Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
L’adolescence est une période de transformation des liens. Pour la prise en charge des adolescents en souffrance, la liaison et la coordination sont centrales. Les liens qui s’établissent avec et autour d’eux diminuent les risques de rupture. L’existence d’une infirmière de liaison, coordonnée avec le cadre de santé, est un atout important pour la continuité des soins et le fonctionnement d’une unité de médecine de l’adolescent.
L’infirmière est la clé de voûte du projet de soins, du fait de sa présence continue, de jour comme de nuit, dans l’unité hospitalière où est accueilli l’adolescent. Cette proximité permet l’observation, l’alliance thérapeutique, la réassurance et la contenance, de même que l’entretien du lien entre l’adolescent, les parents et les autres professionnels de santé. Les transmissions sont essentielles en raison de la multiplicité des intervenants et des possibles conduites de clivage.
L’accueil de l’adolescent et de ses parents pour une hospitalisation se fait le plus souvent à partir des urgences pédiatriques. Ce contexte anxiogène est fréquemment majoré par les motifs conduisant à l’hospitalisation : symptômes inexpliqués, crise suicidaire, dénutrition sévère, etc. Cet accueil, en exerçant un travail d’alliance et une délégation de soins, est essentiel à la réussite du projet de soins.
Voici un dossier totalement inhabituel dans sa construction, et qui ne saurait se lire comme les autres. Nous n’avons pas voulu écrire des analyses sur la jeunesse ; au contraire, nous avons souhaité aller à la rencontre des adolescents de 15 ans. C’est un âge difficile – celui de la classe de seconde, de l’entre-deux. Peut-être qu’à 17 ou 20 ans, on a déjà des idées assez tranchées. À 13 ou 14 ans, on garde un pied dans l’enfance. Mais, à 15 ans, on se trouve dans une sorte d’attente, de latence, qui se prête à la rêverie comme à la réflexion.
Quand commence-t-on à être vieux ? Peut-on faire confiance aux adultes ? Qu’est-ce qui vous choque ? Voici quelques-unes des questions que nous avons posées à des adolescents issus d’horizons divers, afin d’entrouvrir les portes de leur univers.
En rassemblant toutes les réponses que nous avons obtenues, il nous est apparu que ces jeunes n’ont pas tellement – contrairement aux soixante-huitards mais aussi à la vague punk – le désir d’apporter la contradiction à leurs aînés, aux parents et aux adultes. En fait, la contradiction, ils la portent plutôt en eux-mêmes, ils l’intériorisent. Au point d’être plus complexes et plus sages que leurs prédécesseurs ?
Lors d’un micro-trottoir mené à Bobigny, à Pantin et dans plusieurs arrondissements de Paris, nous avons enregistré des propos de collégiens et de lycéens sur le bien et le mal. Et recueilli quelques avis qui ne manquent pas de punch.
Michel Eltchaninoff est retourné dans le lycée de Vitry-sur-Seine où il enseignait il y a quinze ans, afin d’évoquer la religion, le blasphème ou encore la mort de Samuel Paty. Lors de cette rencontre avec une classe, tous les sujets sensibles ont été évoqués. Et l’on s’aperçoit que le discours de la laïcité, et plus généralement la critique de la religion, est interprété comme une attaque. Ces jeunes sont-ils devenus plus radicaux ou plus tolérants ?
Et l’amour dans tout ça ? La discussion que nous avons orchestrée laisse apparaître une étonnante transparence dans la manière d’évoquer les relations sentimentales et les préférences de chacun. Comme si ce qui comptait, aujourd’hui, c’était moins la liberté que la vérité sexuelle.
Paru dans la revue Lien social, n° 1288, 2 au 15 février 2021, pp. 26-27.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Adolescent, Hôpital psychiatrique, Psychiatrie infantile, Institution, Prise en charge, Pluridisciplinarité, Partenariat, Incasable, Brest
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 216, février 2021, pp. 54-57.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Citoyenneté, Jeune, Implication personnelle, Adolescent, Financement, Association, Démocratie, Nord
Dans le Nord, la Junior association "Les Explorateurs de l'engagement" mène des projets de mobilité dans divers pays afin de découvrir comment la citoyenneté des jeunes avant 18 ans s'y vit. De ces inspirations, un manifeste et un label sont nés.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 216, février 2021, pp. 42-53.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeu, Animation, Activité, Accueil de loisirs, Adolescent, Pédagogie, Réseau social
Il est plutôt rare qu'un accueil de loisirs ne propose pas au moins une fois en période de vacances un quiz, un blind test... pour animer une après-midi, notamment avec des préadolescents et des adolescents. Ces jeux communautaires sont en effet une alternative rassembleuse aux habituelles activités collectives. Ils recèlent par ailleurs des bénéfices pédagogiques... pour peu qu'on s'éloigne des modèles iconiques qui les ont inspirés. Citons entre autres "Questions pour un champion" et "Fa Si La Chanter". Varier et créer ces jeux communautaires, c'est tout l'objet de ce dossier. Nous y abordons les quiz, les blind tests mais aussi les défis émojis qui se sont popularisés sur les réseaux sociaux ces derniers mois.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 2, 2021, pp. 203-230.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Adolescent, Santé mentale, Psychiatrie, Enfance en danger, Protection de l'enfance, Justice des mineurs, Trouble du comportement, Approche clinique, Ethnologie
Alors que les professionnels de l’enfance rejettent massivement l’introduction du trouble des conduites en France au cours des années 2000, la catégorie d’adolescents « difficiles » rencontre un succès et organise des actions institutionnelles. Elle repose sur des savoirs psychanalytiques sur les déviances et sur une critique de leur pathologisation. À partir d’une enquête ethnographique, cet article réexamine la notion de psychiatrisation. Plutôt que l’établissement d’une juridiction professionnelle, la psychiatrisation est ici une façon clinique de poser un problème commun. Elle permet de constituer des collectifs professionnels mais empêche une lecture sociale du problème.
Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 101-105.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Sport de combat, Santé, PJJ, Santé mentale, Émotion, Corps, Bien-être, Image de soi, Intégration, Travail social
La boxe éducative est présentée dans cet article comme un outil à destination des jeunes pris en charge par les services de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). À travers des situations concrètes rencontrées dans le cadre de cette pratique sportive, ce récit tente de démontrer comment sport et santé s’articulent pour apporter des réponses à des adolescents rencontrant des problématiques de santé physique et psychique.