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De la loi au choix : l’information aux parents, point nodal pour un développement équilibré des parcours de scolarisation des élèves sourds français

Article de Marie Perini

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 95-116.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Scolarisation, Bilinguisme, Intégration scolaire, Inclusion, Écrit, Accessibilité, Représentation sociale, Langue des signes

En France, depuis la loi du 11 février 2005, les parents peuvent choisir pour leur enfant sourd entre une scolarisation bilingue LSF-français écrit et une scolarisation monolingue, français oral-français écrit. Cette loi s’est vue accompagnée ces 15 dernières années de la création progressive des dispositifs permettant la mise en place concrète d’une scolarisation bilingue. Comment expliquer alors la part toujours aussi faible de ce mode de scolarisation sur le territoire (5 % des élèves sourds environ à la rentrée 2019 selon la Dgesco) ? Il semble que, malgré l’avènement du modèle inclusif dans les textes, le regard défectologique sur la surdité reste très prégnant, empêchant les professionnels de la surdité comme les parents d’enfants sourds d’envisager l’enseignement en LSF comme une option éducative sérieuse. Pour en rendre compte, nous analyserons tour à tour les discours professionnels adressés aux parents d’enfants sourds, les discours scientifiques et les discours institutionnels. Nous exposerons ensuite certains des préjugés les plus fréquents à l’encontre de l’enseignement en LSF et tenterons d’y répondre à l’aide des données issues de la littérature scientifique récente, espérant ainsi contribuer à poser les jalons d’un choix éclairé entre deux options éducatives légitimes.

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Scolarité pour les enfants sourds : quels choix offerts pour les parents entendants ?

Article de Stéphanie Gobet

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 77-93.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Scolarisation, Scolarité, Parents, Milieu ordinaire, Bilinguisme, Langue des signes, Accompagnement, Culture, Intégration scolaire, Acteur scolaire, Belgique, France, Québec, Suisse romande

Avoir un enfant sourd quand on est un parent entendant, c’est appréhender un nouveau monde, culturel et linguistique. La surdité entraîne les parents dans un nouvel ordre de représentations face au handicap et à la communication (Dalle, 2003). Le rapport à la surdité est un rapport conflictuel mêlant interrogations sur comment traiter ce handicap, comment définir l’enfant sourd : est-ce un enfant non-entendant qu’il faut réparer, ou est-ce un enfant avec une langue dont la modalité est visuo-gestuelle (Mottez, 1977) ? Ces questions, particulièrement sensibles en France, seront abordées à partir des données recueillies auprès des parents français lors d’entretiens semi-guidés. L’accompagnement des parents, qui doivent rapidement se positionner au regard de ces questions dès l’annonce de la surdité, va impacter sur l’enfant : soit il sera suivi comme un enfant handicapé et alors son inscription dans des institutions/établissements qui sont sous la tutelle de la santé jalonnera son enfance (Lachance, 2007), soit il sera accompagné comme un enfant ayant des incapacités, mais possédant une langue qui lui est propre (Gaucher, 2009).

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Expériences parentales de la surdité : convergences et divergences entre le vécu de parents entendants et de parents sourds

Article de Geneviève Piérart, Amélie Rossier, Charles Gaucher

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 57-75.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Diagnostic, Annonce du handicap, Parents, Personne handicapée, Milieu ordinaire, Éducation, Accompagnement, Appareillage, Communication non-verbale, Suisse romande

Cet article décrit les expériences de parents d’enfants sourds de Suisse romande autour de quatre thèmes : le diagnostic de surdité, l’implantation cochléaire, le suivi socio-éducatif de l’enfant et le mode de communication. Il croise les résultats de deux études menées auprès de parents d’enfants sourds de Suisse romande, réalisées respectivement en 2015 et 2020 et incluant des parents entendants et sourds. Les données ont été récoltées au moyen d’entretiens semi-directifs dans la première recherche et de focus-groupes dans la deuxième. Il ressort de l’analyse que les orientations des parents, qu’ils soient sourds ou entendants, influencent la qualité de leurs expériences, avec davantage de défis à relever lorsqu’ils prennent des options différentes de celles privilégiées par la majorité des services, ceux-ci s’inscrivant souvent dans une perspective de normalisation.

