Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 71 à 80 sur un total de 209

Votre recherche : *

Entre ruptures et recherche de liens, le rapport à la Protection de l'Enfance dans le parcours des jeunes en situation de précarité

Article de Sylvain Guédo

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 520-521, 522-523, septembre-décembre 2019, pp. 297-326.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeune en difficulté, Rupture, Recherche en sciences sociales, Entretien, Jeune, Parcours institutionnel, Relation familiale, Décrochage scolaire, Lien social, ASE, Errance, Fugue, Précarité, Addiction, Marginalité, Prévention spécialisée, Accompagnement, Protection de l'enfance, Travailleur social, Formation

La Sauvegarde de l'enfant à l'adulte 35 (SEA35), quel que soit son lieu d'exercice, est confrontée au phénomène de la rupture, dans le parcours des jeunes accompagnés au sein des différents dispositifs de prise en charge de l'aide sociale à l'enfance. Ces jeunes, qu'ils soient en fugue de leurs familles d'accueil, de leurs familles naturelles, ou qu'ils soient de jeunes adultes en errance dans l'espace public sont des jeunes bien repérés par la Prévention spécialisée. Cette dernière a pour première mission d'observer, d'analyser les besoins et les demandes des jeunes, en tenant compte de leurs espaces de vie pour élaborer une intervention éducative et les soutenir dans leur émancipation de leur pleine citoyenneté...

Le parrainage pour sortir de l'impasse ? Ambiguïtés autour d'un dispositif favorisant l'accès à l'emploi

Article de Damien Collard, Jean Baptiste Suquet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 85-95.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Diplôme, Égalité des chances, Emploi, Imaginaire, Insertion professionnelle, Jeune, Parrainage, Précarité, Résilience, Foucault (Michel), Lacan (Jacques)

Cet article se penche sur les ambiguïtés d’un projet innovant qui soutient des actions de parrainage favorisant l’accès à l’emploi des jeunes diplômés de condition sociale modeste. D’un côté, ce projet a une portée émancipatrice, dans la mesure où il favorise des actions « réparatrices » qui s’inscrivent dans une perspective d’égalité des chances, dans le droit fil de la mythologie républicaine française. De l’autre, la visée adaptatrice et normalisatrice qui sous-tend ces actions vient réduire considérablement la portée émancipatrice du projet. Mais en quoi consistent ces actions de parrainage et les pratiques qui en découlent ? Les auteurs s’attachent à les décrire et à les analyser dans une perspective critique, à la lumière des travaux de Michel Foucault sur les « techniques de soi » et de ceux de Jacques Lacan sur l’Imaginaire.

Url

Seul(e) face au mal-logement

Article de Alice Best, Didier Vanoni

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 231, juillet-septembre 2019, pp. 4-120.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Logement social, Adulte en difficulté, Femme, Homme, Personne âgée, Immigré, Veuvage, Jeune, SDF, Famille monoparentale, Isolement, Rupture, Conditions de vie, Précarité, Non-recours, Politique, Innovation sociale

« Monorésidentialité » ? Monohabitants ? Ménages unipersonnels ? Isolés ? Personnes seules ? Ménages solos ? Différents termes et notions sont requis pour désigner une réalité démographique devenue aujourd’hui majoritaire, celle des ménages d’une seule personne. […] Ce phénomène n’est pas récent et apparaît comme l’une des composantes principales de l’évolution sur le long terme de la taille moyenne des ménages. La nouveauté réside cependant dans le fait qu’il gagne en ampleur et rend très problématique la distorsion croissante entre les besoins de « petits logements » et l’offre disponible. Cette distorsion peut être interprétée dans de nombreuses agglomérations comme l’une des causes principales du mal-logement. […]

Accès à la version en ligne

Londres et ses migrations

Article de Marie Poinsot, Thomas Lacroix, Martin Evans, et al.

Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1326, juillet-septembre 2019, pp. 7-85.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Milieu urbain, Quartier, Sociologie, Littérature, Musique, Recherche, Vie politique, Union européenne, Marché du travail, Motivation, Travailleur immigré, Travail, Intégration, Jeune, Rite de passage, Approche historique, Média, Angleterre, Londres

A l’occasion de l’exposition Paris-Londres, Music migrations, la revue explore la manière dont Londres, ancienne métropole d’empire, est devenue un des principaux carrefours migratoires de l’Europe. Ce glissement progressif d’une immigration coloniale vers une immigration européenne plus qualifiée est analysé sous l’angle de la cartographie des quartiers, la sociologie des flux migratoires, de l’insertion sur le marché du travail et des politiques publiques. Le Brexit annonce un retrait du système migratoire européen au profit d’une ouverture de Londres sur le monde.

