Documentation sociale

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Maternité blues

Article de Marianne Fontanges Darriet, Virginie Im, Michel Briex

Paru dans la revue Spirale, n° 101, août 2022, pp. 15-111.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Femme, Accouchement, Souffrance, Violence, Maltraitance, Maternité, Souffrance psychique, Dépression post-partum, Stress, Traumatisme, Césarienne

Et tout à coup, les mots ont déferlé : des dizaines et puis des centaines et puis des milliers de femmes ont parlé de leur accouchement comme d’un événement brutal, des interventions médicales s’y rapportant, en particulier les épisiotomies, comme des violences, sadiques, voire malveillantes. Maternité ne rimait plus mais alors plus du tout avec félicité. La souffrance physique et psychologique de nombreuses femmes a émergé : à l’image biblique surannée de la femme enceinte, comblée, puis de la mère radieuse avec son nouveau-né, est venue se substituer l’allégorie de la femme enceinte avec ses interrogations, ses angoisses, une mère et son nouveau-né désemparés . Il n’y a pas de réponses toutes faites mais des expériences, des réflexions, des partages : prendre le temps de peindre une toile de fond en quelque sorte, pour que les lecteurs de Spirale, souvent professionnels de la périnatalité, puissent mieux relayer, échanger, comprendre, dialoguer avec les femmes, éviter les répétitions et peut être aider à changer et à sortir ensemble de ce Maternité Blues.

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Du retour de traces traumatiques prénatales en thérapie familiale psychanalytique

Article de Cristelle Lebon

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 53-67.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Traumatisme, Périnatalité, Thérapie familiale, Psychanalyse, Parole, Enfant, Mémoire

Cet article s’intéresse au destin des traces d’expériences traumatiques prénatales.
En appui sur une situation clinique, il interroge leur potentiel retour en séance de thérapie familiale psychanalytique, sous une forme complexe de symbolisation primaire nommée par l’auteure « souvenir hybride ».
Cette émergence est portée par la parole d’un enfant, dont la vie in utero a été marquée par un traumatisme familial ; toutefois, la composante intra, inter et transpsychique de ce souvenir hybride est discutée, à la lumière du dispositif groupal de la thérapie familiale.
L’analyse montre, par ailleurs, la complexité du statut métapsychologique du souvenir hybride, entre registres archaïque, primaire et secondaire, et conclut sur sa fonction de première tentative groupale de symbolisation, et mise en récit, d’une expérience traumatique fœtale.

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Fonction de liaison des images et parole transformatrice dans les groupes Photolangage®

Article de Giuseppe Lo Piccolo, Saskia von Overbeck Ottino, Pierre Bastin, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 65-84.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Migration, Ethnopsychanalyse, Groupe, Médiation, Jeune, Réfugié, Mineur non accompagné, Image, Photolangage

Dans ce texte les auteurs explorent les potentialités du recours au dispositif groupal et à l’introduction de la médiation par les images dans la prise en charge de jeunes requérants d’asile. La clinique liée aux migrations contemporaines nous confronte à un véritable défi concernant la prise en soin de sujets qui appartiennent à des cultures différentes, parlent des langues diverses et sont porteurs de traumatismes qui se révèlent à la fois singuliers et pluriels. À travers l’exemple d’un groupe à médiation Photolangage® avec des ex-mineurs non accompagnés, l’article décrit comment le modèle psychanalytique de groupe peut être un dispositif original pour la compréhension et le traitement d’une telle clinique.

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Quand le manque de protection des mineurs migrants redessine les contours de l’accueil. Étude d’un dispositif de familles accueillantes bénévoles

Article de Marion Lauer, Marion Feldman

Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 49-63.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Mineur non accompagné, Famille d'accueil, ASE, Exclusion sociale, Accueil familial, Traumatisme, Souffrance psychique, Affectivité, Psychologie, Intégration

La situation de dénuement dans laquelle se trouvent de nombreux enfants et adolescents migrants isolés en raison d’un manque de protection à leur arrivée en France conduit de nouveaux acteurs à leur venir en aide. Parmi eux, des familles les accueillent au sein de leur foyer, selon des modalités variables. L’article présente une étude qualitative réalisée auprès d’accueillants bénévoles à Marseille. L’analyse des premiers entretiens montre que ces familles apportent aux adolescents accueillis une sécurité matérielle et affective essentielle à leur développement. Néanmoins, l’accueil d’adolescents venus d’ailleurs et ayant été exposés à des expériences traumatiques amène les familles à expérimenter un lien objectal particulièrement complexe, dans un contexte de manque de soutien des institutions sociales supposées accueillir et accompagner ces adolescents.

