PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 107-126.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Mission locale pour l'emploi, Jeune en difficulté, Insertion professionnelle, Mobilité sociale, Récit de vie, Milieu rural, Inégalité, Blois
Inégalités scolaires persistantes, pauvreté des jeunes, précarité de l’emploi, tout laisse à penser que l’avenir de la jeunesse est figé, que les destins sont joués d’avance. Pour traiter de l’objet de ce numéro de Vie sociale sur les jeunes qui « s’en sortent », les auteurs ont choisi d’étudier le parcours de cinq jeunes suivis par une mission locale et qui estiment eux-mêmes s’en être sortis. Les entretiens montrent la complexité de leurs parcours, faits d’échecs, d’hésitations, mais aussi de volonté et d’ambition. Et au-delà de la logique de mobilité sociale ascendante, leurs récits indiquent clairement que l’enjeu majeur de ces jeunes est de « trouver leur place » dans le champ professionnel et social. À travers ces entretiens, on perçoit la fonction d’une mission locale du Loir-et-Cher dans ces parcours de « réussite », et surtout le rôle de ses conseillers d’insertion.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 165-182.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Vulnérabilité, Politique de l'emploi, Politique sociale, Insertion sociale, Insertion professionnelle, FEJ (Fonds d’expérimentation pour la jeunesse)
Jeunes détenus, neet (Not in Education, Employment or Training, ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), jeunes sortant de l’Aide sociale à l’enfance, jeunes sans domicile fixe : des catégories de populations que les politiques publiques peinent à atteindre. Depuis 2009, le Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (fej) accompagne des projets destinés à combler les manques des dispositifs de droit commun. Cet article s’articule autour des enseignements d’évaluations de quatre de ces projets. L’enjeu est de déterminer et d’analyser les facteurs de réussite de ces dispositifs : un travail inductif de construction des politiques publiques à partir des connaissances de terrain et des besoins des jeunes, des dispositifs centrés sur l’emploi ou l’allocation financière et qui ne négligent pas la nécessité de lever les potentiels freins administratifs, de santé et d’isolement. L’entrée dans un dispositif qui s’adapte à leurs besoins, et qui leur permet surtout de prendre le temps nécessaire, à un moment propice de leur trajectoire, semble être un levier permettant à ces jeunes que nous pouvons regrouper sous le vocable « vulnérables » de « s’en sortir ».
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 175-200.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Aide financière, Insertion professionnelle, Insertion sociale, Projet professionnel, Intervention sociale, Vulnérabilité, Dossier administratif, Jeune en difficulté, Décision
L’article aborde les caractéristiques de demandes d’aide financière à l’insertion jeunesse que produisent des professionnels de l’intervention sociale lorsqu’ils ont recours et participent aux fonds départementaux d’aide aux jeunes. Alors que le budget annuel d’aide financière est limité et que le nombre de demandeurs ne peut être estimé à l’avance, quels sont les repères cognitifs et normatifs des acteurs pour sélectionner les dossiers ? Dans cette recherche des conceptions pratiques des normes d’insertion, nous laisserons en partie de côté l’étape de l’instruction de l’aide pour nous concentrer sur la prise de décision en commission d’attribution. Nous verrons qu’une vulnérabilité initiale n’est pas suffisante pour comprendre les décisions d’accord et de refus. Des garanties du bon usage de l’aide pour améliorer une insertion socioprofessionnelle, un projet professionnel « réaliste », une cause légitime aux difficultés rencontrées, un rapport méritoire aux aléas de la vie, apparaissent comme des paramètres centraux de l’appréciation des situations, c’est-à-dire conditionnent l’accès à une instruction de la demande d’aide puis à une décision d’accord.
Article de Ariane Alberghini, Juliette Baronnet, Alice Best, et al.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 223, juillet-septembre 2017, pp. 4-130.
Mots clés : Territoire-Logement, FJT, Jeune, Jeune en difficulté, Jeune travailleur, Accueil, Mixité sociale, Équipe, Équipe éducative, Travailleur social, Accompagnement, Contrat, Travail social individualisé, Action collective, Autonomie, Logement, Insertion professionnelle, Implication personnelle, Participation, Activité, Conseil de la vie sociale, Environnement, Territoire, Partenariat
Dans un contexte de fortes pressions sur le secteur de l’hébergement et du logement, le modèle spécifique des FJT est aujourd’hui régulièrement bousculé et la tentation est grande de le réduire à sa fonction « logement ». Dans le même temps, les FJT doivent faire face aux transformations de la jeunesse et aux difficultés auxquels celle-ci se trouve confrontée : l’allongement du temps de la jeunesse est concomitant d’une insertion professionnelle plus longue et moins directe, de décohabitations parentales plus tardives et moins définitives, de difficultés financières qui mettent à mal les capacités des jeunes à prendre leur indépendance et renforcent leurs incertitudes quant aux choix professionnels et familiaux. Dans ce contexte de profonds bouleversements des schémas habituels, « les repères classiques de l’entrée dans la vie adulte (études, insertion professionnelle, mise en couple, fondation d’une famille, accès à la propriété…) ne sont plus les signes avérés d’une stabilité et d’une réussite sociale » .
