Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 81 à 90 sur un total de 132

Votre recherche : *

L'ouverture sociale par le marché ? Sociologie de la captation des classes populaires à l'université d'Oxford

Article de Annabelle Allouch

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 233-266.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Égalité des chances, Sélection, Établissement scolaire, Sociologie, Éducation, Classe sociale, Enseignement supérieur, Rite, Représentation sociale, Angleterre, Oxford

Initiés au début des années 2000, les dispositifs d'ouverture sociale de l'université d'Oxford cherchent à assurer la candidature d'un nombre plus élevé d'élèves issus de milieux modestes. À partir d'une approche inspirée par la sociologie des marchés, cet article illustre les modalités par lesquelles ces dispositifs tentent de coordonner une offre de formation élitiste et une demande de formation d'un public populaire. Le processus repose sur trois étapes : il segmente les publics en proposant une offre de formation à court terme, calibrée pour des élèves aux dispositions sociales et scolaires particulières ; il joue sur l'adaptation de l'offre d'Oxford aux dispositions sociales attendues des candidats, qui repose à la fois sur une neutralisation sociale des espaces et sur l'explicitation sur un ton personnel et ludique de l'offre de formation et de ses spécificités ; enfin, ce processus tente de minorer le rôle des enseignants dans le cadre de la construction des aspirations des élèves, soit en les limitant à un rôle d'encadrement matériel, soit en s'assurant de leur loyauté. Il s'agit alors moins de convertir les élèves à des codes sociaux particuliers que de jouer sur leurs dispositions actuelles afin qu'ils adhèrent à l'offre. Alors que l'approche par la socialisation est généralement mobilisée pour comprendre les effets sociaux de ces dispositifs sur les dispositions et les aspirations scolaires des élèves, l'approche par la captation éclaire un processus d'interaction entre un individu et une institution qui, précisément, ne relève pas d'une socialisation.

Accès à la version en ligne

Participation, protection, relégation

Article de Serge Paugam, Hamit Bozarslan, Anne Lorraine Bujon, Pierre Lefebvre

Paru dans la revue Esprit, n° 434, mai 2017, pp. 119-131.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Classe sociale, Assistance, Élection, Protection sociale, Lien social

La réussite actuelle de candidats « hors-système », qui marginalisent, voire détruisent, les candidats des partis établis en s’adressant aux déclassés, aux perdants de la mondialisation, est-elle pour vous la conséquence d’un certain état de désintégration sociale ? Pensez-vous que le modèle théorique des deux nations, développé par Bob Jessop pour penser la division de la société britannique dans les années Thatcher, soit encore opérant pour penser la pauvreté aujourd’hui ?...

Accès à la version en ligne

La "douce science" des coups : la boxe comme paradigme d'une sociologie de la domination

Article de Jérôme Beauchez

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 97-120.

Mots clés : Lien social-Précarité, Sport de combat, Sociologie, Classe sociale, Discrimination, Racisme, Pouvoir, Ethnologie, VIRILITE, Genre

La boxe est loin de représenter un sujet mineur pour les sociologues et les ethnographes. en parcourant leurs travaux, cet article retrace l'histoire d'un objet sociologique dont les contours restaient à définir. Il montre que, au delà de leurs différences les manières de comprendre ou d'expliquer la condition du boxeur sont toutes traversées par une question centrale : celle de la domination.

Accès à la version en ligne

Troubles dans les rapports sociaux : le cas de l'anorexie et de la boulimie

Article de Claire Scodellaro, Jean Louis Pan Ké Shon, Stéphane Legleye

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 7-40.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble du comportement alimentaire, Anorexie, Boulimie, Santé mentale, Âge, Sexe, Classe sociale, Fille, Corps, Enquête, Estime de soi, Stress, Genre

