquisition contre l’"islamo-gauchisme" qui "gangrène" l’Université, un président de région veut couper des crédits à un institut d’études politiques, de grandes mobilisations s’élèvent contre le "wokisme"…
Enfin les sciences sociales retrouvent leur place en dissidence ! Enfin le pouvoir réagit ! Quel triomphe pour la sociologie !
Ce numéro revient sur les attaques dont la sociologie a récemment fait l’objet et montre qu’elles mettent en cause des acquis les plus élémentaires des sciences sociales, tout en revenant sur le paradoxe apparent de ces sciences sociales : toujours politiques parce qu’elles parlent du monde social, elles n’ont de force sociale que parce qu’elles se revendiquent de la science.
Une autre perspective s’ouvre alors qui fait de ces attaques contre les sciences sociales un objet d’analyse : comment expliquer sociologiquement les réticences à la sociologie ?

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Société adolescente, une illusion moderne ?

Article de Jean Claude Quentel

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Altérité, Anthropologie, Approche historique, Aptitude, Attitude, Autonomie, Identité sociale, Individu, Jeune, Société, Sociologie

L’adolescence est une création sociale récente, mais elle pose un problème général qui est celui de la sortie de l’enfance. À ce problème, de nature anthropologique, tout homme et toute société ont, et ont eu, à se confronter. Cependant, si la question du début de l’adolescence ne fait pas véritablement problème, il n’est pas de même aujourd’hui de celle de sa durée et de sa fin. Les sociétés occidentales prolongent de plus en plus la période de la jeunesse sans toujours bien faire la différence avec l’adolescence. Plus encore, plusieurs auteurs en font aujourd’hui des « sociétés adolescentes » du point de vue de leur fonctionnement. Pour s’y retrouver dans ces questions, il faut creuser les processus qui s’enclenchent à la sortie de l’enfance avec « l’émergence à la personne ».

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Socialités alternatives en milieu populaire. Au marché des biffins parisiens

Article de Mélanie Duclos

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 47-57.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Égalité des chances, Étude de cas, Ethnologie, Intégration, Précarité, Relation d'aide, Reconnaissance, Psychosociologie, Sociabilité, Socialisation, Société, Sociologie

Basé sur une étude ethnographique de quatre ans (2009-2013) au marché des biffins – vendeurs-récupérateurs d’objets trouvés dans les poubelles – de la porte de Montmartre (Paris, 18e arrondissement), et suivant une approche socio-anthropologique réflexive et résolument anti-misérabiliste, cet article propose d’étudier les socialités alternatives aux socialités dominantes que lesdits biffins s’efforcent de produire : des socialités où l’égalité s’oppose aux subordinations, la réciprocité à la relation d’aide, l’intégration à l’exclusion et l’intégration positive à l’intégration négative. Si ces socialités connaissent des limites, que cet article se donne aussi pour tâche d’affronter, elles n’en laissent pas moins ni de produire des effets ni de traduire les espoirs de ceux-là mêmes dont les espoirs se voient si souvent contrariés.

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Vivre dans ce monde, non de ce monde ? L'expérience communautaire de The Farm

Article de Michel Lallement

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 15-26.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement social, Communauté, Étude de cas, Environnement social, Groupe, Groupe d'appartenance, Leader, Ordre social, Organisation sociale, Pouvoir, Psychosociologie, Sociabilité, Socialisation, Société, Sociologie, Utopie, Weber (Max), Etats Unis d'Amérique

L’expérience de The Farm, une communauté intentionnelle établie dans le Tennessee depuis 1971, permet de tirer des leçons intéressantes quant à la capacité d’un groupe social à faire société autrement. À l’aide d’une grille de lecture d’inspiration wébérienne, de témoignages et d’observations participantes, il est possible de mettre en évidence les régulations et les pratiques dominantes dans les deux périodes importantes qui ont scandé la vie de The Farm. De 1971 à 1983, la communauté fonctionne sous un régime de domination charismatique, sous l’égide d’un leader spirituel. Pour passer outre les difficultés matérielles qu’elle rencontre, elle entame ensuite une mue sociétaire qui la conduit à composer avec le monde extérieur. Paradoxalement, c’est en s’appuyant sur ce dernier que The Farm réussit finalement à s’imposer durablement comme une petite société alternative.

