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La sanction est une pratique commune en éducation. Paradoxalement, elle a été peu réfléchie, peu pensée et semble être un sujet tabou. On préfère s'interroger davantage sur sa légitimité que sur sa fonction et les mécanismes qu'elle met en jeu. L'histoire des pratiques familiales et scolaires et des grandes conceptions Presses universitaires de Nancyitives ayant marqué la tradition et la réflexion éducatives montre que la sanction a varié tant dans ses formes que dans ses objectifs. Alors que l'on assiste à une " judiciarisation " des formes Presses universitaires de Nancyitives au sein de l'institution scolaire, cet ouvrage expose les effets de la sanction dans le processus éducatif et analyse les conditions requises pour que cette dernière participe à la responsabilisation de l'enfant. Eirick Prairat est professeur de sciences de l'éducation à l'Université Nancy 2. Il est notamment l'auteur de Sanction et socialisation (PUF, 2001) et de De la déontologie enseignante, valeurs et bonnes pratiques (PUF, " Quadrige ", 2009).
En éducation, comme dans bien des domaines, " c'est la marge qui tient la page ", selon la belle formule de Jean-Luc Godard. C'est dans les " banlieues " des grands systèmes que s'inventent les solutions qui permettent de penser les pratiques et les institutions de demain. Et c'est quand ils sont face à des défis difficiles, quand ils refusent de baisser les bras, que les pédagogues nous montrent le chemin. Le livre coordonné par Rémi Casanova et Sébastien Pesce nous confronte à des " pédagogues de l'extrême " qui, d'Argentine à Israël, de la France au Mozambique, du Portugal à l'Inde, se coltinent avec des enfants et des adolescents que beaucoup considèrent comme des " cas désespérés ". Ces pédagogues refusent toute fatalité. Ils croient en l'éducabilité de chacune et de chacun. Et ils imaginent pour cela des pédagogies qui démontrent qu'éduquer est une véritable " utopie concrète ". Des " enfants des rues " peuvent ainsi devenir des " ambassadeurs de la loi ", des adolescents handicapés peuvent s'avérer les plus habiles sportifs qui soient, des décrocheurs peuvent être de formidables tuteurs pour des élèves plus jeunes... Il faut absolument lire ce livre. On y trouve une formidable alliance entre générosité et rigueur, détermination et intelligence, ambition et modestie. On y rencontre l'aventure pédagogique dans ce qu'elle a de plus exaltant. Mais on y réfléchit aussi sur les " invariants pédagogiques "à partir desquels chaque éducateur et chaque enseignant peuvent travailler pour être plus lucides et efficaces à la fois.
Livre de Christophe Dejours, édité par Payot et Rivages, publié en 2011.
Mots clés : Travail, Santé mentale, Violence, Santé, Subjectivité, Emploi précaire, Psychopathologie, Pouvoir, Harcèlement sexuel, Harcèlement moral, Société, Clandestinité, Chômage, École, Collège, Licenciement, Évaluation, Stress, Peur, Responsabilité, Entreprise, Organisation du travail, Syndicat, Inspection du travail, Médecine du travail, Travail social, Droit du travail, Prévention, Travailleur social, Violence institutionnelle, Étude de cas
Dans les écoles, chez les policiers ou les travailleurs sociaux, dans les usines ou les bureaux, chez les jeunes en situation de non-emploi, partout l'on assiste à une aggravation de la violence. (...) Issu des travaux de la Commission « Violence, travail, emploi, santé » dirigée par Christophe Dejours, ce livre montre à quel point l'organisation du travail est en cause dans la genèse de la violence sociale, et propose des voies d'action, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'entreprise, pour améliorer le « vivre ensemble ». Christophe Dejours, psychanalyste et psychiatre, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) à Paris, poursuit une réflexion extrêmement féconde en psychanalyse (Le corps, d'abord : corps biologique, corps érotique et sens moral et Les Dissidences du corps : répression et subversion en psychosomatique, tous deux chez Payot) et en psychodynamique du travail (Travail, usure mentale chez Bayard, et Souffrance en France : la banalisation de l'injustice sociale au Seuil).
En analysant les victimations subies par les professeurs des écoles, on ouvre la possibilité d'établir une dépendance marquée entre l'expérience de la violence et l'idéologie professionnelle, les pratiques et la position professionnelle. Les situations de violence sont déjà des conflits de légitimité avec les parents, exacerbés par la perte de prestige et la transformation du statut d'enseignant vers celui de prestataire de service. Les enseignants les plus sensibles à un déficit de reconnaissance sociale et en quête d'une solidarité professionnelle, les plus éloignés du principe d'éducabilité et prompts à renvoyer l'enfant et sa famille au déficit de socialisation sont les plus enclins à expérimenter les relations avec les élèves et surtout avec les parents d'élèves dans le registre de la violence. Cette étroitesse des liens entre un rapport au métier empreint de dégradation et une perception des incidents en violence est absorbée par une nouvelle génération de professeurs des écoles comme la normalité du travail enseignant devenu un métier à risque.
Livre de Gustave Nicolas Fischer, édité par Dunod, publié en 2010.
Mots clés : Concept, Théorie, Cognition, Behaviorisme, Interaction, Symbolique, Relation, Lien social, Attachement, Socialisation, Image, Image de soi, Intimité, Communication, Échange, Influence sociale, Norme sociale, Conformisme, Résistance, Anomie, Déviance, Représentation sociale, Stigmatisation, Identité, Identité sociale, Groupe d'appartenance, Groupe, Violence, Agressivité, École, Travail, Relation professionnelle, Prévention, Rôle, Statut, Comte (Auguste), Tarde (Gabriel), Le Bon (Gustave), Durkheim (Emile), Freud (Sigmund)
Introduction à la psychologie sociale, cet ouvrage permet de comprendre et d'approfondir les notions essentielles de cette discipline. A l'occasion de cette quatrième édition, l'auteur a intégré un chapitre sur les violences sociales. Gustave-Nicolas Fischer est professeur honoraire de psychologie sociale.
Depuis la première parution de cet ouvrage en 2004, les violences conjugales ont été mises sur le devant de la scène : affaire Trintignant, campagnes de communication... Ce n'est pas pour autant que les réponses à ces violences ont progressé. Malgré les lois, les circulaires qui peuvent faire penser que les violences (conjugales) sont une cause nationale, l'Etat ne cesse de se désengager - suppression de crédits aux associations de prévention et de traitement, aux centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), augmentation du niveau d'incohérence due au fonctionnement de la justice... La réédition des travaux menés par une équipe de thérapeutes familiaux de Marseille s'est alors imposée, d'autant qu'elle bénéficie du bilan de leurs expériences accumulées ces dernières années. Ils nous incitent à penser la complexité des phénomènes violents pour ne pas céder au manichéisme - qu'il soit individuel, familial, social, politique ou scientifique - qui engendre lui-même les violences. S'inspirant d'un modèle québécois, ils ont élaboré, au fil des ans, un modèle d'intervention face aux situations de violences, spécifique au contexte français, et s'appuyant sur une épistémologie écosystémique. A travers de nombreux exemples, ils exposent ici le cheminement de leur réflexion qui, partant des violences conjugales et familiales, point de départ de leur engagement, les a amenés à s'intéresser aux violences et à leur prévention au sein d'institutions médico-sociales et scolaires.