Les troubles de santé mentale questionnent implicitement et de façon singulière les tensions du monde social. L'anorexie mentale et la boulimie, deux troubles du comportement alimentaire, sont appréhendées ici comme des révélateurs de tensions sociales touchant particulièrement des jeunes filles, et plus souvent de classes moyennes ou aisées. Pourquoi ces trois caractéristiques structurantes de la position sociale - sexe féminin, milieu aisé et "jeune" âge - , interprétables en termes de rapports sociaux, sont-elles étroitement imbriquées dans ces syndromes ? Leur configuration dans les troubles du comportement alimentaire est atypique parmi les inégalités d'état de santé qui se manifestent habituellement au détriment des populations modestes et âgées. L'examen sociologique de ces troubles du comportement alimentaire montre que leurs soubassements ne reposent pas sur une conformation excessive aux normes et aux valeurs attendues des jeunes filles des classes aisées, mais davantage sur un "usage pathologique" des normes d'excellence, en réponse aux tensions plus souvent rencontrées à cet âge.

Accès à la version en ligne

Aider simultanément ses ascendants et ses descendants : les ressorts et enjeux sociaux d'une situation en progression parmi les retraités

Article de Eliane Le Dantec

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 3, n° 78, janvier 2017, pp. 91-116.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Retraite, Personne âgée, Solidarité, Relation familiale, Intergénérationnel, Mobilité géographique, Mobilité sociale, Revenu, Précarité, Classe sociale

L’allongement du temps de la vieillesse place un nombre croissant de retraités en situation d’aider à la fois leurs ascendants et leurs descendants sur une période plus ou moins longue. En fonction du degré de sécurisation socio-économique de ces derniers, cette situation combine différemment l’injonction à l’autonomie et la nécessaire dépendance qui caractérisent la famille contemporaine. Se rapportant à 13 entretiens parmi les 25 réalisés, un premier type idéal concerne des retraités dont l’ascension sociale, au moment de l’entrée dans la vie adulte, a été enclenchée par une mobilité géographique vectrice de stabilité d’emploi et de progression des revenus. Dans leur emploi du temps, l’aide accordée de concert aux ascendants et descendants ne compromet pas la pratique revendiquée d’activités pour soi. Regroupant les 12 autres entretiens, le second type a trait à des retraités dont les ascendants et surtout les descendants sont confrontés, à proximité, à des formes diverses de précarité. Pour faire face aux occupations et préoccupations qui en découlent au quotidien, ces retraités aux faibles revenus activent alors d’autres ressources matérielles et relationnelles. Ainsi, l’aide aux siens dans le temps de la retraite des personnes enquêtées – toutes issues des classes populaires – ne s’envisage et ne s’organise pas de la même manière ni avec la même latitude selon que la trajectoire sociale de la lignée familiale est ascendante ou demeure de position basse.

Accès à la version en ligne

Sociologie de l'alimentation

Article de S. Carof, M. Plessz, M. C Le Pape, et al.

Paru dans la revue L'Année sociologique, vol. 67, n° 1, 2017, pp. 11-162.

Mots clés : Alimentation, Sociologie, Repas, Diététique, Niveau de vie, Norme, Corps, Femme, Exclusion sociale, Classe sociale

Si l’alimentation a été étudiée depuis les origines de la sociologie, elle n’a été que tardivement considérée comme un objet en tant que tel, peinant à trouver sa place entre les discours des sciences biologiques et psychologiques. Manger, cet acte qui pourrait sembler anodin et banal, constitue pourtant une pratique culturelle dont la compréhension est une porte d’entrée idéale pour saisir l’organisation d’une société. Parce que les pratiques alimentaires jouent le rôle de marqueurs identitaires et occupent une place centrale dans les processus de différenciation sociale, elles sont à la fois le reflet et la source de nombreuses inégalités sociales, qu’il s’agisse de ressources économiques, d’apparence ou encore de santé.

Accès à la version en ligne

Les classes sociales au foyer

Article de Pierre Gilbert, Gilles Laferté, Eleonora Elguezabal, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 215, décembre 2016, 125 p..

