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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Livre de Stéphane Hessel, Sylvie Crossman, édité par Indigène, publié en 2010.

Mots clés : Résistance, Militantisme, Inégalité, Mondialisation, HISTOIRE, Non-violence, Palestine

93 ans. La fin n'est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! " Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l'expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, corédacteur MO de la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948, élevé à la dignité d'Ambassadeur de France et de Commandeur de la Légion d'honneur ! Pour Stéphane Hessel, le " motif de base de la Résistance, c'était l'indignation." Certes, les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraître moins nettes qu'au temps du nazisme. Mais cherchez et vous trouverez : l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au "toujours plus", à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu'aux acquis bradés de la Résistance - retraites, Sécurité sociale... Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l'homme... en sont la démonstration. Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu'il appelle à une " insurrection pacifique ".

L'argent et les mots

Livre de André Schiffrin, édité par la Fabrique, publié en 2010.

Mots clés : Culture-Loisirs, Média, Argent, Capitalisme, Livre, Édition, Cinéma, Presse, Libéralisme, Économie, Modèle

Dans la plupart des domaines de la culture, on admet dans la plupart des pays qu'il faut une aide publique et des structures à but non lucratif. Et aujourd'hui, nous sommes confrontés à un groupe de médias (...) où les profits ne satisfont plus le secteur privé mais où aucun autre mode de fonctionnement n'est possible. Existe-t-il des solutions alternatives ? Y a-t-il des enseignements à tirer des efforts tentés dans divers pays pour créer de nouveaux modèles ? » (...) André Schiffrin a été pendant vingt ans à la tête de Pantheon Books, prestigieuse maison d'édition littéraire aux Il dirige depuis 1991 The New Press, maison indépendante à but non lucratif. Il est notamment l'auteur de L'édition (1999), de Le contrôle de la parole (2005) et de Allers - retours, Paris - New York - Une éducation politique ( 2007).

L'Etat subsidiaire : ingérence et non-ingérence de l'Etat

Livre de Chantal Millon Delsol, édité par l'Harmattan, publié en 2010.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Protection sociale, HISTOIRE, Philosophie, Contrat, Vie politique, Politique sociale, Intimité, État, Rôle, Autonomie, Conflit, Individualisme, Société, Liberté, Égalité, Prestation sociale, Aide sociale, Etat-providence

Cet ouvrage analyse le principe de subsidiarité sous l'angle historique et philosophique. Sous cette appellation, le principe de subsidiarité est récent puisqu'il date du XIXe siècle. Mais l'idée remonte aux origines de la culture européenne, précisément à Aristote. On trouvera ici un historique de l'idée qui passe par Thomas d'Aquin, Althusius, Hegel et bien d'autres. L'idée subit aussi des déviations et des perversions, elle est récupérée par des courants de pensée divers qui parfois contribuent à en salir la réputation. L'ouvrage analyse l'anthropologie du principe de subsidiarité, qui repose sur l'image d'un homme autonome et capable, libre en somme. Et le type de société induite par le principe, société des contrats multiples et des autonomies emboîtées. Enfin, il met en valeur les applications contemporaines du principe, au moment de la mise en place des institutions européennes.

Accélération : une critique sociale du temps

Livre de Hartmut Rosa, édité par l'Harmattan, publié en 2010.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Temps, Urgence, Société, Théorie, Concept, Espace, Changement social, Rythme, Économie, Argent, Culture, Pouvoir, Guerre, Armée, Mondialisation, Soi, Identité, HISTOIRE, Vie politique, Bien-être, Philosophie, Sociologie, Mode de vie

L'expérience majeure de la modernité est celle de l'accélération. Nous le savons et l'éprouvons chaque jour : dans la société moderne, " tout devient toujours plus rapide ". Or le temps a longtemps été négligé dans les analyses de la modernité au profit des processus de rationalisation ou d'individualisation. C'est pourtant le temps et son accélération qui, aux yeux de Hartmut Rosa, permettent de comprendre la dynamique de la modernité. Pour ce faire, il livre dans cet ouvrage une théorie de l'accélération sociale susceptible de penser ensemble l'accélération technique (celle des transports, de la communication, etc.), l'accélération du changement social (des styles de vie, des structures familiales, des affiliations politiques et religieuses) et l'accélération du rythme de vie, qui se manifeste par une expérience de stress et de manque de temps. Né en 1965, Hartmut Rosa est un sociologue et philosophe, professeur à l'université Friedrich-Schiller de Iéna en Allemagne.Il fait partie d'une nouvelle génération d'intellectuels travaillant dans le sillage de la Théorie critique.

Les vulnérables : la démocratie contre les pauvres

Livre de Hélène Thomas, édité par Ed. du Croquant, publié en 2010.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Politique sociale, Concept, Représentation sociale, Discours, Précarité, Résilience, Égalité des chances, Dignité, Citoyenneté, Victime

Depuis le début des années 1980, les démocraties et les organisations internationales ont modifié leur approche des populations défavorisées, revenant sur plus de deux siècles de développement et de mise en oeuvre des idées progressistes de promotion sociale et d'accès à la citoyenneté.La notion de vulnérabilité est la pierre angulaire de ce changement. Désormais la guerre est déclarée non plus à la pauvreté mais aux pauvres, enrôlés dans ce combat contre eux-mêmes. Ils font l'objet de la vigilance des savants, de la sollicitude des experts et d'une surveillance continue des acteurs publics et ne sont plus traités comme des citoyens malheureux ou mal intégrés mais comme des incapables. Cet ouvrage revient d'abord sur les fondements de cette révolution conceptuelle. Une archéologie des termes permet de comprendre comment ils se sont généralisés dans les discours publics depuis la fin du dernier millénaire. Puis il étudie les instruments de ce nouveau gouvernement des pauvres qui les coupe de l'exercice de leurs droits humains et de leurs libertés fondamentales. Comment ce remplacement de l'égalité par l'équité, de la liberté par la dignité, de la fraternité par la responsabilité s'est-il opéré ? Sur quels principes juridiques fondamentaux et politiques contradictoires, néanmoins conciliés dans une nouvelle théorie sociale, s'appuie-t-il ? Enfin le livre met en lumière les effets de ces dispositifs d'urgence permanente sur l'existence des vulnérables assignés au rôle de victimes.Leur traitement qui combine protection rapprochée et contrôle à distance repose sur l'individualisation et la psychologisation de leur condition et en fait tantôt des martyrs médiatisés tantôt des cibles discrètes d'interventions bienfaisantes condamnées à la désubjectivation et au silence.