Documentation sociale

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Du "radical" au "radicalisé". Les usages médiatiques et politiques de la notion de "déradicalisation" en France (2014-2017)

Article de Clément Beunas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 3-39.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Radicalisation, Vocabulaire, Concept, Analyse de contenu, Discours, Média, Vie politique, Idéologie, Sociologie

Cet article a pour objectif de retracer l’itinéraire de la notion de « déradicalisation » dans les champs médiatique et politique français. En examinant les usages de la notion à travers l’analyse de deux corpus, il montre comment la « déradicalisation » est brusquement apparue, s’est imposée comme une prérogative de l’État, puis a disparu pour se réfugier sous des formes euphémisées. En observant les publics faisant l’objet de discours quant à la nécessité de leur « déradicalisation », cet article montre comment la figure du « radical », traditionnellement utilisée pour désigner des militants d’extrême-gauche ou d’extrême-droite volontairement engagés dans la violence armée, a progressivement laissé place à celle du « radicalisé », qui désigne les individus suspectés de « djihadisme », présentés comme les véhicules passifs d’une idéologie qu’il appartient à l’État d’extraire.

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Le mixed martial arts, une "atteinte à la dignité humaine" ? Quelques hypothèses sur les fondements de nos jugements moraux

Article de Matthieu Quidu

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 111-151.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sport de combat, Morale, Perception, Dignité, Sociologie

Le mixed martial arts (MMA) est un sport de combat dont le développement en France est controversé. En effet, l’activité a fréquemment été accusée de « porter atteinte à la dignité humaine ». La présente contribution envisage plusieurs hypothèses susceptibles de rendre compte des fondements sous-tendant de tels jugements dépréciatifs. À un premier niveau, il semblerait que les verdicts d’immoralité dissimulent, dans une certaine mesure, des enjeux économiques et sociaux implicites qui ne relèvent pas directement du registre de la morale. Certains spectateurs peuvent toutefois être sincèrement troublés par le spectacle offert par les combats de MMA au point d’y voir une pratique moralement indigne. Leur malaise semble alors résulter d’une expérience affective de dégoût et de la transgression par la discipline de nombreux tabous symboliques.

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Le paradigme de l'inclusion ou la société des singularités pour horizon

Article de Yves Pillant

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 11-24.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Philosophie, Sociologie, Intégration, Altérité, Égalité, Inclusion

La notion d’inclusion indique une nouveauté qui semble recouper certains travaux sociologiques sur la « société des singularités ». Penser une société inclusive offre une occasion de reconsidérer l’égalité démocratique à l’aune de l’unicité de chacun de ses membres. Cet article se propose de croiser cette recherche sociologique sur l’égalité avec la philosophie de Levinas sur l’altérité. La notion d’intégration comme assimilation de l’altérité fera place à celle d’inclusion au service d’une quête d’un commun d’humanité. Renversant l’antériorité de l’identité sur l’altérité, les tendances à l’homogénéisation et à l’identitarisme sont revisitées pour orienter des chemins qui pensent la diversité comme le ferment de notre production du commun.

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Formes contemporaines d'organisation et de travail : évolutions, révolutions ?

Article de Jean Philippe Bouilloud, Anne lise Ulmann, Bénédicte Vidaillet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 27, printemps 2019, pp. 9-237.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Aliénation, Autonomie, Autorité, Catégorie socioprofessionnelle, Coopération, Définition, Économie, Économie sociale et solidaire, Emploi, Environnement socioprofessionnel, Évolution, Gestion, Immigré, Innovation, Marché du travail, Mondialisation, Motivation, Organisation, Organisation du travail, Participation, Pouvoir, Pratique professionnelle, Précarité, Relation, Représentation sociale, Socialisation, Sociologie, Sociologie du travail, Stratégie, Technologie numérique, Travail

Ce numéro s’intéresse aux formes émergentes d’organisations et de pratiques, qui renvoient à de nouveaux imaginaires politiques et économiques, et aux conséquences que ces transformations pourraient avoir pour le monde du travail. Quelles sont les définitions de ces organisations nouvelles et/ou alternatives? En quoi établissent-elles des ruptures ou des continuités avec des formes plus anciennes d’organisation et de travail ? Dans quelle mesure les nouveaux dispositifs techniques (numérique, logistique, etc.) font-ils évoluer les règles du jeu de l’emploi, du travail et des relations sociales ? Quelles sont les figures des « engagements », politiques, économiques, sociaux, de ces nouveaux acteurs du monde économique ? Quel sens ces acteurs de nouvelles formes de travail et d’organisations donnent-ils à leur action ? Face aux éventuelles conséquences négatives de ces engagements (échec, précarité…), quelles ressources mettent-ils en œuvre? Enfin, quelles conceptions du travail, du pouvoir, de l’argent, de la réussite, ces nouvelles formes du travail traduisent-elles, ou contribuent-elles à véhiculer ?

