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Cet article propose une réflexion sur l'inscription des implants cochléaires dans l'économie psychique des sujets à partir d'une expérience clinique d'accompagnement de sujets rencontrés dans un service d'oto-rhino-laryngologie. Le propos se centre sur l'expérience subjective d'une jeune fille malentendante depuis la jeune enfance qui a choisi, à 20 ans, de se faire implanter et, huit ans plus tard, demande un retrait de son implant. La particularité de ce cas permet d'ouvrir une réflexion sur la part que peuvent prendre les conflits psychiques inconscients dans le rapport subjectif à l'implantation et à l'implant. En appui sur le concept de moi-corps sourd, les auteurs tentent de comprendre comment, pour cette patiente, l'implantation produit une effraction qui retentit sur les liens intra et intergénérationnels. Même s'il est bien évident que toutes les implantations ne donnent pas lieu à ce genre de complexité, ce cas permet de pointer le travail psychique nécessaire pour une appropriation subjective de l'implant.
Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 27-39.
Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Puberté, Famille, Technologie, Corps, Technologie numérique, Jeu vidéo, Complexe d'Œdipe, Père, Filiation, Robot
Cet article propose une réflexion autour de l'augmentation corporelle et du transhumanisme en analogie avec les enjeux des transformations pubertaires dans la famille, pour l'adolescent d'une part et pour ses parents. Cet article s'appuie sur la clinique de l'adolescent et de la famille et sur des hypothèses prospectives. Les changements hormonaux et corporels de l'adolescence, passage obligé de tout être humain, peuvent-ils préfigurer pour les parents les augmentations technologiques actuelles - et ce qu'on qualifie de transhumanisme ? La famille est-elle de fait d'ores et déjà armée (ou désarmée) psychiquement pour penser ces métamorphoses relevant initialement de la science-fiction ? Comment évolueraient les conflits inhérents à la famille, notamment le conflit œdipien, dans un monde transhumaniste ? C'est ce que cet article propose d'imaginer par une rêverie transhumaniste autour d'un père de la horde augmentée.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 361, octobre 2018, pp. 64-70.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Psychisme, Corps
En parallèle de l’hommage à Max Pagès que nous publions ce mois-ci, l’auteure de cet article, qui a travaillé plusieurs années avec le psychosociologue, examine les liens entre le corps et la vie psychique à la lumière de différents courants de la psychosomatique, et en particulier de la théorie de Max Pagès, qui fait de l’émotion le « relais » entre psyché et soma.
Article de Florent Le Bot, Olivier Dard, Claude Didry, et al.
Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 207, mai-août 2018, pp. 9-183.
Mots clés : Travail-Emploi, Sociologie du travail, Approche historique, Conditions de travail, Organisation du travail, Technologie, Automatisation, Capitalisme, Corps, Compétition, Productivité, Utopie, Prothèse, Intelligence artificielle, Robot, 19ème siècle, 21ème siècle
Notre exploration des fantasmes idéologiques accompagnant la perpétuation du capitalisme se poursuit à travers ce dossier, et nous fait passer de l’utopie d’une production mécanisée toujours plus efficace où la machine libèrerait l’humanité du travail (L’Homme-machine I), à la recherche de la vie éternelle dans la multiplication de thérapies, de disciplines, de prothèses et de big data visant à porter les corps et les esprits vers les sommets. Il reste à en analyser la portée, en interrogeant ce que ce fantasme de l’homme augmenté représente dans la justification actuelle du capitalisme et en revenant sur sa spécificité à l’égard de la fascination pour la machine. L’homme-machine et l’homme augmenté sont liés au travail et à la question récurrente : « le travail ou comment s’en débarrasser ? » La grande équation capitaliste de la machine se ramène aux gains de productivité liés à des combinaisons de facteurs de production nouvelles reposant sur la domestication de l’énergie dans le cadre d’un paradigme dominé par la physique. Cela nous a conduits à parler de « travailleur-machine » pour appréhender cette absorption du travailleur par la machine, mais aussi, en un sens, sa transformation en un « berger des machines ».
Le dossier invite à s’interroger sur le « décalage prométhéen » entre ce que les hommes savent faire techniquement et ce qu’ils sont en mesure de penser et de maîtriser moralement. Passé un certain seuil, la capacité technique devient démesurée par rapport à la condition humaine et l’excède. Mais il s’agit également de réfléchir sur le transhumanisme comme un modèle de dépassement de l’humain qui, ce faisant, présuppose l’existence même d’une nature humaine qu’il entend transcender par l’initiative de ces capitaines d’industrie californiens défrayant la chronique de l’humanisme établi. Or, dans la perspective que s’efforce d’approfondir L’Homme & la Société, c’est l’hypothèse même d’une nature humaine qui reste à mettre en question, pour saisir le déploiement historique d’une humanité dont la nature profonde est de réveiller les potentialités qui y sommeillent en bouleversant ainsi continûment cette nature même.
