PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 9-149.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfant, Adolescent, Personnage, Culture, Cinéma, Jeu vidéo, Sociologie, Anthropologie, Mythe, Christianisme, Idéal du moi
Durant ces deux dernières décennies, les super-héros ont conquis petits et grands et sont désormais partout, dans les familles, les cours de récréation et les bureaux de consultation. On ne compte plus les adeptes de ces récits extraordinaires mettant en scène des héros aux pouvoirs surnaturels, capables de sauver les plus faibles ou d’empêcher la destruction de la planète. À leurs côtés, les super-vilains ne sont pas en reste et sont eux aussi plébiscités par le public.
Les auteurs de ce numéro interrogent cet engouement pour l’exception que représentent les supers- : dans quelles traditions s’inscrivent-ils (mythologies, religions du livre, récits eschatologiques…) ? Pourquoi font-ils tant rêver ? Que viennent-ils révéler de nos idéaux, de nos symptômes et de nos désirs ? Comment, enfin, peut-on y trouver des supports pour penser la clinique auprès de l’enfant et de l’adolescent, et mobiliser des ressources thérapeutiques ?
Article de Xanthie Vlachopoulou, Carine Beulard, Virginie Cophornic, Cindy Cunha Silvaet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 88-97.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Psychisme, Personnage, Mythe, Littérature, Culture
Le processus adolescent avec la mobilisation psychique qu’il implique amène souvent les jeunes à chercher des appuis identificatoires et des supports fantasmatiques pour accompagner cette traversée. Cet article explore la figure du héros antique et le contexte donnant naissance aux figures mythiques historiques, puis aux super-héros en mettant en parallèle le récit historique qui les entoure et les points de jonction avec le processus adolescent. Une attention particulière est aussi portée aux super-vilains, anti-héros et slashers qui font également partie de la pop culture et qui permettent aussi à l’adolescent de mettre à l’épreuve les parties les plus obscures de sa traversée adolescente.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 110-119.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Bande dessinée, Personnage, Culture
En partant d’une vignette clinique extraite de la psychothérapie d’un adolescent évoquant le personnage d’Angel, nous exposons les éléments significatifs du groupe d’appartenance de ce super-héros, les X-Men, bande dessinée issue des productions Marvel, ainsi que les origines d’Angel. Nous extrayons deux dimensions essentielles : celle du mutant, lié à la présence du gène X pour les X-men, comme métaphore du processus adolescent et du vécu d’étrangeté lié à un corps étranger, ainsi que celle du fantasme de sauvetage, thème qui concerne la majorité des super-héros.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 159-168.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychanalyse, Musique, Chant, Équipe soignante, Pathologie périnatale, Nourrisson, Coma, Émotion, Mort, Hôpital
Dans un service hospitalier de très haute technicité comme celui de la réanimation pédiatrique, la musique peut être une alliée thérapeutique. Elle remet en mouvement la formidable dynamique du désir de vivre. L’espace de relation créé par la musique et l’écoute, la communication qu’il peut engendrer, soutiennent parents et professionnels pour replacer, malgré la difficulté de la situation présente, l’enfant et son devenir au premier plan. En réanimation néonatale, la relation musicale permet d’accueillir le bébé et sa famille, d’humaniser l’environnement sonore des alarmes nécessaires à la survie, de tisser des liens autorisant la parole, d’accompagner et de soutenir le bébé dans son appétence à vivre tout au long de son parcours dans le service.
Article de Raphaël David, Béatrice Pontvianne, Jean Jacques Rossello
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 169-178.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Insertion sociale, Établissement scolaire, SESSAD, Accompagnement, Enfant, Coordination, DITEP, Inclusion
Au travers de l’accompagnement d’un enfant de 5 ans et de sa mère par une éducatrice coordinatrice, nous nous efforcerons de montrer une facette des tout nouveaux pôles de compétences et de prestations externalisées (pcpe). Situés à l’articulation du scolaire, du sanitaire et de médico-social, ils sont destinés à soutenir l’inclusion scolaire là où elle est menacée. Nous insisterons sur la fonction de coordination, soutenue par l’éducatrice, dans sa dimension clinique.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 142-153.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Polyhandicap, TED, Violence, Conte, Groupe thérapeutique, Interculturel, Enfant, Adolescent, Nouvelle Calédonie
Cet article est le fruit d’un travail collectif, celui d’un atelier « Contes » auprès de quatre enfants en situation de polyhandicap, âgés de 6 à 10 ans, présentant des troubles du comportement et des traits autistiques.
