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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Jeunes à la rue usagers de drogues : se construire des territoires existentiels

Article de Caroline Loth, Nina Tissot

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 131-151.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Jeune, Addiction, Toxicomanie, Sociabilité, Territoire, Cohabitation, Travail social, Errance, Marginalité, Drogue

Des jeunes usagers de drogues à la rue à Lyon occupent l’espace public, y construisent des abris, y font la manche, consomment des produits psychoactifs, s’inscrivent dans un réseau de relations sociales, et ainsi développent des aptitudes à habiter et à cohabiter dans la ville. En marge – ou en plein cœur ? – de celle-ci, ils génèrent ainsi des territoires physiques et existentiels bien loin du concept d’errance qui les définit souvent dans l’action sociale et politique. À partir d’une recherche conduite à divers moments et dans différents cadres (interventions en travail social, études en anthropologie, ethnographies pour un observatoire de recherche), nous souhaitons ici restituer l’épaisseur des modalités d’être à la ville de ces jeunes. L’article rend compte de leurs compétences urbaines manifestes, que les usages de drogues conditionnent nécessairement, et ainsi de leurs existences éminemment politiques dans la ville.

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De la norme a la marge : l’impossible dialectique ?

Article de Umberto Cugola, Jean Loup Lenoir, Améle Lakhouache

Paru dans la revue Forum, n° 166-167, mai 2022, pp. 115-124.

Mots clés : Travail social : Formation, Vulnérabilité, Travailleur social, Marginalité, Norme, Éducateur spécialisé, Terrain, Pratique professionnelle, Recherche, Créativité

La réflexion proposée ici découle d’un séminaire né à l’IFRASS à Toulouse en 2016 dans un contexte où la réforme et l’universitarisation des diplômes d’État d’éducateurs ont interrogé les équipes sur la place de la recherche dans nos centres de formation. Avec mon collègue J.L Lenoir, la richesse des échanges avec les étudiants et les intervenants nous ont nourrit toutes ces années jusqu’à ce que nous identifions le thème et l’argumentaire présenté en introduction ci-dessous. C’est lui qui a motivé l’intervention des praticiens, personnes concernées et associations que nous invitons depuis maintenant trois ans. Et cette année nous osons franchir le pas en mettant par écrit toutes les analyses et pistes de réflexion que ce séminaire et ses échanges ont inspiré. S’il faut bien associer un nom à une plume, ce travail reste le produit d’une intelligence collective, le fruit d’un réseau d’acteurs passionnés qui ont pensé en commun.

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Aller-vers : prendre les devants

Article de Clémence Dellangnol, Jérôme Guillet

Paru dans la revue Direction(s), n° 201, octobre 2021, pp. 24-31.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation travailleur social-usager, Non-recours, Accès aux droits, Pratique professionnelle, Management, Prostitution, Marginalité, Exclusion sociale, Accès aux soins, Association, Réduction des risques, Mission locale pour l'emploi, Jeune

C'est le nouveau mantra des pouvoirs publics : aller vers les publics, précéder les demandes pour lutter contre le non-recours et prévenir l'aggravation des situations. Une approche enthousiasmante, propre à revigorer les pratiques professionnelles mais qui suscite de nombreuses interrogations. Avec quels moyens ? Quelles organisations ? Et surtout, aller vers... mais pour aller où ?

Quartiers populaires, festivals, forums participatifs, lotissements... Depuis 20 ans, le chercheur Jérôme Guillet multiplie les interventions dans l'espace public et forme les travailleurs sociaux à l'art "d'inviter et de se faire inviter". Selon lui, l'incitation à "aller vers" doit permettre aux professionnels d'élargir leur répertoire d'action.

A Bordeaux, l'association La Case a créé Poppy, un dispositif d'accompagnement des personnes prostituées. En se rendant directement sur les lieux d'exercice, l'équipe soutient la réduction des risques liés aux pratiques et favorise l'accès aux droits et à la santé.