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L’annonce de la surdité : étude de trois parcours-types de parents francophones ayant un enfant sourd

Article de Pauline Rannou, Charles Gaucher

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 39-56.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Dépistage, Annonce du handicap, Diagnostic, Parents, Test, Périnatalité, Relation, Profession médicale, Temps

La pratique du dépistage précoce ou néonatal de la surdité s’insère de plus en plus dans la trajectoire des parents accueillant un nouvel enfant dans leur famille. Cette pratique implique l’annonce du diagnostic de surdité de plus en plus tôt dans le parcours des parents. L’article proposé, issu d’une recherche exploratoire de nature empirico-inductive, se penchera sur trois profils de parcours documentés grâce à des entretiens menés avec des parents du Québec, de la Suisse, de la France et de la Belgique liés chacun au moment de l’annonce en fonction du moment de découverte de la surdité: 1) la surdité est dépistée avant la naissance, pendant la grossesse, par les professionnels ; 2) la surdité est dépistée au moment de la naissance, en maternité, par les professionnels et 3) la surdité est détectée après la sortie de la maternité, généralement par les parents eux-mêmes. Ces temps de l’annonce font fluctuer les réactions des parents, ce que nous avons tenté de comprendre à la lumière de cette tripartition idéal-typique.

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Redéfinir le rapport surdité-handicap à travers l’institution de la famille : parcours et discours de personnes sourdes et de parents d’enfants sourds face aux normes

Article de Pauline Rannou

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 27-38.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Culture, Enfant, Identité, Prise en charge, Parents, Institution, Approche historique, Milieu ordinaire, Norme, Évolution, Langage, Communication

Dans cet article, nous proposons d’explorer, à travers leurs témoignages, des expériences de parents entendants d’enfants sourds face aux multiples normes et discours de la norme auxquels ils ont pu être confrontés. Normes médicales d’un côté, conjuguant certaines valeurs autour de la langue, la communication et la culture, et normes sourdes d’un autre côté, qui exposent et imposent parfois aussi des visions de ce que doit être la communication, l’éducation, la langue et la culture. Pour des parents d’un enfant sourd, à la fois extérieurs aux normes médicales et aux normes sourdes, il apparaît parfois difficile de ne pas se sentir dépossédés de certains choix ou obligés de choisir une option (de communication, de soin, de culture, d’éducation, de langues) contre une autre. Parfois pris en étau entre des normes médicales (détenant un certain pouvoir d’attribution de valeurs) et des normes liées à la culture sourde (issue de l’oppression et de la résistance à une prescription historique de normalisation), certains parents mettent en avant des difficultés à être au centre de luttes de pouvoir qui les dépassent parfois et pourtant les concernent au plus haut point dans leur rôle de parents.

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Tous dans le même sac ? Vieil âge et soin chez les Santals

Article de Kumkum Bhattacharya

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 96-108.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Vieillissement, Milieu rural, Communauté, Ethnographie, Ethnologie, Analyse comparative, Inde

Les Santals font partie des plus grandes tribus de l’Inde, répartis dans l’est du pays. Leurs habitats sont essentiellement ruraux et ils sont généralement voisins d’autres communautés et membres de sociétés plurielles. Le présent article cherche à comprendre les caractéristiques distinctives, s’il y en a, de l’expérience des Santals en matière de vieillissement, de bien-être, de capabilités et de soins aux personnes âgées – et éventuellement à comprendre les réactions à ces expériences et pratiques en général. En corollaire, l’article cherche également à explorer, d’une part, les discours autour des dimensions de l’individualité et de la communauté, et d’autre part les transformations ou les changements qui s’opèrent dans les idées de vieillissement et de soins. Comment les personnes âgées sont-elles conceptualisées dans la communauté, dans la famille, par elles-mêmes ou par les individus qui entrent en contact avec elles ? Chez les Santals, les personnes âgées se conforment-elles aux idées ou aux normes attendues de la génération correspondante présente dans d’autres communautés, en particulier dans une situation plurielle ? L’article met en lumière le vieillissement et sa prise en charge dans une perspective d’incertitude et de temporalité.

