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Dans cet article, on vise à explorer l’effet du genre de l’agressé, du genre de l’agresseur et du contexte, sur le degré de légitimité perçue de la violence, chez un échantillon représentatif de la population tunisienne (N = 720). La recherche a consisté à soumettre les sujets à une série de scenarii décrivant des situations violentes combinant systématiquement les différentes modalités des variables indépendantes. Les résultats mettent en évidence un effet de genre de l’agresseur et de l’agressé ainsi qu’une modulation par l’effet du contexte, de l’homo/hétérogénéité de l’appartenance sexuelle des acteurs et de l’appartenance sexuelle de l’évaluateur de la violence.
D'’une observation faite en 2008 alors qu’il était éducateur en milieu ouvert, Olivier Chevrier a tiré cet article. Particulièrement intéressant du point de vue de la genèse des difficultés d’un adolescent, ce texte laisse entrevoir l’importance de la généalogie et de la question du secret de famille dans l’émergence de la délinquance ; au point où certains auteurs parlent du crime comme d’une « maladie de traces ».
En mobilisant l'ensemble des sciences humaines et sociales autour de quinze questions simples et directes, ce dossier apporte un regard circonstancié sur les racines et les processus conduisant à la violence, faisant voler au passage quelques stérétotypes
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 351-352, janvier-février 2016, pp. 70-72.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Secret, Famille, Crime, Récit de vie, Violence, Délinquance juvénile, Violence conjugale, Père
""Je crois que je vais finir par tuer quelqu'un" C'est dans ces termes que A... débute l'une des lettres qu'il envoie à ses parents."
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 351-352, janvier-février 2016, pp. 25-30.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Terrorisme, Jeune, Réinsertion sociale, Violence, Islam, Politique
"Sid Abdellaoui est professeur des Universités, docteur en psychologie, expert auprès des Tribunaux, vice président de l'Association française de criminologie."
Article de Fabienne Glowacz, Dominique Hélin, Seyfi Kumlu
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 108-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Intégrisme, Violence, Jeune, Protection de l'enfance, Identité, Prise en charge, Estime de soi
La radicalisation violente des jeunes est un phénomène complexe et multifac-
toriel. Il peut être décodé à partir des sentiments de frustration sociale, d’injustice, de discrimination, affaiblissant la croyance en une réponse possible et juste par la société. Les groupes radicaux peuvent alors apparaître, pour les jeunes les plus vulnérables et à l’identité diffuse, comme une structure répondant à leurs besoins, notamment par le sentiment d’appartenance à une cause commune et à la recherche de sens par le combat djihadiste. Lorsque la justice prend des mesures de placement en institution pour les mineurs radicalisés, au-delà des questions portant sur l’intérêt et les risques d’intégrer ces jeunes dans les structures existantes, la nature même des interventions psycho-éducatives se doit d’être pensée.
La déspécialisation de l’intervention est une première étape du contexte de protection et de prévention, permettant d’éviter l’écueil d’une stigmatisation et de victimisations secondaires. La prise en charge de ces jeunes doit se construire en ciblant les besoins des mineurs qui ont préalablement motivé leur engagement dans une radicalisation violente. Recherche de sens, de sécurité, de cohérence, de reconnaissance, de maîtrise de soi, se mutent en objectifs pour les actions psycho-éducatives lors du placement. Outre la dimension contenante et structurante du placement, la nature et les logiques suivies des actions proposées, la consistance de l’équipe éducative pluridisciplinaire et multiculturelle, offrent aux jeunes l’opportunité de nouvelles identifications et de liens en faveur d’un désengagement des processus de radicalisation.
Dans cet article, nous commentons les résultats d’une enquête menée dans le
cadre du projet Stresaviora. Ce projet a été mis en œuvre pour offrir un coup de pouce à des jeunes vulnérables, de sorte qu’ils soient de taille à lutter contre la radicalisation violente. Il présente trois approches pertinentes, permettant d’observer la radicalisation depuis un point de vue renouvelé. De plus, il analyse des pratiques prometteuses évaluées (inter) nationalement pour empêcher la radicalisation. Enfin, le projet a permis de faire des recommandations concrètes qui ont contribué au développement des outils de résilience Bounce pour les jeunes, leur environnement social et les acteurs de terrain. Il ressort des résultats de cette enquête que la méthode doit être intégrale et intégrée et doit se concentrer sur l’approche positive des jeunes, dans laquelle les motivations positives qui jouent un rôle dans leur vie doivent être utilisées et augmentées.
Partout en France, les attentats de janvier et de novembre 2015 ont suscité un torrent d'émotions et de questions. Contre l'aspiration vers le radicalisme, mais aussi et bien plus largement contre la haine, la peur et le repli sur soi, que peut-on faire? Le JAS est allé à la rencontre de personnes qui, à Limoges, dans le cadre de leur engagement associatif ou de leur responsabilité éducative, travaillent au quotidien avec des enfants et des jeunes de milieu sociaux divers et d'origines culturelles multiples. Pour tenter de comprendre : que doit-on "prévenir" et de quelle façon ?
"La prévention, c'est l'éducation et la culture". Cette réponse déterminée et sans ambigüité, c'est celle de Fatiha Zemani, présidente-fondatrice de l'association Mosaïc Limousin.
Article de Christian Vigouroux, Romain Ducoulombier, Stéphane Gillet, Guy Snanoudj
Paru dans la revue Après demain, n° 36, octobre 2015, pp. 3-41.
Mots clés : Justice-Délinquance, HISTOIRE, Violence, Vie politique, Pouvoir, Guerre, Démocratie, Génocide, Propagande, Immigré, Précarité, URSS, Allemagne, France, Cambodge, Europe