PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Depuis la naissance, la peau et le psychisme entretiennent des liens privilégiés, grâce en particulier aux échanges tactiles précoces avec la mère. Certains troubles psychiatriques sont à l'origine de perceptions anormales de l'état cutané (dysmorphophobie, délire d'infestation cutané...) ou de lésions cutanées (trichotillomanie, excoriations...). Dermatologie et psychiatrie sont donc faites pour s'entendre et dialoguer. De la toilette au massage, les soins qui associent corps et écoute occupent une place de choix dans l'arsenal thérapeutique.
La communication hypnotique peut être définie comme l'art d'utiliser différents procédés de langage issus de l'hypnose formelle (hors transe), au cours d'un dialogue soignant-soigné, pour atteindre un objectif. Au-delà de ses aspects techniques, cette communication produit un contexte et une présence thérapeutique particulière, centrée sur les ressources du patient. En psychiatrie, cette approche est souvent adaptée par sa flexibilité et son caractère pragmatique à la diversité des situations. Éclairage théorique et expériences cliniques.
Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
Article de Marina Litinetskaia, Julien Daniel Guelfi, Guillaume Von Der Weid, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 229, juin 2018, pp. 23-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Conduite d'échec, Névrose, Personnalité, Répétition, Estime de soi, Psychopathologie, Mécanisme de défense, Échec, Relation soignant-soigné, Psychologie cognitive, Trouble de la personnalité, Psychothérapie, Psychanalyse, Affectivité, Organisation
La clinique des conduites d'échec est riche et hétérogène. Dans ces situations, s'exprime la complicité entre la répétition de l'échec et la personnalité de l'individu. Comment accompagner ces patients ? Quelles sont les approches les plus adaptées ? Par ailleurs, l'équipe soignante connaît aussi des situations de ratage du processus thérapeutique. Dans ces contextes d'impasses, elle doit s'interroger sur son action et son positionnement puis proposer une lecture différente de ces échecs souvent épuisants. Repères théoriques et cliniques.
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
La psychologie positive est l'étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement et au fonctionnement optimal des individus, grâce à la mobilisation de leurs ressources. En complément de la psychiatrie "conventionnelle" basée sur la gestion des troubles, cette approche complémentaire, via des outils de développement des émotions positives, propose au patient de se focaliser sur la recherche de son bien-être, à partir de ses propres objectifs et de ses forces.
L'accompagnement psychosomatique propose aux patients douloureux chroniques une approche basée sur la compréhension de l'impasse médicale et relationnelle dans laquelle ils sont enfermés, en remobilisant leurs capacités créatrices et projectives pour inventer de nouveaux liens. Illustration avec le parcours d'une patiente "écrasée" sous le poids de sa mère.
La dépression altère gravement la qualité de vie des patients et prédispose à un risque fréquent de récurrence et de chronicité. Les prises en charge doivent associer traitement médicamenteux et psychothérapies, notamment comportementales et cognitives, et si besoin stimulation cérébrale. La recherche se concentre aujourd'hui sur la prévention et le traitement des récidives et de leurs conséquences cognitives. Tour d'horizon des pratiques et perspectives.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 204, janvier 2016, pp. 15-75.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Crise, Psychiatrie, Approche clinique, Approche systémique, Urgence, Psychothérapie, Équipe soignante, Formation, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Acculturation, Prise en charge, Accueil, Fin de vie, Suicide, Histoire familiale, Entretien, Écoute, Soins à domicile, Québec
La crise fait tout éclater : les liens avec autrui et la manière d'être avec soi-même. Pourtant, elle est aussi un moment extrêmement fécond où un changement profond peut avoir lieu, à condition que les soignants acceptent de la travailler en la situant du côté de la psychothérapie plutôt que de recourir d'emblée à une médication ou une hospitalisation. L'intervention de crise est peut-être une invitation à réinventer la clinique psychiatrique.