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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Reconstitution et typologisation de parcours biographiques de jeunes mineures en situation de prostitution à partir des représentations des professionnels

Article de Gillonne Desquesnes, Nadine Proia Lelouey

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Prostitution, Mineur, Vulnérabilité, Récit de vie, Adolescent, Psychanalyse, Sociologie

Le texte rend compte des résultats d’une étude réalisée auprès de professionnels ayant participé à la prise en charge de mineur·es en situation de prostitution par l’Aide sociale à l’enfance. L’objectif était de (re)construire les parcours biographiques de ces jeunes à partir d’un dialogue entre l’approche sociologique d’analyse des parcours de vie et l’approche psychanalytique. Nous interrogeant sur la dynamique conduisant ces jeunes à entrer dans une activité prostitutionnelle, nous avons cherché les éléments communs mais aussi les particularités de chacun des parcours dans différentes sphères de l’existence au cours de l’enfance et de l’adolescence ainsi que les tournants dans leur vie.

Les conduites addictives des mineurs incarcérés : mécanismes de relativisation, de relégation et d’invisibilisation en détention

Article de Mathilde Caro, Morgane Carpezat, Christian Laubressac, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Détenu, Jeune, Addiction, Accès aux soins, Non-recours, Mineur, Cannabis, Mineur non accompagné, Manque

Cette contribution s’intéresse à l’appréhension des conduites addictives des mineurs en détention, et met en lumière plusieurs facteurs de relativisation et de relégation dans le cadre carcéral. En s’arrêtant en premier lieu sur l’expérience vécue des mineurs détenus, l’enquête montre que la consommation est banalisée dans leur quotidien, hors et dans les murs de la prison. Les usages et représentations du cannabis contribuent à la relativisation de cette pratique, qui n’est pas associée à un enjeu de santé ; y contribuent aussi les résistances dont fait l’objet le recours aux soins, qui reste mobilisé dans le cadre de situations d’urgence. Malgré le sentiment d’une santé dégradée en détention, les représentations associées aux soins en prison renforcent les mécanismes de non-recours, déjà ancrés dans la vie quotidienne des jeunes. Par ailleurs, la situation singulière des mineurs non accompagnés fait l’objet d’une approche privilégiée, tant ils présentent des spécificités en termes de trajectoires et de polyconsommation. L’article propose dans un second temps d’étudier d’autres facteurs de relativisation et de relégation des conduites addictives, relatifs aux contraintes spatiales, temporelles et sociales de l’environnement carcéral. D’une part, l’enquête met en évidence le poids des effets de lieu sur la consommation des jeunes et l’accès aux soins en détention, relevant de contraintes aussi bien matérielles que symboliques. D’autre part, l’expérience de la détention est soumise à des temporalités contradictoires, où le temps long de la privation de liberté se confronte à celui de l’urgence et de l’incertitude, peu propice à la prise en compte des conduites addictives par les jeunes ou les professionnels. Enfin, si les liens sociaux en détention sont altérés, fragilisés et sous contrainte, ils sont peu envisagés comme des ressources concernant les conduites addictives, ce qui accentue leur positionnement marginal dans le champ d’intervention des professionnels. La troisième partie porte un regard complémentaire sur l’espace socioprofessionnel de la détention, dont les conditions matérielles et organisationnelles – du manque de moyens au déficit de coordination entre acteurs et institutions – participent à la mise sous silence de cet objet. Si le déficit de formation favorise la relativisation des conduites addictives des mineurs, il apparaît toutefois que les compétences informelles peuvent être mobilisées par les professionnels de terrain pour compenser cet impensé.

"Soit ils me croient moi, soient ils le croient lui". Dire l'inceste entre mineurs, en famille et en institutions

Article de Corentin Legras

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 150, 2024-1, pp. 13-30.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Inceste, Mineur, Histoire familiale, Prise en charge, Institution, Viol, Abus sexuel, ASE, AEMO, Victime, Consentement, Parole