Accès à la version en ligne

Déplier la catégorie d'âge : âge civil, étape de la vie et vieillissement corporel dans les préjudices liés à l'"âge"

Article de Juliette Rennes

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-2, avril-juin 2019, pp. 257-284.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Âge, Classe d'âge, Discrimination, Jeune, Vieillissement, Personne âgée, Objet de recherche, Sociologie

Les préjudices liés à l’âge, conceptualisés aux États-Unis il y a cinquante ans sous le nom d’âgisme, sont aujourd’hui au cœur d’un champ de recherche transnational et interdisciplinaire qui demeure cependant peu connu en sociologie. Cet article présente le cadre conceptuel de ce champ de recherche tout en proposant d’y contribuer : tout d’abord, sont discutés certains points aveugles des définitions courantes des pratiques âgistes ; ensuite, la polysémie de la catégorie âge est explorée afin de mieux cerner la variété des formes de préjudices fondés sur l’« âge » : une distinction analytique est alors proposée entre trois significations de l’âge : l’âge civil (ou chronologique), la position dans les étapes conventionnelles du parcours de vie (ou âge statutaire) et les transformations physiologiques liées à l’avancée en âge (ou vieillissement corporel). L’article montre que cette distinction analytique aide à mieux comprendre les différentes dimensions des pratiques qualifiées d’âgistes. Enfin, il fait valoir que cette distinction est également heuristique dans les enquêtes sociologiques qui, sans nécessairement mobiliser le terme « âgisme », portent sur les formes de classement, ségrégation, hiérarchisation et domination fondées sur les différences d’âge entre les individus.

Accès à la version en ligne

Les ressources de la proximité. Capital d’autochtonie et engagements locaux des jeunes femmes d’origine populaire et rurale

Article de Sofia Aouani, Sophie Orange, Fanny Renard

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 167-189.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Femme, Classe sociale, Milieu rural, Insertion professionnelle, Revenu, Territoire

Cet article propose de mobiliser le concept de « capital d’autochtonie » pour éclairer les formes de soutien et les types de ressources sur lesquels s’appuient les jeunes femmes d’origine populaire et rurale dans leur accès à l’âge adulte. Le capital d’autochtonie va permettre à ces jeunes femmes de compenser l’absence ou la faiblesse des capitaux culturels et/ou économiques nécessaires à l’insertion professionnelle ou à l’accès à la propriété. En venant combler les décalages entre les titres scolaires et les postes occupés, ou encore en contribuant à offrir aux jeunes femmes des marges de liberté et de résistance face à l’assignation domestique au sein du couple ou aux rapports hiérarchiques dans l’emploi, les ressources locales apparaissent comme des conditions de possibilité de la conciliation entre différents impératifs sociaux qui pèsent sur ces jeunes femmes, et notamment les normes de l’emploi et de la maternité. Mais, s’il permet de pallier l’absence ou la faiblesse des capitaux centraux dans l’accès à certains marchés (emploi, immobilier, matrimonial, etc.), le capital d’autochtonie ne permet pas de compenser intégralement ce déficit.

Accès à la version en ligne

Le domicile familial comme ressource ? Expériences de recohabitation dans les transitions vers l’âge adulte

Article de Emmanuelle Maunaye, Virginie Muniglia, Emilie Potin, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 143-166.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Relation enfant-parents, Jeune, Aide financière, Classe sociale, Cohabitation, Logement, Solidarité, Autonomie

À travers une typologie des expériences de recohabitation, cet article interroge la mobilisation du domicile familial comme ressource dans les trajectoires résidentielles des jeunes adultes. Il met en évidence les rapports entretenus à la norme d’entraide familiale et celle d’intégration juvénile, analysée à partir des représentations qu’ont les jeunes du devenir adulte ainsi que de la compréhension du sens qu’a le domicile parental au moment de la recohabitation. Si ces expériences traduisent une tendance à la normalisation du soutien prolongé des parents à l’égard de leurs enfants, elles révèlent également le caractère profondément inégalitaire de cette ressource. Les expériences de recohabitation dépendent, en effet, à la fois de capacités matérielles des familles, mais aussi de modèles différenciés de transition à l’âge adulte, les expériences les plus positives (« le rebond », « la continuité ») étant majoritairement vécues par des jeunes issus des classes moyennes et supérieures, les expériences les plus négatives (« le retour », « le renoncement ») par des jeunes issus des classes populaires.