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Système pénal et patrimonialisation : entre lieux de mémoire et tourisme carcéral

Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice

Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.

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Usages de drogues au féminin et production du savoir académique

Article de Maïa Neff

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 569-595.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Femme, Sociologie, Addiction, Mère, Victime, Toxicomanie, Consommation, Représentation sociale, Féminisme, Recherche en sciences sociales

Bien que la sociologie des drogues soit un domaine de recherche dynamique et prolifique, une question reste minorée : les usages de drogues par des femmes. L’objectif de cet article est donc d’analyser la formation de ce domaine de recherches et d’en questionner les principaux axiomes académiques à partir d’un état des connaissances. Les approches et thèmes récurrents identifiés sont principalement des analyses comparatives ainsi que des constructions de figures de la littérature telles que les « mères toxicomanes » ou les « femmes victimes ». Un dernier temps de l’article reviendra sur les apports des productions académiques féministes sur le sujet. En conclusion, il est possible de dégager un thème, peu questionné, et qui pourrait faire l’objet d’un programme de recherche, à savoir, ce qui a trait plus particulièrement à des carrières institutionnelles de femmes usagères de drogues.

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Comprendre le dépôt de plainte des victimes de viol : facteurs individuels et circonstanciels

Article de Camille Vanier, Aurélien Langlade

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 501-533.

Mots clés : Justice-Délinquance, Viol, Enquête, Victime, Typologie, Décision, Justice, Non-recours, Police, Abus sexuel, Crime sexuel, Sociologie, Plainte

Le viol est une atteinte qui présente une particularité très intéressante pour la recherche dans la mesure où il s’agit de l’infraction sexuelle la plus grave et la plus traumatisante pour la victime, mais pour autant, du crime le moins rapporté aux autorités. Réalisée à partir de l’enquête de victimation française, cette étude a pour objectif d’apporter des éléments d’explication sur la décision de déposer plainte ou non à la suite d’un viol. Des analyses en régression logistique ont notamment permis de révéler que les déterminants du dépôt de plainte pour un viol hors ménage pouvaient être différents de ceux pour l’intra-ménage.

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C’est normal docteur ? Normal et pathologique en médecine générale

Article de Anastasia Meidani

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 465-499.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Médecine générale, Santé, Norme sociale, Pathologie, Entretien, Médecin, Relation soignant-soigné, Déviance

Le présent article se propose d’interroger le processus de normalisation à l’œuvre, au sein de la médecine générale, à partir d’un triple corpus des données recueillies dans plus de 800 articles de la revue Prescrire et une série d’entretiens auprès des médecins généralistes exerçant en libéral (N = 20) et étudiés en amont dans le cadre des séances d’observation in situ dans leur cabinet médical (N = 100h). L’ambition dépasse le seul cadre d’une sociographie des pratiques des soins et rend compte du contexte normatif qui cherche à réguler la production du pathos porteur de label médical. Étudiées au prisme des normes véhiculées dans la revue Prescrire, les relations soignants/soignés en œuvre dans les cabinets des généralistes participent de la fabrique des « anormaux », au même titre que les représentations qui parcourent les récits de ces soignants. L’article montre alors la place centrale que la médecine générale occupe au sein de ce processus, face à l’obsession contemporaine de la normalité, recouvrant à la fois l’élaboration collective des conduites individuelles, jugées non conformes selon un état de santé estimé pathologique, et le projet sociomédical de les « corriger ». Signaler la déviance biologique suffirait-il alors pour générer de la déviance sociale ?

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L’opinion publique au fondement du droit de punir : fragments d’une nouvelle théorie de la peine ?

Article de Richard Dubé, Margarida Garcia

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 2, juin 2018, pp. 243-275.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Opinion publique, Sociologie, Droit pénal, Évolution, Légitimation, Victime, Théorie, Justice, Canada

Cet article porte sur les références à la notion d’opinion publique dans les débats parlementaires canadiens visant l’adoption de lois pénales plus sévères. La confiance du public dans l’administration de la justice est alors au cœur des préoccupations législatives et engendre une stratégie de « séduction » qui va jusqu’à loger au second rang l’objectif de la protection de la société. Cette stratégie parait s’appuyer sur des fondements du droit de punir différents de ceux auxquels les théories de la peine de la « rationalité pénale moderne » de Pires (1998, 2001) avaient pu nous habituer depuis le milieu du XVIIIe siècle. Nous y voyons, au cœur même de cette rationalité pénale, l’émergence d’une théorie de l’approbation publique et de nouveaux obstacles à l’évolution du droit criminel moderne.

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