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La radicalisation : du religieux "lost in translation"

Article de Sidi Askofaré, Amos Squverer

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 211-222.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Approche historique, Christianisme, Démocratie, Exclusion sociale, Laïcité, Politique, Profil psychologique, Psychanalyse, Psychologie, Radicalisation, Recherche, Religion, Sociologie, Théologie

Cet article prend pour objet la radicalisation. Ce phénomène est étudié ici dans un double registre : effet d’un processus collectif et d’une clinique individuelle abordée par la psychanalyse. L’article cherche à montrer comment ces deux niveaux d’analyse se rencontrent dans une problématique commune : le défaut de transmission, l’exclusion et l’errance filiale dans l’histoire personnelle de ces sujets les conduisent à trouver une inscription et une fixation dans une exclusion collective et politique. Sur le plan collectif, en s’appuyant sur les travaux de Jean-Claude Monod, les auteurs proposent de concevoir la radicalisation comme ce religieux qui n’a pas été traduit dans le registre politique occidental et chrétien. Étant exclu, il réapparaît de manière chaotique et non lié. Mais pour les auteurs, ce qui est premier, c’est l’exclusion de ces sujets d’une transmission et d’une filiation intime dans leur propre histoire. C’est dans un deuxième temps que cette exclusion intime et subjective prend corps et se trouve nommée ou représentée sur la scène collective.

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Emprises organisationnelles perverses et intervention

Article de Gilles Herreros

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 75-88.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Aliénation, Association, Conditions de travail, Définition, Économie sociale et solidaire, Étude de cas, Intervention sociale, Organisation du travail, Pouvoir, Recherche, Sociologie, Travail, Emprise

Depuis plusieurs décennies, les sciences sociales analysent les formes de management des organisations hypermodernes, en soulignent les effets d’emprise et les conséquences destructrices que cela peut avoir sur la santé de leurs salariés. Opérant un pas de côté en observant le fonctionnement de deux associations de l’économie sociale et solidaire au sein desquelles émergent des formes différenciées d’emprise, le texte suggère que les rouages de ce phénomène pourraient procéder de pulsions susceptibles de s’exprimer dans n’importe quelle forme d’organisation. Une adhésion sans retenue, une remise de soi fidéiste au service d’un projet considéré comme noble… peuvent générer une anesthésie du sens critique et provoquer, de façon inattendue, des dérives d’emprises vers de « l’abusif » ou du « sectaire ». Le sociologue, dans ce genre de situation, peut gagner à ne pas retenir une posture bien tempérée pour préférer une certaine radicalité.

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Injures raciales et condition sociale d’après les enquêtes françaises de victimation

Article de Sébastien Delarre

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 11-48.

Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Ethnie, Insulte, Enquête, Sociologie, Statut social, Victime, Interaction, Analyse de contenu

Cet article propose un ensemble de résultats et de méthodes portant sur l’exploitation des injures telles qu’elles sont reportées dans les données de « Cadre de Vie et Sécurité » (CVS), enquête annuelle française portant sur la victimation. Une large part du document est consacrée au traitement effectué sur cette source textuelle. L’article s’attache ensuite à explorer la nature des injures en fonction des caractéristiques des victimes. Le rôle de la saillance des traits ethniques est ensuite abordé à travers une méthode de détection originale. Notre principal résultat est que la saillance du critère ethnique n’est pas directe et apparaît dépendante du statut social de la victime.

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Eduquer les jeunes délinquants en centre pénal : des motifs de placement au cœur de dynamiques complexes

Article de Jean Sanzane, Dominique Bodin

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 111-141.

