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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 148

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Violence en MECS : migration et transfert

Article de Armelle Hours

Paru dans la revue L'Autre, vol. 25, n° 1, janvier-avril 2024, pp. 90-99.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, MECS, Placement, Violence, Groupe, Transfert, Conte

Les MECS (Maison d’enfant à caractère social) telles qu’elles s’organisent de nos jours en France sont-elles suffisamment adaptées aux besoins des enfants/adolescents qui leur sont confiés et à leur mission de protection ? Comment se fait-il que la violence s’y propage aussi facilement ? Après avoir envisagé ce contexte particulier du placement avec son cortège d’impasse, nous suivrons le fil d’une écoute clinique groupale pour l’abord de la dimension transférentielle au sens large. La réflexion prendra appui sur certaines séquences de groupe conte. Nous mettrons en évidence ce phénomène de propagation migratoire, prenant sa source dans le vaste champ du transfert. Ces considérations utiles à la prise en compte de cette facette de la clinique institutionnelle caractéristique de ces déliaisons infernales et du péril de l’altérité, permettront ensuite d’entrevoir les réaménagements à envisager.

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L’approche juridique des négligences

Article de Caroline Siffrein Blanc

Paru dans la revue Vie sociale, n° 44, avril 2024, pp. 43-58.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Carence familiale, Maltraitance, Enfant, Droit de la famille, Législation, AEMO, ASE, Placement, Droits de l'enfant, Assistance éducative, Autorité parentale

Cette contribution propose une approche juridique des négligences, complémentaire à celles présentées par ailleurs dans ce numéro. Comment les négligences sont-elles saisies par le droit ? Aussi importantes soient-elles, les « négligences » entendues au sens strict semblent paradoxalement négligées par le droit. D’une part, la protection vis-à‑vis des négligences passe par le recours à la notion de danger et leur sanction exige de faire appel à d’autres termes ou qualifications plus stricts, de sorte que la protection de l’enfant face aux négligences n’est pas pleinement satisfaisante. D’autre part, il est possible de constater que le terme de négligence est en quête d’identité en ce que la notion n’est pas définie de façon unifiée. La confusion provient du fait que la négligence est tantôt assimilée à une forme de maltraitance, tantôt identifiée comme une notion indépendante et autonome.

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Les défis de l’accompagnement des enfants protégés en « situation d’incasabilité »

Article de Emmanuelle Toussaint, Pierre Schlaf

Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 103-111.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Trouble du comportement, Incasable, Accompagnement, Traumatisme, Attachement, Placement, Enfant placé, Peur, Pratique professionnelle, Sécurité, Psychothérapie institutionnelle, Protection de l'enfance, Résilience

Cet article propose un modèle de compréhension des comportements déroutants des enfants placés, de leurs parcours de placement émaillés de ruptures, de leurs difficultés relationnelles avec les professionnels. Articulant des connaissances complémentaires issues de la psychanalyse, des travaux sur le psychotraumatisme et l’attachement, il suggère des pistes pour l’accompagnement de ces enfants en « situation d’incasabilité » et soutient la nécessité de penser des dispositifs et réponses institutionnelles pertinents pour ces enfants « polytraumatisés »

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Intersubjectivité et restauration des contenus psychiques

Article de Wafa Ammar

Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 131-148.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Symbolique, Violence, Parentalité, Affectivité, Corps, Relation enfant-mère, Protection de l'enfance, Placement, Carence affective, Souffrance psychique, Besoin primaire, Thérapie, Tunisie

Ce texte examine l’importance de l’intersubjectivité comme garant du développement psychique et de la capacité de symbolisation. Le défaut intersubjectif dans un contexte de violence familiale conduirait à une perturbation de l’élaboration psychique et à une inscription dans l’agir corporel. La rencontre thérapeutique, en tant que situation rapprochée à la relation mère-enfant, repose sur la nécessité d’être sensible à ce qui se met en place et à en comprendre le sens. Elle est surtout une situation de changement qui se base sur la restauration des liens autrefois entravés et va de la négativité vers la restauration des contenus psychiques et la mise en mots. Une illustration clinique sert d’appui pour montrer cette transformation.