Oubliés des débats bien qu’omniprésents pour les professionnels du travail social, du soin et de la justice, les incestes commis par des mineurs génèrent des bouleversements spécifiques dans les familles françaises. Cet article est issu d’un travail en cours de thèse en anthropologie portant sur les familles faisant face à l’inceste entre mineurs et sur les reconfigurations familiales qui adviennent une fois le secret levé. Il présente deux familles dans lesquelles un enfant révèle avoir été victime d’inceste par son frère, à la suite de quoi elles font l’objet de prises en charge institutionnelles. Jusqu’alors indicible, l’inceste est raconté, répété, interprété par les membres de la famille et les professionnels. Au fil du temps et de la multiplication des contextes d’énonciation, les premiers récits discordants des auteurs et des victimes désignés de l’inceste présentent des variations : ils évoluent pendant que s’entremêlent des enjeux interpersonnels, familiaux et institutionnels. L’analyse porte sur un questionnement issu d’un terrain ethnographique au sein d’un service de protection de l’enfance spécialisé : comment restituer les expériences des mineurs auteurs d’inceste et de leur famille, lorsque la vérité apparaît comme une donnée variable, incertaine, affective, individuelle ou collective, qui suscite adhésion ou contestation, mais avec laquelle il est indispensable de composer ?

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La parentalité impensée et empêchée des jeunes mineur·es et majeur·es incarcéré·es : « une punition dans la punition »

Article de Yaëlle Amsellem Mainguy, Isabelle Lacroix

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 169-187.

Mots clés : Enfance-Famille, Enquête, Mineur, Norme sociale, Parentalité, Genre, Maintien du lien, Relation enfant-mère, Relation enfant-père, Délinquance juvénile, Prison, Récit de vie

Cet article questionne ce que l’entrée dans la parentalité précoce au regard des normes sociales révèle des frontières de la parentalité acceptable et de la norme procréative. À partir d’une enquête sociologique menée dans plusieurs prisons de France hexagonale auprès de jeunes incarcéré·es âgé·es de 14 à 24 ans, on verra comment, pour celles et ceux qui ont des enfants, leur parentalité est largement impensée par les institutions présentes en détention. Tandis que leur parcours de vie est marqué par une autonomie et une indépendance économique précoces, on montrera comment la prison tente de replacer les parents de ces jeunes femmes et jeunes hommes dans leur quotidien et les réassigne à leur statut d’« enfant de », en dépit de leur parentalité largement empêchée.

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Petit récit : difficultés de la prise en charge avec des pédophiles

Article de Stéphanie Germani

Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 130-133.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Prison, Prise en charge, Psychothérapie, Pédophilie, Psychologie, Pulsion, Sexualité, Passage à l'acte, Relation soignant-soigné, Mineur

Le travail en prison confronte le psychologue- thérapeute à une clinique du déchaînement pulsionnel. Le terme « pédophilies » ne peut être énoncé au singulier. Certains passent à l’acte suite à une dimension traumatique qui a été sexualisée, d’autres à cause d’une problématique incestueuse majeure non résolue ; pour d’autres, la jouissance destructive est tout simplement recherchée. Face à cette clinique multiple qui peut nous donner parfois le sentiment d’être impuissant, il nous faut être capable de dépasser des affects qui viendront se loger dans la prise en charge : rejet, dégoût et colère.

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Adolescence et enfermement

Article de Rita Carlos, Alice Simon, Nadia Beddiar, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 81, juin 2023, pp. 24-137.

Mots clés : Adolescent, Prison, Enfermement, Mineur, Prise en charge, Bracelet électronique, Mineur non accompagné, Maintien du lien, Droits de l'enfant, CEF, Isolement

« Nouveau record du nombre de mineurs incarcérés », « Hausse de l’emprisonnement des mineurs »… Au cours des dernières années, nombreux ont été les articles de presse à se faire l’écho d’inquiétudes et de critiques vis-à-vis de la surpénalisation et du recours accru à la privation de liberté des mineurs en France. Si ces derniers représentent 1% de la population carcérale, ils nous incitent à réfléchir à une ambivalence. Alors que, dans une société aux accents sécuritaires, les dispositifs d’enfermement et de privation de liberté contribuent à l’ordre social en répondant aux exigences de sûreté et à des objectifs de réhabilitation, comment ces institutions en régime fermé s’articulent-elles au projet d’éduquer ? Quel est le sens de l’enfermement ? Quels en sont les effets ? Entre sécurisation et humanisation, comment penser l’adolescence et l’enfermement ? Prêtant une attention particulière à une ouverture internationale, ce dossier permettra également d’aborder d’autres aspects tels l’accès au soin, la scolarité, les aménagements de peine, l’élaboration des projets de sortie ou encore la diversification des modes d’hébergement.

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Adolescence et enfermement

Article de Rita Carlos, Alice Simon, Nadia Beddiar, et. al

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 81, juin 2023, pp. 24-137.

