Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 88, 2020, pp. 24-42.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, CMP, Psychiatrie infantile, Enfant, Adolescent, Traitement statistique, Établissement social et médicosocial
Pivots de la prise en charge en pédopsychiatrie, les centres médico-psychologiques infanto-juvéniles (cmp-ij) sont des « unités de coordination et d’accueil en milieu ouvert qui organisent des actions de prévention, de diagnostic, de soins ambulatoires et d’interventions à domicile mises à la disposition de la population » (Arrêté du 14 mars 1986). Si plusieurs rapports récents ont souligné les difficultés de ces structures à faire face à l’évolution de la demande, l’activité des cmp-ij n’a fait l’objet que d’une description limitée. Malgré des limites importantes liées à la qualité de ces données et à la méthode du recueil d’information, l’analyse des bases de données médico-administratives (rim-p) permet d’appréhender quelques tendances de l’activité de ces structures.
Le « centre médico-psychologique » (cmp) a une histoire. De nombreuses histoires individuelles racontant la vie de plusieurs générations d’équipes de secteur, mais également une histoire propre. Anciennement nommé dispensaire d’hygiène mentale, la circulaire du 16 mars 1972, acte de naissance de la psychiatrie infanto-juvénile de secteur, le définit comme « l’élément de base du dispositif de secteur », « un centre de diagnostic et de traitement ambulatoire pour enfants ». La période de sa naissance est aussi celle de la refondation de l’institution hospitalière, des controverses liées à la loi sur le handicap et d’un mouvement psychiatrique en plein essor.
À l’heure où certains cmp sont fermés, regroupés, fusionnés ou menacés, retracer l’histoire des centres médico-psychologiques, le contexte historique et sociologique, à travers la consultation des archives de différents ministères, prend tout son sens.
Article de Camille Monduit de Caussade, Ludovic Cacheux, Louise Emilie Dumas, Anaelle Kleinet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 88, 2020, pp. 6-141.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, CMP, Enfant, Adolescent, Prise en charge, Santé mentale, Psychiatrie infantile, Traitement statistique, Enquête, Professions statuts et catégories professionnelles, Usager
Les centres médico-psychologiques (CMP), pivot des dispositifs des secteurs de pédopsychiatrie publique en France, sont aujourd’hui très critiqués. Listes d’attente, attachement à un modèle dit dépassé, quels changements sont attendus ? Son modèle actuel semble pourtant répondre en grande partie aux recommandations des nouvelles politiques de santé mentale : d’accès gratuit, réparti uniformément sur le territoire, offrant des soins de proximité incluant « l’aller vers », généraliste, c’est-à-dire accueillant toute demande de soins psychiques de 0 à 18 ans, attaché à la continuité des parcours, ouvert aux familles et aux partenariats. Pour autant, rester sourd aux critiques risque d’aggraver sa fragilité, et la vitalité d’une institution se mesure à l’aune de sa dynamique évolutive. Innover en termes d’accueil, inventer, créer, s’enrichir de nouvelles pratiques, sera au cœur de ce numéro, qui ne manquera pas d’aborder également la question des moyens.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 148, 4e trimestre 2020, pp. 15-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Famille monoparentale, Homoparentalité, Parentalité, Soutien à la parentalité, Socialisation, Éducation, Management, Éthique, Périnatalité, Prévention, Réseau, Psychiatrie, Réforme, Accompagnement, Adolescent, Polyhandicap, Séparation, Psychiatrie infantile, Enfant, Symptôme, Aidant familial, Interculturel, Prévention spécialisée, Intégration, Psychopathologie, Handicap, Témoignage, Fratrie
Les représentations de la famille évoluent, tout comme les formes que prend celle-ci aujourd’hui : à côté de la configuration classique (couple de parents avec un ou deux enfants), la famille est aussi recomposée, décomposée, homoparentale, monoparentale… Les modalités du lien à l’enfant se diversifient avec la procréation médicalement assistée, de plus en plus courante, l’adoption, mais également la GPA. Comment se joue alors la parentalité ? Comment se développent les enfants dans ces configurations atypiques ? Quels liens entre parentalité, filiation, engendrement ?
