PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Tomjo, édité par Le Monde à l'envers, publié en 2018.
Mots clés : Technologie, Aliénation, Société, Travail, Économie, Chômage, Capitalisme, Revenu, Conditions de travail, Technologie numérique, Nord, Nord Pas de Calais
Caisses automatiques, kiosques intelligents, robotique industrielle, standards téléphoniques "appuyez sur la touche étoile pour parler à un conseiller" : inexorablement, les machines tendent à remplacer les humains. Marxistes comme libéraux se réjouissent de ces progrès de l'aliénation, bercés du mythe d'une société "post-capitaliste" libérée du travail. Un monde où nous serons tous des artistes vivant d'un revenu garanti, batifolant nus dans les herbes folles, assistés de robots de compagnie nous donnant la becquée à heures fixes.
Ecrit depuis le nord de la France, symbole d'un point de bascule historique, ce texte s'attaque au vieux monde industriel comme au nouveau monde technologique
Livre de Michel Borgetto, Robert Lafore, édité par Lgdj/lextenso, publié en 2018.
Mots clés : Droit, Justice, Action sociale, Société, Aide sociale, Approche historique, Politique sociale, Administration, État, Collectivité territoriale, Travail social, Travailleur social, ASE, Droit de la famille, Établissement pour personnes âgées, Protection sociale, Personne handicapée, Chômage, Chômeur, RMI, Accès aux soins, Exclusion sociale, Logement, Législation
Livre de Mustapha Belhocine, édité par Agone, publié en 2017.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Emploi précaire, Précarité, Exclusion sociale, Jeune, Chômage, Jeune travailleur, Souffrance, Récit de vie
Quelques scènes d'une vie de précaire consignées par un apprenti sociologue retournant la domination et l'exploitation par l'écriture. « Devant moi, un hall gigantesque, divisé en cages grillagées sur toute la hauteur. On ne peut pas passer d’une cage à l’autre, chaque porte est surveillée par un agent de sécurité et seuls les contremaîtres peuvent ouvrir. Je suis devant un tapis roulant. Une boîte tombe du ciel, un carton arrive et je dois mettre la boîte dans le carton. Au bout de cinq minutes, je suis déjà épuisé, comment je vais tenir jusqu’à 21 heures ? Comment je vais tenir tout court ? Comment peut-on tenir plusieurs mois ? À 19 heures les machines s’arrêtent. Je ne sentais plus mes jambes ni mes bras. Escortés par les chefs d’équipe, nous marchons d’un pas lent, en file indienne. On nous ouvre puis nous regroupe à cinquante dans une petite salle crasseuse. Il n’y a pas assez de chaises, de toute façon je n’aurais pas eu la force de m’asseoir. ― Écoutez, je sais que vous avez beaucoup travaillé, ça fait à peine cinq minutes que vous êtes en pause, mais on vient de recevoir de la marchandise. Alors on y retourne, vous récupérerez une heure ce soir, mais pour ça, faut emballer et faire ça bien ! J’interpelle un mec à côté de moi : “Putain, c’est pas possible, ils n’ont pas le droit ! C’est interdit, ils ne font pas ça tous les jours...” ― Si ! Tous les jours, c’est comme ça. » Mustapha Belhocine est ce qu'on appelle aujourd'hui un « précaire » : condamné aux contrats courts, il enchaîne des missions d'homme de ménage au pays de Mickey, de manutentionnaire dans un célèbre magasin de meubles ou de « gestionnaire de flux » chez Pôle Emploi – ce dernier poste consistant à renvoyer chez eux les impudents chômeurs venus faire leurs réclamations en direct plutôt que sur Internet._ _Armé des mots de Bourdieu, d'un bagout sans faille et de réflexes réfractaires aux ordres illégitimes, il opère de lucides coups de sonde dans les bas-fonds de l'exploitation moderne. Contrairement à Florence Aubenas ou à Günter Wallraff, journalistes s'étant glissés dans la peau de précaires, Belhocine est un précaire par nécessité économique, qui écrit ce qu'il vit pour consigner les cadences, les vexations et la pénibilité, mais aussi faire éclater le ridicule, jusque dans sa langue, d'une organisation sociale exigeant de ses « castmembers opérationnels et motivés » d'avoir le "sens du jeu".
