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Des techniques actuarielles dans la boîte à outils foucaldienne ? Un usage « décalé » des statistiques en justice pénale pour susciter les contre-conduites

Article de Thibaut Slingeneyer

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 4, décembre 2017, pp. 541-565.

Mots clés : Justice-Délinquance, Statistiques, Outil, Méthodologie, Éthique, Épistémologie, Chercheur, Justice, Étude de cas, Décision, Interaction, Libération conditionnelle, Sanction pénale, Foucault (Michel), Belgique

Cet article présente quelques considérations méthodologiques, épistémologiques et éthiques concernant une utilisation « décalée » des statistiques en justice pénale. Un tel usage est qualifié de « décalé » en ce qu’il cherche à identifier, non pas les prédicteurs relatifs à la récidive des infracteurs, mais les prédicteurs relatifs aux activités (avis et décisions) des décideurs pénaux. Produire un tel type de données statistiques peut s’analyser comme une contre-conduite (de la part du chercheur) cherchant à en produire d’autres dans le chef des détenus et des décideurs. L’article illustre cet usage décalé à partir d’une recherche relative à la prise de décision en matière de libération conditionnelle en Belgique.

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Jeunes et djihadisme. Les conversions interdites

Livre de Denis Jeffrey, Jocelyn Lachance, David Le Breton, et al., édité par Presses de l'Université de Laval/Chronique sociale, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Adolescent, Jeune, Idéologie, Conduite à risque, Terrorisme, Radicalisation, Rite de passage, Corps, Réseau d'information et de communication, Propagande

Une part non négligeable de la jeunesse occidentale succombe désormais à la tentation terroriste. Plus de 10000 jeunes auraient répondu à l'appel des recruteurs de l'État islamique au cours des dernières années. Sur les milliers de personnes signalées en France, un quart d’entre elles sont mineures. Provenant de milieux sociaux diversifiés et caractérisés par des histoires de vie singulières, ces jeunes ont pourtant en commun d'adhérer à un islam guerrier et violent. Pourquoi cet appel au meurtre et au sacrifice de soi trouve-t-il un écho chez tant de jeunes, même des jeunes qui ne sont pas musulmans ? Comment comprendre leur adhésion à un discours de haine ? Qu’est-ce qui les amène dans ces conversions désormais interdites? Dans une perspective socio-anthropologique, les auteurs du présent ouvrage proposent plusieurs pistes pour comprendre l’adhésion de nombre de jeunes au djihadisme radical en insistant notamment sur les enjeux fondamentaux de la quête de sens.

Justice restaurative des mineurs : une combinaison difficile entre les principes du droit protectionnel et les processus criminologiques

Article de Jessica Filippi

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 366-367, juin et septembre 2017, pp. 75-82.

Mots clés : Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Réparation, Victime, Droit pénal, Secret professionnel, Sanction, Décision de justice

L’article proposé souhaite apporter une analyse de la circulaire du 15 mars 2017 relative à la mise en application des mesures de justice restaurative. L’analyse de cette circulaire se fera au regard de la littérature scientifique intéressant la justice restaurative et de ses processus. Elle opérera une comparaison entre les principes qu’elle suppose et leur retranscription dans la circulaire, et plus particulièrement dans la procédure judiciaire française.
Dans un premier temps, l’analyse porte sur le cadre juridique européen (1), suivi dans un deuxième temps, d’une analyse du développement des principes de la justice restaurative dans le cadre des procédures judiciaires françaises et plus particulièrement dans le champ de la justice des mineurs. Enfin, des observations quant à la mise en œuvre pratique des mesures de justice restaurative auprès des mineurs (3) seront envisagées.

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Médecins légistes et policiers face aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles

Article de Océane Pérona

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 3, septembre 2017, pp. 415-443.

Mots clés : Justice-Délinquance, Abus sexuel, Victime, Expertise médicale, Police, Pratique professionnelle, Expertise judiciaire, Interaction, Enquête, Entretien

Cet article s’intéresse aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles et aux relations entre les policiers demandeurs de ces rapports et les médecins légistes qui les rédigent. Notre analyse distingue deux situations : celles où le certificat médical fait état de constats de lésion, et celles où le certificat ne constate aucune lésion physique. Cette dernière situation met à l’épreuve les rapports entre policiers et médecins légistes, et montre que chacun des deux groupes professionnels entretient des rapports différents à la victime.

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L’identité du médecin légiste

Article de Patrick Chariot, Sandra Menenteau, Marine Goburdhun, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 3, septembre 2017, pp. 337-414.

Mots clés : Justice-Délinquance, Expertise médicale, Médecin, Identité professionnelle, Approche historique, Expertise judiciaire, Sociologie, France, Italie

Ce dossier thématique a pour origine une question sur l’identité professionnelle du médecin légiste et de ses liens réels ou supposés avec la médecine légale, dans un contexte où son travail fait l’objet de multiples attentes et de représentations contradictoires.

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Au-delà du cri et de la fureur, le traitement institutionnel des vulnérabilités juvéniles

Article de Alain Penven

Paru dans la revue Empan, n° 107, septembre 2017, pp. 133-138.

