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Article de Walter Hesbeen, Jacky Merkling, Rocco di Vincent, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 230, septembre 2018, pp. 23-81.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Altérité, Soin, Approche clinique, Relation interpersonnelle, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Transfert, Violence, Prévention, Temps intermédiaire, Vie quotidienne, Psychiatrie infantile, Savoir, Compétence
La relation de soins se présente comme une attention particulière à autrui, par laquelle s'expriment l'intérêt que l'on porte à une personne et la reconnaissance de sa singularité. Cette relation soignante ne repose pas sur une technique de communication particulière. Il s'agit plutôt d'une disposition d'esprit spécifique qui s'ajuste à la réalité psychique du sujet. Le soignant s'appuie sur des savoirs expérientiels, mais aussi sur sa propre créativité. Dans un contexte où les professionnels dénoncent une perte de sens de leur pratique, comment réinvestir l'aspect relationnel des soins ?
Le décalage et le jeu dans la relation de soins font partie de ces savoirs qui peuvent désamorcer la violence et ainsi favoriser une approche contenante. Ces stratégies subtiles et peu visibles cherchent à proposer une autre lecture des situations de tensions.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 2, juin 2018, pp. 149-167.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie familiale, Temps, Confiance, Relation soignant-soigné, Urgence, Psychose, Hôpital de jour
Quand la thérapie familiale est proposée dans des situations où les troubles psychotiques sont installés depuis longtemps, les thérapeutes sont confrontés au temps arrêté des familles. La famille invite les thérapeutes à participer à son homéostasie alors que l’institution demande à ces derniers de faire un travail « rapide » et « efficace ». Les auteurs de cet article tentent à montrer les bénéfices, dans leur unité de soins, de permettre à ces familles de prendre le temps de développer leurs compétences, et aux thérapeutes de s’affilier aux familles, conditions sans lesquelles la thérapie familiale, dans ce contexte, n’aurait aucun profit.
La transition pour le jeune atteint de maladie chronique vient s’inscrire dans un processus adolescent et de renégociation des places intrafamiliales et modes d’alliances. À partir d’un cas clinique, les enjeux de la transition sont d’abord décrits dans leur inscription dans le processus de fin d’adolescence. Les dimensions relationnelles aussi bien avec l’équipe de soin qu’avec la famille sont ensuite abordées via les changements dans la place et le rôle de chacun et dans les difficultés rencontrées. Apparaît en conclusion l’importance de définir et d’articuler clairement les objectifs et enjeux de la transition dans une perspective centrée sur l’individu et son environnement soignant, psychosocial et affectif afin d’en apporter une modélisation conceptuelle et opérationnelle.
Le cadre d’une psychanalyse d’enfant est essentiellement psychique. L’alliance thérapeutique, nouée au cours des entretiens préliminaires, est un des éléments de ce cadre, elle en constitue un point d’ancrage. Alliance thérapeutique avec les parents, mais aussi avec l’enfant. L’auteur, spécialiste de la psychanalyse de l’enfant, propose de l’alliance thérapeutique une définition précise et en illustre le processus et l’enjeu par un exemple clinique. Il est essentiel que l’enfant sente que ses symptômes ont un sens latent et qu’il existe quelqu’un qui peut l’aider à les déchiffrer et par là même l’aider à vaincre la souffrance psychique qu’ils expriment.
Dans cet article, Salomé a essayé de dire et de décrire à travers l’image du chewing-gum ce qu’était pour elle l’écriture à ce moment-là et de partager sa vision du travail en thérapie, du lien. Vision aussi de l’expérience d’écriture du livre Salomé et son psychiatre avec Christophe Chaperot. Le psychiatre de Salomé donne ici sa propre version de cette étrange expérience d’écriture à deux, avec sa patiente et durant la thérapie. Il y témoigne de son désarroi, mais aussi de l’intensité dangereuse de ce mode de dualisation, que l’on retrouve dans toutes les formes de thérapie peu ou non codifiées.
Article de Marina Litinetskaia, Julien Daniel Guelfi, Guillaume Von Der Weid, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 229, juin 2018, pp. 23-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Conduite d'échec, Névrose, Personnalité, Répétition, Estime de soi, Psychopathologie, Mécanisme de défense, Échec, Relation soignant-soigné, Psychologie cognitive, Trouble de la personnalité, Psychothérapie, Psychanalyse, Affectivité, Organisation
La clinique des conduites d'échec est riche et hétérogène. Dans ces situations, s'exprime la complicité entre la répétition de l'échec et la personnalité de l'individu. Comment accompagner ces patients ? Quelles sont les approches les plus adaptées ? Par ailleurs, l'équipe soignante connaît aussi des situations de ratage du processus thérapeutique. Dans ces contextes d'impasses, elle doit s'interroger sur son action et son positionnement puis proposer une lecture différente de ces échecs souvent épuisants. Repères théoriques et cliniques.
Dans les schizophrénies, habiter ne va pas de soi. L'accompagnement au logement est donc déterminant pour le maintien des patients dans la communauté. Cet accompagnement parfois difficile et infructueux doit être considéré à la lumière d'une clinique de l'habiter, pour penser l'inscription dans un "chez soi". Par ailleurs, face aux retentissements de la maladie sur le fonctionnement quotidien, les soignants peuvent s'appuyer sur les outils de la réhabilitation psychosociale, en particulier ceux de la remédiation cognitive.
Article de Marco Macaione, Joëlle Darwiche, Fabienne Fasseur, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 1, mars 2018, pp. 107-123.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Psychothérapeute, Thérapie de couple, Approche systémique, Modèle, Échange, Grouded theory (méthode)
Dans le cadre de l’Intervention systémique brève, le rituel du feedback consiste à revenir de manière ritualisée sur ce qu’il s’est passé au cours de la séance précédente et sur la période écoulée. Cette technique vise notamment à favoriser l’alliance thérapeutique entre patients et thérapeutes. Au moyen de l’analyse de données qualitatives par la méthode de la Grounded Theory, l’étude présentée dans cet article propose une description des échanges entre patients et thérapeutes lors du rituel du feedback et un modèle de compréhension de ces échanges. Elle vise également à renseigner les thérapeutes qui souhaitent intégrer cette technique dans leur pratique clinique.
La pratique soignante en unité pour malades difficiles invite à la réflexion sur la singularité des relations cliniques qui peuvent s’y instaurer. Dans un contexte où le patient est dans le refus et parfois l’opposition agressive aux soins, comment aborder la question de l’alliance thérapeutique ? Une situation clinique permet ici d’illustrer la complexité du tissage de ce lien dans deux espaces de soin médiatisés que sont l’ergothérapie et la psychomotricité.