Livre de Guy Standing, édité par Ed. de l'Opportun, publié en 2017.
Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Classe sociale, Mondialisation, Travail, Aliénation, Flexibilité de l'emploi, Chômage, Travail des femmes, Jeune en difficulté, Retraite, Personne handicapée, Détenu, Immigré, Emploi, Politique économique, Démocratie, Action collective, Politique des revenus, Vie politique, Economie souterraine, Marchandisation, Révolte, Revenu universel
"En France, comme ailleurs, le précariat se développe. Quotidiennement soumis à l'insécurité économique, aux incertitudes existentielles, à l'endettement et aux humiliations, les membres du précariat sont plus des "résidents précaires" que de véritables citoyens, qui découvrent au-delà de la colère leur aptitude à résister et à agir. Aux Etats-Unis, en Grèce, en Italie, en Espagne, au Danemark, en Angleterre, en Pologne..., le précariat transforme les vieux partis et provoque un réengagement politique.
Mais l'énergie et la révolte de cette nouvelle classe représentent également une aubaine pour les populistes. Aucun pays n'est à l'abri. L'explosion de l'austérité dans le monde industrialisé a largement facilité le développement du précariat. Le revenu universel est une piste évidente qui semble être devenue soudain pertinente en France. Bien plus qu'un néologisme, le précariat est une réalité mondiale qui force nos sociétés à changer pour éviter l'explosion."
Livre de Patrick Cingolani, édité par Presses universitaires de France, publié en 2017.
Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Pauvreté, Concept, Emploi précaire, Approche historique, Travail à temps partiel, Chômage, Travail temporaire, Formation professionnelle, Famille monoparentale, Famille nombreuse, Travail, Rupture
"Emploi précaire, travail précaire, les précaires : le terme " précarité " est utilisé pour décrire des phénomènes sociaux divers dans nos sociétés contemporaines. Temps partiels, CDD, travail intérimaire, chômage mais aussi accidents de la vie personnelle, les discontinuités subies ou voulues fragilisent les parcours, les rendent précaires, font parfois basculer dans la pauvreté. Au-delà de l'analyse des sens de ce mot et des réalités qu'il recouvre, cet ouvrage montre que, s'il est nécessaire d'encadrer les flexibilités demandées par le patronat, de pallier la disparition des formes traditionnelles de solidarité, il est aussi urgent de faire droit aux discontinuités voulues par certains travailleurs qui tentent d'établir une nouvelle relation à l'activité professionnelle."
Livre de Margaret Maruani, édité par la Découverte, publié en 2017.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail des femmes, Emploi, Salaire, Évolution de carrière, Scolarité, Niveau scolaire, Inégalité, Chômage, Égalité professionnelle, Travail à temps partiel, Analyse comparative, Statistiques, Discrimination sexuelle, Niveau de qualification, Niveau de vie
Depuis le début des années 1960, en France comme partout en Europe, lemploi féminin progresse à la manière dune lame de fond. La féminisation du salariat et la montée en puissance du secteur tertiaire, les transformations du rapport à lemploi et des comportements dactivité féminins, la réussite des femmes dans le système scolaire et universitaire constituent les principaux ingrédients de cette mutation.
Les écarts de salaire faiblissent mais demeurent, les disparités de carrière perdurent, la ségrégation professionnelle reste dominante. Comment les différences, les clivages, les hiérarchies entre hommes et femmes se (re)construisent-ils ?
Plus de femmes actives, salariées, instruites, mais aussi plus de femmes au chômage, en situation précaire et en sous-emploi. Cest cette situation contradictoire que ce livre se propose danalyser, dans toute sa complexité.
Margaret Maruani est sociologue, directrice de recherche au CNRS, rattachée au Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS/CNRS/Université Paris-Descartes). Elle dirige le réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et Genre » (MAGE) quelle a créé en 1995, ainsi que la revue Travail, genre et sociétés. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages, dont avec Monique Meron, Un siècle de travail des femmes en France (La Découverte, 2012).
