Documentation sociale

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Effets sur le développement cognitif et langagier d'un placement en pouponnière, et adaptation de l'intervention orthophonique : une étude de cas unique longitudinale

Article de Jeanne Duverger

Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 3, 2020, pp. 181-199.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Développement cognitif, Langage, Pouponnière, Enfant placé, Orthophonie

L’étude porte sur la compréhension du retard cognitif et langagier d’une jeune enfant en pouponnière, et présentant un retrait relationnel majeur. Face au profil atypique de ces enfants, nous avons voulu démontrer la pertinence de la démarche orthophonique de l’ajustement protologique et langagier, basée sur les interactions entre pensée, action et langage (créée par Lydie Morel). Cette étude de cas unique utilise une méthodologie quantitative de suivi longitudinal : tous les comportements de jeu, langagiers et communicationnels ont été recueillis et quantifiés, grâce à l’usage de la vidéo. Nous avons consacré des temps d’observations in situ et d’échanges avec les professionnels, afin de comprendre quels sont les éléments de la vie et de l’environnement de ces enfants qui peuvent avoir des incidences sur leur développement cognitif et langagier. Se pose la question de la persistance en France de séjours institutionnels de longue durée chez de jeunes enfants, et souligne la nécessité d’évaluation du développement et de l’état psychologique des enfants placés.

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La GED : un outil francophone pour la détection des retards de développement chez les enfants de 0 à 5 ans

Article de Jacques Moreau, Gilles Dupuis, Stéphanie Précourt, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 2, 2020, pp. 69-86.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Évaluation, Outil, Développement, Enfant maltraité, Protection de l'enfance

Les enfants en situation de grande vulnérabilité ou victime de maltraitance seraient particulièrement à risque de retard de développement. La détection précoce de ces retards est primordiale pour assurer que ces enfants reçoivent les soins requis afin de leur permettre de rattraper les jalons développementaux manquants. La grille d’évaluation du développement de l’enfant de 0 à 5 ans (GED) est un outil de mesure qui permet le dépistage de retards du développement dans les domaines cognitifs, langagiers, moteurs et socioaffectifs. Cet article présente la structure, le protocole d’administration de la GED et les résultats des études de validation et de normalisation de l’outil. Il propose ensuite une discussion sur l’utilité de la GED dans la pratique auprès des familles et en recherche.

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Recueillir la parole de l'enfant victime de maltraitances

Article de Nathalie Savard

Paru dans la revue Enfance, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 431-452.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfance-Famille, Audition de l'enfant, Témoignage en justice, Enfant maltraité, Psychologie du développement, Protection de l'enfance, Juge des enfants, Enquête judiciaire

Le recueil de la parole de l’enfant victime de maltraitances n’est pas simple, surtout lorsqu’il s’effectue dans un contexte judiciaire. Il nécessite des connaissances sur son développement indispensables au bon déroulement de la rencontre. Cet article propose à partir de travaux récents aussi bien nationaux qu’internationaux, de recenser les moyens utilisés pour recueillir son témoignage. Il permet également de dresser un état des lieux des pratiques actuelles en France et d’analyser les techniques les plus fiables au regard des recherches internationales. Il en résulte tout au long de l’article, une série de recommandations à destination des différents professionnels qui œuvrent dans ce domaine.

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Traumas relationnels précoces, représentations d'attachement et mentalisation chez l'enfant : mise à jour des connaissances et application au contexte de protection de la jeunesse

Article de Stéphanie Fournier, Miguel Terradas M., Rosalie Guillemette

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 431-451.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Attachement, Traumatisme

Les enfants en situation d’hébergement en contexte de protection de la jeunesse présentent des niveaux élevés de difficultés de comportement, d’adaptation, d’impulsivité et de régulation des émotions. Selon les écrits cliniques et théoriques, les traumas que ces enfants peuvent avoir vécus dans leurs relations d’attachement (p. ex., expériences de négligence, de maltraitance, d’abus) peuvent compromettre la qualité de la relation d’attachement ainsi que le développement de la capacité de mentalisation. Ces éléments, étroitement associés entre eux, joueraient un rôle essentiel dans la régulation émotionnelle et comportementale chez l’enfant et influenceraient son fonctionnement interpersonnel ultérieur. Dans cet article, la relation entre les représentations d’attachement et la mentalisation sera étudiée théoriquement. Une intégration de ces concepts, servant plus spécifiquement à la compréhension des difficultés des enfants en situation de protection de l’enfance, sera également présentée.

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Protéger qui ? Protéger quoi ? Malaise en pédopsychiatrie

Article de Sandrine Deloche

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 331-336.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Psychiatrie infantile, Protection de l'enfance, Prévention, Posture professionnelle, Politique sanitaire

S’agissant du soin porté à l’enfance donc de sa protection, la pédopsychiatrie de secteur, tout comme l’éducation ou la justice connaissent un grand malaise dans leur pratique respective. De quoi s’agit-il ? Tenter d’y répondre renvoie aux questions politiques de prévention et de protection des mineurs, mais surtout à la protection du milieu et sa qualité d’accueil pour prendre soin de tout un chacun, institutions comprises.