Mots clés : Justice-Délinquance, CER, CEF, Placement, Délinquance juvénile, Sociologie, Récit de vie, Accompagnement, Travail éducatif, Jeune en difficulté, Typologie, Identité sociale, Différence, Groupe, Individu, Relation éducative

Alors que la recherche d’un climat social apaisé constitue en France un enjeu majeur pour l’accueil, l’éducation et/ou la rééducation des jeunes accueillis en Centre éducatif fermé (CEF), Centre éducatif renforcé (CER) ou Centre de placement immédiat (CPI), la démarche qui consiste à accueillir, au sein d’un même établissement des personnes aux profils divers et variés (âges, antécédents, raisons de placement) est loin de permettre d’instaurer un tel environnement de travail. Pis encore, cette pratique, portée par des idéaux éducatifs et ré-intégratifs, finit par favoriser l’émergence de conflits, creuset de dynamiques identitaires tant individuelles que collectives. Au sein de ces établissements, se construisent et se donnent à voir des jeux d’acteurs liant parfois, opposant certaines fois, contraignant toujours l’ensemble des protagonistes, quels qu’ils soient (jeunes, éducateurs, etc.). Et si la prise en charge individualisée est très souvent privilégiée comme focale d’analyse, cet article se propose de montrer qu’elle est court-circuitée par des dynamiques identitaires entre pairs ou groupes de pairs ou des jeux d’acteurs qui incluent les encadrants eux-mêmes. Mené sur la base de récits de vie, il entend éclairer comment dans les pratiques, se construit le traitement éducatif de la délinquance des mineurs dans ces centres.

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Les pleins pouvoirs ? Éléments de sociologie des arbitres de football en France

Article de Williams Nuytens, Nicolas Penin, Grégoire Duvant

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 83-110.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sport, Régulation sociale, Règle, Sanction, Pouvoir, Football

Cet article est consacré aux arbitres de football en France, c’est-à-dire ceux qui régulent plus de 600000 rencontres sportives chaque année. Il s’agit ici de relever les principales dimensions d’une activité complexe, de caractériser l’hétérogénéité d’un groupe et de questionner le mode de gouvernement auquel il contribue. Les éléments sociologiques proposés proviennent d’une revue de littérature, d’une passation de questionnaires réalisée auprès de 5000 arbitres français, de 29 entretiens touchant presque tous les niveaux de l’arbitrage. L’article montre l’existence de profils d’arbitres variés et les inégales distributions et consistances de pouvoirs qui en découlent. Ainsi l’usage du pouvoir et sa dimension discrétionnaire sont-ils dépendants de la position occupée par l’arbitre dans sa hiérarchie et dans la carrière.

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Assignation à domicile et autorisation(s) de sortie dans un ordre négocié

Article de Elsa Euvrard

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 49-81.

Mots clés : Justice-Délinquance, Liberté surveillée, Contrôle, Autorité, Relation, Risque, Compétence professionnelle, Communauté, Contrainte, Sociologie, Confiance, Réinsertion sociale, Sortant de prison, Québec (Province du)

Cet article s’intéresse à la manière dont les agents de surveillance communautaire construisent leur compétence relationnelle au sein d’un système doté de contraintes. À partir d’une analyse des autorisations de sorties données dans le cadre d’une assignation à domicile au Québec, l’article cherche à comprendre comment les agents gèrent la tension entre contrôle et aide inhérente à la peine d’emprisonnement avec sursis et comment ils intègrent les contraintes du système à leur prise de décision. Les résultats montrent que les autorisations peuvent être utilisées comme outil d’intervention, de collaboration ou de réinsertion sociale. Ils soulignent également que si les pratiques des agents s’inscrivent dans le cadre d’un système fondé sur la gestion des risques, elles évoluent au fil des relations avec les contrevenants, et sont susceptibles d’être infléchies par la confiance qui se crée entre l’agent et le contrevenant.

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Les situations sociales des familles des jeunes accompagnés en institut thérapeutique éducatif et pédagogique : comment penser l’implication des parents ?

Article de Mélaine Cervera, Audrey Parron

Paru dans la revue Empan, n° 117, mars 2020, pp. 123-129.