Dans le cadre d'un vaste programme porté par la mission locale Rhône Sud, l'association Alynea a créé deux postes de conseillère en insertion socioprofessionnelle mobile. Objectif : ramener les jeunes invisibles vers les dispositifs de droit commun.

Manger dans la rue. Approche anthropologique d’une pratique sociale impossible

Article de Denis Fleudorge

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 14, Année 2021, pp. 48-62.

Mots clés : SDF, Alimentation, Repas, Rue, Marginalité, Exclusion sociale, Identité, Anthropologie, Rite, Organisation sociale, Institution

Manger ou se nourrir, occupe une place fondamentale dans l’ensemble des actes sociaux les plus ordinaires. C’est même un marquage social déterminant qui touche à des domaines comme l’identité, l’altérité, la culture, l’art, la religion. Ainsi, manger dans la rue, lorsqu’on est une personne sans-abri, oblige à une réflexion qui redéfinit anthropologiquement une pratique sociale qui en principe s’inscrit dans une forme de rite de commensalité. Dès lors, que veut dire partager un repas ? Que veut dire manger seul ? Que veut dire la convivialité ?

Denis Fleurdorge, "Manger dans la rue. Approche anthropologique d’une pratique sociale impossible", Sciences et actions sociales [en ligne], N°14 | année 2021, mis en ligne le 20 janvier 2021

« Aller-vers » les situations de grande marginalité sociale, les effets sociaux d’un champ de pratiques sociales

Article de Evelyne Baillergeau, Hans Grymonprez

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 117-136.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Marginalité, Milieu urbain, Éducateur de rue, Prévention de la délinquance, Vulnérabilité, Terrain, Amérique du Nord, Europe

En tant que démarche d’approche et d’immersion auprès des populations restées à l’écart des politiques sociales et de santé publique, l’« aller-vers » a irrigué divers pans de l’intervention sociale tout au long du XXe siècle, tant en Amérique du Nord qu’en Europe. Il constitue même, dans divers pays, le cœur d’un champ de pratiques : le travail de rue. Cet article s’interroge sur les effets sociaux de ce champ de pratiques et sur sa capacité à remettre en cause des frontières symboliques qui affectent les relations entre la société et sa marge. Les auteurs prennent pour cela appui sur des recherches qualitatives menées en Belgique flamande, au Canada et aux Pays-Bas.

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Entre ruptures et recherche de liens, le rapport à la Protection de l'Enfance dans le parcours des jeunes en situation de précarité

Article de Sylvain Guédo

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 520-521, 522-523, septembre-décembre 2019, pp. 297-326.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeune en difficulté, Rupture, Recherche en sciences sociales, Entretien, Jeune, Parcours institutionnel, Relation familiale, Décrochage scolaire, Lien social, ASE, Errance, Fugue, Précarité, Addiction, Marginalité, Prévention spécialisée, Accompagnement, Protection de l'enfance, Travailleur social, Formation

La Sauvegarde de l'enfant à l'adulte 35 (SEA35), quel que soit son lieu d'exercice, est confrontée au phénomène de la rupture, dans le parcours des jeunes accompagnés au sein des différents dispositifs de prise en charge de l'aide sociale à l'enfance. Ces jeunes, qu'ils soient en fugue de leurs familles d'accueil, de leurs familles naturelles, ou qu'ils soient de jeunes adultes en errance dans l'espace public sont des jeunes bien repérés par la Prévention spécialisée. Cette dernière a pour première mission d'observer, d'analyser les besoins et les demandes des jeunes, en tenant compte de leurs espaces de vie pour élaborer une intervention éducative et les soutenir dans leur émancipation de leur pleine citoyenneté...