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Jusqu’où attendre son retour ? Le placement d’enfants ou la lente dépossession des parents de classes populaires

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 40-57.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Temps, Contrôle social, Placement, Durée

La loi prévoit aujourd’hui que, lorsqu’un·e enfant est retiré·e de sa famille pour être placé·e, le placement se termine dès que les institutions judiciaires et administratives actent la fin du danger au domicile parental. Le placement ouvre ainsi le temps d’une parentalité suspendue à l’attente du retour de l’enfant. À partir d’une enquête ethnographique et statistique sur les institutions de placement et sur les parents concernés, l’article explore la façon dont l’attente et la menace de sa prolongation sont utilisées comme levier de contrôle et de normalisation des classes populaires – et plus particulièrement des mères. Cela passe notamment par l’imposition d’attentes intermédiaires. Leur respect conditionne la durée du placement, ce qui participe à la reproduction de l’ordre social – ordre de classe, de genre et de santé. Pour la majorité la plus dominée des parents, le placement perdure. Face à ce provisoire qui dure, les parents – socialisés de façon différentielle par les attentes, intermédiaires et finale, et conscients de l’inefficacité des efforts accumulés – développent deux types stratégies de cessation de l’attente : la déparentalisation et l’institutionnalisation de leur parenté.

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Le programme PEGASE : un parcours de soin précoce visant à limiter les conséquences délétères de la maltraitance et/ou de la négligence sur la santé et le développement des jeunes enfants protégés

Article de E. Toussaint, M. Roze, V. Marchand, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 8, décembre 2023, pp. 411-418.

Mots clés : Protection de l'enfance, Prévention, Nourrisson, Jeune enfant, Pouponnière, Traumatisme, Séparation, Placement, Maltraitance, Santé publique, Suivi médical, Prévention précoce

Les jeunes enfants admis en pouponnières constituent une population particulièrement vulnérable du fait des expériences traumatiques auxquelles ils ont été confrontés. À ces évènements négatifs qui sont à l’origine de la mesure de protection, s’ajoutent les traumas susceptibles d’être générés par la rupture, la séparation et le placement. En outre, des recherches convergentes ont mis en évidence des trajectoires négatives de grande ampleur attribuable aux conséquences à court et à long termes des abus et de la négligence et à leur impact neurobiologique sur la santé et le développement. De ce fait, alors que les maltraitances des enfants étaient autrefois considérées comme un problème social, elles sont désormais reconnues par l’OMS comme un problème de santé publique mondial. Il est urgent d’outiller les services de protection de l’enfance pour qu’ils puissent répondre le plus rapidement possible aux besoins uniques, spécifiques et particuliers des enfants exposés à des traumatismes. À cet effet, les premiers mois dans un service de protection de l’enfance peuvent constituer une puissante opportunité. Le programme PEGASE d’un parcours de soins coordonnés, mise en place en avril 2019 par l’État, vise une amélioration du repérage des retards de développement et des troubles psychiques chez les enfants de moins de trois ans, ainsi que la mis en place de soins précoces.

La prise en charge des enfants orphelins de retour de zone irako-syrienne : spécificités cliniques et institutionnelles

Article de Souha Mansour Shehadeh, Marta Fumagalli, Sarah Zouiten, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 283-301.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Orphelin, Radicalisation, Traumatisme, Placement, Institution, Attachement, Filiation, Stress, Symptôme, ARS (Agence Régionale de Santé), Irak, Syrie, Versailles

En octobre 2017, le Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Centre Hospitalier de Versailles a été mandaté par l’Agence Régionale de Santé, pour être l’un des centres de référence pour l’évaluation et la prise en charge des enfants français de parents jihadistes rapatriés en Ile de France. Dans cet article nous décrivons le travail que nous effectuons spécifiquement avec les enfants orphelins suivis dans notre centre et toute la complexité de leur prise en charge : anamnèse des enfants inconnue à leur arrivée, multiplicité des intervenants et des partenaires institutionnels, intensité des mouvements transféro-contre-transférentiels, symptômes de stress post-traumatique et détresse psychologique importante en lien avec des problématiques d’attachement… Ces enfants sont pris dans des systèmes de double parentalité entre un placement initial en famille d’accueil et une rencontre avec leur famille biologique élargie. Nous présentons dans ce texte nos modalités de travail et nos réflexions sur les soins que nous pouvons proposer à ces enfants dans un maillage inter-institutionnel complexe tout en prenant en compte les problématiques d’affiliation et de filiation de ces enfants orphelins.

