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Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 54-65.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Qualité, Méthode, Changement, Concept, SDF
Dans le cadre de cet article, nous ambitionnons d’interroger les différents défis que comporte un processus de recherche-action et les pistes de solutions que nous envisageons pour y répondre. L’articulation entre le « savoir » et l’« agir » en constitue l’un des piliers fondamentaux. À cet égard, nous souhaitons mettre en avant en quoi les méthodes qualitatives sont essentielles pour la mise en œuvre
d’une recherche-action. Par le biais d’une revue de littérature, cet article débute par un rappel des grandes balises qui définissent le concept de recherche-action. Par la suite, c’est notre expérimentation de ce processus, au sein du secteur de la lutte contre le sans-abrisme et l’exclusion du logement en Belgique francophone, qui nous permet de mettre en lumière les mécanismes sous-jacents de la recherche-action. Les enjeux autour de la légitimité des savoirs de chacun, et la nécessité de construire et nourrir des relations de confiance sont deux défis au regard desquels nous approfondissons notre analyse au départ de ce terrain.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, pp. 51-64.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Informatique, Technologie numérique, Changement, Vie quotidienne
À l’heure où un assistant vocal, un réfrigérateur ou un smartphone peuvent débiter notre compte bancaire, où une montre connectée peut mesurer et communiquer les paramètres vitaux de son propriétaire à des services d’urgence ou prendre rendez-vous avec un médecin, où un scanner commence à proposer un diagnostic, la révolution numérique bouleverse et interroge nos modèles de société, leurs économies ou modes de gouvernance tout autant que nos rapports sociaux. Santé, éducation, commerce, transports, finances, médias, administrations, politiques, agriculture, relations, habitat, la digitalisation n’épargne aucun domaine. Des intelligences artificielles alimentées par des quantités ahurissantes de données émanant de millions d’objets connectés mesurent, analysent et influencent nos choix, comportements ou agissements.
Les implications innombrables de ces technologies dans la vie quotidienne croissent à une vitesse vertigineuse. Elles nécessitent de notre part une adaptation tout aussi rapide et pour laquelle nous ne sommes que partiellement préparés. L’égalité d’accès aux soins, à l’éducation et aux services publics est-elle menacée ? Quelles sont les conséquences sociales de ce tsunami digital ? Pour répondre à cette question, il est d’une importance capitale de comprendre les mécanismes, actions et tendances de cette transition. L’utilisation d’une approche nouvelle, globale et systémique peut permettre de se l’approprier puis de se positionner individuellement et collectivement face aux enjeux et à la multitude de choix qui l’accompagnent. C’est le propos de cet article.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 185-194.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement, Conditions de travail, Éthique, Évolution, Hôpital psychiatrique, Infirmier, Méthodologie, Organisation du travail, Pouvoir, Pratique professionnelle, Prise en charge, Psychiatrie, Recherche, Relation soignant-soigné, Service public, Travail, Violence institutionnelle, Emprise
La violence gestionnaire pénètre aujourd’hui l’espace de l’hôpital psychiatrique. Les professionnels de santé sont en première ligne des transformations gestionnaires de l’hôpital et les usagers sont tout autant concernés. À partir d’une enquête de terrain d’une année au sein de deux établissements psychiatriques ainsi que d’une centaine d’entretiens avec des professionnels de santé et des usagers de la psychiatrie publique hospitalière, cet article décrit, dans une perspective clinique de l’activité, le processus de renouvellement de l’emprise psychiatrique. Il témoigne de la manière dont se construit une frontière entre soignants et usagers et ouvre des perspectives en matière de sortie de ce processus mortifère.
Cet article est le fruit d’une longue collaboration entre une institution pédagogique, des intervenantes familiales (IF) et une superviseuse, au moment d’un changement de concept pédago-thérapeutique, introduisant la fonction nouvelle d’IF. Il postule que, lors d’un placement pour des difficultés éducatives, un travail d’approche systémique avec les parents et la famille est essentiel au bien-être de l’enfant et de sa famille. Par des exemples cliniques concrets, il montre comment la fonction d’IF s’est construite et ancrée dans un travail quotidien avec les familles, et dans la réflexion qui en a été faite en équipe et en supervision. Ainsi, la famille n’est plus considérée comme un objet défaillant duquel il faut soustraire un enfant, mais comme un sujet capable d’évolution, de changements, de réappropriation et de développement de ses compétences et de ses ressources.
Article de Catherine Mérigot Guitton, Aurélien Dejeu, Nathalie Gey
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 69, mars 2020, pp. 120-131.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Protection de l'enfance, Pratique professionnelle, Changement, Émancipation, Participation, Coopération, Seine Saint Denis
La création du dispositif d’intervention éducative « ADOPHÉ », en Seine-Saint-Denis, a été accompagnée depuis 2016 par une Recherche action collaborative (RAC) impliquant trois associations de protection de l’enfance. Cet article vise à en éclairer les effets formatifs pour les professionnels ayant investi la fonction de chercheur. Conformément à la philosophie émancipatrice des RAC, il a été rédigé par un collectif d’acteurs dépassant les hiérarchies professionnelles et scientifiques instituées au profit d’une co-élaboration de la réflexion et d’une transformation des pratiques.
Depuis une vingtaine d’années, les musées connaissent de profondes mutations. Le recul des financements publics les contraint à développer leurs ressources afin de diversifier l’offre culturelle auprès des visiteurs nationaux et internationaux. Les projets muséographiques multiplient les partenariats publics ou privés dans un environnement concurrentiel. Ces mutations entraînent une interrogation sur le métier de directeur au sein de l’institution muséale et de la gouvernance du patrimoine. Comment les directeurs de musées parviennent-ils à faire face aux transformations suscitées par la mutation institutionnelle ? Une exploration conduite auprès de cinq grands musées français, qui a été complétée par des matériaux documentaires selon une comparaison internationale, révèle que la fonction scientifique évolue vers une affirmation managériale, face à des attentes éducatives et sociales du public de moins en moins homogènes.