Mots clés : Milieu urbain, Environnement social, Approche historique, Évolution, Mutation industrielle, Industrie, Ouvrier, Élu local, Vie politique, Administration, Crise économique, Adaptation, Inégalité, Emploi, Chômage, Précarité, Jeune en difficulté, Socialisme, Tradition, Militantisme, Association, Culture, Exploitation minière, Industrie textile, Nord, Lille
A Lille, le récit dune agglomération reconvertie en métropole tertiaire, culturelle et créative semble avoir chassé les fantômes de la crise économique. Mais, cinquante ans après le début de sa désindustrialisation et sans nier les dynamiques économiques et culturelles nouvelles, la « bifurcation tertiaire » est loin davoir tenu ses promesses.
Lille est aujourdhui la grande agglomération régionale la plus ségrégée de France. Les politiques publiques nationales et locales se sont révélées impuissantes à réduire les inégalités sociospatiales héritées du développement industriel et à contrecarrer un chômage persistant. La reconversion tertiaire sest accompagnée dune précarisation accrue du marché du travail et de ségrégations renouvelées, tant sur le plan résidentiel que scolaire.
Cet ouvrage rend compte de ces transformations, indissociablement politiques, économiques et sociales, qui font de lagglomération lilloise un site privilégié pour comprendre les dynamiques inégalitaires des villes contemporaine.
Le collectif Degeyter est composé de neuf enseignants-chercheurs sociologues, politistes et géographes des universités Lille 1, Lille 2, Lille 3 et Paris-Est-MLV : Antonio Delfini, Fabien Desage, Fabien Eloire, Remi Lefebvre, Yoan Miot, Frédéric Poulard, Stéphanie Pryen, Juliette Verdière et Cécile Vignal (coord.).
Livre de Jean François Yon, Agnès Willaume, Ken Loach, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2017.
Mots clés : Lien social-Précarité, Chômage, Représentation sociale, Perception, Causalité, Interaction, Recherche d'emploi, Individu, Individualisation, Responsabilité, Droit du travail, Pôle emploi, Immigration, Jeune, Assurance chômage, Formation, Travail des femmes, SDF, Précarité, Logement, Handicap, Chômage de longue durée, Création d'entreprise, RSA, Économie sociale et solidaire, Revenu minimum, Internet, Libéralisme, Dépense, Aide sociale, Travail temporaire, Allocation universelle
Plus de 20 organisations se réunissent pour contrecarrer les idées reçues sur les chômeurs et précaires en proposant de développer des initiatives solidaires. D'horizon et culture divers, elles travaillent au quotidien sur les questions du chômage et de la précarité ont tenu à participer à ce livre manifeste parmi lesquelles la FNARS, EMMAÜS France, Association des paralysés de France (APF), COORACE, ADIE, Secours Catholique, FSU/SNU, CGT, Solidaires, ATTAC, CGT, CREPI, ATD Quart-Monde, France Terre d'Asile, Collectif Roosevelt, APEIS, JOC, CNIDFF, DAL, CREPI, CFE-CGC, Mouvement Colibris..
Sur fond de crise économique et sociale persistante, l'extrême droite propage ses idées et désigne les boucs émissaires : "Il n'y a jamais eu autant d'étrangers en France", "Nous sommes envahis par l'islam qui veut détruire notre mode de vie", "Si les entreprises licencient, c'est à cause des travailleurs indiens et chinois qui acceptent des salaires de misère". Mensonges et idées fausses sont mobilisés pour des promesses illusoires : "Renvoyons les étrangers chez eux, le chômage disparaîtra", "Réservons les logements sociaux aux Français", "Sortons de l'euro pour rétablir la santé économique de la France"... Ce livre entend rétablir la vérité. Il analyse plus de 70 de ces idées reçues diffusées par l'extrême droite et les réfute une à une en s'appuyant sur des données solides. Au-delà des faits, il dévoile un discours de propagande selon lequel l'égalité des êtres humains ne serait pas une chance mais une menace. Accessible à un grand public, cet ouvrage constitue un antidote indispensable au discours du Front national et de ses satellites. Il met en garde contre les tentations autoritaires et illusoires du "chacun chez soi" et du "chacun pour soi", et invite au choix d'une société d'égalité, de liberté et de fraternité pour tous.