Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 61 à 70 sur un total de 111

Votre recherche : *

Dépression, travail du négatif et remaniements des liens du couple âgé

Article de Géraldine Pierron Robinet

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 115-126.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, État dépressif, Personne âgée, Attachement, Couple, Vieillissement, Psychanalyse, Aidant familial, Conjoint

Si la dépression du sujet âgé est souvent étudiée sous un angle individuel dans la littérature, la rencontre avec le conjoint du patient dépressif nous invite à l’articuler à une approche groupale du couple. Or, les résonances de la dépression restent mal connues dans le couple âgé, au point que le rôle du conjoint paraît souvent secondaire et qu’il se reconnaît rarement comme un aidant. Pourtant ses réactions aux troubles dépressifs de son partenaire semblent avoir une incidence sur le devenir du lien conjugal et la restructuration du couple âgé face à la dépression. Cet article s’appuie à la fois sur les concepts psychanalytiques de la clinique du négatif et sur les apports de la théorie de l’attachement pour analyser les effets individuels et groupaux de la dépression dans le couple âgé. L’articulation de ces processus tend à éclairer la transformation des vécus de perte et d’étrangeté et l’aménagement du lien conjugal face à la dépression. Plusieurs observations cliniques visent à illustrer ces développements conceptuels.

Accès à la version en ligne

Les modes de vie dans les ensembles résidentiels pour personnes âgées autonomes

Article de Sandrine Bacconnier Baylet, Béatrice Chaudet, François Madore

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 40, n° 156, juin 2018, pp. 199-216.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Habitat, Personne âgée, Mode de vie

L’objet de cet article est de mieux comprendre les raisons de l’emménagement des seniors dans des Ensembles résidentiels pour personnes âgées autonomes (ERPAA) ainsi que leurs modes de vie. Il est indispensable dans un premier temps de définir ces ERPAA, en montrant leur diversité typologique et leur inégale inscription territoriale. Une triple interrogation structurera ensuite le propos : pour quelles raisons les résidents de ces ERPAA ont-ils fait ce choix résidentiel et, une fois installés, que font-ils ici et quelles sont leurs pratiques spatiales ? Notre contribution s’appuiera sur les résultats d’un programme de recherche intitulé « Longévité, Mobilité et Autonomie » (LMA) financé par la région des Pays de la Loire. En termes de méthodologie, nous mobiliserons : une base de données permettant de recenser les ERPAA en Pays de la Loire ; les résultats de focus group ayant impliqué 52 résidents de sept complexes résidentiels (trois résidences services, un village seniors, une résidence autonomie, une Marpa et un Domicile services appartenant à une société mutualiste) ; les entretiens auprès de promoteurs et/ou gestionnaires de ces ERPAA.

Vers l’universalité des pensions de vieillesse au Cap-Vert ?

Article de Cécile Lefèvre

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 179-193.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Personne âgée, Démographie, Protection sociale, Prestation sociale, Pension de retraite, Politique sociale, Cap Vert

Le Cap-Vert, petit pays de 500 000 habitants, composé de plusieurs îles, et longtemps considéré comme extrêmement pauvre, est l’un des États qui se démarque sur le plan démographique en Afrique avec une espérance de vie relativement élevée et un taux de fécondité réduit. Il figure aussi parmi les plus avancés en termes de développement de la protection sociale en Afrique. En complément à des assurances sociales déjà existantes pour les salariés de la fonction publique et du secteur privé formel, en 2007 ont été instituées des pensions sociales pour les personnes âgées non couvertes par ce système contributif, visant explicitement l’universalisation de la couverture vieillesse. Cet article propose de retracer la genèse, la mise en place et les enjeux de cette nouvelle pension pour personnes âgées. Elle a rapidement concerné près de la moitié de la population des 60 ans et plus, bien que son montant soit assez faible. Le fait qu’elle soit articulée à une couverture santé en fait une expérience intéressante et valorisée par le gouvernement et l’Organisation internationale du travail (OIT). Cet article entend également contribuer à la réflexion sur le développement actuel de dispositifs non contributifs et dits universels de protection sociale dans certains pays du Sud.

Accès à la version en ligne

Évaluation de la couverture retraite des actifs et des personnes âgées au Maroc

Article de Maria Rhomari

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 145-178.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Protection sociale, Retraite, Pension de retraite, Niveau de vie, Personne âgée, Salarié, Secteur privé, Secteur public, Cohabitation, Intergénérationnel, Pouvoir d'achat, Pauvreté, Maroc

Comme dans beaucoup de pays en développement, le système de retraite au Maroc ne garantit pas à tous un revenu suffisant à la retraite. Il ne couvre que 18 % de la population active occupée et 16 % des personnes âgées et couvre inégalement les salariés du secteur public et du secteur privé. À partir des données micro-économiques de l’enquête Emploi et de l’enquête sur le niveau de vie des ménages, cet article analyse le niveau des pensions versées par les régimes existants, dresse le portrait des travailleurs non couverts et évalue la situation et le niveau de vie des personnes âgées. Les résultats montrent que la faible densité de cotisation des salariés du secteur privé, en partie liée au phénomène de sous-déclaration, pèse sur le niveau des pensions versées. Ils confirment, par ailleurs, l’hétérogénéité de l’emploi non couvert et la capacité contributive limitée des travailleurs indépendants. Ils révèlent enfin que les personnes âgées vivent dans des ménages à très forte cohabitation intergénérationnelle et en moyenne plus pauvres que les autres ménages. L’étude permet ainsi de dégager un certain nombre d’enseignements quant à la manière d’envisager l’extension de la couverture retraite.