Article de Jean Marie Robine, Vincent Beja, Florence Belasco, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 359, juillet-août 2018, pp. 10-63.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Gestalt thérapie, Recherche, Traumatisme, Développement, Groupe, Corps, Psychopathologie
Le colloque international sur la recherche en gestalt-thérapie, qui s’est tenu à Paris en mai 2017, a été l’occasion de montrer la vitalité de cette psychothérapie et la profondeur de son évolution depuis l’époque où elle s’est implantée sur notre continent.
Il arrive qu’au cours des soins, les professionnels immobilisent un patient. Les situations concernées sont très diverses, pourtant, nombreuses sont celles qui soulèvent des interrogations dans le débat public ou parmi les professionnels, notamment dans le champ de la santé mentale.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 317, mai 2018, pp. 31-35.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Jeune enfant, Développement cognitif, Psychomotricité, Formation, Corps, Posture professionnelle
Reconsidérer le développement psychomoteur jusqu’à la marche par une mise en situation permet de travailler sur l’éprouvé de chaque professionnel dans son corps d’adulte. Face à la difficulté fréquente de se rappeler ces mouvements, comme si les adultes n’avaient pas l’inventaire d’expériences corporelles ni la connaissance nécessaire pour les percevoir, cette proposition de formation mobilise en profondeur. Elle permet un nouveau regard sur ce que peut vivre un enfant dans des situations analogues et ouvre à des postures professionnelles modifiées.
Article de Sébastien Laffage Cosnier, Christian Vivier, Julien Fuchs, et al.
Paru dans la revue Agora, n° 78, 2018, pp. 41-141.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Bande dessinée, Jeune, Sport, Corps, Femme, Représentation sociale, Homme, Masculinité, France, Japon
Les bandes dessinées proposent-elles des injonctions normatives du corps des jeunes filles et garçons ? Ont-elles été, selon les époques, les générations, les cultures…, un lieu de conservation des traditions ou, au contraire, un levier de changements et d’évolutions des mentalités ? Participant à son niveau à l’éducation de la jeunesse, dans quelle mesure la bande dessinée interroge-t-elle les valeurs assignées au sport ou les bienfaits supposés de l’activité physique ?
Fruit d’un appel à contribution, ce dossier de la revue Agora débats/jeunesses portant sur la BD explore ces questions à travers l’analyse d’ouvrages d’époques et d’auteurs très différents : de l’album illustré Le Pierrot sportif, au héros Thorgal, en passant par l’oeuvre de Jean-Jacques Servais ou de Jean Harambat ou bien encore les mangas japonais…
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 18-26.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Accompagnement social, Éthique, Corps, Vulnérabilité, Corporatisme, Professionnalisation, Prise en charge
Le travail social, par sa création et son évolution, a prouvé son professionnalisme. L’élargissement de ce groupe professionnel s’est développé pour répondre à la « métamorphose » de la question sociale, articulant les réalités aux publics à prendre en charge. En questionnant le sens éthique de ces diverses prises en charge, des plus traditionnelles aux plus novatrices, on peut revenir aux fondamentaux des actions de tous ces métiers, en évitant alors le corporatisme et le repli identitaire. Au final, entre assistance et contrôle, tous vont s’employer de façon complémentaire à accompagner l’autre en situation vulnérable, en privilégiant la relation humaine et la prise en charge du corps fragile dans toutes ses dimensions.
Il est désormais communément accepté que le soin infirmier ne peut se dissocier du soin relationnel. Cette notion de relation est d'autant plus importante en pédiatrie qu'elle intègre des acteurs supplémentaires : les parents. Nous assistons donc à une triade "enfant-parent-soignant" que la puéricultrice doit en permanence questionner pour trouver la bonne distance relationnelle avec l'enfant. La place des parents est également un élément clé dans le soin. Être à leur écoute, prendre en compte leur ressenti permet de mieux évaluer le projet de soins au sein de leur projet de vie. malgré ces points de vigilance, il se peut que la relation dans le soin soit difficile. La sophrologie-réflexologie ou encore la respiration physiologique profonde sont des exemples de techniques facilitant la relation.