Nous abordons ce dispositif expérimental initié par des collègues océaniens désireux de montrer l’importance d’un contage plurilinguistique en langues kanak, ainsi qu’en wallisien et en français. L’usage de la langue maternelle en alternance avec d’autres a un effet de transmission familiale et générationnelle ainsi que des effets de contenance des comportements violents.
Ce bain plurilinguistique et le « holding » interculturel des professionnels permettent à ces enfants turbulents, étranges et parfois dérangeants de vivre une expérience bénéfique dans cet espace d’enveloppement psychique et physique.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 109-119.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Justice-Délinquance, Détention, Détenu, Socialisation, Enfant, Éducateur de jeunes enfants, Nourrisson
Cet article se donne pour but d’aborder les mécanismes de pré-socialisation qui s’opèrent chez les bébés restés en prison auprès de leur mère détenue. En s’appuyant sur une approche ethnographique de 20 mois menée dans une nurserie carcérale d’une maison d’arrêt pour femmes (maf), mêlant observations concrètes, analyses de pratiques, nous voudrions insister tout particulièrement sur le rôle de l’éducatrice jeunes enfants, dont la présence découpe la journée en séquences et distribue les temps d’affects, et montrer comment elle participe à la construction d’une architecture socio-affective de laquelle émerge un processus de socialisation spécifique du couple mère-enfant.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 92-100.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Culture-Loisirs, Ennui, Adolescent, Jeu vidéo
L’ennui semble avoir disparu de notre société numérique. Toutefois, à y regarder de près, malgré la massivité des écrans (tablettes, consoles de jeux vidéo, smartphone...), les enfants et les adolescents continuent à s’ennuyer. L’ennui face aux jeux vidéo peut se décliner sous différentes formes participant à la construction du futur adulte. D’un ennui passif à un ennui actif, cet article illustrera les déclinaisons de l’ennui pendant le jeu vidéo à l’adolescence : jouer pour lutter contre l’ennui, ou se lasser ou s’ennuyer et le faire savoir.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 74-84.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Émotion, Imaginaire
Alors que l’ennui est un affect subjectif néantisant et fixant le sujet, sa définition reste floue et son maniement très flexible dans les discours sociaux. Il est l’affect qui traduit le malaise d’un sujet dans un contexte sociétal en crise. Il a, à ce titre, valeur de symptôme subjectif et social. L’adolescence produit ses formes spécifiques d’ennui, que la contemporanéité numérique amplifie en réifiant les liens sociaux et en accroissant l’errance imaginaire. Pourtant l’ennui a aussi une valeur de résistance et de remédiation qu’il nous appartient cliniquement de prendre en compte et de favoriser pour le transformer en force créatrice.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 27-35.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Temps, Phobie
L’éprouvé d’ennui paraît indissociable de l’adolescence, et le champ scolaire est son lieu d’expression privilégié. Quelles sont les tonalités de cet ennui juvénile ? Nous proposons un modèle à trois composantes, en fonction du rapport à la temporalité et de la modalité attentionnelle prévalante. Nous nous demandons quelle valeur prend l’ennui en fonction des différents contextes psychopathologiques et de l’évolution du patient. Ces questions sont discutées au travers de situations cliniques rencontrées au Relais étudiants-lycéens de Paris, où la consultation, par sa configuration particulière incluant la participation d’un enseignant, permet d’observer de manière privilégiée le lien à la scolarité et le rapport au savoir. De l’évitement de pensée à la phobie du fonctionnement mental, notre exploration clinique des déterminants de l’ennui juvénile parcourt différentes variantes du trouble de penser.