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Le blason : un outil de recherche dans la crise du post-partum : une étude longitudinale sur les modifications du mythe et de la structure familiale dans le contexte de la crise psychopathologique du post-partum nécessitant une hospitalisation mère-enfant

Article de Konstantinos Paraskevopoulos Kentras, Elsa Terzic, Alessandra Duc Marwood, et al.

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 123-142.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Dépression post-partum, Crise, Hospitalisation, Mère, Nourrisson, Mythe, Famille, Relation enfant-mère, Psychopathologie, Hôpital psychiatrique, Périnatalité, Recherche, Représentation sociale, Traumatisme

L’objectif de notre recherche est l’analyse prospective des modifications du mythe familial et de la structure de la famille durant la période de la crise du post-partum conduisant à une hospitalisation mère-enfant. Dans la perspective de faire une esquisse du mythe familial, nous optons pour l’utilisation des blasons de famille. Les résultats indiquent que la crise du post-partum nécessitant une hospitalisation conjointe est caractérisée par l’absence de représentations du bébé, du père, des grands-parents, du rôle parental et de la différenciation familiale. L’hospitalisation et le processus thérapeutique périnatal permettent à ces mères d’intégrer des éléments dyadiques dans leur réseau de signifiants familiaux, alors que l’intégration triadique est moins présente dans notre population. Nous avons constaté une amélioration significative des scores de fonctionnement familial dans tous les groupes de diagnostic à la sortie de l’hôpital et six mois plus tard. Les scores relatifs aux relations mère-bébé et aux symptômes se sont également améliorés de manière significative.

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Agressions, toujours sexuelles ?

Article de Manuella De Luca, Estelle Louët

Paru dans la revue Adolescence, tome 40, vol. 1, n° 109, janvier-juin 2022, pp. 1-224.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Agression, Délit sexuel, Victime, Automutilation, Parricide, Anorexie, Viol, Harcèlement sexuel, Abus sexuel, Traumatisme, Souffrance psychique

À l'heure des hashtags "metoo", "metoogay","metooinceste", les agressions seraient-elles toujours et encore sexuelles ? À l'heure d'une forme de libération de la parole qui souligne paradoxalement la difficulté à parler, à être entendu ou à pouvoir consentir, y aurait-il d'autres agressions que sexuelles ? S'agit-il d'un sexuel aux prises avec la destructivité et la déliaison ou d'un sexuel esclave de sa dimension pulsionnelle brute d'exigence coûte que coûte de satisfaction ?
En temps de Covid, l'expression de la souffrance psychique bouscule les repères théoriques et nous invite à nous reposer la question d'une origine toujours sexuelle des agressions.
L'augmentation saisissante des tentatives de suicide et des troubles des conduites alimentaires chez les adolescent.e.s en post-confinement ouvre la réflexion sur ce qui vient agresser, faire obstacle, réactiver un traumatisme dans la situation actuelle de pandémie. L'incertitude, la perte de contrôle, l'absence de perspective, le renoncement à la vie amicale, amoureuse, sociale, aux activités de loisirs, aux plaisirs des sorties au café, au cinéma ou au stade, participe à une forme de violence et d'agression dont les adolescent.e.s sont particulièrement victimes. Comment faire face à l'agression pulsionnelle interne inhérente au processus adolescent et comment consentir aux sacrifices liés au couvre-feu, au confinement et autres mesures barrières sans crainte d'une guerre à mener sur deux fronts, et donc difficilement gagnable ?
À considérer que toute agression est nécessairement sexuelle, les psychanalystes d'adolescent.e.s courent le risque de se voir de nouveau renvoyés à un pansexualisme recouvrant l'ensemble de la compréhension psychique. Car que faire des auto-agressions que sont le suicide, les automutilations et les troubles des conduites alimentaires ? Ces attaques du corps sont-elles prises, elles aussi, dans un réseau représentationnel inconscient et dans les effets de l'après-coup typique de la sexualité humaine ?
Comment penser les excès de liaison induits par la collusion entre l'agression sexuelle et la dessication entrainée par la déliaison mortifère de l'agression ?
À partir de cette question provocatrice, nous souhaitons porter notre attention sur les adolescent.e.s victimes et auteurs d'agression. Quels dispositifs de soin et quels aménagements du cadre thérapeutique face aux effets et aux conséquences des agressions sexuelles ? Quelles modalités d'accueil face aux agressions qui seraient au-delà ou en deçà de cette valence sexuelle.

