PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Forum, n° 170, décembre 2023, pp. 45-53.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Travailleur social, Partenariat, ASE, Milieu urbain, Innovation, Logement, Prostitution, Mineur non accompagné, Recrutement, Lyon
La Métropole de Lyon est issue de la fusion, sur le territoire de la Communauté urbaine de Lyon (ex – Courly, ex – Grand Lyon), de cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, avec les services du département du Rhône (« Vieux Rhône »). Cette fusion, effective au 1er janvier 2015, a donc scindé l’ancien département en deux entités, un département du Rhône (« Nouveau Rhône ») majoritairement rural, à l’ouest et au nord de la Métropole de Lyon, et une collectivité territoriale de statut spécifique, cumulant un large panel de prérogatives – dont la responsabilité des politiques sociales, et plus spécifiquement de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Le présent article vise à présenter successivement les enjeux que cette reconfiguration institutionnelle a pu soulever pour la protection de l’enfance sur le territoire de la Métropole de Lyon, et les réalisations innovantes qui ont pu s’initier dans ce cadre remodelé, sur plusieurs problématiques saillantes aux confins de l’Aide sociale à l’enfance.
Article de Christine Bellavoine, Fanny Salane, Marie Hélène Bacque, Emmanuel Bellangeret al.
Paru dans la revue Agora, n° 93, vol. 2023/1, 2023, pp. 53-155.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé-Santé publique, Jeune, Adolescent, Quartier, Appartenance sociale, Vie quotidienne, Expérience, Identité collective, Animateur, Territoire, Milieu urbain, Espace public
Ce dossier, construit à partir d’une recherche collective participative, s’intéresse aux jeunes des quartiers populaires et s’interroge sur ce qui constitue du commun et de la diversité chez eux. Cette question n’est pas nouvelle : elle a été étudiée par de nombreux chercheurs en sociologie, qui ont autant insisté sur « le sentiment partagé d’une solidarité de destin que sur celui des différenciations qui composent les groupes » (Combessie, 2005, p. 6). De même, Nathalie Kakpo (2006) a souhaité mettre en lumière à la fois une communauté d’expériences et une diversité des trajectoires chez ces jeunes. C’est ce « nous à géométrie variable » (Marlière, 2005, p. 270) que nous aimerions saisir dans ce dossier, par l’étude des expériences et des trajectoires de jeunes qui vivent dans des quartiers populaires.
Article de Marie Jauffret Roustide, Sayon Dambélé, Camille de Azevedo Martinho Porto, et al.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 29, n° 4, 2023, pp. 7-121.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Cocaïne, Sociologie, Santé publique, Sécurité, Politique, Épidémiologie, Milieu urbain, Prise en charge, Réduction des risques, Conflit, Usager, Consommation, Trafic de drogue, Empowerment, Santé, Communauté, Accès aux soins, Éducation à la santé, Addiction, Psychiatrie, Précarité, Traitement médical, Recherche médicale
• La construction du crack à Paris comme un « problème » épidémiologique, de prise en charge et d’écologie urbaine. Marie Jauffret-Roustide, Sayon Dambélé, Camille de Azevedo Martinho Porto
• Vivre avec le conflit : l’expérience d’Espoir Goutte d’Or dans l’accueil des consommateurs de crack à Paris. Léon Gomberoff
• Le collectif AGORA : faire émerger une parole collective des usager.es de crack. AGORA
• Disparaître dans le crack pour subsister. Approche clinique phénoménologique et psychopathologique de l’addiction au crack. Mario Blaise, Carola Arends
• Pistes actuelles d’expérimentations pharmacologiques dans le traitement de la dépendance à la cocaïne. Nicolas Marie, Florence Noble
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 19-39.
Mots clés : Travail-Emploi, Action sociale, Insertion professionnelle, Bureaucratie, Territoire, Milieu urbain, Groupe, Politique, Emploi, Prise en charge, Prestation sociale, RSA, Lyon
Cet article s’intéresse à la mise en œuvre d’une politique d’insertion territoriale dans le cadre institutionnel spécifique d’une métropole. En effet, la métropole de Lyon, créée au 1er janvier 2015, regroupe les compétences de l’ancienne communauté urbaine et du conseil départemental sur le territoire lyonnais et 58 communes alentour. Toute l’action sociale a donc été prise en charge par une collectivité nouvelle, aux compétences particulières. Les orientations de la politique d’insertion sont à ce titre plutôt révélatrices des enjeux politiques de l’intervention sociale en contexte métropolitain : il s’est agi de concevoir l’insertion comme un réservoir d’emploi, comme de l’investissement social à disposition des entreprises du territoire dans le cadre d’une politique renommée « insertion par l’emploi ». Cette conception modernisée de l’insertion n’a pas été sans conséquence pour des bureaucraties sociales territoriales aux pratiques de travail relevant de l’habitude et s’inscrivant dans des réseaux d’interconnaissance locaux. Cet article questionne donc les ajustements d’administrations et de partenaires de l’insertion sociale et professionnelle face à des orientations politiques ainsi que leurs conséquences sur les parcours d’allocataires. L’argumentation s’attache à montrer la spécificité lyonnaise dans l’accentuation d’une prise en charge des parcours d’allocataires très segmentée selon l’employabilité directe des bénéficiaires du RSA. Les acteurs bureaucratiques peuvent démontrer des formes de résistance par la non- mobilisation des dispositifs d’insertion par l’emploi, renforçant de facto une hiérarchisation des parcours d’allocataires.
