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Les effets d'un exil institué : à propos des enfants réunionnais transplantés en métropole

Article de Marion Feldman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 281-299.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfant, Exil, Séparation, Famille naturelle, DDASS, Approche historique, Traumatisme, Souffrance, Ile de la Réunion

Cette étude montre les traces des traumatismes chez des adultes nés sur l’Île de la Réunion entre 1957 et 1970, âgés aujourd’hui entre 45 et 60 ans, qui ont vécu un exil institué par la politique de Michel Debré entre 1963 et 1984 : la transplantation de 2 015 enfants de l’Île de la Réunion vers la Métropole. Cet exil s’est appuyé sur les institutions dont celle de la protection de l’enfance de l’époque : la DDASS (Direction départementale des affaires sociales et sanitaires). À partir d’entretiens de recherche, cet article montre que ces enfants réunionnais ont vécu un abus de filiation, via des « traumatismes cumulatifs », abus toujours actif aujourd’hui dans la mesure où l’État français n’a pas encore reconnu la souffrance de ces enfants, souffrance induite par une opération politique. Ces Réunionnais présentent un certain nombre de troubles psychiques liés à la désaffiliation brutale et à leur vécu abandonnique, souvent aggravés par des faits de maltraitance. Leur identité encore suspendue est difficile voire impossible à assumer, et ces difficultés se répercutent sur leur descendance.

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Les services d’action sanitaire et sociale de la MSA : une implication forte en milieu rural

Article de Bruno Lachesnais, Anne Lise Garandel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 103-111.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Intervention sociale, Territoire, Milieu rural, Agriculteur, Action sociale et médicosociale, Ingénierie sociale, Mutualité Sociale Agricole

Depuis les années 1970, il a été observé un accroissement de l’isolement physique et social et une diminution de la population active agricole, le vieillissement de l’ensemble de la population rurale, une perte de vitalité (attractivité, qualité de vie) et de cohésion sociale de certains territoires ruraux. C’est la raison pour laquelle la Mutualité sociale agricole (MSA), deuxième régime de protection sociale de France, a opéré, dès les années 1980, un élargissement de sa politique d’action sociale centrée jusqu’alors sur les publics agricoles vers une politique s’intéressant aux problématiques multiples générées par une déstructuration/recomposition des espaces ruraux. Les services d’action sanitaire et sociale de la MSA conduisent aujourd’hui des missions d’accompagnement social individuel et collectif, d’ingénierie sociale et de conduite de projets de développement social.

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L’intervention sociale en milieu rural. Outils et méthodes d’observation

Article de Alexandre Pagès

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 47-57.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Intervention sociale, Outil, Méthode, Milieu ouvert, Milieu rural, Politique sociale, Démocratie participative, Accompagnement social

Tout en complétant un état des lieux prochainement publié à Montréal par la revue Nouvelles pratiques sociales, cet article nous suggère de combiner plusieurs approches en vue d’analyser la façon dont, sur différents terrains, sont élaborées et mises en œuvre les politiques sociales locales. Il commente quelques données extraites de l’enquête asco (Action sociale des communes et intercommunalités) et montre qu’en milieu rural, les publics-cible de l’intervention sociale se situeraient principalement aux deux extrémités du parcours des âges avec, tout au long de ces dernières années, des efforts plus soutenus en direction des enfants et des jeunes. Cela étant dit, l’auteur nous suggère d’étudier des initiatives et des expérimentations locales en s’appuyant sur une triangulation des savoirs et des sources d’information. Tout en présentant ce qui vient d’être réalisé en Bourgogne, mais aussi dans deux provinces canadiennes, il souligne l’intérêt de mettre en place des démarches participatives en vue de recueillir la parole des habitants qui résident dans les espaces ruraux de faible densité et de comprendre les capacités d’adaptation dont disposent les travailleurs sociaux, les associations et les élus pour lutter contre l’isolement des populations les plus fragiles et améliorer leur qualité de vie.

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Quelques enjeux autour des territoires ruraux

Article de Brigitte Bouquet, Patrick Dubéchot

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 15-31.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Travailleur social, Évolution, Pratique professionnelle, Milieu rural, Urbanisation, Pauvreté, Exclusion sociale, Précarité, Mutualité Sociale Agricole, Loi 2015-991 du 7 août 2015

L’article tente d’éclairer un monde en transformation – le monde rural – et d’en délimiter les contours et les problématiques. L’action sanitaire et sociale qui est mise en place doit accompagner depuis plus de quarante ans une évolution profonde des territoires et des espaces de vie, qui voit la « campagne » se réduire au profit d’une périurbanisation. Ces modifications de l’espace, mais aussi des modes de vie, engendrent des problématiques nouvelles et spécifiques comme la mobilité. Comment les travailleurs sociaux s’emparent-ils de ces évolutions, et des enjeux qui les accompagnent ? Cet article introduit donc la problématique générale du présent numéro.

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L’inclination identitaire de la laïcité française. Retour sur une controverse (1988-2018)

Article de Philippe Portier

Paru dans la revue Vie sociale, 21, août 2018, 35-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Approche historique, Laïcité, État, Communauté, Religion, Identité culturelle, France, 1988-2018

En ajout et pour compléter, Philippe Portier montre que les trente dernières années ont été confrontées à un changement décisif dans la pratique de la laïcité. En raison de la multiplication des revendications identitaires et de la transformation du religieux, le législateur a redéfini les espaces d’application de la règle de la neutralité. L’expression publique du religieux se trouve en quelque sorte placée sous le contrôle accentué de l’État.