Comment parler de la famille aujourd’hui, ou plutôt des familles ? Comment est-elle appréhendée par les professionnels qui vont travailler « avec » les familles : parents en situation de handicap, familles en difficulté, parentalités à soutenir, parents à associer aux projets et au soin, prise en compte des fratries ou des aidants, dans le respect de leurs droits ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 72, décembre 2020, pp. XXVII-XXXIII.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Médicament, Hyperactivité, Psychopathologie, Psychiatrie infantile, Relation familiale, Accompagnement, Approche clinique, Pluridisciplinarité, Handicap psychique
Au cœur de mutations, l’évolution de la psychiatrie et de la prise en charge des maladies psychiques entraine certains écueils. En effet, l’accompagnement en dehors de l’hôpital cause un glissement vers différents secteurs : médico-social, social, voier associatif. Un nouveau paradigme qui nécessite une complémentarité primordiale et pourtant pas toujours évidente. A travers une vision et des exemples cliniques sur la maladie dénommée le Trouble du Déficit de l’Attention et Hyperactivité (TDAH), il sera tenté de montrer en quoi une maladie mentale s’accompagne sur différents aspects spécifiques relevant de corps de métiers différents : pas de réponse unique mais un tâtonnement constant au fondement de l’unicité.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 72, décembre 2020, pp. 11-22.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Médicament, Famille, Relation soignant-soigné, Éducation familiale, Éducation à la santé, Psychiatrie infantile, Accueil enfant-parents
Après la présentation succincte de son parcours professionnel et associatif, l’auteur relate un choix de souvenirs personnels au travers desquels a émergé, s’est développée et s’est précisée sa réflexion sur la place des médicaments dans le quotidien des familles et des enfants et dans leurs relations avec les systèmes de santé et d’éducation. Il en déduit quelques réflexions sur le rôle éducatif des familles en matière de santé en général, et de bon usage des médicaments en particulier.
Cet article sur l’histoire des intersecteurs de psychiatrie infanto-juvénile en France se propose d’investiguer un projet ambitieux qui néanmoins n’a pas émergé dans toute sa dimension : le Service Unifié de l’Enfance. Ce dispositif à l’initiative du pédopsychiatre Michel Soulé dans le 14e arrondissement de Paris est devenu un projet politique porté par Simone Veil lorsqu’elle est devenue ministre de la Santé. Comment et dans quel contexte ce projet a été construit, quels ont été ses acteurs, son évolution et ses limites. Et surtout pourquoi le Service Unifié de l’Enfance semble avoir été oublié ?
Au moment où l’organisation des soins psychiatriques, sous couvert d’unité et de regroupement, semble plus morcelée que jamais, l’histoire du découpage des institutions pour enfants est plus que jamais d’actualité.
Ce travail est issu d’une réflexion qui a pour point de départ un travail de recherche mené actuellement dans le cadre de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) portant sur la création et l’histoire des intersecteurs en France depuis les années 1960 à aujourd’hui, sous la direction de Nicolas Henckes.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 195-214.
Mots clés : Enfance-Famille, Périnatalité, Psychiatrie infantile, Approche clinique, Parentalité, Nourrisson, Accueil enfant-parents, Famille en difficulté
La prise en compte des besoins des bébés est déterminante pour leur développement. Or, c’est une période de grande vulnérabilité pour les mères, où l’étayage autour de la dyade est essentiel. Si « le bébé n’existe pas, seul », comme le dit Winnicott, les mères trop seules existent, et ne s’en portent pas bien, qu’elles souffrent de pathologies psychiatriques, d’isolement dû à la migration, d’histoires marquées par la carence. Comment faire équipe avec des familles en difficulté avec leurs bébés ? Quelles sont les particularités de ce travail ? Nous présenterons le travail de deux équipes de périnatalité, rattachées à deux services de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de la banlieue parisienne. De nombreux exemples cliniques viendront étayer notre propos.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. 100-107.
Mots clés : Enfance-Famille, Parole, Droits de l'enfant, Politique sociale, Politique familiale, Enfant, Protection de l'enfance, Parentalité, Bibliographie, Psychiatrie infantile, Pratique professionnelle, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Relation adulte-enfant
Revue de presse sur la thématique du dossier.
Enfance et parentalité, prendre soin pour garantir une existence harmonieuse
Pratiques professionnelles et approches innovantes
Article de Marthe Delbarre, Karine Dubois Comtois, Julie Achim, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 241-258.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Carence affective, Attachement, Jeune enfant, Relation enfant-mère, Trouble du comportement, Psychiatrie infantile
Contexte : Les études récentes ont contribué à distinguer les comportements de désinhibition du contact social (CDCS) du concept d’attachement. Certains auteurs, en s’appuyant sur de rares études qui ont observé une corrélation entre les CDCS et l’attachement insécure chez de jeunes enfants, soutiennent qu’il pourrait tout de même exister une association entre les deux, notamment lors de la constitution des premiers liens avec la mère. À ce jour, très peu d’études ont examiné cette association chez des enfants vivant avec leur mère biologique et aucune auprès d’enfants issus d’un échantillon pédopsychiatrique. Objectif : Le but de cette étude exploratoire est d’examiner s’il existe un lien entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez des enfants consultant en service de pédopsychiatrie. Méthode : Vingt-neuf enfants (âgés entre 23 et 71 mois) et leur mère ont participé à l’étude. Les CDCS et l’attachement mère-enfant ont été examinés lors d’une procédure de séparations et de réunions avec la présence d’une étrangère. Résultats : Plus les scores de CDCS sont élevés chez les enfants, plus leurs comportements d’attachement sont de type désorganisé/contrôlant et moins ils présentent des comportements d’attachement de type sécure. Conclusion : Ces résultats sont en accord avec ceux d’études antérieures qui avaient montré l’existence d’un lien significatif entre l’attachement mère-enfant de type insécure et la présence de CDCS chez de jeunes enfants vivant dans des milieux à risque psychosocial élevé.