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Le passage à la majorité : un point de bascule vers la pauvreté des « mineurs non accompagnés »

Article de Sarra Chaïeb

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 179-198.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Précarité, Placement, Migration, Jeune majeur, Fin de la prise en charge, Isolement, Urgence, Protection de l'enfance, ASE

En s’appuyant sur une enquête longitudinale quantitative et qualitative (ELAP), cet article s’intéresse aux facteurs de pauvreté auxquels sont confrontés les « mineurs non accompagnés » et interroge la fin de prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance comme moment de bascule. En revenant sur leurs parcours antérieurs marqués par un cumul de difficultés sociales et familiales, mais aussi par des violences, ainsi que sur leur arrivée sur le territoire français, il s’agira de montrer en quoi leur prise en charge est souvent considérée par ces jeunes comme un moment de répit. Toutefois, la sortie de prise en charge participe à les confronter à un retour à la pauvreté, notamment lorsque leur parcours de régularisation n’aboutit pas.

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Renforcement des liens familiaux dans le cadre de vacances accompagnées : pour un développement des capabilités des mineurs placés et de leurs parents au-delà des situations de pauvreté

Article de Sylvia Garcia Delahaye, Caroline Dubath

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 131-156.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Classe sociale, Enfant placé, Vacances, Pauvreté, Placement, Relation familiale, Socialisation, Travailleur social, Intergénérationnel, Mère, Conditions de vie, Approche systémique, Maintien du lien, Suisse

Cet article s’intéresse aux liens fragilisés entre enfants placés issus de milieux pauvres et leurs parents à partir de leur rencontre dans le cadre d’un dispositif de vacances accompagnées. Il se base sur les résultats d’une recherche en cours qui porte sur la participation des enfants et des jeunes (E&J) à la définition des dimensions pertinentes de la pauvreté infantile en s’appuyant sur une méthodologie de recherche participative en travail social qui s’inspire de l’approche des capabilités d’Amartya Sen (1999 et 2009). À travers cette méthodologie qui se nomme « Ma Voix en images » et qui valorise la parole des E&J et de leurs parents dans la construction de connaissances sur la thématique étudiée, cette contribution propose de repenser le nexus entre pauvreté et placement des mineurs. Le but est non seulement de comprendre les privations auxquelles sont exposés les mineurs, mais aussi d’identifier des « solutions » (facteurs de conversion) aux difficultés vécues et les libertés devant être renforcées (capabilités) à travers la mise en dialogue des résultats de recherche avec les différents acteurs impliqués dans les domaines de la lutte contre la pauvreté et de la protection de l’enfance.

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Qui a le droit d’exercer la parenté quotidienne ? Caractéristiques sociales des parents d’enfants placé·es au prisme des catégories pratiques des juges des enfants

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 227-243.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant placé, Placement, Autorité parentale, Juge des enfants, Parenté, ASE, Classe sociale, Genre, Déviance, Famille en difficulté, AEMO, Famille monoparentale, Handicap, Filiation

En sciences sociales, les recherches sur l’empêchement de la parenté par les institutions judiciaires se concentrent majoritairement sur le droit à l’établissement d’une filiation juridique, d’une part et sur l’encadrement de la parentalité et des pratiques parentales, d’autre part. L’empêchement à exercer la « parenté quotidienne » une fois la filiation établie est en revanche moins documenté. Certains parents y sont pourtant contraints, de façon provisoire ou définitive, par le biais du placement judiciaire ou administratif de leur(s) enfant(s).

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