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Livre de Edouard Durand, Ernestine Ronai, édité par Dunod, publié en 2022.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence conjugale, Protection de l'enfance, Législation, Autorité parentale, Traumatisme, Séparation, Aliénation, Emprise, Parentalité, Assistance éducative, Mère, Agresseur, AEMO
Il est illusoire de prétendre protéger l'enfant si l'on ne protège pas sa mère et la mise en oeuvre des mesures de protection des femmes victimes de violences conjugales sera caduque si l'autorité parentale n'est pas aménagée de façon adaptée à la situation de violences. C'est pourquoi il est aujourd'hui nécessaire de renforcer la culture de la protection par une législation plus impérative qui traduise dans la loi cette réalité : un conjoint violent est un père dangereux.
En effet, pour que la protection des victimes soit une réalité et non une intention, il est nécessaire et conforme à nos principes de présumer qu'un mari violent est un père dangereux, c'est-à-dire de prendre en compte la violence dans la conjugalité pour garantir la protection dans la parentalité. Cela signifie que l'exercice de l'autorité parentale ne doit pas être attribué au violent conjugal mais confié exclusivement au parent victime.
Cela signifie aussi que si des rencontres entre l'enfant et le violent conjugal sont organisées, elles doivent se dérouler sous contrôle social pour garantir la protection de l'enfant.
Livre de Philippe Gestin, Michel Borgetto, édité par Erès, publié en 2022.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, ASE, Jeune majeur, Insertion sociale, SDF, Précarité, Mineur isolé étranger, Autonomie, Accompagnement, Mesure éducative
Victimes d’un lâchage institutionnel de l’État et de la plupart des départements, les jeunes majeurs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) vivent une situation dramatique. L’auteur, acteur engagé, lance un cri d’alerte et propose des solutions originales pour leur accompagnement. La situation des jeunes majeurs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) est dramatique. Sacrifiés aujourd’hui sur l’autel d’un new public management, ils sont les victimes d’un délaissement institutionnel de l’État et de la plupart des départements. En effet, placés parfois depuis leur plus jeune âge, ils sont mis en demeure dès 18 ans d’affronter seuls la réalité de la vie. Sans famille, sans revenu ou si peu, une partie de ces jeunes représentent 33% des SDF de moins de 25 ans. Les autres « galèrent » bien souvent avec peu de moyens pour subsister. Comment en est-on arrivé à fabriquer un « drame national » si révoltant dans le pays de la solidarité ?
Article de Antoine Guedeney, Tommie Forslund, Pehr Granqvist, Danya Glaseret al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 1, 2022, 129 p..
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Attachement, Protection de l'enfance, Garde des enfants, Séparation, Enfant placé, Accueil familial, Évaluation, Parents, Droits de l'enfant
Ce dossier contient plusieurs articles :
- La prise en compte des liens d’attachement au tribunal : protection de l’enfance et décisions de résidence des enfants dans les situations de séparation parentale
- L’attachement en contexte de placement : pertinence clinique dans l’évaluation des familles candidates
- L’évaluation des capacités parentales en contexte de maltraitance selon la théorie de l’attachement : réflexions à propos de l’article de consensus de Forslung, et al. : « La prise en compte des liens d’attachement au tribunal : protection de l’enfance et décisions de résidence des enfants dans les situations de séparation parentale »
- Le droit de l’enfant à ses attachements
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 47-64.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Placement, Enfant placé, Fin de la prise en charge, Majorité, Adolescent, Jeune en difficulté, Institution, Séparation, Autonomie, Psychothérapie institutionnelle, Snoezelen, Bruxelles
Pour les adolescents placés en institution, l’approche de la majorité à 18 ans devient parfois un mirage rêvé ou un fantasme cauchemardesque qui provoque un départ prématuré en forme de rupture. Si la séparation s’impose à l’arrivée de la majorité, pour qu’elle ne devienne pas rupture, elle doit déjà s’inscrire au départ, dès la prise de contact. En effet, grandir en autonomie n’implique pas de devenir un être indépendant solitaire mais plutôt de trouver sa place dans la danse relationnelle de l’interdépendance faite d’aller et retour. La thérapie institutionnelle qui nécessite une approche interdisciplinaire tente cette danse relationnelle dans le monde du sentir propre à l’ambiance du milieu humain (E. Dessoy) et à la modalité du contact (J. Schotte). Un atelier Snoezelen vient concrétiser cet effort de modélisation.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 4, 2021, pp. 311-340.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Hospitalisme, Approche historique, Pédiatrie, Nourrisson, Orphelin, Relation enfant-mère, 1900-1945
En 1945, le psychanalyste René Spitz a publié un article clé dans le lequel il suggérait que les bébés pris en charge dans des institutions souffraient souvent d’hospitalisme, et que par conséquent, ils ne pouvaient pas s’y épanouir. Selon Spitz, cette situation était due au fait que ces bébés étaient privés de « soins maternels, de stimulations maternelles et d’amour maternel ». L’intérêt des historiens pour la recherche sur la séparation et le développement du concept de privation maternelle s’est focalisé surtout sur les années 1940 et 1950. Le terme d’« hospitalisme » a cependant été inventé à la fin du XIXe siècle, et en 1945, la question de savoir si les bébés pouvaient oui ou non être pris en charge par les institutions avait été débattue pendant bien des décennies auparavant, dans une communauté internationale de pédiatres et psychologues du développement, qui fut rejointe plus tard par des psychanalystes. En passant outre les frontières nationales et en explorant les divers débats sur la nature, les causes et la prévention de l’« hospitalisme », ce travail tente de retracer l’évolution des différentes perceptions concernant l’impact de la vie en institution sur les bébés.