Accès à la version en ligne

Soutenir le jeune et son projet : les logiques éducatives parentales à l’épreuve de l’insertion professionnelle

Article de Nicolas Charles, Marie Clémence Le Pape, Mickaël Portela, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 119-142.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Classe sociale, Jeune, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Parents, Éducation, Responsabilité, Échec, Projet, Expérimentation, Séparation

L’injonction faite aux jeunes en France de suivre des études sans marquer d’arrêt, les menant à s’insérer sans attendre sur le marché du travail, et conditionnant leur intégration sociale et professionnelle sur le long terme, souvent qualifiée de logique du « placement », a fait l’objet de nombreuses recherches. Faisant un pas de côté, cet article cherche à mieux appréhender cette mécanique sociale, souvent étudiée à travers les représentations des jeunes ou l’angle des politiques sociales, en analysant les logiques éducatives des parents. L’article montre que la vision parentale de la jeunesse varie grandement selon l’enjeu, et oscille notamment entre une certaine insouciance sur les questions relationnelles et une inquiétude plus marquée quant à l’insertion professionnelle. En croisant rhétoriques et pratiques éducatives parentales, l’article souligne quatre logiques éducatives visant à répondre à cette injonction à « trouver sa place » – la confiance scolaire et institutionnelle ; l’encadrement stratégique ; l’expérimentation en confiance et l’expérimentation encadrée – qui varient largement notamment selon l’origine sociale des parents. L’article conclut sur une particularité des parents par rapport aux institutions scolaires et sociales, celle de porter personnellement le poids de la responsabilité quand survient une forme d’échec de leurs enfants.

Accès à la version en ligne

Les étudiants et leurs parents face à l’exercice d’activités rémunérées en cours d’études : quatre portraits de familles

Article de Vanessa Pinto, Tristan Poullaouec, Camille Trémeau

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 97-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Jeune, Aide financière, Parents, Classe sociale, Emploi, Insertion professionnelle, Valeur sociale, Famille monoparentale

En France, dans un contexte où l’obtention d’un diplôme est nécessaire pour accéder à un emploi qualifié et où les injonctions à l’entraide intergénérationnelle sont très fortes, les études font l’objet d’une mobilisation parentale importante, notamment sur le plan financier. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 50 enquêtés – des étudiants et leurs parents ayant répondu à l’enquête nationale sur les ressources des jeunes –, l’article analyse comment se décline cette aide parentale selon les milieux sociaux, comment la participation de l’étudiant au financement de ses études est conçue et quels sens sont donnés aux études et à l’emploi étudiant. À travers quatre portraits de familles socialement diversifiées, il tente ainsi de replacer au sein de l’économie globale des rapports familiaux les études et les activités rémunérées des enfants et de les éclairer par la trajectoire de chacun des parents, leurs rapports au travail et les valeurs transmises à leurs enfants. Les familles adhèrent donc de manière très inégale en fonction de leurs trajectoires et de leurs ressources à la vision, promue par certains discours publics, du travail étudiant comme solution au financement des études et à l’insertion professionnelle des diplômés.

Accès à la version en ligne

D’une politique de défamilialisation à des pratiques de refamilialisation : les ressources des jeunes saisies par la Garantie jeunes

Article de Julie Couronné, Marie Loison Leruste, François Sarfati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 79-96.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Revenu, Jeune, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Prestation sociale, Mission locale pour l'emploi, Famille, Aide sociale, Individualisation, Pauvreté

À partir d’une enquête ethnographique menée dans trois missions locales, cet article analyse les représentations et les usages de l’allocation mensuelle versée dans le cadre de la Garantie jeunes. Il s’agit d’un dispositif d’insertion sociale et professionnelle à destination des « jeunes Neets vulnérables ». Le propos porte à la fois sur les positions et sur les pratiques des acteur·trices, qu’il s’agisse des professionnel·les (conseiller·es d’insertion et directions de mission locale) ou des destinataires.
La Garantie jeunes relève du principe d’activation et les ressources économiques versées dans son cadre sont un encouragement à la mise en action des destinataires. L’article met en évidence une tension entre défamilialisation et refamilialisation qui caractérise l’usage que font les jeunes de l’allocation. Alors que ce dispositif est construit sur le principe de la défamilialisation de l’aide sociale, son appropriation par les jeunes révèle au contraire un usage familial très fort, dévoilant ainsi des « transferts familiaux inversés ». Néanmoins, l’allocation qu’ils et elles perçoivent à titre individuel, les conforte aussi comme individus. Individus en capacité de contribuer au collectif familial.

Accès à la version en ligne