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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 16 sur un total de 16

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Fonction phorique, holding et institution

Livre de Pierre Delion, édité par Erès, publié en 2018.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Portage, Nourrisson, Enfant, Adolescent, Développement, Séparation, Concept, Psychiatrie infantile, Réunion d'équipe, Winnicott (Donald Woods)

L'adjectif "phorique" nous vient du grec ancien (phorein) et veut dire "porter", aussi bien porter un petit enfant qui ne peut se porter tout seul, qu'un objet pour le déplacer d'un endroit à un autre. La fonction phorique caractérise tout ce qui relève explicitement de cette action de portage, soit une partie non négligeable des activités humaines liées aux problématiques de dépendances. Pierre Delion revient sur ce concept qu'il a forgé, en écho au concept de holding développé par Winnicott, dans l'élaboration d'une psychopathologie transférentielle spécifique des enfants autistes et psychotiques, concept qui se révèle pertinent pour explorer les fonctions parentales.
En s'appuyant sur le développement "normal" de l'enfant, il en mesure toute l'importance dans le soin aux enfants et aux adultes présentant un développement entravé. Pour lui, la fonction phorique ne peut être détachée d'une réflexion institutionnelle qui aidera l'équipe soignante à mettre en place les bons opérateurs pour en faciliter l'émergence. Il permet de réélaborer en profondeur la politique de soins psychiques, mais son utilité peut être étendue à toutes les situations de dépendance dans la relation humaine (éducatif, pédagogique, juridique, sociétal...).

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Les droits de l'homme

Livre de Danièle Lochak, édité par La découverte, publié en 2018.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droits de l'homme, Concept, Société, Évolution, Droit, Législation, Approche historique, Devenir, Démocratie, Citoyenneté, Justice, Inégalité, Liberté, Dignité, État, Culture, Éthique, Philosophie, Technologie

Les droits de l'homme ne sont pas une catégorie intemporelle, un corps de principes qui seraient gravés une fois pour toutes dans le marbre : ils ont une histoire, qui continue à s'écrire en fonction des aspirations nouvelles qui s'expriment, des défis nouveaux auxquels ils sont confrontés, comme le développement des technologies ou la mondialisation. Nés sur le terrain des idées, les droits de l'homme ont été consacrés par le droit positif. Ils ont servi et servent encore d'étendard à des combats politiques. Ce livre accessible et rigoureux, écrit par une spécialiste reconnue de la matière, s'attache à analyser les droits de l'homme dans toutes ces dimensions idéologique, juridique, politique en se tenant à distance de deux conceptions antithétiques et également simplistes : celle qui appréhende l'évolution des droits de l'homme comme un processus linéaire et cumulatif entraînant l'humanité vers toujours plus de justice, et celle qui, à l'inverse, ne voit dans les droits de l'homme, si inégalement garantis, si souvent violés, qu'un slogan trompeur.
Danièle Lochak, professeure émérite à l'université Paris Ouest-Nanterre, y a dirigé pendant plusieurs années le master « Droits de l'homme ». Activement engagée dans le milieu associatif, elle a été présidente du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) et vice-présidente de la Ligue des droits de l'Homme. Ses publications récentes portent sur les droits des étrangers et la politique d'immigration, les discriminations, les usages sociaux du droit.

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L'éthique du "care"

Livre de Fabienne Brugère, édité par Presses universitaires de France, publié en 2017.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vulnérabilité, Soin, Care, Concept, Éthique, Morale, Empathie, Féminisme, Libéralisme, Dépendance, Démocratie, Famille, Travail social, Accident, Femme, Égalité, Philosophie, Histoire sociale

Quand Carol Gilligan a énoncé dans Une voix différente (1982) l'idée que les femmes ont une autre manière de penser la morale que les hommes, elle ne s'est pas contentée d'élargir la division des sexes à la morale. Elle a mis en avant un concept largement occulté et laissé à l'état de friche, le care. En portant l'attention sur ce "prendre soin", ce souci des autres, l'éthique du care pose la question du lien social différemment : elle met au coeur de nos relations sociales la vulnérabilité, la dépendance et l'interdépendance.
Elle rend ainsi audible la voix des fragiles et met en garde contre les dérives conjointement marchandes et bureaucratiques de nos sociétés néolibérales. Cet ouvrage propose une synthèse des recherches autour de la notion de care et montre en quoi cette philosophie sociale constitue aujourd'hui un véritable projet de société.

Faire communauté en société : dynamique des appartenances collectives

Livre de Yvan Sainsaulieu, Monika Salzbrunn, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2010.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Individu, Groupe, Groupe d'appartenance, Communauté, Concept, Subjectivité, Lien social, Identification, Individualisation, Étude de cas, Quartier, Territoire, Ethnie, Sociabilité, Identité, Réseau, Travail, Maison de retraite, Famille, Solidarité, École, Classe, Élève, Enseignant, Apprentissage, Réseau d'information et de communication, Internet, Action sociale, DSL, Luhman (Niklas), Stichweh (Rudolf), Esposito (Roberto)