Article de Jeanne Defontaine, Martine Lani Bayle, Ivy Daure, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 393, décembre 2021-janvier 2022, pp. 14-52.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Inceste, Viol, Famille, Traumatisme, Fratrie, Silence, Parole
"Inceste, recueil de la parole des victimes" titre à la Une, en gros caractères, Le Monde du 22 octobre 2021. La presse avait déjà, au cours des mois précédents, fait observer l’accroissement sensible du volume d’actes délictueux dans ce domaine depuis le confinement, suscitant une nouvelle littérature, principalement féminine et essentiellement accusatoire, comme le montrent divers articles du dossier.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 546-547, novembre-décembre 2021, pp. 229-233.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Relation équipe éducative-famille, Parentalité, Compétence, Projet pour l'enfant, Reconnaissance, Participation, Parents, Placement, Partenariat, Établissement social et médicosocial
Article de Bernard Golse, Martine Duboc, Marie Camille Genet, et al.
Paru dans la revue Cahiers de l'enfance et de l'adolescence, n° 6, 2021/2, pp. 9143.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Relation enfant-mère, Enfant placé, Adoption, Attachement, Adolescent, Jeu, Atelier d'écriture, Récit de vie
Dans ce numéro, nous interrogeons ce qui permet à l’enfant placé, au-delà de ce que les adultes lui racontent, de mettre en récit les éléments de sa vie telle qu’il la traverse, telle qu’il la ressent, telle qu’il la rêve. Nous questionnons les moyens imaginés par les adultes – éducateurs, assistants familiaux, psychologues, parents – pour ouvrir la possibilité de soutenir l’enfant dans l’élaboration de son propre récit de vie.
Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 15-29.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Adoption, Enfant placé, Filiation, Placement familial, Protection de l'enfance, Affectivité, Famille d'accueil, Attachement
Le placement familial, en même temps qu’il met en place une parentalité d’accueil, la dénie, dans la mesure où notre système sociojuridique fonctionne sur l’exclusivité de la bifiliation et que le nouveau paradigme mis en place dans les années 1980 en protection de l’enfance privilégie le maintien des liens avec les parents d’origine. Pourtant, l’extrême diversité des situations des enfants placés demande à ce que soit reconnue l’importance des liens affectifs de l’enfant avec sa famille d’accueil et ce qui peut en découler pour certains en matière de filiation. L’approche en termes d’attachement, d’affiliation et de parentalité met en évidence la diversité et la complexité des situations et milite pour une reconfiguration du système normatif jusqu’alors en vigueur pour permettre que les évolutions récentes et celles à venir puissent plus facilement être mises en œuvre dans une société en pleine mutation.
Article de William Baticle, Claire Marie Hétier, Hana Rottman
Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 141-159.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Fratrie, Séparation, Équipe pluridisciplinaire, Accueil familial, Maintien du lien, Rupture, Amour, Haine
Dans le domaine du placement d’enfants, la loi de 1996 préconisant le maintien de la communauté de vie des frères et sœurs est souvent comprise comme une injonction sine qua non. Cet article se fait l’écho des observations d’une équipe pluridisciplinaire (éducateurs, psychologue, psychanalyste) engagée depuis de longues années dans l’accueil familial qui dévoilent, à travers une analyse à la fois quantitative et clinique, une réalité qui vient nuancer cet impératif. Les auteurs montrent que, dans un certain nombre de cas, le maintien de la communauté de vie de la fratrie contribue à l’entretien de la pathologie des liens familiaux et à l’aliénation du sujet. Pourtant, il est possible d’imaginer des dispositifs où séparation de la fratrie n’est pas synonyme de rupture des liens fraternels.