Le handicap social : d'une dépendance sociale à la dépendance institutionnelle

Article de Gilles Brandibas, Clément Petit

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 512-513, janvier-février 2019, pp. 157-172.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adulte en difficulté, Précarité, Dépendance, Vulnérabilité, Marginalité, Autonomie, Besoin, Accompagnement, Établissement social et médicosocial, Foyer d'hébergement, Communication paradoxale, Projet individualisé, Institution, Environnement social

Nous proposons de réfléchir cette question de la dépendance en partant de ce qu'elle peut revêtir dans la manière dont elle est expliquée aussi bien dans une approche psychologique que sociologique. Par la suite, nous proposerons d'examiner comment l'institution elle-même peut l'engendrer ou la conforter, que ce soit par nécessité ou par inadvertance...

Lille-Sud, un quartier au masculin : de la masculinité hégémonique à la marginalisation par le territoire

Article de Michaël Bailleul, Maryse Bresson

Paru dans la revue Agora, n° 80, 2018, pp. 7-23.

Mots clés : Territoire-Logement, Quartier, Banlieue, Territoire, Garçon, Marginalité, Lille

Cet article vise à mettre en évidence comment, dans le quartier de Lille-Sud, les différentes manières d’incarner la masculinité croisent les formes diverses d’occupation et d’usage de l’espace par les jeunes garçons. À partir d’une enquête par entretiens et par observation de longue durée, il montre comment ce quartier s’organise autour d’une conception de masculinité « hégémonique », qui place en haut de sa hiérarchie un modèle basé sur la force et l’occupation visible du territoire par certains garçons. Ce modèle se traduit paradoxalement, pour ces jeunes qui l’incarnent, par leur marginalisation à l’extérieur, et il contribue au stigmate du quartier.

La personnalité antisociale, antithèse de la psychopathologie

Article de Jérôme Englebert

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 3-27.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sociologie, Marginalité, Psychopathologie, Sociabilité, Relation, Classification, Évolution, Inadaptation sociale, Trouble de la personnalité, DSM-I, DSM-II, DSM-III, DSM-IV, DSM-V

L’article propose une réflexion critique et clinique sur la notion de « personnalité antisociale », largement usitée dans le domaine de la nosographie des troubles mentaux et des pratiques « psy- » au sein du système de justice pénale. Notre réflexion débutera par une généalogie du vocable dans différentes versions de la classification psychiatrique, depuis les années cinquante jusqu’aujourd’hui, et plus particulièrement celle faisant autorité du Manuel statistique et diagnostique des troubles mentaux (DSM). L’absence de raisonnement sociologique dans l’usage d’une notion impliquant pourtant la référence au « social » sera discutée ainsi que ses évolutions historiques. Ensuite, la démonstration de l’antithèse que cette notion constitue pour une perspective psychopathologique digne de ce nom – dynamique, compréhensive et phénoménologique – sera développée en six arguments majeurs et plurivoques, tantôt empiriques et cliniques, tantôt théoriques.

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Les aspects multiples de la honte : mendicité et charité à Athènes aujourd’hui

Article de Georgios Kouzas

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 59-71.

Mots clés : Lien social-Précarité, Mendicité, Honte, Émotion, Marginalité, Corps, Don, Culpabilité, Grèce

L’objectif principal de la présente étude est d’examiner, brièvement, les dimensions multiples de l’émotion de la honte vis-à-vis de la mendicité dans l’espace urbain grec de nos jours. Afin de présenter l’image la plus complète possible concernant le sujet de l’expression de l’émotion de la honte durant la procédure de la mendicité, une approche méthodologique croisée a été utilisée, afin d’examiner non seulement la honte de ceux qui mendient, mais aussi l’émotion provoquée par celle des passants qui aident les mendiants, ceux qui font la charité. De plus, à travers une enquête ethnographique sur le terrain, nous avons relevé les aspects sociaux variés et multiples de la honte qui existent dans la relation interactive entre les donateurs-aumôniers et ceux qui reçoivent les mendiants.

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