PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Lisa Sanchez, Sara Creissen, Nathalie Blanc
Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 161-175.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Pédagogie, École, Théâtre, Enseignement, Élève, Formation, Enseignant, Éducation artistique, Développement cognitif, Apprentissage, France, Québec
Quelle est la place du théâtre dans le système scolaire français, en tant qu’outil pour contribuer aux apprentissages et au bien-être des élèves ? Cet article vise à répondre à cette question en prenant appui sur une étude menée au Québec (Dubois & Tremblay, 2015) dans le but d’établir la place du théâtre dans les pratiques enseignantes. Reprenant leur méthodologie d’analyse appliquée au cas français, la première contribution de cet article réside dans le décalage observé entre les recommandations ministérielles et les formations proposées aux enseignants les préparant à l’utilisation du théâtre en milieu scolaire. Partant de ce constat, la deuxième partie de l’article est consacrée à la présentation des résultats de travaux en faveur de cette mobilisation du théâtre en contexte scolaire. Les pratiques d’utilisation du théâtre à l’école sont envisagées dans toute leur diversité, avec des travaux qui rapportent des bénéfices pour les élèves, tant sur le plan cognitif que motivationnel. Forte des résultats déjà disponibles, la pratique du théâtre en milieu scolaire est avancée comme une ligne de recherche prometteuse au service d’un meilleur développement des élèves.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 85, avril 2019, pp. 13-260.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Intégration scolaire, Accompagnement, Enseignement, Apprentissage, Directeur d'établissement, Altérité, Insertion sociale, Partenariat, Technologie numérique, LEP, Élève, Personne handicapée, Qualité de la vie, Compétence professionnelle, Stagiaire, Éducation nouvelle, Participation, Inclusion
L’éducation inclusive suppose des gouvernements qu’ils assument la responsabilité et l’éducation de tous les enfants sans exception, quels que soient leurs besoins. Les conceptions de l’inclusion sont en général ancrées dans une approche fondée sur les droits de l’homme qui vise à autonomiser les apprenants, prôner la diversité et lutter contre toutes les discriminations.
Dans cette perspective (à l’échelle d’un établissement scolaire, au niveau des discours et des pratiques), la démarche inclusive s’intéresse à tous les acteurs de l’École (enfants, parents, éducateurs, environnement communautaire) et au soutien dont tous ont besoin pour être en situation d’apprendre et de participer pleinement à la vie sociale (Rousseau, 2015, Prud’homme, Vienneau, Ramel & Rousseau, 2011).
Tandis que certains affirment encore que ce n'est pas la taille des classes qui compte, un certain nombre de travaux montrent que la réduction des effectifs dans les classes favorise bel et bien la réussite des élèves. Cet article propose une revue de la littérature existante sur cette question et pointe au-delà les enjeux méthodologiques sous-jacents. Une double raison pour le lire avec intérêt et une invitation à relativiser l'effet-maître...
En France, l’école fait partie de ces objets à propos desquels nul n’est indifférent, que ce soit pour en critiquer les défaillances ou pour l’ériger en creuset d’une cohésion sociale revivifiée. La diversité des travaux de sciences sociales sur l’éducation reflète le caractère profondément multidimensionnel de ce champ : diversité des approches, des objets, des étapes de la chaîne éducative... Ce caractère symbolique (voire totémique) de l’éducation, tout comme l’ancienneté des recherches de sciences sociales à son sujet, peuvent donner l’impression que tout a été écrit et compris de ce qui s’y joue. Les articles de ce dossier permettent au contraire de mesurer à quel point les questionnements se renouvellent et se déplacent à mesure que le système éducatif évolue. Incarnation, s’il en est, de la nécessité et de la vitalité des SES.
Article de Philippe Losego, Philippe Mazereau, Mélanie Bedard, et al.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 38, décembre 2016, pp. 5-121.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Sociologue, Éducation, HISTOIRE, Sociologie, Scolarisation, Savoir, Enseignement secondaire, Difficulté scolaire, Élève, Handicap, École, Culture, Politique, Sens, Idéologie, Pédagogie, Enseignement, Université, Égalité des chances, Inégalité, Accès aux droits, Diplôme, Enseignement supérieur, France, Québec, Finlande, Suisse
Ce dossier traite des rapports de la sociologie avec l’histoire, qui renvoient à ses rapports avec le passé et, finalement, avec le présent. La sociologie a ainsi été proche de l’histoire à ses débuts, puis s’en est écartée comme dans une volonté d’émancipation et d’effet de scientificité. Elle s’en rapproche à nouveau aujourd’hui. Cette présentation analyse les différentes formes d’hybridation intervenues entre les deux disciplines (histoire sociale, sociologie historique et sociohistoire) et dégage les spécificités de la sociologie de l’éducation dans ses rapports à l’histoire. Les institutions éducatives sont paradoxalement conservatrices, mais en réforme permanente. Les deux aspects rendent obligatoire une connaissance historique, à la fois pour démystifier le rapport au passé de l’école, qu’il soit progressiste ou nostalgique, et pour situer les réformes éducatives dans la longue durée du changement social.
