Documentation sociale

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Réponses 71 à 80 sur un total de 599

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Le développement de la sécurité sociale sud-africaine : origines, avancées et insuffisances

Article de Julien Reysz

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 13-32.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Sécurité sociale, Droit social, Protection sociale, Inégalité, Économie, Santé publique, Afrique du Sud

L’Afrique du Sud est le pays d’Afrique subsaharienne où la part du PIB consacrée à la sécurité sociale est la plus élevée et le seul de tous les pays africains à disposer d’un système complet de sécurité sociale. L’essor de la sécurité sociale sud-africaine est essentiellement dû à deux facteurs : la reconnaissance du droit à la sécurité sociale dans la Constitution de la république d’Afrique du Sud de 1996 et le rôle exercé depuis le début des années 2000 par les grandes organisations internationales (OIT, ONU, AISS, Banque mondiale) dans la promotion des systèmes sociaux. L’extension horizontale et verticale de la sécurité sociale sud-africaine s’est traduite par une large couverture sociale qui prend en charge tous les risques sociaux au travers de régimes contributifs et non contributifs et de programmes de transferts monétaires. Cette dynamique de développement socio-économique à l’œuvre depuis près de vingt ans risque toutefois d’être mise à mal par les contraintes auxquelles fait face le système social sud-africain, plus particulièrement la persistance de fortes inégalités.

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L’aggiornamento d’un département d’économie : conversion à la gestion et marginalisation des savoirs critiques

Article de Brice Le Gall

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 220, décembre 2017, pp. 48-67.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Université, Analyse critique, Gestion

Cet article étudie la façon dont la gestion a phagocyté les savoirs économiques critiques à l’université. En nous appuyant sur le cas d’un département, l’analyse révèle que l’intensification de la concurrence entre formations économiques et la réorientation des flux étudiants sont au principe d’un déclin structural de l’institution qui a été interprété par les enseignants comme une crise des vocations pour l’économie critique. Combinées aux recompositions du corps enseignant (liées aux modes de génération des générations), ces transformations permettent de comprendre plusieurs conversions à la gestion et donc pourquoi les prises de position sur l’enseignement ne sont pas nécessairement ajustées aux orientations scientifiques et politiques des économistes.

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La construction des problèmes publics

Article de Jérémie Nollet, Nicolas Thibault, Eric Neveu, et al.

Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 190, décembre 2017, pp. 4-45.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, État, Sociologie, Société, Économie, Économie politique, École, Éducation, Inégalité, Travail, Chômage, Environnement, Pollution

L’étude de l’action publique permet de « sociologiser » notre regard sur l’État : plutôt que de le saisir comme une chose homogène et immuable, elle l’analyse au concret, au prisme des interactions de divers acteurs (dans et hors de l’État) et de la fabrication des politiques publiques qui en découlent. La sociologie des problèmes publics est l’un des principaux outils au service de cette approche. Elle montre que l’action publique n’est jamais la réponse nécessaire à un problème préexistant, même si c’est ainsi qu’elle peut être présentée par les acteurs du débat public ou les responsables politiques.

Gouverner par les marchés

Article de Matthieu Ansaloni, Pascale Trompette, Pierre Paul Zalio, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-3, juillet-septembre 2017, pp. 359-531.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Économie politique, Politique, Prix, Médicament, Valeur, Négociation, Commerce, Management, Libéralisme, Urbanisme, Entreprise, Certification, Agriculture, Écologie, Environnement, État, Développement local

Les études rassemblées dans ce numéro abordent sous différents angles empiriques la question du marché comme forme de régulation politique.
Retraçant l’histoire de la fixation des prix des médicaments par l’État en France, Étienne Nouguez et Cyril Benoît défendent une thèse sur l’articulation entre gouvernement des valeurs, orienté par des principes de justice sociale, et gouvernement des conduites, fondé sur des considérations de justesse marchande.
Développer l’attractivité marchande de quartiers de centre-ville conduit une mairie à spéculer sur le marché foncier en espérant favoriser des commerces nobles au détriment d’autres. Anaïs Daniau dépeint les ressorts d’une instrumentation des dynamiques marchandes dans l’action publique locale et questionne les résistances qu’elle peut soulever.
Pour Sophie Dubuisson-Quellier, la politique publique d’affichage environnemental met au jour l’un des ressorts de l’intervention de l’État fondé sur la capture des intérêts privés. Cette stratégie subtile de cadrage des démarches environnementales privées trouve ensuite des effets de leviers au sein des dynamiques de concurrence.
La gouvernance des standards volontaires de l’agriculture biologique est portée par l’industrie privée de la certification, dont la concurrence s’intensifie avec la globalisation du marché. La thèse d’Eve Fouilleux et Allison Loconto est celle d’un découplage croissant entre le projet politique d’une société écologique et le chaos bureaucratique et marchand des marchés imbriqués de l’agriculture biologique.