Mots clés : Adolescent, Enfermement, Prison, Mineur, Accès aux soins, Hébergement, Scolarité, Mineur non accompagné, Isolement, Droit, Famille

Nouveau record du nombre de mineurs incarcérés », « Hausse de l’emprisonnement des mineurs »… Au cours des dernières années, nombreux ont été les articles de presse à se faire l’écho d’inquiétudes et de critiques vis-à-vis de la surpénalisation et du recours accru à la privation de liberté des mineurs en France. Si ces derniers représentent 1% de la population carcérale, ils nous incitent à réfléchir à une ambivalence. Alors que, dans une société aux accents sécuritaires, les dispositifs d’enfermement et de privation de liberté contribuent à l’ordre social en répondant aux exigences de sûreté et à des objectifs de réhabilitation, comment ces institutions en régime fermé s’articulent-elles au projet d’éduquer ? Quel est le sens de l’enfermement ? Quels en sont les effets ? Entre sécurisation et humanisation, comment penser l’adolescence et l’enfermement ? Prêtant une attention particulière à une ouverture internationale, ce dossier permettra également d’aborder d’autres aspects tels l’accès au soin, la scolarité, les aménagements de peine, l’élaboration des projets de sortie ou encore la diversification des modes d’hébergement.

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La protection judiciaire de la jeunesse face à la scolarité des mineur.e.s sous main de justice : un travail intermittent sur une question marginalisée

Article de Benjamin Denecheau

Paru dans la revue Agora, n° 93, vol. 2023/1, 2023, pp. 7-22.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, PJJ, Adolescent, Éducateur spécialisé, Délinquance juvénile, Mineur, Scolarité, Difficulté scolaire, Travail éducatif

Qu’implique le suivi de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sur la scolarité ? À partir d’une recherche qualitative située dans deux unités éducatives de milieu ouvert de la PJJ et composée de 42 journées d’observation, de 20 entretiens semi-directifs de professionnel·le·s et de l’analyse de 380 situations de mineur·e·s, cet article montre que la scolarité et la formation sont prises en compte lorsqu’elles posent problème. Le travail qu’elles requièrent est particulièrement difficile pour les éducateur·trice·s confronté·e·s aux temporalités de l’école et à des processus de formation différents de la leur et du temps judiciaire. Ces discordances et le contexte du travail en milieu ouvert ne permettent pas d’atténuer les distances scolaires déjà fortement marquées pour une majorité des jeunes suivi·e·s.

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Enfants du traumatisme viols et maltraitances

Article de Jean Michel Darves Bornoz

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 66-72.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Symptôme, Psychanalyse, Viol, Mineur

Les traumatismes psychiques affectent en premier lieu les enfants et les adolescents et ils résultent avant tout de maltraitance physique et sexuelle.
Dans le Centre d’Accueil de victimes de violences de Tours, dans lequel j’ai mis en œuvre des recherches et des traitements à partir de 1992, les mineurs représentaient les trois-quarts des patients. Nous avons confirmé la gravité de ce problème lors d’une enquête épidémiologique menée en collaboration avec le groupe INSERM « Santé de l’Adolescent » de Marie Choquet sur plusieurs milliers d’adolescents représentatifs de la population générale : un adolescent sur cinq avait fait l’expérience d’une agression physique ou sexuelle, et si le nombre d’agressions sexuelles n’y excédait pas celui des agressions physiques, par contre leurs conséquences psychologiques excédaient considérablement celles des agressions physiques.

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L’accompagnement des mineures en situation de prostitution : mission impossible ?

Article de Bénédicte Lavaud Legendre

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Prostitution, Mineur, Fille, Accompagnement, Proxénétisme, Observation participante

Nos travaux sur le fonctionnement de l’activité criminelle de proxénétisme sur mineures et les sessions de valorisation des résultats organisées dans leur prolongement ont mis en évidence plusieurs processus contribuant à entraver l’accompagnement des mineures en situation de prostitution. Ces processus sont notamment liés à des similitudes, si ce n’est un effet miroir, entre ce que les jeunes mettent en place et la réaction de celles et ceux qui tentent de leur proposer des mesures d’accompagnement.
La présentation de ces éléments et des blocages qui peuvent en résulter permettra d’ouvrir des pistes de réflexion quant aux moyens de les désamorcer. Il peut s’agir de la valorisation d’espaces collectifs et de l’identification d’une temporalité propre aux mineurs concernés, qui se révèle bien souvent difficile à concilier avec celle des professionnels à leur contact.