Institution de tous les paradoxes, le lycée professionnel (LP) est censé préparer les élèves à l’insertion professionnelle, notamment dans des emplois d’ouvriers et d’employés. En 1985, le LP a vu changer ses missions avec la création du baccalauréat professionnel, puis, après sa généralisation en 3 ans après la classe de 3e de collège, la progression de la part des élèves souhaitant poursuivre leurs études dans le supérieur. Si ces évolutions contribuent à valoriser un ordre d’enseignement historiquement dominé dans la hiérarchie scolaire, elles s’accompagnent de nouvelles tensions : l’hégémonie symbolique du baccalauréat professionnel marginalise le CAP, l’expose à une déprofessionnalisation et à une disqualification des compétences professionnelles des élèves qui le préparent. Celle-ci se renforce de la concurrence de l’apprentissage en alternance qui déstabilise l’identité du LP tout en favorisant la construction de nouvelles compétences chez les enseignants dès lors qu’ils interviennent auprès de publics préparant un diplôme selon des modalités différentes. Enfin, la contribution du LP à l’élévation des niveaux de qualification cohabite avec le maintien d’un taux d’absentéisme et de ruptures scolaires élevé.
Article de François DUBET, Michael BEHRENT, Marcel GAUCHET, Héloïse LHERETEet al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 263, octobre 2014, pp. 26-53.
Mots clés : École, Rôle, Enseignement, Modèle, Éducation, Savoir, Pédagogie, Égalité des chances, Internet, Réforme, Évaluation, Élève, Enseignement professionnel, Scolarisation, Apprentissage, Innovation, Méthode pédagogique, DURKHEIM (EMILE), DEWEY (JOHN), PISA, FRANCE, CANADA, ALLEMAGNE, REPUBLIQUE DE COREE, POLOGNE, FINLANDE, CHILI, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD
Notre modèle scolaire républicain serait-il mauvais ? Disons plutôt, comme François Dubet qu'il arrive peut-être au terme de son histoire. Depuis Jules Ferry tout a changé : l'enfant, sommé dès le berceau d'être autonome, critique et connecté ; la société, simultanément mondialisée et individualiste ; l'école autrefois sanctuaire, aujourd'hui poreuse aux probèmes sociaux. L'heure est à l'humilité. Elle oblige à admettre, comme Marcel Gauchet, que "nous n'avons pas trouvé la bonne école". Mais rien n'empêche de chercher. Avec ce dossier, nous dessinons des pistes. Les modèles qui marchent à l'étranger, mais aussi leurs limites. Les promesses tenues par Internet. Les innovations concrètes qui se déroulent au sein des établissements, à l'ombre des grands principes. Les idées à exhumer, celles à inventer, pour penser ensemble l'éducation de demain.
Alors qu'une solide tradition de sociologie du curriculum s'est développée dans les pays anglo-saxons, peu de recherches empiriques concernent, en France, les contenus d'enseignement. L'article présente les résultats d'une recherche examinant comment, dans une variété de pays, se structurent les curricula, et explore si des liens peuvent être établis avec les attitudes observées par ailleurs chez les élèves. Il met en évidence trois grands modèles curriculaires idéal-typiques : à des systèmes éducatifs fondés sur une « éducation totale » s'opposent deux modèles fondés soit sur les matières académiques, soit sur la vie professionnelle. Ces différenciations de contenus d'enseignement s'inscrivent dans des organisations pédagogiques et sociales au sein de l'école différentes. L'hypothèse de relations entre, d'un côté, les attitudes des élèves et, de l'autre, ces modèles curriculaires et les organisations sociales qui les accompagnent au sein de l'école est confortée partiellement, même si ce résultat est évidemment contingent à la construction des variables d'attitudes dans la base de données utilisée (PISA). Mais de manière plus générale, c'est la possibilité d'évaluer les « effets » de l'éducation qui est questionnée, notamment dans le domaine des attitudes.