Mots clés : Recherche en sciences sociales, ITEP, Handicap psychique, Précarité, Famille, Population, Approche historique, Sociologie

Face à l’absence de données quantitatives sur l’origine sociale des jeunes accueillis dans les itep, voici les résultats d’une recherche menée auprès de vingt-huit établissements médico-sociaux, dans trois régions françaises entre 2014 et 2016. Cet article rend compte de la surreprésentation des enfants et adolescents issus des milieux sociaux marqués par les formes de l’emploi les plus précarisées dans ces dispositifs infanto-juvéniles dédiés à la compensation du handicap psychique et questionne les possibilités d’implication des familles.

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Rompre la spirale d’enfermement des pauvres. Un défi de participation citoyenne

Article de Martine Abrous, Marie Laure Derrien

Paru dans la revue Empan, n° 117, mars 2020, pp. 130-136.

Mots clés : Pauvreté, Aide sociale, Politique sociale, Contrôle social, Sujet, Droits des usagers, Participation, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Population

Les personnes qui vivent des minima sociaux n’aspirent pas seulement à des conditions plus dignes d’existence, elles souffrent de la stigmatisation, des préjugés et discriminations, d’une image négative, comme inemployables, non autonomes. L’hébergement en offre une illustration : les sans domicile fixe sont orientés dans des centres spécialisés, pour femmes victimes de violence, sortants de prison, personnes en addiction. Il serait plus judicieux de décloisonner les politiques publiques du logement, de l’emploi, de la santé et d’envisager la participation des populations précaires, la promotion de leurs talents et ressources, enjeux d’émancipation et de mobilité du Plan stratégie pauvreté

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La statistique internationale comme instrument de globalisation ? : la carrière de la catégorie « travailleurs familiaux » au sein de l’Organisation internationale du travail (1919-1982)

Article de Léa Renard, Thérésa Wobbe

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 595-619.

Mots clés : Organisation du travail, Statistiques, Classification, Sociologie, Famille, Approche historique

Si de nombreuses études en sociologie historique ont pris pour objet les statistiques publiques et leurs catégories au niveau national, et notamment le rôle des offices de statistiques dans la construction de l’État-nation, les statistiques produites par les organisations internationales, les normes et les représentations du monde qu’elles transportent restent un champ de recherche à construire. De la même manière que les statistiques nationales ont fait de la nation le cadre de référence pour penser les relations professionnelles, nous allons développer dans cet article la thèse selon laquelle les statistiques internationales jouent un rôle primordial dans la construction d’un champ de référence mondial pour appréhender les processus de globalisation du monde du travail. À partir de l’exemple des évolutions de la catégorie des « travailleurs familiaux » au sein des statistiques de l’OIT entre 1919 et 1982, cette contribution met au jour les conditions cognitives et sociales nécessaires à l’émergence d’un cadre de comparaison global.

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Participation et changement en sociopsychanalyse : un dispositif institutionnel au service des "gens ordinaires" (d'une maison de retraite - EPHAD - aux "Gilets jaunes")

Article de Jean Luc Prades

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 520-521, 522-523, septembre-décembre 2019, pp. 357-374.

Mots clés : Travail social : Établissements, Participation, Usager, Vie institutionnelle, EHPAD, Analyse de la pratique, Sociologie, Psychanalyse, Équipe éducative, Changement, Vie quotidienne, Groupe, Parole, Concertation, Droits des usagers, Action collective, Mendel (Gérard)

L'article propose une description du dispositif participatif, décrit comment le dispositif se met au service des usagers appelés résidents, aborde la question du changement dans ses dimensions théoriques, mais aussi méthodologique et technique... et dégage finalement quelques unes des acquisitions de cette longue pratique professionnelle qui pourraient, peut-être, être généralisées, par exemple à des mouvements sociaux qui se déroulent actuellement sous nos yeux (Gilets jaunes)...