La laïcité, un produit de l’histoire et un outil au service des droits humains

Article de Valentine Zuber

Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 45-54.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Approche historique, État, Droits de l'homme, Liberté, Conscience, Croyance, Religion, Liberté d'expression, Laïcité

La laïcité, comme principe politique, a une histoire qui s’enracine dans celle des États nations qui se sont constitués au lendemain des guerres de Religion qui ont ensanglanté l’Europe des xvie et xviie siècles. Le processus de laïcisation, à la fois du point de vue politique et juridique, s’est déroulé sur plusieurs siècles, à des rythmes et selon des modalités très différents suivant les États considérés. Mais, pour tous les États libéraux qui ont une pratique démocratique et qui fondent leur droit sur le respect des droits humains énoncés universellement à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la pratique de la laïcité s’est muée en une garantie légale des droits individuels de tous les citoyens, en particulier en ce qui concerne les plus essentiels, comme les droits à la liberté de religion et de conviction, mais aussi à la liberté d’expression. En cela, la laïcité est un principe de gouvernement universel, applicable à l’ensemble de l’humanité sans restriction. Ses formes, en revanche, découlent toujours de l’histoire et des contextes sociaux et culturels hérités dans chacune de ces sociétés.

Tous contributifs ? Vers une société multiactive !

Article de Bernard Fusulier, Chantal Nicole Drancourt

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 76-93.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail-Emploi, Organisation sociale, Changement social, Travail, Genre, Évolution, Rôle social, Action collective

La notion de société multiactive renvoie à un régime d'activité de type nouveau. L'ancien est celui dans lequel nous vivons encore aujourd'hui : c'est un régime qui se caractérise par l'adossement de la définition de l'activité sur un et un seul signifiant : l'emploi. Ce référentiel d'organisation du régime d'activité a permis de construire la société salariale, mais il montre aujourd’hui ses limites dans un contexte structurel et culturel en changement profond. Face à la nécessité d'une réelle disruption, les auteurs proposent, à partir d’une approche genre, un scénario alternatif de l'organisation
sociétale : la société multiactive, qui s'enracine dans des pratiques individuelles et institutionnelles innovantes déjà à l'œuvre. Il s'agit alors de repenser le logiciel social en vue de reconnaître la contribution de chacun.e aux activités productrices à la fois de biens communs et de bien-être, sans qu'aucune ne soit distribuée en fonction du genre.

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L'économie solidaire. Utopie du possible

Article de Jordi Estivill

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 58-64.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail-Emploi, Économie sociale et solidaire, Démocratie participative, Utopie, Changement social

Cet article tâche de réfléchir sur cette utopie du possible que propose l’économie solidaire. La dimension utopique de l’économie solidaire s’enracine dans la Renaissance, prend force dans le dix-neuvième siècle, et réapparaît avec la résurgence des vingt dernières années du vingtième siècle lorsqu’elle ne se reconnaît pas dans l’économie sociale traditionnelle. Cette dimension utopique se constitue comme un horizon du possible qui s’éloigne au fur et à mesure que l’on s'en approche. C’est une utopie qui « sert à marcher » aux milliers d’expériences qui foisonnent partout en tâchant de construire une nouvelle façon de concevoir la société et l’économie. Il s’agit bien d’une utopie du possible qui veut devenir une Eutopia, car elle tient à avoir une place au sein des acteurs qui veulent transformer le monde.

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Pour un revenu de base inconditionnel, clé de voûte d'un nouveau pacte social

Article de Philippe Defeyt

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 45-57.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Revenu minimum, Protection sociale, Évolution, Concept, Développement durable, Belgique

L’article de Philippe Defeyt avance et développe l'idée d'un revenu de base, inconditionnel, dans une triple perspective.
1. Donner une plus grande autonomie aux personnes pour organiser au mieux, dans de bonnes conditions, leur participation et leur implication dans trois types d'activités :
- le travail accompli dans l'emploi, parce qu'il faut faire vivre la société ; chacun d'entre nous doit mettre la main dans le cambouis ; l'emploi est générateur de lien social, de productions marchandes et non marchandes, d'innovations, de progrès ;
- le travail accompli dans ce que les Anglo-Saxons appellent le care (ou les « soins ») : éducation des enfants, soins aux personnes âgées, activités domestiques ;
- enfin, et c'est ici qu'un revenu de base prend tout son sens, il faut donner les moyens de mener à bien des activités, de quelque nature que ce soit, choisies en toute autonomie.
2. Favoriser les transitions : individuelles (changement de métier, évolutions dans la vie privée) et collectives (transitions sociétale et écologique).
3. Moderniser et renforcer la protection sociale.

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De nouveaux indicateurs de richesse au service d'une société post-croissance

Article de Dominique Méda

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 34-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Indicateur économique, Idéologie, Concept, Développement durable, Changement social

Cet article revient sur la construction du PIB et le fait qu’il est devenu l’indicateur universel de référence pour comparer les performances des pays. Par construction, cet indicateur censé représenter la richesse d’une société et son progrès occulte pourtant toute une série d’activités essentielles à la reproduction de celle-ci – de même que les éventuels dégâts apportés aux patrimoines essentiels (social et naturel) par le processus de croissance. Après avoir rappelé les limites du PIB et les dégâts de la croissance, l’article s’interroge sur les reconceptualisations préalables nécessaires à l’adoption de nouveaux indicateurs de richesse.

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