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L'Europe en mouvement

Article de Hadrien Dubucs, Stéphane Mourlane, Catherine Lalumière, et al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1317-1318, avril-septembre 2017, pp. 6-115.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, Union européenne, Approche historique, Économie, Étudiant, Travailleur immigré, Liberté, Contrôle, Mémoire collective, Évolution, Typologie, Marché du travail, Université, Relation internationale, Erasmus (programme), Europe, Italie, Portugal, Europe de l'Est

Depuis la signature du traité de Rome, en 1957, qui instaure la liberté de circulation en Europe, les migrations intra-européennes ont changé dans leurs profils et leurs modalités, même si elles ne comptabilisent que 3 % des flux touchant l’Union. Ce dossier établit une cartographie de ces mobilités internes et analyse leurs conséquences à l’échelle européenne, notamment depuis de la crise économique, en termes d’évolutions du marché du travail, de brassages sociaux, d’échanges culturels, de relations internationales etc.

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Les journées de l'économie

Article de Pascal Le Merrer, Lino Galiana, Igor Martinache, et al.

Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 188, juin 2017, pp. 4-47.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Société, Croissance économique, Inégalité, Emploi, Banque, Libéralisme, Chômage, Flexibilité de l'emploi, Emploi précaire, Politique de l'emploi

La grande mise à jour était le thème général des Journées de l’économie (Jéco) 2016. On ne peut en effet ignorer que « le monde est devenu différent ». Une autre économie se dessine, où les frontières entre l’industrie et les services s’estompent, où le travail humain est confronté à l’essor de la robotisation, où la coordination des activités ne peut se résumer à un choix entre le marché et l’État, où les logiques de coopération et de concurrence s’interpénètrent, où de nouveaux acteurs s’imposent, en particulier avec les plateformes numériques. Ira-t-on vers une économie du bien commun, notion qui recouvre des réalités très mouvantes ?

A propos d'Inégalités, dernier ouvrage d'Anthony B. Atkinson

Article de François Bourguignon

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 2, vol. 58, avril-juin 2017, pp. 191-197.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Lien social-Précarité, Théorie, Inégalité, Pauvreté, Politique économique, Économie

Décédé le premier jour de l'année 2017, Anthony B. Atkinson était l'une des sommités sur les questions d'inégalité et de pauvreté. Aussi pertinent et percutant dans les développements théoriques que dans l'analyse empirique et les questions de politique économique, il laisse derrière lui une œuvre considérable.

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Plages, territoires contestés

Article de Jennifer Bidet, Elsa Devienne, Isabelle Bruno, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 218, juin 2017, pp. 4-103.

Mots clés : Territoire-Logement, Tourisme, Laïcité, Commune, Législation, Privatisation, Économie, Vacances, Immigré, Mobilité sociale, Couple mixte, Los Angeles, Var, Brésil, Algérie, Tanzanie