Mots clés : Justice-Délinquance, Vulnérabilité, Mineur, Sociologie, Prévention, Répression, Intervention sociale, Politique sociale, Territoire, Expérimentation

Le traitement institutionnel des vulnérabilités juvéniles oscille au gré des alternances politiques entre une logique éducative de prévention, d’accompagnement et d’insertion fondée sur la compréhension et une logique répressive guidée par l’autorité, la contention, voire la rétention. Le propos vise à trouver la voie permettant de penser le changement de la sociologie de l’intervention sociale et des politiques sociales, et d’en déduire une posture qui serait à la fois critique, compréhensive et civique. Diverses études sont présentées qui ne sont pas à opposer mais à articuler de manière à saisir la complexité des arrangements institutionnels, la singularité des parcours des jeunes, la créativité des acteurs en situation d’expérimentation sur les territoires.

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L'humiliation sur Internet : une nouvelle forme de cyberdélinquance?

Article de Julie Alev Dilmaç

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 305-330.

Mots clés : Justice-Délinquance, Internet, Harcèlement moral, Violence, Délinquance, Dignité, Jeune, Perception, Représentation sociale, Déviance, Prévention, Image de soi, Communication, Anomie, Sanction

Dans cet article, il s’agit de s’interroger sur une nouvelle forme de cybercrime : l’humiliation sur Internet. Définie comme l’atteinte à la dignité de la personne par l’image, celle-ci tend à toucher toutes les tranches de la population. Or, si la cyberhumiliation présente les mêmes caractéristiques que l’humiliation traditionnelle, Internet semble y ajouter de nouveaux éléments et notamment l’impossibilité de répondre à l’affront. À partir d’un terrain effectué avec des jeunes adultes, il s’agit ici de cerner les visions liées à l’humiliation numérique et d’identifier les moyens employés par les individus en vue de se protéger d’une telle déviance. Nous verrons que l’émergence de ces stratégies individuelles n’est en fait que la conséquence de l’inefficacité des moyens préconisés par les autorités en vue d’éradiquer cette cyberdélinquance.

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La criminologie biosociale à l’aune de la théorie du champ. Ressources et stratégies d’un courant dominé de la criminologie états-unienne

Article de Julien Larregue

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 167-201.

Mots clés : Justice-Délinquance, Criminologie, Sociologie, Biologie, Recherche en sciences sociales, Analyse de contenu, Discours, Théorie, Courant de pensée, Justice, Criminalité, Déviance, Délinquance, Bourdieu (Pierre), Etat unis

Cet article analyse la criminologie biosociale états-unienne, domaine de recherche cristallisé dans les années 2000, à l’aune de la théorie du champ de Bourdieu. Mêlant variables biologiques et sociologiques, le mouvement biosocial propose une science du crime étendue aux comportement antisociaux. Criminologie controversée, elle est l’œuvre principale de chercheurs qui se trouvent dominés au sein d’un champ criminologique fortement marqué par la sociologie. Bien qu’hétérogène, ce courant de recherche est généralement identifié à une minorité bruyante d’universitaires issus de facultés de criminologie et de justice criminelle peu prestigieuses. Une analyse des discours et pratiques de cette minorité bruyante permet de mettre à jour toute une panoplie de stratégies plus ou moins subversives vis-à-vis de la socio-criminologie dominante et destinées à augmenter leur volume de capital scientifique et académique.

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Penser la violence et le terrorisme

Article de Emmanuel Diet, Claude Tapia, Jean Claude Liaudet, et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 107, janvier-juin 2017, pp. 13-195.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Intégrisme, Idéologie, Violence, Conflit, Islam, Psychanalyse, Peur, Pulsion de mort, Passage à l'acte, Adolescent, Groupe

Fidèle à l’approche multi et transdisciplinaire de la revue Connexions, ce numéro explore et met en dialogue différentes approches dans une vision compréhensive de ce phénomène complexe, aussi bien dans ses manifestations spatio-temporelles (il n’y a pas une seule forme de terrorisme), que dans ses causes et ses contextes d’émergence. Si la violence est consubstantielle à la vie humaine, ses manifestations, comme ses causes, sont toujours circonstanciées, produites dans des situations variées et sont le fruit d’interactions multiples et complexes, conscientes et inconscientes. Les analyses des comportements délictueux et des passages à l’acte violent individuels ont déjà permis d’explorer des facteurs psychologiques individuels. Mais quand la violence devient à ce point caractéristique du fonctionnement des institutions et des rapports sociaux dans un pays et à l’échelle internationale, les causes ne sont plus à chercher uniquement dans les facteurs et caractéristiques individuels (psychologique, ethnique, religieux, lié à l’âge, etc.) ou dans le passage à l’acte délinquant isolé, mais dans l’histoire, l’économie, la politique et la culture ainsi que dans les différents groupes et espaces institués chargés de réguler les différents types de conflictualités structurelles et qui deviennent de plus en plus défaillants (famille, école, société, instances nationales et internationales).

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