PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Jean Ecalle, Emilie Dujardin, Hélène Labat, et al.
Paru dans la revue Enfance, vol. 74, n° 2, avril-juin 2022, pp. 195-216.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Lecture, Enfant, Âge, Genre, Réussite scolaire, Évaluation, Parents, Niveau scolaire, Acquisition des connaissances
Cette étude longitudinale présente l’examen de données de 2767 enfants suivis sur deux ans, évalués en littéracie précoce à 4 ans (HabLit4a) puis en lecture à 6 ans (HabLec6a). HabLit4a a été évaluée à partir de trois épreuves, connaissance du nom des lettres, habiletés phonologiques et vocabulaire, et HabLec6a avec quatre épreuves, segmentation phonémique, lecture de mots, compréhension orale, compréhension écrite. Le poids de trois variables socio-démographiques, niveau d’éducation parentale (NEP), le revenu familial (RF) et les pratiques parentales de littéracie (PrParLit) et de deux variables individuelles, âge et genre a été également examiné. Les résultats issus d’une analyse en équations structurelles montrent un lien puissant (.68) entre HabLit4a et HabLec6a. Toutes les variables impactent directement les performances à 4 ans et c’est le NEP qui a le poids le plus élevé (.25) sur HabLit4a. L’effet de l’âge sur les habiletés est en faveur des enfants les plus âgés et en faveur des filles. Les cinq variables ont également un effet indirect sur HabLec6a via HabLit4a :.17 pour NEP et l’âge. Au-delà des résultats attendus, conformes à ce qu’on observe dans d’autres langues, il est à souligner la prise en compte de deux variables socio-économiques, NEP et RF distinguées dans cette étude : les résultats montrent que c’est le niveau d’éducation parentale qui a le poids le plus important sur le niveau de lecture atteint en CP.
Article de Mireille Cifali, Jean Marie Barbier, Cédric Frétigné, et al.
Paru dans la revue Education permanente, n° 220-221, septembre-décembre 2019, pp. 7-253.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Travail-Emploi, Formation professionnelle, Formation, Adulte, Évolution, Prospective, Professionnalisation, Technologie numérique, Formation professionnelle continue, Savoir, Compétence, Formation alternée, Législation, Auto-apprentissage, Organisme de formation, Financement, Artisanat, Mobilité professionnelle, Insertion professionnelle, Expérimentation, Évaluation, Activité de service, Aide à domicile, Formation de formateur, Université, Enseignant, Lewin (Kurt)
Que sera demain la formation des adultes ? Dans un contexte de profondes mutations - culturelles, politiques, sociales, économiques et juridiques - , anticiper n'est pas facile. Multiplication des outils numériques, redéfinition du rôle des formateurs, loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel"... Le monde de la formation se transforme ; les défis à relever sont de plus en plus nombreux et de plus en plus complexes.
Au regard des tendances qui se dessinent et de la transformation prévisible des enjeux, des moyens, des objectifs et des contraintes auxquels seront exposés formateurs et formés, ce numéro spécial invite praticiens et chercheurs à préciser les questions vives, les dynamiques, les environnements, les outils et les idées permettant de penser la formation de demain.
Ce numéro invite, non pas à faire un inventaire ou un bilan, mais à regarder plus loin que le contexte actuel pour envisager l'avenir de la formation et celui de ses acteurs.
En France, l’école fait partie de ces objets à propos desquels nul n’est indifférent, que ce soit pour en critiquer les défaillances ou pour l’ériger en creuset d’une cohésion sociale revivifiée. La diversité des travaux de sciences sociales sur l’éducation reflète le caractère profondément multidimensionnel de ce champ : diversité des approches, des objets, des étapes de la chaîne éducative... Ce caractère symbolique (voire totémique) de l’éducation, tout comme l’ancienneté des recherches de sciences sociales à son sujet, peuvent donner l’impression que tout a été écrit et compris de ce qui s’y joue. Les articles de ce dossier permettent au contraire de mesurer à quel point les questionnements se renouvellent et se déplacent à mesure que le système éducatif évolue. Incarnation, s’il en est, de la nécessité et de la vitalité des SES.
Dans un contexte de mutations et de crises, l’évaluation, nouvelle égérie technico-scientifique, dessine la figure de l’imposture scolaire actuelle par la fabrique d’un regard pervers et une logique d’« enfant-dossier ». Cette déshumanisation qui imprègne les pratiques pédagogiques génère une violence symbolique, physique et morale sur un nombre de plus en plus important d’élèves. Cette impasse du désir menace les structures symboliques et la construction même de la pensée.