Article de Catherine Wihtol de Wenden, Niandou Touré
Paru dans la revue Migrations société, vol. 34, n° 187, janvier-mars 2022, pp. 21-110.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Géographie, Méthodologie, Milieu urbain, Mobilité géographique, Approche historique, Italie
Ce dossier réunit des articles sur la cartographie et la représentation des migrations, un thème très actuel (divers atlas et graphiques ont été publiés au cours de la période récente, dans une perspective de diffusion des connaissances et de valorisation de la recherche scientifique), qui suscite un débat méthodologique, car il pose la question des enjeux, des implications, des avantages et des limites des différentes formes de représentation graphique mobilisées comme des outils servant à représenter de façon fixe un phénomène essentiellement dynamique.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 53-67.
Mots clés : Justice-Délinquance, Sécurité, Police, Délinquance, Insécurité, Prévention de la délinquance, Ordre social, Répression, Milieu urbain, Contrôle social
En France, aux côtés de la police et de la gendarmerie nationales, d’autres acteurs contribuent à ce qu’il est désormais convenu d’appeler la coproduction de sécurité. Partant de ce constat, nous proposons de mobiliser la notion d’hybridation suivant deux acceptions : au sens large et commun d’abord, en référence à un ensemble composite, pour décrire le mouvement de pluralisation du policing à l’œuvre, puis dans un sens plus strictement lié à la définition biologique, celle d’un croisement d’espèces, pour caractériser des services de sécurité mi-publics mi-privés qui se déploient dans les transports publics et dans le secteur de l’habitat social. Quel que soit l’aspect considéré, ces phénomènes d’hybridation soulèvent des enjeux d’articulation et de positionnement qui interrogent les évolutions des modes de gestion de la sécurité urbaine.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 26, automne 2021.
Mots clés : Territoire-Logement, Jeunesse-Adolescence, Jeune, Milieu urbain, Eau, Crise, Jeu, Politique, Habilitation, Expérimentation, Banlieue
Cet article a pour objet les « geysers » de la canicule de juillet 2015. Ces phénomènes causés par l’ouverture « sauvage » des bouches d’incendie dans des villes de la banlieue parisienne ont été traités par les pouvoirs publics comme des sortes d’émeutes. Le texte rend compte également d’une expérimentation conduite pendant l’été 2016 rendant légale et sans risque l’ouverture des bouches d’incendie. Ce texte est l’occasion d’une réflexion sur l’habilitation des jeunes comme acteurs politiques, rendue en partie possible par l’emploi d’un cadre théorique articulant les concepts d’expérimentation, de maîtrise d’usage et de ville récréative.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 89-106.
Mots clés : Santé-Santé publique, Apprentissage, Quartier, Milieu urbain, Scolarité, Enfant, Santé, Inégalité, Diagnostic, Classe sociale, École
Les troubles des apprentissages sont considérés comme des déterminants à la scolarité des enfants, elle-même perçue comme un facteur important de leur santé. Pour autant, ces troubles se constituent dans les sociétés industrialisées selon une imbrication de mécanismes biologiques, sociaux et scolaires qui restent encore mal décrits dans la littérature et qui peuvent donner lieu à une variété de prise en charge médicale et scolaire. À partir de données de terrain issues d’une ethnographie réalisée dans un quartier populaire d’une métropole, nous analysons les trajectoires médicale et scolaire contrastées de deux enfants. Cela permet de montrer l’importance que revêt l’étude des rapports des familles aux institutions scolaires, médicales et paramédicales dans l’analyse de la construction sociale des inégalités sociales de santé. Les dispositions sociales des familles et l’offre locale médicale et scolaire s’articulent sous la forme de « configurations locales de soin ». Celles-ci s’avèrent centrales pour saisir les différences d’états de santé en contexte scolaire, à une période donnée de la trajectoire médico-scolaire de l’enfant.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 140-150.
Mots clés : Justice-Délinquance, Milieu urbain, Prévention de la délinquance, Police, Ordre social, Trouble du comportement, Comportement social, Prise en charge, Bruxelles
Cet article porte sur la pratique d’identification et de traitement des indésirables dans les espaces publics urbains par des agents appelés, en Belgique, les « gardiens de la paix », qui ne sont pas des policiers. Ces métiers de la gestion de l’ordre en public et de la régulation des espaces se sont multipliés ces trente dernières années et leur professionnalisation fait débat. À partir d’un travail ethnographique qui l’a conduit à participer aux rondes de ces agents dans une commune de la région bruxelloise et à analyser les rapports d’observation de ces travailleurs, l’auteur décrit la manière dont ils identifient les situations problématiques et les usages indésirés des espaces qu’ils parcourent, pour ensuite relayer leurs observations vers les services compétents. L’article montre qu’ils remplissent un rôle paradoxal qui revient à la fois à repérer, accueillir et gérer le trouble, à prévenir et réprimer son apparition ; ce qui conduit, dans certains cas, à une prise en charge institutionnelle et/ou policière de l’indésirable.