Les arrêtés municipaux pris durant l’été 2016 afin de réglementer les tenues vestimentaires sur les plages de certaines communes du sud de la France ont rappelé que les plages, espaces touristiques par excellence, sont au centre de rivalités et de luttes pour contrôler qui y a accès, selon quelles normes et à quel prix. Au cours du XXe siècle, la démocratisation du tourisme balnéaire, l’urbanisation rapide des littoraux et la fragilisation des espaces côtiers ont conféré à l’espace « plage » une valeur croissante, aussi bien économique que symbolique.
L’ambition de ce dossier est de se démarquer des approches de la plage en sciences sociales qui se sont contentées d’en faire un espace à part autorisant la suspension des rapports sociaux. À rebours d’une telle vision, il s’agit ici de politiser la plage, c’est-à-dire de comprendre la manière dont cet espace particulier peut être approprié par certaines fractions de l’espace social au détriment d’autres. Logiques politiques, économiques, environnementales et sociales s’articulent pour faire de cet espace littoral un enjeu de luttes entre groupes sociaux au croisement des rapports sociaux de classe, de sexe et de « race ». Depuis le début du XXe siècle, le relâchement progressif des codes vestimentaires sur cet espace a fait de la plage un territoire propice aux interactions sexualisées, venant révéler et rejouer les rapports sociaux de sexe – ceux-ci concernant aussi bien les relations entre femmes et hommes que la stigmatisation de sexualités jugées déviantes. L’appropriation privée de portions du littoral et leur utilisation comme critères de valorisation d’opérations immobilières soulignent à quel point ces espaces sont un enjeu de luttes entre groupes sociaux aux ressources économiques inégales. Par ailleurs, destination aujourd’hui privilégiée de séjours touristiques générant des circulations internationales de vacanciers, cet espace porte en lui la capacité à faire se rencontrer des groupes sociaux appartenant à différentes hiérarchies sociales nationales, mais aussi des groupes construits comme antagonistes dans les rapports sociaux de « race » c’est-à-dire construits sur une différence supposée d’origine rapportée à des critères indistinctement culturels et phénotypiques.
Cette ambition est portée par un dossier pluridisciplinaire dont le propos est ancré dans des terrains nationaux contrastés. Analyse historique de la mise en place d’une législation spécifique sur les plages californiennes ou de l’éviction des populations africaines américaines du littoral de la côte Est des États-Unis, étude des luttes de pouvoir politique et économique dans l’appropriation du littoral de Saint-Tropez ou du Nordeste au Brésil, analyse des interactions à la plage comme révélateur de formes de mobilité sociale articulées à des processus de racialisation des différences sociales à Zanzibar ou en Algérie, tels sont les différents modes d’entrée pour penser la plage comme territoire contesté.

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Approche économique de l’aide informelle : analyse des comportements de prise en charge et de la place du soutien familial dans notre système de protection sociale

Article de Roméo Fontaine

Paru dans la revue Dialogue, n° 216, juin 2017, pp. 67-80.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Dépendance, Économie, Santé, Famille, Personne âgée, Aidant familial, Prise en charge

La mise en évidence de l’importance de l’aide informelle a conduit au développement de travaux économiques visant à mieux comprendre les déterminants, conséquences et mécanismes socioéconomiques de la mobilisation familiale. Un premier axe d’analyse s’inscrit au niveau individuel et familial et vise à mieux comprendre les comportements d’aide. Il met en lumière l’importance de la dimension familiale encadrant les comportements individuels et les coûts indirects de l’aide informelle. Un deuxième axe s’inscrit au niveau collectif et s’interroge sur la place de l’aide informelle dans notre système de protection sociale, à côté des solidarités publiques et de la prévoyance individuelle. Si l’effet d’éviction des solidarités familiales par les solidarités publiques semble très limité, l’effet d’éviction de la demande d’assurance dépendance par l’aide informelle semble plus important.

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Former la main-d'œuvre aux emplois du territoire ou accompagner un projet professionnel personnalisé ? : les logiques en tension d'un dispositif d'intervention sociale en Mission Locale

Article de Assa Kamara

Paru dans la revue Sciences & Actions Sociales, n° 7, mai 2017, 15 p..

Mots clés : Économie, Chômage, Mission locale pour l'emploi, Accompagnement social, Prise en charge, Adulte en difficulté, Insertion sociale, Recherche en sciences sociales

Cet article analyse le fonctionnement d'un dispositif d'accès à l'emploi (la Mission Locale), en soulignant combien les préoccupations d'insertion professionnelle au bénéfice d'un public conduisent à produire des actions éloignées des principes d'accompagnement personnalisé. Ce dernier fait partie des nouvelles règles du social (Astier, 2007) adoptées dans les dispositifs d'accès à l'emploi en France, et consiste à personnaliser le suivi des bénéficiaires vers l'emploi, et à tenir compte de leur projet personnel pour construire les règles de l'accompagnement. Les travailleurs sociaux ont des obligations de résultats, et mettent en place des stratégies d'action permettant une insertion rapide de bénéficiaires vers des métiers en demande de main-d'œuvre. Ils adoptent ainsi, un accompagnement type, qui ne correspond pas forcément à leur projet personnel de départ.

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