PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 20-37.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Temps, Vie quotidienne, Contrainte
L’attente en prison naît des innombrables situations où l’accomplissement par les prisonniers de tâches ordinaires nécessite l’autorisation ou la coopération des autorités pénitentiaires. Le quotidien carcéral se trouve rythmé par ce temps vide de l’attente, dont l’administration revendique la maîtrise. Il a souvent été avancé que cette vacuité du temps pénitentiaire venait marquer l’échec, ou le remplacement, du projet disciplinaire décrit par Michel Foucault. La prison se réduirait alors à sa seule fonction de neutralisation de populations à risque. L’objet de cet article est pourtant de montrer que l’attente devient à son tour un support d’injonctions disciplinaires à bien attendre, construisant l’impatience comme une déviance morale à corriger et marquant ainsi la survivance d’un projet disciplinaire amoindri mais toujours structurant, qui cible tout particulièrement un public de jeunes hommes issus de milieux populaires. Plus qu’à être productif, la prison contemporaine prétend leur apprendre à attendre, et ce non seulement dans le cadre carcéral mais aussi dans les relations à d’autres institutions, notamment étatiques.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 401, novembre-décembre 2022, pp. 28-60.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Société, Psychologie clinique, Prison, Psychothérapie, Prise en charge
Tenant compte du lien entre psychologie individuelle et psychologie sociale, ce dossier propose de définir les déterminations subjectives qui font d'une radicalisation une perspective irrésistible pour certains adolescents et jeunes adultes dans l'état actuel des liens sociaux et des contextes politiques. Des dispositifs institutionnels divers y seront également présentés.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 392, novembre 2021, pp. 73-76.
Mots clés : Justice-Délinquance, Crime, Approche clinique, Inconscient, Responsabilité
Peut-on tuer sans cause ? Qui tue-t-on quand on tue ? Quid de la responsabilité du sujet ? Qu’entend-on par « crime du conscient » et « crime de l’inconscient » ? Si les féminicides et les crimes raciaux font partie de cette seconde catégorie, le meurtre antisémite de Sarah Halimi, en 2017, dont l’auteur des faits a été jugé pénalement irresponsable, en est une illustration clinique sur laquelle revient ici en filigrane Serge Raymond pour évoquer cette clinique de l’inattendu.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 391, octobre 2021, pp. 73-78.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Psychologie cognitive, Prévention, Cognition
Face à l'évolution des réseaux sociaux qui bouleversent notre accès à l'information, comment prévenir la radicalisation violente d'une partie de la jeunesse ? Comment stimuler la pensée critique des jeunes générations, afin de diminuer leur suggestibilité face à des croyances extrêmes, éviter le passage à l'acte radical et empêcher la récidive ? Les auteurs se penchent ici sur les principaux mécanismes cognitifs qui font le soubassement de la radicalisation violente et du conspirationnisme et présentent quelques méthodes inspirées de' la psychologie cognitive pour mettre en place des actions de prévention.
En ces temps de confinement prolongé, d’anxiété persistante, de sourde morosité, reculent, se rétractent la civilité, l’urbanité, tandis que se manifeste plus intensément, dans plusieurs secteurs de la société, une violence aux facettes multiples attestée par de récents statistiques ou sondages.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 382, novembre 2020, pp. 56-60.
Mots clés : Justice-Délinquance, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Criminalité, Passage à l'acte, Crime sexuel, Pulsion, Transgression
Si le viol est cet acte transgressif où l’autre n’existe plus en tant que sujet, pour ne devenir qu’objet de jouissance, quels sont les mécanismes intrapsychiques qui fondent une telle transgression, une telle démonstration de violence chez son auteur ? L’analyse menée ici, à partir d’entretiens cliniques auprès d’une centaine de détenus, nous propose de mettre en lumière les dynamiques sous-jacentes, le débordement pulsionnel, à l’origine de ces passages à l’acte. Illustrations de l’auteure selon différentes typologies d’organisation psychique.
Article de Dana Castro, Nayla Chidiac, Roula Helou, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 381, octobre 2020, pp. 12-49.
Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Traumatisme, Terrorisme, Prise en charge, Psychothérapie, Thérapie de groupe, Art-thérapie, Pair aidant, Famille
Le XXI e siècle est-il traumatique par le sentiment de menace qu’il laisse planer sur l’existence des hommes et leur environnement ? L’incertitude règne, l’énergie psychique, individuelle et collective s’épuise, les institutions, vulnérables, sont « traumatisées » et, pour certains, la violence devient l’unique réponse à la peur et à la frustration. Le sentiment de menace et le traumatisme ont des effets profonds tant sur les individus que sur les sociétés, en modifiant négativement l’identité individuelle et collective. C’est d’autant plus fort lorsque des actes de violence sont commis contre des personnes innocentes, du fait d’une volonté manifeste de nuire.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 368, juin 2019, pp. 59-62.
Mots clés : Territoire-Logement, Justice-Délinquance, Accompagnement de la personne et identité, Banlieue, Crime, Psychologie clinique, Intervention sociale
Le 10 septembre 2018, la cité Berthe de La Seyne-sur-Mer dans le Var se réveille endeuillée. Deux adolescents ont été tués par balles dans un règlement de comptes. Les auteures de cet article, membres de l’association Vivre en famille (avef), sont sollicitées par la mairie et la préfecture pour intervenir sur place. L’objectif : libérer la parole, accompagner la charge émotionnelle liée à ce drame auprès des proches, des habitants, mais aussi des professionnels amenés à travailler sur le terrain.
Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice
Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.
Chacun(e) d'entre nous peut posséder des convictions chevillées au corps, comme supporter sportif, adhérent(e) à un parti politique, fidèle d'une religion, militant(e) d'une cause, etc. sans pour autant dénier à autrui le droit de ne pas les partager. Tout au contraire, le radicalisme pousse à l'intransigeance et à l'intolérance face au moindre avis divergent, ne supportant aucune exception et pouvant même provoquer des passages à l'acte violents et extrémistes visant à imposer par la force sa vision du monde. On est là aux antipodes du vivre ensemble et de la démocratie. Quels sont les tenants et les aboutissants de cette posture ? Comment s'articulent le registre psychologique individuel et la dimension contextuelle socio-historique qui engendrent cette posture ? Comment la prévenir et la combattre ?