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Un programme intégré novateur auprès d’élèves présentant des troubles émotionnels et comportementaux : comment les recherches sur le trauma influencent l’intervention en milieu scolaire et les collaborations intersectorielles

Article de Joseph Ross, Nadia Desbiens

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 17, 2022/2, pp. 142-166.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Élève, Trouble du comportement, Traumatisme, École, Jeune en difficulté, Partenariat, Pluridisciplinarité, Méthode de travail social, Innovation, Québec, Canada

Cet article présente un programme d’intervention développé pour répondre aux besoins complexes des élèves présentant des troubles émotionnels et comportementaux. Il s’appuie sur l’intégration d’une approche sensible aux traumas et structure les pratiques selon une organisation de services multi-paliers en intégrant des mécanismes de soutien aux intervenants appuyés par la recherche sur l’implantation de pratiques. Ce programme transforme graduellement les pratiques et influence la collaboration à l’intérieur du milieu scolaire, ainsi que les collaborations intersectorielles afin de rendre plus complète et efficiente l’offre de services à ces élèves vulnérables et ainsi, espérer un impact plus positif.

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Traumas extrêmes et collectifs

Article de Claire Mestre, Léa Pinheiro, Laura Guery

Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 21-72.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Crime sexuel, Identité collective, Identité culturelle, Intergénérationnel, Traumatisme, Souffrance, Transmission, Adoption, Contre-transfert

Liée aux effets des violences collectives et intentionnelles (crimes de guerre, tortures, viols, génocides, déplacements forcés de populations), la notion de traumas extrêmes renvoie aux tentatives de déshumanisation infligées par des hommes à d’autres hommes. Ces violences systématiques ont pour effet de briser les affiliations collectives (religieuses, culturelles, ethniques, politiques) en abolissant ce qui fait le ciment des communautés humaines : les valeurs communes, la langue, les traditions, la spiritualité et les cultes. Assimilés à un séisme à la fois interne et externe, ces traumas extrêmes sont doublés pour les populations exilées par l’expérience de la migration qui entraîne aussi une perte des contenants externes et le bouleversement de repères internes structurants, conduisant à une altération de l’identité, du rapport à soi et aux autres et à une perte de sens de l’existence et de la fiabilité du monde. Cela a un impact considérable sur la transmission entre les générations et altère parfois durablement les liens au sein des familles, puisque les traumas extrêmes touchent, dans un même temps, le collectif en soi et la capacité d’être soi dans le collectif.
Aux prises avec cette clinique ardue aux enjeux multiples, de nombreux soignants s’engagent avec courage auprès de ces femmes et de ces hommes pour les réinscrire dans une communauté humaine et témoigner aussi de ces parcours traumatiques, au risque d’être parfois sidérés et épuisés par la violence et l’inhumanité des récits. Il s’agit alors pour le clinicien d’être à l’écoute de la souffrance individuelle mais aussi de la part collective et politique de ces traumas inscrits dans les corps et au plus profond de la psyché humaine. Avec, pour principal enjeu, la nécessité de restaurer les garants sociaux, le récit de soi, les espaces imaginaires et de plaisir afin de permettre à ces patients de retrouver l’espoir d’une vie meilleure.
Ce dossier spécial nous invite à mieux comprendre la dimension collective des traumas extrêmes et des manières possibles d’en tenir compte dans les modalités de soin. L’adoption d’une démarche complémentariste liant les perspectives individuelles, familiales, historiques, culturelles et géopolitiques apparaît comme une nécessité majeure pour appréhender la complexité de ces traumas.

