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Voici un dossier totalement inhabituel dans sa construction, et qui ne saurait se lire comme les autres. Nous n’avons pas voulu écrire des analyses sur la jeunesse ; au contraire, nous avons souhaité aller à la rencontre des adolescents de 15 ans. C’est un âge difficile – celui de la classe de seconde, de l’entre-deux. Peut-être qu’à 17 ou 20 ans, on a déjà des idées assez tranchées. À 13 ou 14 ans, on garde un pied dans l’enfance. Mais, à 15 ans, on se trouve dans une sorte d’attente, de latence, qui se prête à la rêverie comme à la réflexion.
Quand commence-t-on à être vieux ? Peut-on faire confiance aux adultes ? Qu’est-ce qui vous choque ? Voici quelques-unes des questions que nous avons posées à des adolescents issus d’horizons divers, afin d’entrouvrir les portes de leur univers.
En rassemblant toutes les réponses que nous avons obtenues, il nous est apparu que ces jeunes n’ont pas tellement – contrairement aux soixante-huitards mais aussi à la vague punk – le désir d’apporter la contradiction à leurs aînés, aux parents et aux adultes. En fait, la contradiction, ils la portent plutôt en eux-mêmes, ils l’intériorisent. Au point d’être plus complexes et plus sages que leurs prédécesseurs ?
Lors d’un micro-trottoir mené à Bobigny, à Pantin et dans plusieurs arrondissements de Paris, nous avons enregistré des propos de collégiens et de lycéens sur le bien et le mal. Et recueilli quelques avis qui ne manquent pas de punch.
Michel Eltchaninoff est retourné dans le lycée de Vitry-sur-Seine où il enseignait il y a quinze ans, afin d’évoquer la religion, le blasphème ou encore la mort de Samuel Paty. Lors de cette rencontre avec une classe, tous les sujets sensibles ont été évoqués. Et l’on s’aperçoit que le discours de la laïcité, et plus généralement la critique de la religion, est interprété comme une attaque. Ces jeunes sont-ils devenus plus radicaux ou plus tolérants ?
Et l’amour dans tout ça ? La discussion que nous avons orchestrée laisse apparaître une étonnante transparence dans la manière d’évoquer les relations sentimentales et les préférences de chacun. Comme si ce qui comptait, aujourd’hui, c’était moins la liberté que la vérité sexuelle.
Paru dans la revue Lien social, n° 1288, 2 au 15 février 2021, pp. 26-27.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Adolescent, Hôpital psychiatrique, Psychiatrie infantile, Institution, Prise en charge, Pluridisciplinarité, Partenariat, Incasable, Brest
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 216, février 2021, pp. 54-57.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Citoyenneté, Jeune, Implication personnelle, Adolescent, Financement, Association, Démocratie, Nord
Dans le Nord, la Junior association "Les Explorateurs de l'engagement" mène des projets de mobilité dans divers pays afin de découvrir comment la citoyenneté des jeunes avant 18 ans s'y vit. De ces inspirations, un manifeste et un label sont nés.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 216, février 2021, pp. 42-53.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeu, Animation, Activité, Accueil de loisirs, Adolescent, Pédagogie, Réseau social
Il est plutôt rare qu'un accueil de loisirs ne propose pas au moins une fois en période de vacances un quiz, un blind test... pour animer une après-midi, notamment avec des préadolescents et des adolescents. Ces jeux communautaires sont en effet une alternative rassembleuse aux habituelles activités collectives. Ils recèlent par ailleurs des bénéfices pédagogiques... pour peu qu'on s'éloigne des modèles iconiques qui les ont inspirés. Citons entre autres "Questions pour un champion" et "Fa Si La Chanter". Varier et créer ces jeux communautaires, c'est tout l'objet de ce dossier. Nous y abordons les quiz, les blind tests mais aussi les défis émojis qui se sont popularisés sur les réseaux sociaux ces derniers mois.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 2, 2021, pp. 203-230.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Adolescent, Santé mentale, Psychiatrie, Enfance en danger, Protection de l'enfance, Justice des mineurs, Trouble du comportement, Approche clinique, Ethnologie
Alors que les professionnels de l’enfance rejettent massivement l’introduction du trouble des conduites en France au cours des années 2000, la catégorie d’adolescents « difficiles » rencontre un succès et organise des actions institutionnelles. Elle repose sur des savoirs psychanalytiques sur les déviances et sur une critique de leur pathologisation. À partir d’une enquête ethnographique, cet article réexamine la notion de psychiatrisation. Plutôt que l’établissement d’une juridiction professionnelle, la psychiatrisation est ici une façon clinique de poser un problème commun. Elle permet de constituer des collectifs professionnels mais empêche une lecture sociale du problème.
Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 101-105.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Sport de combat, Santé, PJJ, Santé mentale, Émotion, Corps, Bien-être, Image de soi, Intégration, Travail social
La boxe éducative est présentée dans cet article comme un outil à destination des jeunes pris en charge par les services de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). À travers des situations concrètes rencontrées dans le cadre de cette pratique sportive, ce récit tente de démontrer comment sport et santé s’articulent pour apporter des réponses à des adolescents rencontrant des problématiques de santé physique et psychique.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 208, avril 2020, pp. 76-80.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Autonomie, Accueil collectif de mineurs, Animation, Adolescent, Législation, Responsabilité, Mouvement de jeunesse
Le mot "autonomie" des enfants ou des jeunes ne figure apparemment pas dans les textes législatifs et réglementaires relatifs aux ACM. Sa pratique est-elle pour autant interdite ? Tout groupe de mineurs en ACM doit-il avoir en permanence un ou des animateurs pour les encadrer ? Enquête sur ce sujet controversé.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 57-66.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Passage à l'acte, Violence, Adolescent, Psychanalyse
Œil de pin, bois de chauffe doué de la parole. Le Pinocchio de Collodi (1883), conte la « course-pour-la-mort », la séduction des liens adulte/enfant et une forme de fraternité dans l’ânerie qui nous intéresse particulièrement chez ces jeunes qui partent, que le voyage soit réel ou virtuel, soit une dimension structurale propre à l’adolescence de quitter un corps, un lieu, un idéal. Et si ce corps est à quitter, c’est parce que l’anatomie fait toujours destin. En ce sens le repli identitaire s’articule avec la clinique de l’identification. Geppetto représente ce père à la fois sourd et aimant. Cette déconnaissance à l’égard des siens n’est pas seulement l’épiphénomène d’un échec familial, mais surtout la marque d’un acte réussi d’en être enfin… et ce pour un temps relativement court. Il faut donc s’attarder sur leur façon de vivre leur vie pour qu’elle en vaille la peine. Une vie avant la mort !
Article de Danyka Therriault, Jean Pascal Lemelin, Jean Toupin, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 507-524.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Attachement, Adolescent, Trouble du comportement, Relation enfant-parents, Amitié, Genre
Plusieurs études montrent une relation entre l’insécurité d’attachement et les comportements extériorisés dee enfants et adolescents (Fearon, Bakermans-Kranenburg, van IJzendoorn, Lapsley & Roisman, 2010 ; Madigan, Brumariu, Villani, Atkinson & Lyons-Ruth, 2016). Cependant, moins d’études ont porté, au cours des dernières années, sur la relation entre la qualité de l’attachement et les problèmes de comportement qui atteignent le seuil clinique, soit les troubles du comportement (TC) (DeKlyen & Speltz, 2001 ; Theule, Germain, Cheung, Hurl & Markel, 2016). Par ailleurs, peu d’études ont considéré le fait que cette relation pourrait varier en fonction du sexe de l’enfant (Constantino et al., 2006) et de la relation d’attachement étudiée, plus précisément du fait que l’on s’intéresse à l’attachement aux parents ou à l’attachement aux pairs. L’objectif de l’étude est d’examiner si la présence d’un trouble du comportement cliniquement significatif durant l’enfance est associée à la qualité des relations d’attachement aux parents et aux pairs à l’adolescence en fonction du sexe de l’adolescent. Afin d’atteindre l’objectif, quatre groupes d’adolescents sont comparés sur la base de leurs scores moyens d’attachement aux parents et aux pairs (garçons et filles avec et sans TC à l’entrée dans l’étude). Cinq cents jeunes adolescents (238 filles) ont été recrutés dans les écoles, incluant des élèves réguliers et des élèves qui reçoivent des services pour TC. L’attachement (score global, confiance, communication, aliénation) a été mesuré par l’Inventaire d’attachement aux parents et aux pairs (IPPA ; Armsden & Greenberg, 1987). La présence d’un TC à l’entrée dans l’étude a été établie à partir du seuil clinique aux échelles inspirées des critères du DSM-IV-TR (American Psychiatric Association, 2000) pour le problème des conduites et le problème d’opposition avec provocation (ASEBA, Achenbach & Rescorla, 2001) complétées par le parent, généralement la mère, et l’enseignant. Les résultats montrent que les filles avec TC obtiennent des scores d’attachement aux parents significativement inférieurs par rapport aux trois autres groupes alors que les garçons avec TC rapportent des relations d’attachement plus difficiles avec leurs pairs, toujours en comparaison avec les trois autres groupes. Les résultats supportent l’hypothèse d’une relation significative entre la qualité des relations d’attachement et l’historique de TC, variant selon le sexe de l’adolescent et de la relation d’attachement examinée (parents vs pairs).