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Que faire des enfants des « autres » ? Reconfigurations institutionnelles de la protection de l’enfance à Mayotte

Article de Elise Lemercier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, hors-série n° 2019, novembre 2019, pp. 153-172.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Politique sociale, Décentralisation, Protection de l'enfance, Financement, MECS, Conseil départemental, ASE, Conflit, Travailleur social, Culture, Mineur non accompagné, Immigration, Démographie, Mayotte

À Mayotte, devenue département français en 2011, les politiques sociales ont été institutionnalisées en même temps que décentralisées, notamment la protection de l’enfance. En effet, longtemps décidée par ordonnance, cette politique publique a été implantée à Mayotte à la fin des années 1990, sans s’inscrire dans une histoire locale de mobilisation d’acteurs publics et privés, comme ce fut le cas en Métropole. Depuis la décentralisation de l’Aide sociale à l’enfance au sein du conseil départemental au cours des années 2000, la protection de l’enfance est au cœur des tensions entre l’État et le département, notamment quant à la pertinence de l’ouverture d’une maison d’enfants à caractère social (MECS), communément appelée « foyer ». En 2019, deux « foyers » ouvriront finalement leurs portes avec le soutien financier du département. Après avoir éclairé les enjeux du blocage d’un tel projet au nom d’une résistance à la normalisation des politiques sociales, cet article retracera les étapes du retournement partiel et progressif du conseil départemental vers l’ouverture d’un tel hébergement collectif.

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Un usage dévoyé de la « mainlevée » en protection de l’enfance ? : distribution des (in)capacités d’agir et responsabilité des acteurs

Article de Claire Autant Dorier

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, AEMO, Fin de la prise en charge, Responsabilité, Empowerment, Enquête, Auvergne Rhône Alpes

Notre recherche a porté sur une association qui exerce des mesures d’aide éducative en milieu ouvert. Elle proposait d’étudier comment s’opèrent des processus de traduction de la demande des usagers à cet échelon de mise en œuvre des politiques sociales en s’inspirant des travaux sur le non-recours au droit.
L’article présente un aspect pointé comme problématique par les professionnels : des décisions de « mainlevée » prises dans des situations où « on ne sait plus quoi faire ». Alors que la mainlevée devrait être prononcée quand il n’y a plus besoin de protection ou plus de demande d’aide, ici elle signerait le renoncement à accompagner et permettrait de ne plus engager de moyens face à un constat d’impuissance. Ces situations paraissent révélatrices des tensions entre l’injonction à « faire avec » les familles, le souci de protection des enfants et les difficultés à mobiliser les bonnes ressources au bon moment. Un cas est alors examiné en détail : l’article décrit par quelles (dis)qualifications les acteurs éducatifs passent et conduisent ainsi à pointer l’incapacité et à responsabiliser les seuls parents.
Or, la reconstitution chronologique du dossier montre des moments d’accélération ou de césure du suivi et fait apparaître que chacun des acteurs (parents, enfants, éducatrices, juges) a été tour à tour capable ou incapable d’agir selon les cadrages et recadrages de la situation. La responsabilité et la capacité d’agir apparaissent dès lors distribuées entre les acteurs et plus largement entre les actants (rapports, ordonnance, temps de travail, couteaux, institutions, partenaires, territoire… ; ce qu’il conviendrait de mieux reconnaître : d’une part en laissant davantage ouverts les échanges dans un travail « pour autrui » inspiré du care ; d’autre part en développant effectivement un travail communautaire « capacitant ».

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La vulnérabilité au prisme d’une situation d’entretien en protection de l’enfance

Article de Maryse Bournel Bosson, Michel Boutanquoi, Michèle Grossen, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Entretien, Interaction, Vulnérabilité, Protection de l'enfance, Relation travailleur social-usager, Mère, Parentalité

La problématique de la vulnérabilité en protection de l’enfance traverse les pratiques d’intervention et l’analyse en est possible tout autant au niveau de l’étude des documents textuels qui jalonnent les mesures qu’au niveau des multiples situations d’interactions existant entre les familles et les travailleurs sociaux. Notre regard à ce sujet se focalise sur un entretien entre une travailleuse sociale et une mère (Madame Yvon) dont l’enfant bénéficie d’une mesure de protection. L’objectif de cet entretien est de restituer à Madame Yvon le contenu du rapport écrit par l’éducatrice à destination du juge des enfants et par ailleurs d’aborder le thème des absences à l’école de l’enfant. Nous étudions de quelle façon le positionnement entre les locuteurs, structurellement asymétrique, s’organise autour des deux pôles qui caractérisent la vulnérabilité, à savoir la volonté d’autonomie et la réalité de la dépendance liée à des formes de fragilité. La première partie des résultats portant sur l’étude du contenu du rapport reflète cette tension en mettant en évidence le recours à de nombreuses affirmations contrastées. La seconde partie se centre sur la dynamique interactionnelle et souligne des variations fortes au niveau des positionnements entre aide, contrôle, conseils de la part de la professionnelle, et acceptation, refus, argumentation de la part de la mère. Les deux interlocutrices ont le souci de maintenir le dialogue même si la transparence, posée comme condition à celui-ci, est momentanément remise en question. Cet épisode vient rappeler à Madame Yvon qu’elle doit être, en tant que mère, « irréprochable » et, sur le plan conceptuel, indiquer que la vulnérabilité reste fortement attachée aux notions de personnalisation et de responsabilisation.

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