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Faire société autrement ?

Article de Florence Giust Desprairies, Gilles Arnaud, Michel Lallement, Mélanie Ducloset al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 7-206.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement, Comportement social, Coopération, Émancipation, Étranger, Exil, Génération, Immigration, Lien social, Parrainage, Psychosociologie, Sociabilité, Socialisation, Société, Sociologie, Solidarité, Vie associative

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Système pénal et patrimonialisation : entre lieux de mémoire et tourisme carcéral

Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice

Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.

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La socialisation

Article de Anne Cécile Broutelle, Gilles Martin, Muriel Darmon, et al.

Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 191, mars 2018, pp. 4-37.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Socialisation, Sociologie, Concept, Individu, Société, Groupe primaire de socialisation, Éducation, Travail, Relation professionnelle, Famille, Relation familiale, Fratrie, Chamboredon (Jean Claude), Lahire (Bernard)

La socialisation semble constituer le cœur du projet sociologique. Toutefois, il est intéressant de noter que cette entrée conceptuelle relève d’un véritable choix, celui de singulariser l’étude des modes d’actions et des canaux par lesquels s’opère cette incorporation du social dans l’individu, plutôt que de se contenter d’en présenter des applications à des objets donnés, tels que les groupes sociaux ou les comportements déviants. Faire de la socialisation un objet sociologique, tel est bien l’enjeu de ce choix pédagogique et du dossier auquel est consacré ce numéro.

La construction des problèmes publics

Article de Jérémie Nollet, Nicolas Thibault, Eric Neveu, et al.

Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 190, décembre 2017, pp. 4-45.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, État, Sociologie, Société, Économie, Économie politique, École, Éducation, Inégalité, Travail, Chômage, Environnement, Pollution

L’étude de l’action publique permet de « sociologiser » notre regard sur l’État : plutôt que de le saisir comme une chose homogène et immuable, elle l’analyse au concret, au prisme des interactions de divers acteurs (dans et hors de l’État) et de la fabrication des politiques publiques qui en découlent. La sociologie des problèmes publics est l’un des principaux outils au service de cette approche. Elle montre que l’action publique n’est jamais la réponse nécessaire à un problème préexistant, même si c’est ainsi qu’elle peut être présentée par les acteurs du débat public ou les responsables politiques.

Le social avant la sociologie

Article de François Vatin, C.J. Singer, Laurence Kaufmann, et al.

Paru dans la revue L'Année sociologique, vol. 67, n° 2, octobre 2017, pp. 289-4421.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Recherche en sciences sociales, Sociologie, Philosophie, Société, Concept

Le terme de « sociologie » a été introduit dans la littérature française par Auguste Comte en 1839. Mais il avait déjà été employé par Emmanuel Sieyès dans des manuscrits de la fin du XVIIIe siècle, lesquels n’ont été publiés que récemment. Le terme de société est, lui, beaucoup plus ancien et se trouve dès la première édition du Dictionnaire de l’Académie, en 1694, dans son acception juridico-économique. Le « social » était donc bien là avant la « sociologie ». La question posée dans le présent dossier est de comprendre les conditions de la genèse de la sociologie sur ce terreau d’une interrogation sur le social. Comme ce rapide survol lexicologique le montre, cette question se joue au carrefour des XVIIIe et XIXe siècles et a à voir avec cet évènement fondateur des sociétés modernes que fut la Révolution française. Les études réunies dans ce dossier tendent à confirmer cette hypothèse, en soulignant le lien étroit entre le principe d’une « science de la société » et le mode d’organisation politique institué.

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