Les notions de " communauté " et " société " mettent en évidence deux configurations sociales où varie la place de l'individu et du groupe dans les pratiques sociales. La " communauté ", issue de la description empirique d'une variété de processus sociaux, est en permanence bousculée par la " communauté " comme idéal et prescription normative. C'est pourquoi l'analyse du processus visant à " faire communauté passe aussi par l'appréhension de la façon dont les groupes se considèrent ou se construisent mutuellement. Tension fondamentale abordée par les auteurs classiques de la sociologie, la relation entre les concepts de communauté et de société demeure au centre de la réflexion théorique contemporaine. La synthèse des débats francophones (marqués par l'historicisme), germanophones (les notions de " Gemeinscbaft "/" Gesdll uhaft " de Tonnies, Weber, Luhmann), anglophones (les " comnumitystuâiee ") et italophones (Roberto Esposito) constitue l'un des points forts du présent ouvrage. L'ouvrage donne également donc une place importante aux études empiriques qui, à partir de terrains variés, permettent d'illustrer la diversité des formes sociales communautaires... Ivan SAINSAULIEU est sociologue et politiste, membre du LISE (CNAM/CNRS, UMR 5262). Monika SALZBRUNN est professeure ordinaire en religions, migrations et diaspora à l'université de Lausanne et membre de l'Institut des sciences sociales des religions contemporaines. Laurent AMIOTTE-SUCHET est maître assistant à l'Observatoire des religions en Suisse (ORS) de l'université de Lausanne.

Expériences de la douleur : entre destruction et renaissance

Livre de David Le Breton, édité par Métaillié, publié en 2010.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Souffrance, Concept, Corps, Sens, Traumatisme, Émotion, Sévice corporel, Résistance, Décision, Image du corps, Sport, Tatouage, Rite, Accouchement, Masochisme, Jouissance, Automutilation

La douleur est de tous les jours dans le corps de l'homme et nous ne savons d'elle que peu de choses, écrivait un chirurgien. David Le Breton, dont on connaît les travaux sur le corps, revient aujourd'hui sur l'indicible de la souffrance. À partir de cet événement le plus souvent privé qu'est la douleur, dont on ne sait pas toujours si elle vient du corps ou de l'âme, qui nous met face à cette "condition corporelle" qui fait, comme le notait Descartes, que l'homme est avant tout "fondu en son corps", David Le Breton montre que certes la douleur est une sensation réelle, mais aussi une émotion, voire une perception, autrement dit une activité de déchiffrement sur soi et non le seul décalque d'une altération somatique, autrement dit elle n'est pas seulement une histoire de système nerveux. Bien sûr il y a la torture, violence absolue où la douleur est produite pour ne pas être endiguée, la maladie aussi avec ses embrasements intolérables. Mais l'auteur rappelle que l'individu souffrant connaît une expérience du dépouillement de l'essentiel où la frontière entre l'intérieur et l'extérieur se dissout au point de supprimer les limites qui amènent d'habitude à se sentir soi. S'appuyant sur des textes littéraires, philosophiques, historiques et anthropologiques, David Le Breton nous fait entrer dans ce qu'il y a de plus complexe et de plus ambivalent en nous pour nous faire réfléchir sur les méandres les plus étranges et secrets de l'histoire de nos vies.
David Le Breton est professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg, membre de l'Institut universitaire de France et du laboratoire URA-CNRS "Cultures et sociétés en Europe". II est l'auteur, entre autres, de Anthropologie de la douleur, Du silence, Eloge de la marche, La Saveur du monde et Mort sur la route (roman noir).

Grammaires des conduites à projet

Livre de Jean Pierre Boutinet, édité par Presses Universitaires de France, publié en 2010.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Projet, Concept, Typologie, Gestion, Méthodologie, Règle, Temps, Culture, Objectif, Évaluation

En dehors de quelques réalisations spectaculaires, les cultures à projet mises progressivement en place au cours des trois ou quatre dernières décennies apparaissent bien décevantes dans leurs résultats, inconsistantes dans leur devenir, peu fiables dans ce qu'elles produisent au regard de ce qu'elles annonçaient. Pour comprendre ce dévoiement fréquent de l'intention initiale au regard des réalisations ultérieures, il nous faut revenir aux fondements des conduites à projet, tels que ceux-ci peuvent être saisis dans les récits des monographies de projet et identifier ce même petit nombre de règles à prendre en compte et à respecter pour mener à bonne fin tout projet ; délaisser ces règles, c'est pour l'auteur d'un projet se risquer à une quelconque dérive : il se fait avaler ou rejeter par le projet qu'il a tenté de mettre en place. Ce sont ces règles constitutives de toute conduite à projet qui font l'objet du présent ouvrage.
Professeur émérite à l'Université catholique de l'Ouest (Institut de psychologie et sociologie appliquées), professeur associé à l'Université de Sherbrooke (Canada) et chercheur associé à l'Université Paris X, Jean-Pierre Boutinet est notamment l'auteur d'Anthropologie du projet (PUF, 1990, dernière éd. 2004), Psychologie des conduites à projet (PUF, 1993, 4e éd. 2004), Psychologie de la vie adulte (PUF, 1995, 4e éd. 2005), et Penser l'accompagnement adulte (dir, PUF, 2007). Ses travaux portent sur les conduites et cultures à projet, le statut de l'adulte dans nos espaces culturels de modernité tardive et sur l'actuelle mutation des temporalités.