Ces constats ne sont pas nouveaux mais ils continuent d’interroger fortement les FJT dans leur fonctionnement et leur vocation, avec la nécessité de s’adapter quasi continuellement à des situations et des parcours pour le moins instables.
C’est pourquoi la CNAF, financeur de la prestation socio-éducative des FJT, a souhaité à travers cette étude mieux rendre compte de leur spécificité et in fine de leur plus-value en matière d’accompagnement des jeunes vers l’autonomie. Cela nécessitait d’une part, de mieux qualifier l’accompagnement proposé au sein des FJT qui souffre aujourd’hui d’un manque de lisibilité. D’autre part, cela demandait de mesurer l’adéquation de cet accompagnement aux besoins des jeunes logés, en appréhendant leurs parcours antérieurs, leurs difficultés et leurs ressources, leurs besoins et leurs attentes au regard du logement, mais aussi plus largement de l’emploi, de la vie sociale et familiale.
Paru dans la revue Agora, n° 75, janvier-avril 2017, pp. 37-55.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Travail-Emploi, Jeune en difficulté, Insertion professionnelle, Accompagnement, Mobilité géographique, Représentation sociale, Mission locale pour l'emploi, Non-recours
Article de Simeng Wang, Hélène Le Bail, Tao Li, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1314, avril-juin 2016, pp. 6-113.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Génération, Relation familiale, Pluridisciplinarité, Intégration, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Grands-parents, Regroupement familial, École, Santé, Association, Image de soi, Représentation sociale, Transmission, Culture, Identité, Souffrance psychique, Jeune en difficulté, Enfant de migrant, France, Canada, Zambie, Europe, Japon, Chine
Ce numéro présente les migrations chinoises dans le monde – en Europe, au Canada,en Zambie, au Japon et en Chine – sous l’angle des dynamiques familiales. Les travaux pluridisciplinaires récents analysent l’intégration socio-économique des descendants de migrants chinois, tout comme celle des anciens, pionniers de la migration ou grands-parents venus rejoindre leur famille, en observant leurs relations avec les institutions (école, santé) et leurs activités associatives. De manière plus transversale, les questions de l’image de soi et des autres, de représentations sociales et politiques et de transmission culturelle montrent combien ces générations, inscrites parfois malgré elles dans la problématique migratoire, entament des négociations nécessaires pour trouver leur place au sein des sociétés dans lesquelles elles vivent.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 247-266.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Éducation spécialisée, Internat, Insertion professionnelle, Sociologie, Évaluation, Dispositif d'insertion, Motivation, Projet professionnel, Armée, Discipline, Décrochage scolaire, EPIDE (Etablissement public d'insertion de la Défense)
L’Établissement public d’insertion de la Défense (Épide) est un dispositif public d’insertion professionnelle des jeunes majeurs sans diplôme ni qualification [1]. Son originalité est l’accompagnement socio-éducatif de ces jeunes en internat d’inspiration militaire. Faire de l’Épide un objet sociologique amène à comprendre pourquoi ils optent pour ce dispositif contraignant et comment ils s’y accrochent. Pour cela, on s’appuie sur les données issues d’une monographie d’un Épide afin de saisir le contenu de la « socialisation épidienne » puis de construire une typologie d’« épidiens » à partir du croisement de la vocation militaire et du projet professionnel. On voit alors que l’adhésion au dispositif est irréductible au projet de carrière militaire puisqu’elle dépend des conditions du décrochage scolaire et d’un dosage plus ou moins maîtrisé de la logique vocationnelle et la logique professionnelle.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 468-469, mai-juin 2015, pp. 187-237.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Récit de vie, Précarité, Logement, Jeune en difficulté, Errance, Travail, Salarié, Pauvreté, ASE, Insertion professionnelle, Femme, Rupture, Relation familiale, Politique sociale, Travail social, Adulte en difficulté
Dans les récits de vie qui vont suivre, je veux insister sur des situations sociales de personnes réelles, localisées, dont les efforts d'intégration dans le monde réel butent contre des murs, la crise du logement, la crise de confiance, la crise de l'action sociale...