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Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 37-59.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement social, Hôtel social, Organisation du travail, Travailleur social, Entretien, Reconnaissance, Accueil d'urgence, Enquête, Plateforme, Rythme, Intervention à domicile, Intimité, Aménagement du temps, Isolement
À partir d’une recherche doctorale, cet article aborde les liens entre les évolutions organisationnelles dans le secteur social et le malaise ressenti par les professionnelles de l’accompagnement social. À partir d’une enquête ethnographique sur une plateforme d’accompagnement social à l’hôtel francilienne, il démontre d’abord comment le déplacement régulier des équipes, couplé aux demandes de restitution d’activité donne lieu à la multiplication des sources d’intensité du travail (demandes extérieures, pressions hiérarchiques, désorganisation temporelle de l’activité, tensions avec le public). Dans un deuxième temps, l’analyse se porte sur les conséquences de ces évolutions organisationnelles sur le vécu du travail. On montre comment le contexte hôtelier affaiblit le sens des accompagnements sociaux et conduit les travailleuses sociales à réaliser des tâches qui leur sont déléguées par divers partenaires du dispositif d’hébergement, créant un sentiment de dévalorisation de leur position. Enfin, dans le contexte de crise sanitaire, les modalités d’intervention font émerger la question de la fragilisation du collectif de travail et de son caractère potentiellement durable.
Article de Martine Fournier, Romina Rinaldi, Marc Olano, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, hors-série n° 13, octobre-novembre 2022, 128 p..
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Amour, Affectivité, Émotion
L’être humain est un animal social, disait déjà Aristote. Et l’on sait aujourd’hui que le besoin d’amour sous toutes ses formes est l’un des motifs profonds indispensables à sa vie et à son équilibre : qu’il soit sexuel ou conjugal, parental, fait d’amitié, d’attachement, d’empathie ou même simplement de reconnaissance, le besoin d’amour gouverne les vies humaines et se trouve à la source du lien social.
Article de Maud Navarre, Olivier Luminet, Laurence Serfaty, Jacques Grégoire
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 352, novembre 2022, pp. 29-48.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Jeune enfant, Travail, Vie politique, Affectivité
Haut les cœurs les émotifs ! Ceux qui sont parfois mis à l’écart pour leurs difficultés à réprimer leurs sentiments sont aujourd’hui observés avec intérêt par les sciences humaines et sociales. Et pour cause, depuis les années 1990, et plus encore de nos jours, les chercheurs (re)découvrent progressivement les charmes discrets des émotions : appuis incontestables de l’équilibre personnel, de l’éducation, de nos relations sociales, de notre santé mentale et physique… Si la rationalité fut un temps considérée comme le Graal des rapports humains, en particulier au 20e siècle, des voix s’élèvent aujourd’hui pour montrer tout l’intérêt d’un monde un peu plus sensible. À condition toutefois de ne pas se laisser submerger…
Article de Bertrand Dubreuil, Michel Defrance, Colette Mauri, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 556-557, septembre-octobre 2022, pp. 9-163.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empowerment, Autonomie, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Besoin, Pair aidant, Inclusion, Motivation, Environnement social, Personne handicapée, Personne âgée, Établissement social et médicosocial, Bientraitance, Parole, Rôle, Évaluation, Audit
De tout temps, la notion de besoins a été centrale dans les ESSMS… et de tout temps elle a fait l’objet de définitions et usages différents, voire divergents. L’évaluation des besoins est passée d’une expertise affichée des professionnels à l’expertise supposée des personnes accompagnées. D’aucuns proposent de définir les besoins à partir de l’adéquation entre les compétences de la personne et les attentes de l’environnement : qui détermine ce degré d’adéquation et comment le déterminer ? Pour y parvenir, il est fortement recommandé d’avoir recours à des outils et des grilles validés. Or, en France, l’évaluation des besoins est restée le parent pauvre, au profit d’évaluations de conformité, à partir de démarches dites de qualité, déclinées par les Autorités.
Article de Lydie Gibey, Geneviève Crespo, Sheila Warembourg
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 161-172.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Empowerment, Handicap, Sexualité, Affectivité, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Méthode, Communication, Relation travailleur social-usager, Formation
Ce témoin, formatrice depuis vingt-cinq ans, spécialisée dans « la vie intime, affective et la santé sexuelle des personnes en situation de handicap », met en valeur deux éléments structurants de son approche : une entrée par les droits et libertés des citoyens et une formation au développement de l’autodétermination dans les pratiques quotidiennes d’accompagnement. Elle constate un manque de méthode et mobilise des outils pour faciliter la communication avec les professionnels. Elle plaide pour que cette thématique soit inscrite dans les formations initiales de tous les travailleurs sociaux et médico-sociaux, et dans les projets d’établissements et de service. Enfin, elle vise à développer de la coformation sur cette thématique avec des formateurs-pairs.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 145-160.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Affectivité, Sexualité, Dignité, Intimité, Accompagnement social, Pratique professionnelle, Consentement, Éthique, Déontologie, Droit, Parentalité
Considérer par principe que la prise en compte du désir d’amour, du désir sexuel, du désir d’enfant, est un élément essentiel de la reconnaissance de la dignité des personnes implique, loin des simples déclarations d’intentions ou de principes, une remise à plat des notions de vulnérabilité, d’autonomie effective, d’éducation, d’intimité et interroge donc la notion d’accompagnement dans ce qu’elle a de plus subtil.
Entre aspirations, désirs, possibilités et restrictions, entre droits individuels et obligations communes, entre passions et consentement, comment les professionnels peuvent-ils répondre à ces injonctions, jusqu’où et avec quels moyens ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 121-134.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Identité sexuelle, Care, Identité professionnelle, Accompagnement, Pratique professionnelle, Formation
Cet article interroge les identités de genre sexué, les équilibres femmes-hommes dans l’accompagnement et questionne la dimension du care comme cadre possible pour affirmer les identités et les pratiques des professionnels de l’action sociale. Cela implique une mise en perspective sociale et institutionnelle, ainsi que des éléments sur la formation des professionnels afin d’accompagner et de socialiser les personnes dans un équilibre de genre. Ce registre d’analyse des pratiques permet-il de mesurer une rupture ou une continuité des actes éducatifs et des idéologies mises en scène chez les éducateurs spécialisés des deux sexes ?
Article de Carelle Vanessa Koumba, Claire Meistre, Yoram Mouchenik
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 296-305.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Immigration-Interculturalité, Maternité, Exil, Migration, Désir d'enfant
Nous analysons à travers une étude de cas et une analyse thématique, le désir d’enfant. L’objectif de notre étude est d’appréhender les différents remaniements (ruptures conjugales et de soins) qui bouleversent le projet de maternité passant de la mobilité procréative à l’exil.
La méthode qualitative inductive a été privilégiée car aucune hypothèse préalable n’a été émise.
Les résultats montrent que la mobilité reproductive de départ qui a été émaillée de ruptures et d’une dépression a permis de re-penser le projet de maternité (qui au départ était un désir normé et genré par la culture), de passer le seuil de la porte et de s’inscrire dans un véritable projet d’exil.