Mots clés : Territoire-Logement, Classe sociale, Logement, Habitat individuel, Espace, Aménagement de l'espace, Architecture d'intérieur, Famille, Intimité, Voisinage, Milieu rural, Socialisation, Architecture, Agriculteur, Aide à domicile, Travail ménager, Femme au foyer, Couple, Cuisine, Amitié, HLM, Rénovation de l'habitat, Genre, Buenos Aires

En plongeant dans l’intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d’ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l’attention vers un lieu qui, avec l’autonomisation de la vie privée et l’amélioration des conditions de logement, fait l’objet d’un investissement croissant.
Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l’espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l’intérieur des frontières de l’habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d’aménagement et d’ameublement, ainsi que les usages personnels et l’organisation des sociabilités domestiques, sont l’expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l’économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l’organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l’intérieur de chaque ménage, fait l’objet d’une division sexuée persistante.
L’espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d’offrir à ses occupants un lieu à l’abri relatif des rapports de domination dont ils font l’expérience dans d’autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l’imposition de modèles d’habiter hétéronomes. Mais les manières d’habiter se transforment aussi, sous l’effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d’ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.

Accès à la version en ligne

Des territoires entre ascension et déclin : trajectoires sociales dans la mosaïque périurbaine

Article de Marie Hélène Bacqué, Eric Charmes, Lydie Launay, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 681-710.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Urbanisation, Population, Classe sociale, Catégorie socioprofessionnelle, Sociologie urbaine, Analyse comparative

Dans la littérature sociologique récente, les territoires périurbains sont surtout envisagés comme des territoires populaires. Pourtant, ces territoires ne reflètent pas seulement les difficultés des accédants modestes à la propriété, mais beaucoup plus largement les évolutions divergentes des différentes composantes des classes moyennes. Tout l’enjeu de cet article est de mettre en valeur la diversité des trajectoires – des territoires comme de leurs habitants – qui contribuent à construire la mosaïque périurbaine. Dans cette perspective, cet article insiste sur des processus sociaux divergents, en partant des places occupées par les classes moyennes. L’analyse prend plus particulièrement appui sur le contraste entre les trajectoires de deux territoires périurbains de l’Île-de-France : le « village » de Châteaufort, aux confins de la vallée de Chevreuse, et l’ensemble pavillonnaire privé de Port-Sud, réalisé dans les années 1970 à Breuillet, dans l’Essonne. Les transformations observées dans ces deux territoires sont analysées en articulation avec les situations sociales et résidentielles des habitants de classes moyennes pour saisir et comprendre les processus de classement, de déclassement et de reclassement sociaux à l’œuvre.

Accès à la version en ligne

Les Etats désunis d' Amérique

Article de Anne Lorraine Bujon, Matthew Crawford, Matt Feeney, Sylvie Bressler

Paru dans la revue Esprit, n° 428, octobre 2016, pp. 35-99.

Mots clés : Lien social-Précarité, État, Société, Rupture, Démocratie, Civisme, Technologie, Internet, Aliénation, Insécurité, Classe sociale, Mythe, Économie, Socialisme, Film, Musique, Cappra (Franck), Cohen (Ethan), Cohen (Joël), Etats Unis, Silicon Valley

Accès à la version en ligne

Devenir parents : les appropriations différenciées de l’impératif de procréation

Article de Bertrand Geay, Pierig Humeau

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 4-29.

Mots clés : Enfance-Famille, Parents, Parentalité, Procréation, Démographie, Classe sociale, Représentation sociale, Enquête

Il est peu de comportements sociaux qui semblent aujourd’hui aller de soi autant que celui consistant à vouloir « avoir un enfant ». À partir de l’exploitation secondaire de deux enquêtes nationales (l’Enquête histoire familiale et l’Étude des relations familiales et intergénérationnelles) et d’une étude qualitative longitudinale sur 50 familles, cet article analyse les différentes manières d’entrer dans la vie de famille. Sont tout d’abord examinés les principaux déterminants des variations des modes d’accès au statut de parent. On propose ensuite une approche synthétique de ces variations, à la fois statistique et ethnographique, en reconstituant l’espace des différenciations sociales à l’œuvre dans la production des représentations de la famille et des manières d’entrer dans la vie. Des fractions les plus précaires des classes populaires aux différentes fractions des classes dominantes, on analyse ainsi le poids relatif des ressources économiques et culturelles, des origines sociales, de la trajectoire scolaire et des parcours d’entrée dans la vie dans la constitution des stratégies de reproduction telles qu’on peut les saisir au moment où l’on devient parent.

Accès à la version en ligne