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Travailleurs sociaux libanais à l'épreuve de l'histoire et de l'altérité

Article de Houwayda Matta, Rita Chouchani, Maguy Salameh

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 83-95.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Migration, Exil, Relation d'aide, Posture professionnelle, Interculturel, Altérité, Conflit, Guerre, Valeur, Liban, Syrie

La pratique professionnelle des travailleurs sociaux auprès des populations migrantes expose ces professionnels à des dilemmes majeurs relevant de différents registres. Au Liban, la question des liens interculturels pacifiques entre la population hôte et les déplacés syriens se situe au cœur des préoccupations. Pris dans cette dynamique, les travailleurs sociaux libanais se retrouvent parfois confrontés à leurs propres biais et incertitudes. Ces dilemmes nous ont incité à inviter certains d’entre eux qui travaillent dans ce contexte à faire un retour réflexif sur leurs rapports à cette altérité. Des enjeux profonds issus de cette réflexion interpellent foncièrement la formation.

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À bout de souffle

Article de Jacques Berton

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 71-82.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Crise, Institution, Accompagnement, Vie quotidienne, Posture professionnelle, Conditions de travail, Analyse de la pratique, Risques psychosociaux, Relation d'aide

Dans un contexte d’essoufflement des institutions du travail social, les groupes d’analyses de pratiques deviennent les témoins du malaise de ces institutions ayant subi l’impact d’un contexte sanitaire qui n’a fait que renforcer les fragilités des métiers du travail social. L’incertain constitutif de l’activité imprègne le cadre d’un travail en quête de sens. Ces espaces réflexifs sont aujourd’hui incontournables pour des équipes exténuées, et comme toute soupape, ils peuvent éviter une pression trop importante. Mais la surchauffe est réelle.

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La peur s’insinue : tranquille !

Article de Joëlle Libois

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 59-70.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Intervention sociale, Éducateur spécialisé, Travailleur social, Interaction, Peur, Émotion, Expérience, Vie quotidienne, Posture professionnelle, Compétence professionnelle, Relation d'aide

Cet article s’appuie sur un exemple empirique analysant une situation professionnelle dans laquelle des travailleurs sociaux sont confrontés au doute de ce qui peut advenir. Tout en œuvrant à la constitution de rapports de confiance, ils soutiennent une posture calme dans une temporalité en devenir. Il s’agira de comprendre ce qui se trame dans les interactions, ce qui les constitue et comment ces professionnels aguerris développent leur capacité à travailler avec l’imprévu. Pour ce faire, nous nous appuierons sur des extraits d’autoconfrontation croisée qui révèlent des savoirs d’action en miroir, comme la magnanimité d’une présence face à l’incertitude, ou la peur qui prévaut en certaines situations en regard d’une posture tranquille, malgré l’impondérable part de risque engagé dans l’intervention.

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« Revoir les arbres », l’incidence des espaces de Réanimation sur la relation de soin

Article de Charlotte Piarulli

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 47-58.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Malade, Relation soignant-soigné, Hôpital, Durée, Temps, Organisation du travail, Aménagement de l'espace, Relation d'aide, Toulouse

Il s’agit ici de considérer l’espace consacré à la réanimation au sein de l’Oncopole de Toulouse, et de montrer comment son organisation matérielle exerce un impact sur la relation entre les sujets soignés et les professionnels du soin. Le service de Réanimation de l’Oncopole suppose, dans sa scénographie, que les personnes soignées n’y passent qu’un temps très court – il s’agit en effet d’y prendre en charge les stades critiques des situations pathologiques des personnes soignées, accueillies initialement dans d’autres services de l’établissement. Nous voudrions montrer qu’en réalité, les séjours des personnes prises en charge en Réanimation peuvent être amenés à s’étirer dans le temps. Cette présence étirée des personnes soignées entre alors en contradiction avec l’organisation matérielle du service lui-même. C’est cette dissonance – entre la permanence d’une présence et un espace conçu pour « des instants » – que nous nous proposons d’étudier ici, en croisant notre expérience de terrain à la lecture du philosophe Maurice Merleau-Ponty.

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