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Audaces cliniques

Article de Stefano Bolognini, Franco Borgogno, Massimo Vigna Taglianti, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 248, mars 2022, pp. 14-117.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Cure analytique, Approche clinique, Formation, Identification, Rêve, Mémoire, Traumatisme, Adoption, Psychiatrie infantile, Enfant maltraité, Inceste

Sait-on au juste ce qui se déroule derrière la porte fermée du cabinet de l'analyste ? Qui peut le dire sinon les deux protagonistes de la cure ? L'analyste et son analysant. Dans ce numéro, nous avons choisi d'écouter et transmettre la parole d'analystes qui, sans masque, sans cuirasse ni faux-semblants, posent une parole véridique sur le fil ténu qu'est la rencontre entre deux psychés. Ils racontent leur clinique et le déroulement de la cure sur les chemins rocailleux, les heurts et les moments lumineux de ce long parcours. Éventuellement, ils évoquent la brèche entre la théorie et le vif de la clinique in situ. Les auteurs illustrent donc les percées cliniques sur des questions difficiles à aborder auxquelles peu de professionnels osent se confronter auprès de patients qui mettent au défi le dispositif classique et avec lesquels l'analyste n'a d'autre choix qu'inventer. Oser faire, oser dire.

Rencontrer sa voix et la donner à entendre

- Enchantements et désenchantements dans la formation et utilisation des théories psychanalytiques sur la réalité psychique. Stefano Bolognini, Traduit de l’italien par Elena Adam. Page 14 à 24
- Le renversement des rôles : un « reflet » plutôt négligé de l’héritage du passé. Franco Borgogno, Massimo Vigna-Taglianti, Traduit de l’italien par Antonella Angelini Rota. Page 25 à 38
- Avant la chute… (Introduction). Christopher Bollas. Page 39 à 45

Inventivité dans la cure

- Rêves de patients et contre-transfert. Mark J. Blechner, Traduit de l’anglais par Nicole Frey. Page 46 à 61
- La mémoire adhésive. Cléopâtre Athanassiou-Popesco. Page 62 à 75
- Césures primordiales et transplantations adoptives. Gianni Guasto, Rudi Lucini, Traduit de l’italien par Gianni Guasto. Page 76 à 86
- Approche sensori-motrice de l’enfant psychotique en crise. Antoine Devos. Page 87 à 97

Relectures à contre-courant

- Freud aurait-il été abusé ? « On est prié de fermer les yeux ». Pierre Sabourin. Page 98 à 103
- Prendre son envol : le travail des affects. Daniel Kupermann. Page 104 à 107
- D’Ogden à Ferenczi. La constitution d’une pensée clinique contemporaine. Nelson Ernesto Coelho Junior, Texte et citations traduits de l’anglais par Yves Lugrin. Page 108 à 117

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Le conte et la construction de soi

Article de Bernard Chouvier

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 21-33.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conte, Traumatisme, Relation familiale, Thérapie de groupe, Intergénérationnel, Imaginaire, Identité, Magie, Symbolique

Le conte permet d’actualiser, de métaphoriser et de dépasser une altération traumatogène des vécus familiaux. Sa structure cyclique, sa narrativité spécifique liée à une mobilisation manifeste de l’imaginaire lui confèrent une capacité élaborative suffisante pour engager le sujet dans une mise à l’épreuve identitaire corrélée à un étayage intersubjectif en mesure de lui offrir une ouverture symbolique adéquate. L’analyse du conte russe L’oiseau de feu met en évidence les différentes manières dont dispose le conte pour symboliser les transformations nécessaires à la progression maturative individuelle, au-delà des conflits familiaux rencontrés. L’auteur présente les trois temps du dispositif du groupe-conte au cours desquels se manifestent, à mesure que se développe une processualisation psychique groupale, la mise en jeu des niveaux inter et transgénérationnels ainsi que la résolution des conflits familiaux.

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