Accès à la version en ligne

Le bien-vieillir et les immigrés en Seine-Saint-Denis : les pistes d'une enquête

Article de Gloria Frisone, Marie France Couilliot

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 80, 2018, pp. 35-55.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Immigration-Interculturalité, Prévention sanitaire, Vieillissement, Personne âgée, Immigré, Dépendance, Inégalité, Accès aux soins, Seine Saint Denis

Le Plan national de prévention de la perte d’autonomie, élaboré dans le cadre des politiques du « bien-vieillir », souligne l’importance des inégalités sociales face à la perte d’autonomie. L’objectif de cet article est de questionner l’accès des immigrés à la prévention face au vieillissement. Pour cela, une étude a été menée dans deux villes de Seine-Saint-Denis ayant porté une attention particulière aux immigrés âgés dans leurs contrats locaux de santé. Les politiques de prévention ciblée mises en œuvre et les actions menées par les professionnels du domaine sanitaire et social sont analysées, comme le sont aussi les représentations et perceptions des immigrés eux-mêmes face au vieillissement. Notre recherche associe une approche de santé publique à une approche anthropologique. L’enquête repose sur des entretiens auprès de différents professionnels du social et de la santé, ainsi qu’auprès d’immigrés âgés. Si l’on constate une mobilisation certaine de différents acteurs, politiques et professionnels, et un souci d’adaptation des actions, les objectifs ne sont que partiellement atteints. L’analyse souligne les limites des actions de prévention, tant du côté des dispositifs que du public concerné. Elle dégage aussi des pistes pouvant en faciliter l’accès. Dans le contexte de grande fragilité des immigrés âgés, les dispositifs de prévention de la perte d’autonomie existants nécessitent une réflexion approfondie et une adaptation.

Accès à la version en ligne

Attitudes et croyances soignantes envers des aînés mésusant d’alcool : enquête hospitalière par questionnaire auprès de 315 agents

Article de Pascal Ménecier, Lydia Fernandez, Michael Pichat, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 55-76.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enquête, Alcool, Alcoolisme, Personne âgée, Hôpital, Équipe soignante, Médecin, Infirmier, Attitude, Croyance, Savoir

Le mésusage d’alcool de sujets âgés est peu considéré, bien que sa prévalence ne décroisse que peu avec l’âge. Ce décalage peut autant relever de difficultés de repérage que de difficultés de prise en considération, possiblement reliées à des attitudes soignantes peu favorables. Afin d’évaluer les croyances et attitudes de soignants hospitaliers envers des sujets âgés mésusant d’alcool et
préciser les variables qui les modulent, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 698 médecins et infirmiers de 8 établissements de santé, à propos de leurs représentations, attitudes et connaissances autour du mésusage d’alcool après 65 ans. Les 315 questionnaires exploités (taux de réponse : 45 %), retrouvent que plus de 90 % des agents déclarent soigner des aînés mésusant d’alcool. Les soignants se disent alors majoritairement (75 %) à l’écoute ou disponible, 39 % aidants ou compétant, 32 % mal à l’aise, évitant ou fuyant, et 7 % agressifs, répressifs ou moralisateurs. Les déclarations d’abord positives sont ensuite remises en cause au fil des réponses et recoupements. Les attitudes les plus positives sont associées aux meilleurs niveaux de connaissance, aux expériences d’avoir côtoyé un proche mésusant d’alcool ou d’être soi-même consommateur d’alcool.

Accès à la version en ligne

Présence de robots dans les EHPAD. Mieux vivre la séparation familiale

Article de Marie Line Carrion Martinaud, Marc Eric Bobillier Chaumon

Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 45-56.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, EHPAD, Technologie, Gérontologie, Interaction, Cybernétique, Communication non-verbale

La Haute Autorité de santé préconise la diminution des thérapies médicamenteuses dans les EHPAD, favorisant l’arrivée des nouvelles technologies, comme le robot PARO. Cette étude, à partir d’entretiens et d’observations, vise à comprendre les nouveaux usages créés par ce robot et leur impact sur les interactions soignants-résidents et familles-résidents. Les premiers résultats montrent que l’appropriation du robot par les soignants permet un usage plus diversifié, plus fréquent et adapté aux besoins des résidents, notamment lors du départ de la famille. Les suivants indiquent qu’en présence du robot les échanges de regards entre résidents et soignants sont plus fréquents et les positions de face-à-face privilégiées, favorisant la communication non verbale du résident.

Accès à la version en ligne

Apports de la typologie du couple (Alberto Eiguer) à la compréhension des couples âgés… accueillis par les institutions

Article de Laurencine Piquemal Vieu, Marie Claire Viader Mate, Christiane Joubert

Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 123-134.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Couple, Personne âgée, EHPAD, Institution, Psychanalyse

À partir de deux vignettes cliniques recueillies en EHPAD, décrites et analysées à la lumière de la typologie du couple développée par le psychanalyste Alberto Eiguer, le recours à la démarche explicative permet de rendre compte du fonctionnement psychique de l’entité vieux couple. Pour chacun des couples est mis en évidence un mode de fonctionnement psychique spécifique, construit de longue date. Le premier couple, qualifiable d’anaclitique, se caractérise par son immobilisme dans tous les registres de la vie et par le repli sur lui-même. Le second, qualifiable de narcissique, se caractérise par une labilité émotionnelle récurrente associée à une violence comportementale et verbale. Quel que soit le type du couple, son mode de fonctionnement manifeste l’atteinte d’un équilibre psychique, certes dérangeant pour l’environnement, mais à respecter et à prendre en compte par l’institution.

Accès à la version en ligne